La malédiction d'Ombre, ou la fuite d'un passé maudit

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Elwen
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La malédiction d'Ombre, ou la fuite d'un passé maudit

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Lorsque les yeux du lecteur tombèrent a nouveau sur ce parchemin vieilli, il le trouvère passablement raturé, réécrit et même troué par endroit... A t'elle voulu changer la vérité? (hrp: rajout de cette couleur)



D'aucun me prendrons pour une folle, ceci n'est pas le but de cette missive. Je me doit de relater les causes des evenement survenus pendant et a la suite du conseil de Seridia


Des trous parsèment le titre... En vérité j'etait bien folle a l'époque... idiote, jeune... Ai-je finalement tant grandi en deux fingelien? Je ne pense pas

Extraits d'une conversation entre cdw Elwen et jhon


Elwen: elle est revenue la malediction Je pense qu'Ombre se soit liée a Adrian pour cette invasion
cdw: oui cela semble logique
Elwen: Ganknis ou peu importe son nom etait une ancienne femme bleue
cdw: comment le sais tu?
Elwen: Ombre est revenue et elle a possédé Gankis de facon a ce que seul luxin puisse la battre. elle a rodé en trouvant la force d'esprit idéala pour son projet...Et ce fut kara

Elwen: ombre a completement renversé l'essence spirituelle de kara et fait surgir une sorte de double, un double maléfique, son dual
cdw: un double malefique
Elwen: son but etant irremediablement d'attirer chaque aventurier. Toutes les connections a kara et en particulier les plus fortes et les plus pures comme l'amitié de garen sont susceptibles d'etre contaminée par inversion spirituelle. C'est pourquoi garen s'obstine a chercher kara (qui est en train de l'attirer dans un piege) de meme que thermorisk qui avait deja eu a faire à ce meme double

jhon: ne peut on rien faire

Elwen: Ombre cherchant ainsi par l'intermediaire de toute ces personnes a plonger les landes dans le chaos. La d'ou je venait... enfin ca n'a pas d'importance. Gros trou dans le parchemin J 'ai bien peur que l'evenement d'aujourdhui ne signe le debut d'une nouvelle guerre. Une de plus.
jhon grimace

Elwen: il n'y a qu'une solution mais je me refuse a l'idée de l'appliquer


cdw: si on ne fais rien c'est ce qu'il risque de se produire.
Ici aussi, gros trou aux bords calcinés. Cela est mis en marche
Elwen: le seul moyen serait de tuer garen kara et thermorisk jusque dans les enfers faire disparaitre leur corps et leur ames


cdw: mais....je m'y refuse

Elwen: d'une je my refuse et de 2 c'est impossible en l'etat actuel des choses
jhon: non il doit bien y avoir une autre solution

cdw: Les incantations prononcées tout a l'heure,
Elwen: je 'en sais rien *craque* je ne serait malheureusement pas ici sinon
cdw: mais tes incantations ne peuvent pas etre "enrichies"?
Elwen: les incantation m'ont juste permis de sonder l'esprit de kara pour y trouver l'inversion spirituelle

Elwen: je n'ai pas assez de connaissances pour au moins attenuer la malédiction
cdw: je peux t'aider
Elwen: il y aurait peu etre une solution mais elle est risquée et impose des sacrifice

jhon: dit nous tous je peux en appeler au peuple galdur, c'est un début
cdw: si cela peut eviter des millions de mort....

Elwen: il faut les suivre et les tuer jusque dans l'enfer
il semble que l'origine de l'ombre provienne de ce defi de la mort
elle a deversée une partie de sons ame dans kara
si nous pouvons l'expier elle sera affaiblit
alors tuons Ombre
mais pour cela nous devons payer d'une mort

jhon: mais comment faire?

Elwen: il faut envoyer kara au enfer je la tuerais alors (ombre bien sur)
jhon: attendez je pense etre pret a faire ce sacrifice
cdw: mon amie.....morte?
Elwen: jhon je vous charge de relater tout ceci aux landes

Elwen: cdw retrouve garen assome le et envoie moi kara

jhon: il n'y a pas d'aurtre solution vous etes sure

Elwen: quand a moi je vais aux enfer
cdw: non!
Elwen: et toi cdw ne discute pas

cdw: mais...

jhon: attendez elwen
cdw: je ne puis supporter ceci

jhon: *que faire, mais que faire*

cdw: j'ai jurer de te suivre meme dans la mort
Elwen: je vous en pris seule une conscience majeure des aventuriers pourra sauver ce desarte
cdw: promet moi de ne pas mourrir
Enieme trou... Oulala c'est déchiré... On dirait vraiment que quelq'un s'est enervé dessus
Elwen: *hum il semble que kara dans un sursaut de conscience se soit suicidé ca nous laisse un delai d'action

Elwen: bon jhon cacher vous a partir du moment ou vous aurez relaté les fait vous ne serez pas en securité

Elwen: cdw je contacte garen

jhon: bien j'y vais tout de suite

Isha: puis je me rendre utile ?
jhon: adieux alors
Elwen: si tout se passe bien nous nous reverrons

jhon: je l'esperd de tous coeur

Elwen: mais ce ne sera qu'un repit temporaire
il nous faudra combattre


cdw: si tu ne revient pas je te rejoindrais


Elwen: bonne chance cdw assome garen c'est le plus simple

Elwen: bien bonne chance a tous


Pendant ce temps il semblerait que Kara combatte ombre
Il s'agissait d'un detail sur lequel Ombre n'avait pas parié: la force d'esprit de notre amie kara

moi aussi je l'entend kara, j'entend ta voix

je me suis ainsi rendue au enfers par la voie du suicide attendant de pouvoir explier l'esprit de kara. Cependant meme kara ne viendra plus aux enfer



Ombre je te Defie. Ton esprit s'est peut etre partiellement déversée dans Kara mais il existe encore. Je suis prete a me sacrifier pour t'empecher d'effectuer tes sombres desseins

Viens donc te battre si tu n'est pas lache

Je t'attend


Je ne suis pas folle
croyez ce que vous voulez
je ne suis pas folle
j'essaye de vous sauver
soyez contre moi
je ne m'enfuierais pas





Un rajout semble avoir été effectué au parchemin. Sur cette petite partie, on voit d'une fine ecriture noire les mots suivant

"Dans ma jeunesse j'ai tenté de m'enfuir dans l'illusion d'un autre monde... Je pensait vraiment qu'il existait cet autre monde... Je me souviens de ma contrée natale, je me souviens des elfes de Linaerwen... Alors pourquoi sais je a présent que tout ceci n'etait qu'une chimère de plus? Je part, je fuit, je m'exil... j'ai des fautes à expier."
Dernière modification par Elwen le 28 déc. 2007, 13:59, modifié 7 fois.
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Depuis ce jour maudit de mon existence plusieures semaines ont passées. Toute cette nuit je me suis attelée à écrire ce récit, entrenant la flamme de cette chandelle, assise a mon écritoire dans mon bureau. Arius ne donne que l'illusion d'être endormie. Oui Arius en Irillion, l'université de magie tant renommée, ne dort jamais. C'est de tout ceci que je vous parlerai qu'importe que le jour se lève. La nuit m'absorbe et m'engourdit mais qu'importe, le feu brule encore.

Beaucoup d'aventuriers se souviennent de ce jour maudit du 37ième conseil ainsi que de ceux qui suivirent. Mais qui peut exactement expliquer ce qui s'est passé? Quelle fût donc cette folie qui s'empara de nous ce jour, de nos coeurs et de nos ames? Adrian ne se contenta pas de nous infliger des blessures physique et de replonger les landes dans le chaos. Ce jour la, ce furent nos esprits qui ployèrent puis cédèrent.

Il y eu Kara. Notre ami Kara qui fût maudite, frappée par l'atrocité de ces visions d'horreur. Que lui est t'il arrivé exactement, nul ne le sait et elle même a beaucoup de difficultés à le décrire. La maladie ou la malédiction qui la frappe a brusquement resurgit ce jour, reveillant "l'autre" kara. Dans l'esprit de l'humanité, il est une chose que nous peinons a analyser: la dualité de l'esprit. Tout être doué de raison en arrive a en souffrir un jour. Que celui qui ne fût jamais attiré par l'autre, l'opposé, le miroir se lève et me fustige.

Ainsi céda Kara. Dans son immense bonté, elle accepta d'absorber toutes les souffrances de ce que vous appeller "le monstre", celle qui vous a attaqué et blessé. Seule Kara compris assez tôt la souffrance et l'errance de cet esprit. Et seule elle accepta d'heberger cette âme en peine. Mais kara, quel fût donc le prix que tu paya pour cet acte? Existe t'il d'autre âmes en se monde prête a souffrir?

Malheureusement cet acte dissocia ton "autre" de toi même. Et la malédiction de ces contrées prit le pas sur ta force spirituelle. C'est ainsi que debutèrent les tristes évennements post-conseil, les premiers de ceux qui devèrent constituer le chaos actuel.

Nous étions reunis dans les ruines Eldorianne lorsque la folie nous frappa les uns apres les autres. D'abord kara qui souffrait de ce déchirement entre deux âmes. Puis Thermorisk qui fou de douleur tenta de soigner son aimée (du moins à ses dires). L'elixir de phoenix n'est pas adapté a toute les douleurs.

Je commencai à m'attirer les foudres des autres aventuriers à l'instant ou je compris ce que je n'osait comprendre. Kara etait possédée. Je voulu sonder son esprit et c'est alors que se produisit ce que je redoutait. Je fût confronté à cet autre. Cette malédiction qui avait détruit les miens dans ma vallée d'origine, je la retrouvait dans ces contrées. Bien evidemment l'autre utilisa kara pour barrer mon passage, créant des douleurs innomables. Mon crédit chuta alors dangereusement: il est inutile de vous rappeler que s'introduire dans l'esprit de quelqu'un est de la plus haute impolitesse.

Toutes les incantations en ancien langage que je pronnoncai ne pûrent aider Kara. Ainsi nous quitta t'elle, tentant de retenir cette autre et appellant a l'aide.

Ce fût alors le tour de garen. Appelé par l'esprit de kara, il semblait envouté, hypnotisé par cette âme en souffrance, cherchant a l'aider, cherchant a la trouver. Mais hélas c'etait ce que nous redoutions, l'autre tentait de le piéger.

Au beau milieu de ces abominations, je decidai de tenir conseil, et de ce conseil decoulèrent de nombreux évenements qui ne sont pas des plus heureux a raconter. Ce conciliable vous a été porté a connaissance. Je parti alors aux enfers, assumant toute folie, descreditant mes amis, engendrant des meurtres.

Pendant ce temps, garen trouva kara. Je ne pris connaissance des évenements que dans les jours suivants et je vous les relatarai plus tard.

Malheureusement, ou heuresement nos tentatives pour expier l'esprit de kara aux enfers se solderent par un echec total, entrainant toute perte de confiance envers chacunes de nos personnes. Pour tout ceci je dois avant tout m'escuser. Cependant l'enfer ne fesait que commencer

Mon cher fiancé me sortit des enfers. Je n'etait plus moi même. Comment une elfette que tout le monde dit réflechie (alors que ce n'est pas le cas) avait t'elle pu se laisser dépasser a ce point? Comment avais je pu renier les principes élémentaire de beauté, de vie et de tolérance? Je n'étais a mes yeux plus qu'une vulgaire chose, fuyant toute mains tendue, sursautant à chaque regard ou parole.

Dans un éclair de résignation je parvint a avoir une conversation avec mon fiancé. Je lui fit par de ma décision de m'exiler loin, dans des terres glacées, éprouvantes et desertiques. Je souhaiter m'isoler en Irillion, reflechir a ce qui s'etait produit, tenter d'expliquer ce qui se produisit. Je pris contact avec des mages d'Arius pour qu'il acceptent de recevoir mon rebut. Nous partîmes dans l'heure.

Je n'attendais et ne m'attend toujours pas a etre pardonnée, ni meme comprise. Je n'en ai pas le droit, ni meme le droit a le prétendre. J'avais pour devoir de m'expliquer envers tout les gens que j'ai blessé, tout les principes que j'ai renié. Apres tout ce que vous aviez fait pour moi, je donnait l'impression de poignarder les anges dans le dos. Ce n'etait pas mon but mais je ne vous demande pas de le comprendre, gardez l'opinion que vous avez de moi.

C'est arrivée en Irilion que je pris connaissance des horribles evenements qui se produisirent auprès de garen. L'autre lui avait en effet tendu un piège. Seulement kara dans un éclair de lucidité se suicida, preferant sa mort a celle d'un ami, sacrifice que je n'aurais jamais été capable de faire. Dans un sens, nous avions raison, seule la mort de cette partie de son esprit pouvait delivrer kara. Garen réussi grace a son coeur aussi droit que ses epées a endormir le mal dont souffre kara, mais nous le savions tout les deux, cela ne devait etre que temporaire.

Je quittai alors definitivement mon fiancé et tout contact avec les aventuriers. Je me devait d'expier mes fautes et je remercie mon fiancé pour le sacrifice auquel il a consenti. Je parcouru les plaines glacées, méditai, errai dans les plaines sinueuses de mon esprit, cherchant en vain une lumière, une sortie. Mon apprentissage a Arius me redonna foi en mes valeur ainsi qu'en celle du travail. Je tient encore a sauver kara.

Les recherches ne furent malheureusement pas des plus simple. L'origine de cette malédiction est tenue tabou. Il est difficile de trouver des renseignement sur ce mal, a fiortiori sur son soin. Je te promet kara, je trouverai.

Des brides de rumeurs entrcoupées de gène me parvenait parfois de séridia. C'est ainsi que j'appris que les invasions se multipliaient et que L'autre s'etait reveillée. J'eu egalement accès a une liste de recensement des morts. Parmi la liste interminable de noms je trouvait celle de mon fiancé. Une gifle thélépathique a mon fiancé fût mon seul contact avec vous durant mon exil. Le coeur brisé je parti mediter dans la glace, prete a accueillir la mort pour le rejoindre au enfers. Mais vous le savez tous, Séridia est séparée d'Irillion.

Il semblerait que kara soit en train de se detruire. Elle lutte, inlassable et innateignable contre sa propre malédiction.

Je prend la décision de revenir en Séridia. J'espere reussir , sinon a soigner kara, du moins a prendre part au combat qui se prépare.

Je ne vous demander pas de me pardonner je ne le mérite pas.

Le jour se leve, j'ai veillé afin d'imprimer ces evenements dans les chroniques des mémoires. Je me lève et part.
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L'elfe alitée n'a plus d'autre choix que d'écrire.... Sous son voile noir elle pose des courbes d'encre sur un parchemin fragile. L'image de l'encre bleutée qui lévite et se pose tel un cygne sur le papier a quelque chose de libérateur. L'elfe se dit "Cela est puissant... le pouvoir de la parole est puissant... et n'a deja causé que trop de dégats. Mais je dois écrire... Dans ma situation je n'ai plus rien d'autre à attendre *rire amer*" Ainsi commenca le long récit de la fuite d'un passé maudit

Préambule

A toi le parchemin... Toi que j'espère personne ne lira... je dois poser toute mon existence sur ce parchemin... du moins la partie de mon existence que chacun a pu constater à un moment ou un autre. Cependant, ce qui n'a jamais franchit le seuil de mes lèvres demeurera inexistant, enfermé dans mon esprit. Il est des choses qu'il vaut mieux ne point réveler

Tout commence à se lier au fur et à mesure que j'écrit ces mots. Tout malheureusement se range, s'ordonne dans une démonstration logique implacable et irréfutable. J'aimerai tant pourtant aboutir à un non-sens de l'esprit mais hélas, même l'esprit dans toutes ces pensées voluptées ne trouve plus un seul grain de folie dans toute cette folie qu'est le monde...

Que faire alors sinon tenter de résumer tous les évènements arrivés, importants ou non. Peu importants peut-être dans les rouages de la machine en construction mais si importants dans les vues de l'esprit. La vision du monde peut changer. Mais quelles que soient les guerres et les sévices auxquels nous somme confrontés, cette vue de l'esprit reste notre guide dans ce monde. Elle est notre plus precieux trésor... et notre plus redoutable ennemi

Je vais donc raconter des évènements ayant eu lieu... certains annodins, certains peut-être plus conséquents... mais qui sait peut-être que tous auront leur importance dans cette démonstration de logique que j'essaye de construire... Ceci est donc le cheminement d'une âme... Chaque âme semble folle au yeux du monde lorsque qu'on l'expose dans son essence.
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Livre un: les retrouvailles et la nouvelle vie

Ainsi par un soir de neige de rentrais d'Arius en Séridia... La neige ne m'avait jamais semblée aussi pure que cette nuit là. La nuit était d'un bleu profond et curieusement on voyait le ciel s'illuminer de la lune et de millier d'étoiles à moins que mes yeux ne furent embrouillé par l'ivresse du froid et de la neige. Des filets de brumes et de nuages volaient bas dans le ciels, irisés par la lumiéré bleuté de l'astre nocturne.

Je pris le bateau, les embruns fouettaient mes pomettes avec entrain. Quelque part je leur en suis reconnaissante. Je revenait dans un état d'esprit de questionnement, sur mes fautes passées, mon exil, ce qui allait m'attendre apres deux mois d'absence. Sitôt posé le pied en séridia, je parti à nouveau me cacher... déposant les écrits de la nuit précedente, mes escuses en quelque sorte à qui sait si bien potiner et transmettre les nouvelles. Reca, je lève le coude pour toi. Mais bon je diverge

Quelques jours plus tard je m'infiltrait à nouveau dans la taverne de la petite île, enroulée dans une cape noire, cachée par un capuchon, toujours suivie de cette brume persistante qui avait marquée mon retour et qui, semblant présager les évènements futurs, ne souhaitait disparaitre, enroulant ses fins tentacules de fumée autour de ma personne. Je pénetrai donc ainsi, brumeuse si l'on puis dire, dans la taverne et la, trouvait un parchemin à mon intention.

Mon cher fiancé, que je n'avais point revu malgré mon retour, avait senti ma présence et m'avait informé des évènements survenus pendant ces deux derniers mois. Notament l'existence de ma future belle soeur et la découverte de son nom perdu. Mon cher cerd, je pouvais enfin le nomer ainsi, ma chère rune, semblait heureux et j'en essuyait une larme en sortant dans la nuit pluvieuse.

A ce stade du récit, l'elfe arète de faire léviter l'encre et pense à ces evenements, passés il y a de cela plus d'un fingelien. "Une longue année déja, j'etait déja si différente d'antan, et à présent je suis tellement *étouffe un sanglot* différente de ce que j'était à cette époque plutôt heureuse en fin de compte." L'elfette reprend alors l'écriture, refaisant à nouveau léviter des flots d'encre sombre

Peu a peu je sortais de l'ombre dans laquelle je m'etais reterrée, par habitude. Comme si j'avait voulu attendre que les choses se tassent, je m'était refugiée loin des autres, sans pour autant relacher mon attention, comme je l'avait fait lors de mon arrivée ici, il a maintenant de cela plus de 2 fingeliens. Se cacher et observer... mais cela n'avait a présent plus de fondements, alors je recommencai à sortir au grand jour.

Je retrouvait fiancé aimé, je decouvrai belle soeur, je retombai sur la premiere personne à qui j'avait adressé mot, un forgeron elfe. Et surtout j'entrainait mon esprit. Je décidait de rependre mes marques passées en magie... Malgré mon passé je ne pouvait renier ce que j'était alors je repris, et je bridait mon esprit...afin d'éviter a nouveau le pire. Bien qu'effrayée je savait que je devait le faire.

Peu a peu je m'habituait a cette vie doucereuse, la vie auprès de mon bien-aimé cerd, qui me soutennait et me cajolait, le temps passé a parler avec ma future belle-soeur kerberos, les longues errances a écouter les murmures des arbres et de la terre, la reprise du travail de guerisseuse auprès des guerriers bléssés ainsi que de celui de transmuteuse. Cette période aurait du durer des années

Peu de temps après, j'acceptait le faîte du bonheur, j'acceptait la demande en mariage de mon aimé. Nous commencâmes à organiser la cérémonie, mais bien evidement *sourit a ce souvenir* rien ne devait se passer de la plus calme des manières.
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Livre deux: Les préparatifs et l'innatendu

Je semblait avoir atteint le summum du bonheur. Mon aimé était heureux que j'ai enfin accepté sa demande et le voir fou de joie fesait brûler mon coeur d'un feu de joie inneteignable.

l'elfe tousse et crache du sang, cachée par son voile "hum... il semblerait qu'on ne me laisse même plus me rememorer de doux moments"

Nous décidâmes ensemble de prendre du temps pour organiser la cérémonie. Du temps pour nous. Continuer notre travail en se taquinant affectueusement, entre bataille de boue dans les marais et entraide mutuelle. Nous avions presque fixé la date, trouvé témoins, savions ce que nous voulions dire, car nous avions des projets pour ce mariage... Etant donné mon perpétuel egoïsme il fût repoussé

Pendant cette douce période vivante, avec ses hauts et ses bas, j'ai commencé à beaucoup changer, à redevenir ce que j'avait été, une elfe studieuse, calme, posée méditant souvent et soucieuse de la logique. Je parcourai souvent les fôrets et soignai les malades... J'aime toujours autant le faire a présent, bien que je ne puisse plus, clouée a ma croix, a mon calvaire.

Ce qui caractérisait mon égoïsme à cet époque était que je comptais mener la vie que je voulais, malgré les remontrances de mon fiancé. J'ai fait souffrir tant de monde. Mais le moment n'est pas venu pour les escuses. Ma soeur me fesait rire, peu à peu je la découvrai et peu a peu je découvrai le fabuleux destin qui l'attendait.

Etrangement, très étrangement, il semblait que ma puissance magique augmentait... Je ne savais pourquoi, mais personne n'en a rien su et personne n'en saura jamais rien, personne ne savait déja que j'avais renouée avec les anciennes pratiques. Je masquait bien la chose. Mais mon esprit fût très vite détourné par un autre mal...

L'elfe sourit de la manière dont elle présente la chose, mais repense à ce qui est écrit au dessus et perd son sourire

Depuis plusieures lunes, je m'étais isolée, je souhaitait être seule. Dès problèmes dans l'organisation du mariage m'avaient quelque peu contrariée... De moins je le croyait, je croyait que c'etait là la cause de mon mal-être. Je me sentait nauséeuse... mais qu'importe, c'était le lot de tout le monde dans les mois précédant le changement de saison, prévu en Thyllion. J'oubliais que j'était elfe, immunisée contre les maladies...

Nous étions presque parvenus à organiser ce mariage. Je partit en Irillion afin de finaliser tout ceci avec les divers protagonistes. Pendant le voyage en bateau je communiquait télépathiquement avec ma belle soeur qui s'inquietait de ma santé et qui je trouve, réagissait d'une étrange manière. Beaucoup de non dits, de sous-entendu que je ne comprenais pas, ou plutôt que je ne voulais pas comprendre.

J'arrivai en Irillion. Je retrouvai ma soeur kerberos, devenue depuis longtemps ma soeur de coeur en lieu et place d'être ma future belle-soeur. Je retrouvai aussi garen le forgeron, qui devait être mon témoin. Il y avait aussi l'apprenti de ma soeur, dark, que nous allions marier sous peu mais nous ne le savions pas encore. Mon fiancé devait arriver sous peu, des affaires le retenant en Séridia

Nous commencâmes à tirer au sort qui devrait présider la cérémonie, car nous n'avions plus trouvé que cela comme solution. Au moment ou garen dût partir avec quantagua a la chasse, cependant, je m'effondrai. J'était arrivée pâle comme la mort, et cela n'a pas loupé... Je tombais dans le sable blanc d'Arnitora.

A ce stade du récit, je n'était pas consciente, bien évidement. Toute la suite m'a été racontée. Il semblerait que, toujours aussi pâle, je délirait. Et que je commençait à faire rougir de sang le sable blanc. Pendant ce temps le bateau arrivait et mon fiancé posait le pied en Irillion. Je n'ose à peine imaginer le choc que cela à du lui faire.

L'elfe se mord les lèvres en posant ces mots... "non... je ne dois pas ... sinon je devrai me couper un bras par la suite..." Elle dessere les dents et une goutte de sang coule le long de ses levres

Apparement ma soeur compris de suite que je fesait une fausse-couche. Elle me fit avaler une potion au goût infect puisqu'il me reveilla... A ce reveil donc, je me trouvait dans une flaque de sang, mon fiancé penché au dessus de ma tête. Ni une ni deux, il me pris dans ses bras et m'emmena chez moi, en irillion. La ou je devait me reposer...
Dernière modification par Elwen le 23 déc. 2007, 20:23, modifié 1 fois.
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Livre trois: L'annonce et le mariage

Je fut clouée de force au lit... Rien d'anormal me direz-vous. Ma soeur est une excellente potioniste et la potion qu'elle m'a fait boire devait limiter les dégats... Cependant dans ce genre de situations, le pronostic est plutôt pessimiste pour le bébé. Mon fiancé voulait cependant y croire... Et il a eu raison.

Le tout premier soir, le soir-même donc, j'ai du expliquer à mon pauvre fiancé que moi même je venais d'apprendre que j'etait enceinte. Nous étions tous abattu... Je croyais que de toute manière tout était fini. Je voulais me lever et noyer ce quelquechose dans le travail, m'occuper...Mon fiancé me cloua au lit. A cause de mon égoïsme le mariage allait être encore repoussé.

Cette nuit-là je revai de beaucoup de choses de ma vie dans les landes. Je me souvint particulièrement de deux événements. La première était mon choix de me placer sous l'aile de Ksat, prêtresse du feu. La deuxièmme était une conversation avec Thar_Armorgen. La première etait le choix qui scella définitivement la direction que je décidait de donner à mon esprit. La deuxièmme semblait être annonciatrice avec ironie des évenements d'alors.

Je fit le choix de servir le feu, car je me réidentifiait dans cet élément. Un feu n'est pas toujours quelque chose de brûant qui vous consumme. Cela peut être aussi quelque chose de doux qui palpite dans la glace afin de vous maintenir en vie, comme battrait le coeur d'un petit oisillon. Le feu est aussi source de lumière et d'espoir, quelque chose de fascinant que l'on peut associer a ses opposés sans le faire ternir. Mon esprit est le feu et la glace, entremelement d'un chaos constant dans lequle toutes emotions se mèlent brisant des flots entiers de vie, comme je briserai une vitre sous le coup de la douleur.

Je me souvient cependant avoir pleuré, la première fois que je suis rentrée dans le temple de la Voix. Aujourd'hui je vis de ma passion de transmuteuse des objets... Cela me plaît je m'y sens bien. Ksat me donna aussi un des premiers pouvoirs que j'acquerit: celui de manier et lancer les boules de feu... Un temps elles furent ma signature... Cela a bien changé depuis

*par souvenir l'elfe fait claquer son pouce, allumant une flamèche couleur vermeil au bout de son ongle, illuminant le cocon formé par son voile noir et dans lequel elle se trouve d'un doux halo de lumière, qui semble l'inlassable temoin du temps qui passe*

Peu avant que je ne parte m'isoler avant de partir en Irilion, un homme bleu du nom de TharvArmorgen (il ne s'appelait pas encore ainsi a l'époque mais cela importe peu) avait convoqué mon fiancé car il avait demandé... un nouveau pyjama... Je crois que ce sont la les mots les plus incongrus que je n'ai jamais eu a écrire... cela témoigne de la situation ceci dit. Et il pensait qu'une cigogne allait apporter le pyjama... Et il nous demandait de prendre en charge "l'éventuel colis secondaire" qui aurait pu arriver. Le raisonnement est paru on ne peux plus détonnant à nous, elfes, qui avons étudié le monde depuis des millenaire et qui aimons l'ordre bien établi... Mais etrangement une cigogne est bien passée... mais pas celle de Thar Armorgen.

Peu a peu j'etait reposée... une nuit aurai suffit mais certains ne l'entendait pas de cette manière... A l'époque je n'avais encore pas totalement débridé mes pouvoirs et je ne pouvais alors pas projeter mon esprit et sortir... Alors je devint ronchonne et irascible. Mais ils tinrent bon... Je me remis au travail peu à peu et, un beau jour... je sentis un coup. Le bébé était vivant. Je sentis alors des voix qui me parlèrent, comme si toute la forêt murmurait, comme si le ciel chantait et que le soleil sonnait les cloches.

Peu de temps après (et alors que peu savait que j'etait enceinte, que cela ne se voyait pas) je convolais en justes noces. La cérémonie était fixée au 27 du Thyllion du Fingelien 366. Ce jour la, j'arrivait, mariée blanche (très) légèrement nerveuse. La cérémonie se déroula bien malgré un ogre qui tenta de dévorer mon mari, et auquels certains invités firent subir un traitement ... cruel. Cependant un mariage elfe est censé comporter une part de réfléchit, du moins à mon sens.

Nous avions convié tout les elfes, ainsi que tous nos amis des autres peuple. Tous étaient représentés, sauf peut etre les sinans, notre invitée n'ayant pu se libérer. Alors je tint ce discours:

"nous somme tous reunis ici pour notre mariage mais votre présence ici, je souhaite qu'elle aille plus loin qu'une simple présence. Nous vous avons reunit ici pour vous transmettre un message. Galdurs, sinans, elfes, eldorians, kultars, nains, hommes bleu, tous vous êtes nos amis. Je voudrais que vous vous regardiez... que vous regardiez le monde dans lequel nous vivons. des alliances se forment... des combats se deroulent mais au fond... quel est le but de tout ceci? l'union entre les peuple ne peut se resumer a un simple parchemin, les guerres entre deux peuples ne peuvent s'expliquer par des clivages ancestraux. Car au final, que signifie tout ceci dans une vie? Vous êtes nos amis... tous, chacun d'entre vous et ce malgré les dissidents qui opposent nos peuples. Je prie pour que dans un avenir je l'espere proche les combat se feront sous la banniere d'une union, non pas liée par des traités, mais liée par l'amitié. Car tous ensemble ne veut pas dire les uns a coté des autres, tous ensemble veut dire unis. Et c'est unis que nous vaincrons.
Je m'escuse d'avoir refroidi l'ambiance avec ce que beaucoup considereront comme des idioties mais maitenant...je crois que ma soeur a commandé quelques fûts de chouchen."

Ainsi ce termina l'un des plus beau jours de ma vie. Arrivée à l'âge de 272 longues années, je suis si jeune et pourtant... si vieille. Dans ce peuple elfique des landes, un peu recousu, avec des elfes venants de nombreuses regions, portant tant de douleur en lui, je me sens si vieille. Mais ce jour fût vraiment mémorable... Car ce fût l'un des derniers

En ecrivant ces mots, le coeur de l'elfe se serre d'une douleur indescriptible, car elle sait bien que c'est la dernière fois qu'elle allait écrire des propos si joyeux. Alors elle mouche la chandelle sous la cape et laisse tomber ce rouleau de parchemin au sol, son poignet meutri et en sang depassant un bref instant du voile noir
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Livre quatre: La vie d'après

A ce stade du récit, l'elfe rallume un feu flottant dans le peu d'espace qu'elle s'accorde sous le voile. La lueur donne une impression de caché, de poussiereux, de vieux a cet espace sous le voile. Sachant qu'elle entame les livres les moins drôles de son récit, l'elfe déoule un parchemin du bout des doigts, le tâchant de sang par inadvertance... "Ah... c'est encore arrivé. Je doit vraiment faire plus attention a présent, j'en ai pour un moment à présent" L'elfe ouvre alors l'encrier et commence à faire léviter l'encre.


Ici commencent les jours sombres. Ceux qui suivirent mon mariage furent précieux... Je ne dit pas que chaque jour de ma vie fût une incessante série de malheur. Mais à présent je les appelle les jours sombre à cause de ce qu'ils annoncent... J'espère ne jamais avoir a l'annoncer, j'espère tant me tromper. Et pourtant... je sais que ce n'est pas le cas. Les propos qui vont suivre après vont sembler de plus en plus confus, je m'en escuse. Mon esprit est feu d'un chaos ambiant.

Durant les semaines qui suivirent mon mariage, je m'arrondissait legèrement, je continuait mes grandes promenades dans les landes. Soigner les gens, parler aux murmures, ecouter le doux bruissement du vent sur les pierres alignées de la landes (*).

Je décidai que malgré tout, apres une fingelien et demi de présence dans ces Terres je devait me présenter a ma communauté et je m'installait dans la salle elfique. J'y ai toujours à présent un bureau recouvert de manuscrits etrange, un sac de peau usé qui traine au pied de ce bureau, et ce lit, sur lequel je me tient en ce moment même, recouverte par ce linceul noir.

Grâce a l'aide de ma soeur, j'appris assez rapidement a connaitre les elfes en communauté. J'avais longtemps parlé seule avec eux bien des mois auparavant mais cela devint totalement différent. Je n'en etait que plus rayonnant lorsque je me retrouvait seule dans les bras de mon aimé... Et mon passé devint plus facile a cacher.

Mes pouvoirs se debridaient peu a peu. De longues recherches assise au coin de la fenetre de la tourelle de marbre de notre salle me permettaient de revisiter des pans de la magie que j'avait perdu suite a ma decision prise en arrivant ici. Je reussit de nouveau a manier les essences, de feu d'air d'eau ... Puis peu a peu, a remanier les esprit.

Dans toutes ces longues meditations et ces longues recherches à la lueur de la lune, je n'en oubliais pas de chercher la cause de ce que je croyais avoir reconnu en kara. La recherche est longue est fastidieuse mais peu a peu les évenement postérieur me firent comprendre exactement ce que je cherchait...

J'ai longtemps cru que nous avions affaire a une malediction d'Ombre... Oh pas l'ombre des landes, comme je l'ai cru dans ma folle jeunesse! Non, je parle d'une ombre bien plus sournoise, bien plus sombre, bien plus suffocante. L'ombre des esprits etait ma peur. Ce doute qui vient chambouler notre petit chaos personnel, cette attaque des démons qui serre nos coeur. Les démons de l'esprit, sont des pensées sournoises a ne pas sous estimer

L'elfe semble un bref instant suspendre le flot d'encre, les yeux fixés un peu plus haut que ce que l'on pourrait appeler l'horizontale. Car elle n'a pas d'horizon... Elle est seule, sous son voile, ne pouvant sortir. Elle hésite, décide de continuer, et l'encre reprend sa danse partitionnée.

Je passait souvent en Irillion pour pique-niques amoureux et visites a mes amis et ma soeur. De plus ces longues expedition me permettaient de ramener de nouveau livre, très poussés dans certains domaine. Je cherche toujours inlassablement, cette solution... Je n'ai jamais perdue cette habitude... Je n'ai pas dévoré tout les ecrits de Linaerwen pour rien. Hum... Je diverge encore

Je commencais à m'integrer à un vrai cercle d'amis. Mes origines, encore secretes m'avaient valu un sérieux avantage puisque je savait fabriquer des fouets. Lianna kerberos AngeShiva, combien de fois avons nous taquiné les derrieres elfiques toute les quatres...

Un soir frais, je marchais aux abord d'un lac et d'une forêt. La nuit été tombée. J'adore méditer sous la lune. Je me posai, cherchai à ecouter les terres, cherchant a comprendre ce qu'elle nous demandé. Je lancait l'eau dans la forêt, car elle me dit avoir un nom. Dans le roman de ma route, je vis les pierres alignées de la lande. Je senti quelque chose et, pour la première fois depuis longtemps je recommencais a chanter. On sent quelque chose, derrière les choses (*)

Mais ce soir la, les pierres alignées de la lande n'ont rien dit... Et je sentis soudain cinq coups dans mon ventre... A ma connaissance un elfe est une créature à quatre pattes... du moins au début. La nouvelle se fit dans le silence de la pierre... lorsque je compris cette magnifique nouvelle. Je marchait alors seule sur la lande, espérant un rêve de la haut. Deux elfes... deux elfes allaient bientôt naître...

Ma grossesse se passait plutôt bien... Je la cachait sous une cape assez aisaiment. Je travaillait toujours autant, passionée par la recherche de livres, et la transmutation. Avec kerberos nous formirent un duo de sorcière, elle s'occupant des potions et moi de l'aspect transmutation de la chose. Et mon adorable mari était toujours là dans les moments de rire et de doutes.

Un jour cependant, une chose m'apparu clairement aux yeux: le mal-être des aventuriers

"L'introduction de l'horreur fût je l'espere la partie la plus difficile à écrire. Je ne puis pleurer sur ce parchemin, je ne puis le tâcher de sang." L'elfe enroule prestement le parchemin avant de pleurer du sang, dont les gouttes tombant sur la flamme flottant sous le voile altèrent la lueur



[HRP:] (*) de nombreuses paroles de la chanson "caché derrière" de Laurent Voulzy ont été remanié et réutilisées dans ce texte. paroles ici: http://www.paroles.net/chanson/12206.1 [/HRP]
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Livre cinq: Le premier malade et la Mort

Tant de douleurs vont suivre... Tant de choses que j'aurais aimé porter seule en mon coeur afin que mes amis n'aient pas à les supporter. Toute ma vision du monde déchût ce jour là... Tous mes pouvoirs commencèrent à vraiment se réveiller ce jour la également. Je n'ai plus à les brider... je les maitrise... Certes pas forcément d'une manière louable. Mais je les maîtrise et surtout j'en ai besoin... Nous manipulons à présent quelque chose de trop important pour être génées par de quelcquonques problèmes de possibilité. Nous fesons, point.

Un soir, nous riions gentiment dans la salle elfique. J'aime cette salle. On y penètre par de grandes portes rouges en bois massif. Elle est longue, tout d'abord ses tables, ses bancs, ses espaces près d'un grand feu dans une cheminée de pierre, dans laquelle sont inscrustées des runes en verre. Ensuite plus au bout nous trouvons une magnifique fenêtre qui donne sur un lac. Un peu sur la droite de la fenêtre, la salle se prolonge, donnant sur les parties plus d'habitation, pour ceux qui décidèrent de vivre avec la communauté.

Nous avons tous notre place ici. Des lits ainsi que des bureaux et tablettes sont à notre disposition. Une grande etagère, poussiéreuse jusqu'a il y a peu, tient lieu de bibliothèque. Elle est remplie de livres, de grimoires très interessant. Au milieu du mur de droite un escalier creusé dans le marbre blanc mène à une tourelle blanche, ouverte en certains endroits a l'air libre. La fenêtre de cette salle etait magnifique... Elle est a présent brisée... Mais c'est une longue histoire.

Mon mari devait souvent s'absenter pour affaire alors, par peur de me retouver sous un fossé ou je ne sais où ailleur en train de faire des calins aux géants par exemple, il me confiait à la garde de ma soeur... Avec qui je fît les 400 coups un peu plus tard. Un soir donc nous étions gentiment en train de rire, kerberos et moi, en se demandant quel derrière elfique nous allions devoir faire chauffer en priorité lorsque le drame arriva.

Notre amie Cassandre arriva, visiblement faible et boulversée. Elle était épuisée, tant physiquement que (et surtout) psychologiquement. Elle commenca à délirer, que quelqu'un voulait la lui prendre. Qui nous ne sûmes jamais. Elle commenca a combattre le néant.

Vous savez, quand on rit, on sent quelque chose qui petille dans les pattes d'oies, a coté de nos yeux... Ce petit pétillement a quelque-chose de grisant. De legèrement euphorisant même. Pour le coup face a la situation, je me dessoulait immédiatement et le dernier scellé de mes pouvoirs semblat se briser comme une chaîne. Tous mes anciens instincts se reveillèrent... Mais personne ne s'en rendit compte, personne n'a a la savoir. Je doit me taire

L'elfe semble se crisper au moment ou elle ecrit ces mots. "Je n'ai juste qu'a me taire. Ne plus rien dire. Certains secrets ne doivent pas être révélés."


Alors ni une ni deux, je réagit, semblant flotter presque, j'apparu devant cassandre, posait mes deux pouces sur ses carotides et l'assomait. Oh ce n'est pas méchant, elle était juste endormie. Mais cette technique de combat est extremement pratique dans certaines situations. Je compris que cassandre avait un besoin urgent de repos et ce qui l'empechait de se reposer. Je demandait a kerberos de sortir LA potion. Une fiole d'un noir d'obsidienne avec des rainures d'argent.

La potion pour le repos de l'âme et du corps. Une potion très puissante, extrèmement puissante même que nous avions fabriquée une nuit de brume. Cassandre se debattait dans son sommeil mais au moment ou nous fîmes couler le liquide a consistance métallique dans sa gorge, son corps se detendit instantanément.

"Cette potion aide au repos de l'ame... dans son sommeil elle pourra aller vaincre les démons qui tourmentent son âme. Elle se reveillera lorsque toute sa douleur sera morte... Et qu'elle sera enfin reposée. Cachez donc cette potion kerberos... vous savez a quelle point elle est puissante" Alors nous allâmes cacher la potion dans un gouffre magique... Cela marqua le début des grande cachotteries. Et encore cela n'etait rien

A cette epoque pour de nombreuses raisons, je ne voulais pas dormir, je parcourait pendant de longues heures les terres, je passait mon temps dans les recoins les plus poussiereux et oubliés des bibliotheques. J'etudiait et je travailllais, je semblait chercher inlassablement quelque-chose. Comme si je souhaitait expier mes fautes. Vacillant, j'entrainais kerberos dehors pour lui dire a quel point cette potion pouvait etre dangereuse entre de mauvaise mains. Un poussière de plus et ... la mort se matérialise.

Cette potion aide a vaincre ses demons... mais nul de saurait sonder les profondeurs d'un esprit... qui sait alors combien de temps cela peut prendre avant que l'esprit ne soit en paix. Cette potion dilue les ombres, les démons de l'esprit. Elle les diffuse sur tout l'espace, les affaiblissant. Mais leur extermination n'en est que plus longue. Cependant les démons etaient coriace. Alors nous commencame a la soutenir. Bien qu'extrement fatiguée nous entamèrent une longue veillée d'incantation et de prières que personne ne compris

Kerberos s'evanoui de fatigue. Je tint bon, je ne voulais pas lacher cette âme. Casssandre se reveilla vide de douleur. Un sentiment étrange, de manque, car chaque être doit porter sa douleur. Je m'accordait 5 minutes de sommeil. C'etait suffisant. Je redigeai alors un parchemin a l'intention de kerberos et c'est a ce moment que la mort nous fis un coup bas.

Le souffle de Kara, qui était étendue la aussi devint glacial et faible. Lianna nous hurla qu'elle mourrait, qu'elle devenait lasse de ce monde. J'était sidérée par la tension de la scene. Alors une idée, une seule vient a mon esprit embrumé. Je chuchottait à Lianna que j'allais lui donner de la vie, afin de prolonger son existence mais qu'elle devrait la soigner par la suite et avant même qu'elle n'ai eu le temps de répondre je lui laissait dans les mains un epais livre manuscrit, fruit de toutes mes recherches pour guérir cette elfe.

"Je tente de noyer le poisson dans l'eau... tout ceci n'est qu'accessoire, mais comment parler de doutes, tant pis au moins j'explique tout, cela fait du divertissement et une danse pour l'encre"

Je saluait ma marraine Amarië d'un sourire géné au moment où je m'approchait de Kara. J'entonnais du plus profond de mon être des incantations. les deux corps commencèrent à leviter et, dans un halo de lumiere, quelquechose sembla s'echaper de moi pour entrer en kara. Les deux corps retombèrent brutalement au sol, le mien inerte, celui de kara se rechauffant.

L'elfe fait se stopper le flot d'encre sombre dans l'habitacle formé par le linceul noir. Elle pense alors au miracle qui se produisit cette nuit la, de nombreuses heure après sa "mort". Elle repense aussi a son inconscience mais, pour retrouver ses esprits, elle appuie sur une des plaies putréifiée de son bras, espérant que la douleur la ramènera a la raison


"Quelque chose de chaud palpite... semble irradier de par dela les limbes. Ou suis-je? Je bouge les bras mais je ne sent qu'un courant d'air froid... Et pourtant je me trouve dans le vide.... Je cours dans ce vide, flottant inexorablement vers un destin dorénavant infini... Pourtant quelque chose semble cogner, palpiter d'un son assourdissant, comme le tambour d'un orc dans une caverne.... Mais ce son est chaud... Je me retourne, danse dans ce vide chaud. Une lumière pâle arrive, le son devient plus profond, en moi, en mon coeur... en mon ventre. Des coeurs battent, ce sont des coeur qui battent! Quelque chose me tire, je me sent happée vers cette lumière. Une vie, quelqu'un m'offre une vie. Deux âmes que je porte m'offrent une vie... Alors je vole vers cette lumière, pour ne pas les abandonner"
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Livre six: La Rédemption, Le début des doutes et le deuxièmme malade

Je commence a me souvenir du pourquoi que j'etait si désireuse de me tuer à la tâche à l'époque. Je me souviens vaguement d'une dispute pour une broutille avec mon mari. Alors je travaillais. Je savait que mon egoisme etait la cause de tous ces problèmes. Je savais que mon besoin d'être reconnue ne pouvait qu'engendrer malheurs. J'avais amèrement regretté autrefois d'etre reconnue. Mais cela personne ne peux le savoir

Un miracle se produisit quelques heures plus tard... Je revins péniblement à la vie. Ma soeur voyant mon cadavre prévint mon mari et tenta de me soigner... J'était allée me cacher dans un recoin sombre de la pièce pour ne pas créer d'ennuis. J'avais bien vu. J'avait pris depuis quelque temps l'habitude de m'endormir avec des protections spirituelels puissantes et renforcées. Alors quand ma soeur tenta de me ramener a la conscience, elle faillit mourir elle aussi. Par reflexe, je la projetai alors hors de moi. Le mur en a encore les traces, des failles créées par le choc

Mon mari arriva. Je comatais toujours, semblant animée du repos perpetuel. Je me souviens que je marchait dans ces tenèbres et je me souviens aussi de la lumière. Une lumière chaude. Le son des tambours fesait palpiter mes tempes. Ces coeurs qui battaient... Mais la lumière... cette lumière était la lumière d'une prise de conscience. Alors soudain, a la surprise générale, je me reveillait, dotée d'une grande clairvoyance. Je le levait et courrait avec agilité vers l'endroit ou, peu avant j'avais laissé un corps.

Le corps avait disparu. J'en eprouvait un soulagement sans nom... Alors je pris conscience de l'assemblée quelque peu... sidérée qui se trouvait derrière moi... Je m'empressait alors d'aller soigner tout le monde, malgré les mains qui me retenaient, pas encore consciente que j'etait la cause de tous leurs maux. Peu de temps après je me retrouvait dans les bras de mon mari. Commencèrent alors les explications. Aujourd'hui encore nous pensons que ce sont mes jumeaux qui m'on redonné la vie. J'ai présumé de mes forces en donnant ma vie... Mais je le savais. Quelques jours plus tard je retrouvait kara bien en vie

L'elfe a vraiment le sentiment de ne raconter que détails, de donner une image fausse de sa vie, de ne pas décrire tout ce qu'elle ressent. Mais elle se dit qu'elle est idiote au final... ces ecrits n'ont pas pour but d'etre lu, il n'on pas pour but non plus de montrer qui elle est... Mais alors, pourquoi, perdue dans les meandres d'un esprit, confinée dans ce voile, ecrit t'elle. Elle regarde un temps les volutes d'encre turquoise et obsidienne voler dans l'air ambiant, simple danse des esprits.


Mes pouvoirs magiques continuaient à augmenter... sans fin. Oh bien sur cela ne se voyait pas, cela n'etait pas un changement visible. Cela m'etait cependant precieux. Enfin cela m'importe peu. Je reprenais peu a peu la routine habituelle. Je regardait ma soeur noyer des poissons dans un lac, je soignais les malades et je passait les quatres heures de lunes et de brumes a méditer dans les fôrets, les lac, les endroits sombres confinés ou alors ouverts sur la nuit.

Nous primes la décision de commencer a divulguer la nouvelle de ma grossesse parmi les elfes et certains de nos amis. Ce, afin de les protéger à leur naissance, des aventuriers qui auraient pu nous trahir. Je cachait toujours cependant ma grossesse sous une cape afin de travailler... une cape sombre dans le désert des hommes bleus... quoi de plus etrange. Mais cela passa sans peine et je discutait joyeusement avec mon amie yullan tout en transmutant du feu pour le concentrer dans une sphère.

Le travail de guérisseuse, je l'aime. Illumen rayonne souvent de la couleur de notre magie a nous, soigneurs... Alors enroulée dans ma cape sombre, baton a la main j'arpente les terres soignant les êtres, de l'arbre aux sangliers en passant par les aventuriers. Le soir a la salle elfique nous discutons du renouveau de l'éducation... Certaines méthodes chères à notre représentante comme le fouet son revisitées. J'elabore des plans pour confectionner des fouets magiques. Nous riions, a cette période de nombreux très jeunes elfes arrivaient... A peine sortis de l'enfance... Mais avons-nous le choix? Et mon mari était toujours adorable. Puis vint le temps où, pour me déplacer dans le désert je du rouler tellement j'etait ronde.

Cependant... trop de choses concordaient... trop de choses me mettaient la puce a l'oreille, oreille que j'ai effilée et sensible. Trop de doutes commençaient à ressurgir. Souvent je disparaissait quelque heures et revenait avec un livre... poussiéreux, noir le plus souvent et couvert d'ecritures illisibles. Je passait de plus en plus mon temps dans les grimoires que sous la lune a méditer. Je semblait chercher de manière presque insatiable la réponse a des questions tenues silencieuses. En cet apsect là je me renfermai... mais après tout il est normal pour une elfe d'étudier. Le reste du temps j'etait toujours aussi spontanée et joyeuse... Du moins c'est ce qu'on dit de moi... mais je pense honnetement que tout ceci n'est que fadaise... Ou bien je l'ai été mais ne le serait plus jamais... J'en ai peur

L'elfe arrete alors le flot d'encre qui s'emballe. "Chut ma douce, calme toi, je te flatte les courbures si tu le souhaites mais calme toi" L'encre forme alors des mots que l'elfe detruit immediatement de sa main déchirée. "Arrete de raconter des betises... je n'ai pas peur... J'en ai peur est juste une expression pour dire que je crois que cela n'arrivera pas... Comment ca je me ment à moi meme? Non je n'ai pas peur. Tais-toi et écrits mes pensées"


Ainsi les doutes commençaient a venir. Trop de coincidences comme je l'ai dit. Mais pour le moment tout cela était minime alors je continuait ma vie, qui semblait heureuse malgré une prise de poids peu importante qui inquietait ma soeur. Je n'ai tout de meme pas maigrit pendant ma grossesse mais pas loin d'après elle. Pourtant qu'est ce que j'avais faim... Mon mari n'arretait pas de retourner le potager le pauvre.

A cette epoque ma soeur et moi furent fichés comme folles furieuses. En effet nous soutenions mordicus que les yétis et les géants etait d'adorables créatures sensibles et délicates qui ne nous voulaient aucun mal et qui etaient très romantiques. En effet souvent ils nous offraient des bouquets de roses. Enfin en pratique le bouquet etait de la taille d'une chaumière mais il fallait les voir rougir, si adorable... Maintenant je reconnait que pour nous il était difficile de satisfaire leur besoin d'affection car en terme d'embrassades nous ne pouvions que serrer leurs orteils.

Ainsi un jour, les jeunots comme je les apelle encore nous taxèrent de folles. Ni une ni deux je leur montrait une de mes techniques recement mise au point: la corde. Une corde de lumière vient s'enrouler autour de la cheville de l'un d'entre eux, l'envoyant allegrement flotter dans le haut espace sous le plafond de notre salle. Malheureusment pendant qu'il flottait et au moment ou je comptait le faire redescendre, un ogre m'assoma... j'aurais du être plus attentive... Pauvre petit, quelle expérience traumatisante cela a du être. Enfin ainsi vivait notre salle.

Les doutes persistaient bien évidement... c'est le principe des doutes. Et un jour ils apparurent clairement... Ce jour-là, je roulais ma personne dans le sable doux de galeinth. Valliant le sinan était mal en point... Tout le monde pensait qu'il cuvait de l'outranque. Heureusement kerberos était la, bref pause entre deux voyages en Irillion et nous pûmes le soigner... Il présentait la les mêmes symptomes que Cassandre... mais en moins violent. Nous le soignâmes grâce a une potion d'apaisement spirituel. Ce genre de crise est assez impressionnant pour qui n'en a jamais vu. Et c'est sous l'assemblée médusée de galeinth Aseyis que nous agissâmes. Tout se passa au mieux... Sauf peut être pour quelques détails privés

Je n'ai toujours pas perdu l'habitude d'ecouter les autres, de les observer, j'en apprend toujorus autant... mais maintenant je peux disperser les questions d'un petit sourire, car a présent les questions on me les posent. Mais ce jour, j'osai enfin poser une question, exposer ma thèse a ma soeur. Dès ce jour alors, tout changea.
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Livre sept: L'apologie de la magie

Ce qui va suivre n'est pas un passage interessant. Mais cela me fait tant pleurer de l'écrire, cela était si beau. Je doit pourtant faire attention de ne point tacher ce parchemin de sang... Cela donc, est un petit evenement court et sans importance qui survint une fin de nuit sur le sable de galeinth Aseyis. J'adorais me rouler dans le sable frais... et Le commencemant de l'aube donnait au ciel bleu sombre une nuance de violet a l'horizon, de la même couleur que les yeux de ma soeur.

Je me roulais donc paisiblement dans le sable, ballon que j'etait... Je ferais en sorte de ne décrire que cet evenement, rien d'autre, rien de ce qui n'arriva avant, rien de ce qui n'arriva apres. Contentez vous de me poser la, pour une certaine durée, ne vous posez pas de question et laissez vous plonger dans ce micro-univers que je creais ce jour la. 7 est le chiffre de la chance, de l'espoir. 7 est mon échapatoire. Bienvenue dans cette bulle

Une fin de nuit donc, sise à Galeinth Aseyis, j'était en train de creer un fouet de glace. J'avait réussi tant bien que mal a retrouver l'héritage des tanneurs de ma contrée. Et pour Angy je fesait donc des fouets, en les mélants a ma magie... Pendant que je transmutait cette chose donc, je tentait avec difficultées de communiquer avec ma soeur en Irillion. La liaison télépathique était difficile, même pour nous deux. De plus, je sentait qu'elle s'ennuyait désespérément alors je tentai de lui montrer une technique que j'avais apprise pour raconter des histoires

Je m'allongeais dans le sable en regardant les étoiles et commençait à rever d'oiseau, de famille, de liens. Cette nuit était magnifique et je me sentait si sereine. Devant une telle serenité je créait un monde de pensées et de fumée, des oiseaux majestueux, des êtres vivants qui parcourent l'imensité du ciel et parvinrent jusqu'a ma soeur. Cela etait mille et mille fois plus intense que la pureté d'une aurore boréale. Ma soeur et moi fûmes alors reliées par la pureté de la beautée, malgré les centaines de lieues qui nous séparaient.

Les oiseaux de fumée et de lumière survolaient kerberos, jetant au passage milles etoiles brillantes dans la salle elfique pour rechauffer les coeurs. Les oiseaux deployèrent leurs ailes graciles de fumée bleue aussi bleue que le ciel de la nuit autour des cils de ma soeur. Cette aura douce procurait une sensation de bien être... Allongée dans ce sable frais, presque coupée du monde je semblait presque en transe mais n'avait jamais été aussi heureuse d'être en vie, d'être dans ce monde, jamais été aussi clairvoyante également.

Chaque oiseau portait une émotion en sa plus profonde essence et la faisait ressentir a sa soeur au contact de ses cils. joie, serinité, paisible... tout se melait au contact des émotions et le corps ne pouvait alors que parler. Je sentait alors des pensées parasite venant des jeunots qui ne comprenaient rien a la beauté de la magie elfique et qui fesaient soupirer ma soeur de désespoir. Je rétorquait alors que rien dans la beauté d'une gemme ou dans la linéarité d'une fleur ne pouvait etre aussi profond que ce bleu qui depeint des emotions.

Malgré tous nos dires, ils crurent que nous étions ensemble, à avoir absorbé trop de polypores et tentèrent de nous trouver, infâmes esprit carthésiens. Dans un effort d'altruisme, je créait des papillons verts et rosés en argent chargés d'insouciance et de taquinerie pour faire comprendre au jeunes elfes ce que le sens profond des emotions signifie. Les papillons vinrent se poser sur leur genoux ou dans le creux de leur mains. Cette energie magique déployée parvint a ma soeur et la fit sourire.

Emportée dans mon élan je commençais à raconter une hsitoire. Des villes de lumiere, des vies entieres, des paysages resplendissants jaillirent de mon esprit se decollant sur la paisible et profonde couleur bleue de la nuit etoilée. Kerberos me dit, bien plus tard "nul mot n'est utile pour comprendre cette histoire.. Elle penetre par les effluves meme de la magie" et ce fût pour moi le plus beau des compliments

Enfin dispersant toute cette magie lumineuse, un epervier majestueux, d'un gris que je pourrais qualifier d'altier, descendit lentement du haut des nuages blanchis par la lune dans un battement d'aile enfumé... Il s'approcha de ma soeur et lâcha un parchemin de fumée... soudain dans une boule de feu le message pris consistance et atterit à ses pieds. L'épervier est et demeure un de mes symbole, plus altier que le hiboux, moins impérial que l'aigle et plus resistant que la colombe, il est être chaleureux et docile pour ceux à qui il accorde sa confiance.

La beauté n'est pas éphémère, elle réside dans nos rêves éveillés nos émotions et nos vies...
fût le message qui prit forme devant ma soeur.

J'envoyait alors un ultime petit bébé papillon d'un blanc immaculé avec des contours bleutés se poser dans les cheuveux argentés de sa soeur et y disparaitre paisiblement. Ma soeur tenta de transmettre ce message aux jeunots. Toujours allongée sur le sable, je laissait couler des larmes en sentant ma soeur prononcer ces mots et fermait les yeux afin de laisser defiler ma vie, dans un reve infini.

Cependant les elfetons restent des elfetons... je ne put alors resister a l'envie, dans mon rêve eveillé de faire se matérialiser une corde de lumiere verte, la plus détaillée possible dans les ornements et de l'envoyer vers l'un d'entre eux. La corde d'une beauté à couper le soufle était en réalité l'image rémanente d'un fouet dont la volute de fumée vint chatouiller les narines de l'elfeton.

J'ai l'impression que les paroles que prodiguait ce soir la envers les elfetons que kerberos tentait vainement d'ouvrir a la beauté de notre art me fit vieillir considérablement. "il leur faut du temps pour entendre et accepter les voix qui se mèlent en eux... c'est leur essence même mais ils sont encore trop jeunes pour la ressentir" dis-je alors avec un sourire paisible. A dater de ce jour, le papillon de fumée bleue consistant devint une de mes signature.

Alors, toujours alongée dans le sable frais, je decidait de fermer les yeux afin d'admirer dans une promesse d'eternitée ces papillons d'émotion.

En mettant le point final à ce parchemin, l'elfe ne pu s'empecher de pleurer du sang au souvenir de tant de beauté... A présent la beauté, ce pour quoi elle vivait avait disparu en elle... irrémédiablement... Et la vue de ce poignet meurtri et en sang lui serra encore plus le coeur, quand elle pensa que ce parchemin était un intermède dans la douleur.
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Livre huit: Les Disparitions, Le faîrth, La vitre de Pluie, L'ovale d'Argent, Le Soin

L'elfe, inlassable, fait danser l'encre sous le voile, dans une danse des ombres, des esprits, inexpressibles volutes semblables à la fumée qui compose l'elfette lorsqu'elle se dissocie de son corps. Elle danse, danse et se courbe sous les dires, les émotions, les pensées infructueuses de sa maîtresse. "Des choses à poser, des contes à réveler... Pourtant ils ne sont que simple réalité"


Déja bien avant ce paisible moment ou je vécut un rêve eveillé dans le doux désert, les choses avaient inexorablement changées. Ma soeur m'avait écoutée dans mes doutes... Et alors commencèrent les secrets, les mensonges même, inevitable enseignement des sinans, des assassins et des êtres en danger.

De nombreuses fois alors, conciliabules, murmures, discussions entre deux courants d'air afin qu'elles soient vite dissipées et mots lachés un peu trop hauts eurent lieu. De nombreuses fois également des livres furents échangés... certains même furent cachés... mais cela advint bien plus tard... Nous venions nous deux d'entammer une double vie, entourées par des montagnes de recherches à effectuer, sans même que nous ne puissions en toucher un mot

Depuis cette époque donc, il ne fût plus considéré comme étrange que je disparaisse subitement pour quelques lunes. Je revenai tout aussi subitement, éludant toute question d'un grand sourire, jouant les ingénue et changeant habilement de sujet... Nul n'a jamais su ce que je fesait réélement pendant ces disparitions. Même ma soeur en a eu des idées vaguement approchées... Et pour cause, je lui relatait juste les fait principaux... Je n'ai jamais dit que j'en profitait egalement pour raisons... accesoires

L'elfe fait alors un petit rictus

Ainsi un jour de pluie battante, pour ne pas changer, je rentrait en séridia... Je décidait de directement me matérialiser la ou j'avait senti l'aura de ma soeur et j'atteris... chez Réca, pour ne pas changer encore une fois. La je recontrai une étrange aura... Mais des incidents comme ca sont fréquents et les rencontres sont toujours interessantes... Ce que je portai comme nouvelles étaient pourtant ce jour la plus préoccupantes. Enfin elles resteronts encore secrete un moment

La nouvelle vie avait donc commencée. La vie de secrets et de mensonge, et d'etudes dans des domaines de plus en plus sournois, de plus en plus vicieux retors et dangereux, des domaines a cacher. Mais en apparence elle semblait heureuse, puisque à part les instants brefs où certaines personnes surprenaient nos conciliabules discrets, rien ne pouvait mettre les autres mal à l'aise.

Parmi les études cependant, toutes n'etaient pas ammoncellement d'horreur et je pus retrouver des techniques elfiques ancestrales qui aujourdh'ui encore influent ma magie. L'une d'elle que j'appelerai faïrth, car c'est tout ce que j'ai réussi a déchiffrer des runes qui composaient son nom, consiste a fixer, comme vivante, avec son esprit, une image que l'on a du monde à un instant donné. L'image qui en résulte est tres intense. Alors je décidait d'expérimenter quelque chose. Plutot que de simplement dépeindre la beauté d'une scene fleurie ou encore les ruines fumantes d'une ville après une bataille, je me concentrait sur ce que je ressentai en mon ventre. J'envoyai le résultat a ma soeur.

Depuis que je mène cette vie, je chantait beaucoup...Des passés déchirés, des mots anciens, des runes innateignables sortaient du plus profond de mon être. Un soir je chantait, mais rien ne sortait, rien que du son, sans aucune mélodie de l'âme, sans aucune émotion. Cette nuit la il pleuvait, du moins la fenetre pleurait. Depuis plusieures lunes, j'ecrivait un grimoire, relique de tous les menus sort que j'avait inventés, allant des cordes de lumières aux guérisons spéciales.

Dans la salle elfique, il y avait autrefois dans une petite tourelle de marbre blanc, une alcôve avec une fenêtre... particulière. Un soir, fermant ce grimoire noir et posant ma plume, je montait dans la tourelle, deux étages au dessus de la grande salle des elfes et je m'assit a la corniche. La je commencait a fredonner les paroles d'une chanson

"viens avec moi, nous ne serons plus jamais séparés, le soleil que tu vois est moi. Je te donne toutes les étoiles que je vois, la pluie est partie, il n'y a plus de douleur ici."
le reste fûrent des murmures inaudibles

Je contemplait avec l'air d'une jeune fille qui reflechit, les genoux contre moi, le dos contre le calcaire blanc, la fenêtre qui devinait mes pensées. Elle etait composée d'une monce tres mince pellicule d'eau qui coulait, comme aurait coulé de l'eau sur une vitre... Mais il n'y avait pas de vitre.
Alors, me sentant délaissé du plus profond de mon âme, sans que je le sache vraiment, je posais ma main sur cette pellicule et laissait doucement couler les larmes glacées de la vitre sur ma main...

Et alors sans que je ne m'en souvienne, je me retrouvait soudain, dans un grand bruit de bris de verre, au milieu de miliers d'eclat de cristals, des gouttes de sang brillant coulant par terre. La vitre ne pleurait plus, il n'y avait plus dans l'alcove qu'un large trou, laissant passer les courants d'air. Dehors, la lumière etait blanche, sans pluie.

Apparement ma soeur m'a trouvé, a genoux au milieu de ces bris de verre, la main en sang... Elle m'endormit aussitôt et porta notre carcasse a nous trois dans notre lit de la salle elfique.

Les heures s'égrennèrent, lente dans cette nuit si paisible lorsqu'elle nous envelloppe de ses voiles bleutés. Au réveil, voyant que ma plaie à la paume était profonde, je décidait de tenter une idée folle, qui trottinait dans un coin de ma tête depuis bien longtemps. Je réussi. J'en était heureuse. J'avait ciselé dans ma plaie de l'argent en fusion, cautérisant de la plus ésthétique des maniere, une plaie profonde que les potions peinaient quelque peu a soigner... Cela s'avererait fort utile pour des plaies profondes... Ainsi donc, ai je a présent un ovale d'argent engoncé dans ma paume

Peu de temps après je roulais de nouveau dans le sable de galeinth. Roule roule est un bon moyen de déplacer les femmes enceintes. La, a la faveur de l'aube, je trouvai un Eskrok passablement abimé... La folie des femmes et des buissons épineux vraissemblablement. Enfin vous me connaissez quelque peu a présent, par ce beau soleil levant je propose au pauvre humain de le soigner...

Il semblerait vraiment qu'une femme n'y était en effet pas allée de main morte mais cela, ce n'est qu'une hypothèse, certes tenant du domaine du très fortement probable. Deux des griffures du dos étaient trop profonde pour être cicatrisables. Alors j'eu l'occasion, avec l'accord de l'interressé, d'etrenner ma technique de ciselure par l'argent. A l'aide de présents et sous le regard curieux des arrivants, je pratiquait. Je rentrait ensuite bien vite poser cette technique dans mon livre, pensant que l'homme avait à présent deux griffes d'argent dans le dos.

En finissant d'ecrire ceci, l'elfe ouvre la paume de sa main, contemplant l'ovale d'argent, a présent calciné qui a pris un aspect nacré... "calciné... tout est brulé... Pour toujours... Mais cela au moins... est une trace de ma vie ici. Je n'ai pas revé, j'ai bien pendant un temps fuit vers des jours heureux"
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Livre neuf: La Pluie, Le Lac, Le Bain, La Flaque ... Des histoires d'humidité en somme

L'elfe est toujours sous le voile, pour encore les quelques heures de jour qui restent. Elle sait qu'elle soit retrouver son corps de temps à autre, mais elle prefère en sortir de nuit. Enfin jour ou nuit, quelle différence sous ce linceul, ce linceul semblable aux ténèbres, des tenèbres de l'esprit, des ténèbres de la fumée qui entoure son coeur... Oui, les ténèbres... Fumée... buée...eau?

Il semblerait que tous les évenements notables se passent immanquablement un jour de pluie, ou alors par une nuit brumeuse... Cette fois encore ce fût le cas... Une nuit de pluie qui plus est... Vraiment, si ma présence à une quelquoncque importance dans le poids du monde, du temps qui le régit et de l'avenir qui se prépare, si donc tant est soit peu que j'ai un destin, il semble imanquablement lié a cette pluie, qui sème le chaos quand il est besoin de faire disparaitre des choses, qui lave lorsque l'on porte sur ses épaules un fardeau trop lourd

Nous allons donc parler ici d'histoires d'eau... Oh du moins la plupart des petites histoires qui seront racontées ici sont liées à une des formes de l'eau.

Un soir d'orage, j'etait sise près d'une fenêtre... Dans la salle elfique, pas loin du feu... enfin sur un banc en bois, près de cette fenêtre au bel encadrement... Malgré le déluge et la tentation qu'il apportait, je n'avais pas été assez folle pour monter dans la tourelle ou désormais il n'y avait plus de vitre. Je m'étais donc posée sur ce banc en poids, mis a l'épreuve d'une manière par mon poids et celui des deux êtres que je portais. A coté de moi quelques épais volumes poussiéreux, traitant encore de je ne sais plus quelle chimère appartenant à mon passé. J'avais simplement décidé de rester la.

Le chaos du déluge était fascinant. Cette pluie, ce vent, ce voile sombre... tout était si intense, sachant exactement quel rôle ils avaient à jouer. Je ne pouvais qu'être en étant d'admiration devant cette merveille de la nature, comme un enfant serait en admiration devant un conteur auprès du feu. Je ne pouvais être qu'en admiration devant la manière dont la nature pouvait se rapprocher autant de nous, nous rappelant qu'elle nous comprend, qu'elle comprend nos esprtis torturés, le chaos qui règne en chacun de nous. Je ne pouvais qu'être en admiration devant les milliers de sons, de murmures étouffés, de cris venant du plus profond de chaque chose, tant de lumières scintillante. Enfin, je ne pouvais être qu'en admiration devant cette magnifique harmonie que je contemplait... Un autre type de pluie se forma alors sur mes joues

Cela paraît toujours étrange de penser qu'à mon âge j'éprouve encore tant le besoin de me réfugier dans des images, des rèves, de ressentir mes pensée comme des volutes de fumée et de brume qui transcendent mon cerveau pour partir dans une nuit gelée, sombre et scintillante. Mais malgré toutes nos connaissances, que serions nous, nous qui somme devenus si vieux alors que nous somme si jeunes, si nous ne pouvions pas nous évader dans ces rêves sécurisants, dans les illusions apportés par les croyances et dans ces espoirs d'autre monde? Mais pourtant ces choses qui paraissent inssaisissables et donc innateignables, sont si faciles a détruire... Une deuxièmme larme perla sur mes cils.

Le feu se ralluma... Je ne me souvient plus quand exactement je l'avais laissé s'eteindre mais j'étais perdue dans ma contemplation, c'etait elle qui me rechauffait. La présence d'autres qui étaient arrivés me sorti de ce labyrinthe de pensée dans lequel j'etais partie me perdre. Avec la lumière vint le retour dans ce monde. Alors pour nous occuper, étant donné que tout travail à l'éxtérieur était prohibé, je décidait de ranger les étagères de livres. Nous avions dréssé les elfetons au fouet... ils nous étaient en-tiè-re-ment dévoués. Le seul présent se précipita donc pour m'aider. Nous dépoussierâmes les livres, refîmes l'inventaire, restaurèrent les vieux ouvrages (*sifflote* remontères les étagères que nous avions fait s'effondrer par mégarde) et relancèrent les sort de protections contre les effets du temps. Cela nous occupa, nombre des elfes présents profitèrent d'une acalmie pour sortir et je retournai sur le banc

Ce lac... Comme il est beau ce lac... Le déluge s'etait peut-être calmé mais la tempête était toujours aussi intense... Je regardait a nouveau tout ceci par la fenêtre... Ce lac, surface grise sous le déluge m'attirait... Inexorablement. Etrange pour un elfe... de l'eau, une étendue d'eau... Mais je ne suis pas un chat, je n'ai pas peur de l'eau froide. Pourquoi je n'en sais rien... mais cela m'attire... Suis vraiment tenante du feu? Bafoue-je ma religion? Je ne sais, je vis... et je vis mes sentiments, qu'importent qu'ils me détruise, je sais que ce que je m'accorde de vivre ne blesseront pas les autres. Du moins je le croyais... Alors devant ce lac, devant mes pensées qui affluaient, je disparu... Téléportée pres de la rive, agitée par les embruns, je me retrouvait au milieu de ce lac...

Heureusement dirons-nous que j'avait quelques essences aériennes fraichement transmutée... Je me fit une bulle d'air, qui me permis de tenir la nuit durant... Trop lourde pour remonter à la surface. Vous ne pouvez pas imaginer a quel point il est étrange et fabuleux de se retrouver hors du monde, plongeant lentement dans le paisible silence qui pourtant chante avec la voie d'un ange. La pression est douce, envellopant juste la tête d'une infinie mélopée. Au petit matin, la lumière se refletait a la surface du lac... plus de déluge. Vu de dessous, sous l'impression d'être protegé par un éléments, c'etait beau. Simplement beau. Mais quelq'un là-haut dans la salle dut en decider autrement puisque quelques minutes après je me trouvais arrachée à cette quiètude, aggripée par des bras forts qui me rentrèrent dans la salle. Honorablement trempée dans les bras d'un mari non moins trempé. Ils dirent "heureusement...". Peut-être aujourd'hui ne l'auraient t'ils pas dit.

Je fût donc interdite de bétises...ce qui dans un sens en est une. les jours passèrent et je m'impatientait... Je commençait même a devenir sacrément aigrie. Il ne restait plus qu'un petit mois... tout petit mois mais Eux, ils s'impatientaient déja... et aimaient prendre mon ventre pour un gobelin à taper. Je ne marchait plus que très peu. Pendant deux semaines je songeait au moyen de retourner a mon arbre pour accoucher mais bon. Dans la salle j'était distraite par les elfes, tous les elfes. Kaora et son chocolat, Lianna qui rageait, Cassandre qui amenait primilia, mon mari enfin qui venait me voir tout les jours, précieuse compagnie. Mais ce chocolat... cette étrange pâte que nous fabriquions a partir de graine est qui est si bonne a manger, quels ennuis qu'elle apporte! Un soir, pour primilia, j'ouvris ma réserve de sortes qui venaient de mon village et que j'avait emporté avec moi par hasard en partant...

"Version officielle tout du moins" dit l'elfe dans un sourire presque sadique


Donc ce soir la, petite soirée gourmande entre nous... C'est que j'avais z'oublié un petit détail... J'avais pour mari un sacré gourmand...qui se mis en quête de la cachette de kaora... et se retrouva vite vite couvert de pâte marron. "Cassandre... c'est l'heure du bain de primilia non? vous voulez pas me *chuchotte* sortir un deuxiemme baquet je vous prie?" Commença alors une autre histoire d'eau. Nous appatèrent le mari gourmand dans le baquet, non sans difficulté. L'eau jailli dans une bataille d'eau entre kaora qui avait echapé au bain et mon mari qui lui n'y avait pas echappé. L'eau était marron... Un vieil ami de notre couple wario arriva a ce moment, manqué de peu par une eclaboussure. Bref de l'eau partout... Et oui encore de l'eau... et surtout des flaques d'eau.

Des flaques partout... enfin ca aura au moins le mérite de laver la salle... quoique. Enfin passons tout ces détail. Je rééquilibrait la partie en donnant la moitié d'une plaque de pâte a mon mari et l'autre a kaora. Sauf que immanquablement sur le chemin du retour au baquet, si toutefois vous ne l'avez pas encore deviné, je glissai... Eh oui... des flaques partout. Je glissait... et pis une belle glissade en plus... deux mètres sur le sol... Je ne me relevai pas... Du coté membres, bras et jambes donc, ca allait, mais... je n'osai bouger... j'avait senti quelque chose se détacher en moi. Je pensait n'entendre plus que le silence, mais c'etait des bruits d'agitation qui me parvenaient.

Enfin dans toute l'histoire, il fût décidé par je ne sais qui que ma grossesse ne s'achèverait pas ce jour. Depuis ce petit incident "chôôôquant" dirais-je, casandre porte le nom de mère supérieure. Je me retrouvait donc clouée au lit, allongée, avec interdiction même de m'assoir... Et croyez-moi, cela n'allait pas être pour me plaire dans le futur... Mais allait grandement servir mes interêts

L'elfe, elle est dans cet habitacle noir. Et plus le temps passe, avec elle seul, plus elle devient sadique... Sa manière de s'assoir a changé. Ses habitudes ont changées... Son sourire même, s'est mué en grimace. Elle ne va pas tarder à se rendre compte que la personne dont elle ecrit les chronique n'est plus la même qu'elle
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Livre dix: les Esprits et la Politique

"Fractionner les paroles, pour brouiller... Fractionner les paroles, peut-être aussi pour moins écrire... je vais fractionner les paroles..." se dit l'elfe... Il reste de toute manière peu de place sous le voile. Les parchemins usés s'entassent... manqueront sûrement un jour de brûler dans le feu qu'ils méritent. Oui, ils seront coriaces à détruire.


Il s'avéra malheureusement que le soir de cet incident était soir d'un conseil auquel je tenais particulièrement à assister... Je gambergeais. Je savais délibérement que personne ne me laisserait sortir de ce lit... Pourune fois j'avait conscience également que cela ne serait pas raisonnable. Alors discretement je fis léviter vers moi un livre poussiéreux que j'avais caché en haut d'une étagère. Un livre qui venait de mon village natal, et ce afin de me rappeler brièvement d'une technique oubliée.

J'étais fermement décidée a assister a ce conseil et bien j'y assisstais... mais pas sous ma forme habituelle.

J'envoyait une projection de mon esprit au palais... C'etait moi, une petite partie de mon esprit, mais ce n'etait qu'une illusion transparente, intouchable... Cependant, contenant mon esprit elle pouvait parler, pensait ce que j'aurai pensé en étant dans mon corps. Ce n'etait qu'une image, je pouvais aisément le faire, et je laissait une grosse partie de moi dans mon corps. Mon mari m'imita mais les débuts furent laborieux... le mur s'en souvient. Au début cette image ne pouvais que parler et ecouter... elle n'avait pas de consistance, ne pouvait rien tenir... Cela changean grandement par la suite mais pour le moment il était inutile d'en faire trop.

Ce conseil était le 40ième haut conseil. Celui ou Atekel pris son poste au syndicat des natifs. Les elfes ont eu connaissance de ce que j'ai entrepris à la fin de ce conseil. Les elfes savent que je considérai une de mes amie comme lésée. Les aventuriers ont sentit que les elfes semblaient bouillir sous leur calme apparent... du moins je l'espère. Ce conseil avait brisé quelquechose dans mes croyances. Je fût suivie dans certains de mes actes, tint secrets d'autres.

Aujourd'hui, les choses n'ont pas vraiment bougées. J'ai ce sentiment d'être hors du temps... Ce qui se passa... forcément devait changer ma vie a jamais... Mais je ne peux plus rien entreprendre... je ne peux même plus me montrer... je suis hors du temps... depuis des semaines, depuis même... je ne sais plus... Mais il y a toujours une chose que j'aime

J'aime quand Lianna grogne

L'elfe semble soudain revenir a ce qu'elle était avant de s'enfoncer dans le sadisme... Il faut chaud sous le voile. Les buées, les vapeurs de tant de semaines de souffrances restent et plombent l'air. Elle revient a elle, dans une semi-conscience. "Je partage des pensées sombres avec moi-même. Mais je ne dois pas sombrer. Je ne dois pas devenir comme tant d'elfette déformées par la douleur et la haine" L'elfe tente alors d'imaginer Altania d'après ce qu'on lui a dit d'elle. "Je m'accorde la douleur et la tristesse, mais jamais, jamais je ne laisserait la colère et la haine prendre possession de moi"
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Livre onze: L'Attente, L'Arc Blanc, La Vie

L'elfette a fait vivre a son esprit un moment triste avant d'ecrire ces mots. Ses amis et sa famille l'ont fait rire par la pensée, ont fait rire son image. Mais au font, qui est t'elle? Est t'elle cette chose affreuse qu'elle se plait a croire être devenue? Ou finalement au fond d'elle même est elle celle qu'elle a toujours été et qui est provisoirement mise a l'ecart dans ce mauvais passage? Quand a celle qu'elle a toujours cachée...


Pendant deux semaines donc j'était censée être clouée au lit... Je ne pouvais même pas m'assoir. J'était simplement censée être allongée. Mon caractère devint evidement tres vite raleur. Je ne suis pas forcément une elfette qui a besoin de s'entrainer ou de courir mais j'ai immanquablement besoin d'aller ecouter la terre, la forêt, les êtres vivants et les murmures. Forcément donc, clouée au lit je devint irritable.

Mais je pu mettre sur le compte de cet alitement le dévellopement tres rapide de ma technique de projection de l'esprit. En vérité bien sûr il était inéluctable de toute manière, j'en avait les capacités. Mais cela encore personne ne le sait. J'espère que personne ne le saura jamais... D'ailleurs taisons nous.

Peu a peu donc, mon image devint capable de porter de menus objets, de les utiliser de les faire léviter et de les combiner... Je pu donc assez vite reprendre le travail en retard. Je pouvais aussi sortir de mon corps plus longtemps en utilisant la même quantité d'énergie. Enfin je me reposait souvent et bien sur je ne laissait jamais mon corps seul, je devait rester a son écoute. Je ne projetait ainsi que partiellement mon esprit.

Le temps passait donc entre ces petites sorties, bouffées de bonheur,mon mari qui était toujours là, mes perpetuelles rouspétances dans les moments où je ne pouvais sortir, mes petits échanges avec mon amie kultar yullan et les visites de ma soeur. Ma soeur elle, avait d'ailleurs fait un gros sacrifice pour moi. Elle avait repris partie de la vie que je menais avec elle bien avant.

Pour moi, sachant que ce qui me manquait le plus n'était pas forcement de parler aux arbres mais bien mes recherches, endurait de nombreux risques à ma place. Elle revint un jour d'Hulda alors que je lui avait pourtant interdit d'y aller. Mais elle comme moi savons que les mots sont vain devant la determination dont nous devons faire preuve face a cette situation.

Un jour donc elle revint furtivement dans la salle elfique où j'etait toujours alitée puisque l'on n'avait pas bougé mon corps. Elle me glissa furtivement quelques parchemins dérobés dans... hum bref. Et surtout elle me sortit LE livre. Enfin nous l'avions trouvé! Enfin ce livre qui peut-être contenait la clé d'une serrure qui verrouilait tant de mois de recherche. Ce livre. Magnifique dans sa couverture noire, cuir gravé de fins ornements argentés, des langages anciens, des vies passées. Enfin peut-être nous allions savoir.

Mais ce livre était puissant... tres puissant. Peut-être trop. Nous decidâmes avec raison de le cacher, de la meme manière que nous cachions nos potions dangereuses, et de la même manière aussi que nous cachions nos vies en quelque sorte. Alors d'un accrod tacite, le livre disparut dans une boule de feu noir, a l'abri d'autre personnes que nous. Malheureusment il advint que nous fûmes surprises un jour que nous tentiens de le consulter par mon mari. Mais bien sur tout se passa au mieux... cela allait même provoquer un heureux evenement par le futur

L'elfe sourit car elle connait ce futur, elle connait son combat. Mais elle sait aussi que si sa famille avait pu empecher cet évenement elle l'aurait empeché. Si elle avait sut ce que cela lui ferai faire... Peut être l'avenir en aurait t'il été changé mais elle en doute.


Pendant mon alitement, j’eu l’occasion de laisser percer un pan de ma vie passée. Peut-être n’aurais je pas du… Je faisais nombreuses choses étranges lorsque j’étais dans ce lit mais on me laissa faire … pour éviter le fouet. Un jour donc, alors que mon mari était là, je m’étais vraiment énervée… Je ne sais pourquoi, une petite crise d’humeur sans doute. Alors soudain, je sortit d’on ne sait où, des flèches à pointe de verre et commençais à en caresser le tranchant et le pointu. Provenant sans doute du même type d’endroit que là ou je cachais certains parchemins.

Je vous prie de croire que cette métamorphose fût brutale. On tentant de m’enlever les flèches pour pas que je ne me blesse. D’un calme olympien … et même quelque peu effrayant pour qui me connaît, j’insistait pour qu’on me les rendes intactes. J’y tiens é-nor-mé-ment. En vérité, j’étais inquiète de ne pas sentir l’aura de ma sœur… Et dans ces moments-là, il m’arrive d’interroger mon passé. Oh bien sûr je suis elfe. Les flèches ne semblent pas forcément faites de bois. En vérité, elle sont d’une matière a mi chemin entre le marbre et le galet. Elles sont blanches, a pointe de verre et des inscriptions sont gravées dessus. Et encore plus intéressant, elles repoussèrent tous les sorts de protections que certains tentèrent de leur jeter, comme animées d’une vie propre… ou de la volonté de leur maîtresse.

Avec les flèches vint l’arc. J’attendis que la salle soit déserte ou presque pour le sortir de la fumée noire ou il se trouvait. L’arc était blanc, souple comme du bois, solide comme de la pierre, de la même matière apparente que les flèches et gravé sur tout le corps de symboles et d’anciennes écritures. Corde en crin de licorne, qui fût généreusement offert un jour par cette créature sublimant tout sur son passage. J’entrai en médiation, posant la tête sur la pointe de l’arc dont les rainures semblèrent se teinter d’une légère lueur rouge sang. Lorsque ma méditation prend une teneur particulière, on le sait. Cette fois, on vit les éperviers du passé voler au fond de mes yeux. Mais rien ne pris existence. Sauf peut-être le tout début…

L'elfette contemple un instant la danse de l'encre et continue son récit

Je commencais à préparer mon accouchement. Je commencait à reflechir à comment faire pour me transporter en bougeant le moins possible... Enfin quand le moment serait venu il serait venu de toute manière. Ces petits diables décidèrent d'enquiquiner leur pauvre maman jusqu'au bout. Ils tinrent deux semaines malgré le décollement du placenta que nous avions senti suite à ma chute. Evidement un jour, le jour arriva.

C'était une nuit de pluie. Décidement... Dans la fin de journée sentant que cela serait pour sous peu je me suis téléportée sur le pont d'un bateau en partance pour le territoire elfe. Peu importait où d'ailleurs, tant que cela était hors des îlots centraux. Nous avions réfléchi a "l'hypothèse" de faire des natifs... Mais nous combatrions ce sort cruel. Nous nous étions arrangé avec le capitaine quelque jours avant. Il était prévu que je prenne ce bateau de toute manière. Simplement il...dut embarquer quelque passagers en plus...

Mon mari, ma famille, mes amis ne m'abandonèrent pas. Ils vinrent avec nous. Ainsi donc Cerd, kerberos, Garen, Deepblue, Warrio, Cassandre tout ce beau petit monde accompagna le ballon rond dans son dernier voyage... Soir de pluie, soir sombre... pleine lune qui plus est... La mer était agitée la pluie forte... L'accouchement évidement se déclencha

Il fallu les deux hommes forts pour entrainer mon mari loin de tout cela car j'était persuadée qu'il tomberait dans les limbes... C'est toujours le mari qui donne le plus de travail aux sage-femmes. Et en l'occurence nous avions double travail sur les bras. L'Elwen est censée être une espèce calme, reflechie et réservée... Voici plutôt ce que cela a donné
*Empoignant sa soeur* Kerberos je te jure que si dans une demi-heure je ne suis pas délivrée tu passe par dessus bord *haletante*
Ou encore, entre deux hurlements, et surtout après le premier:
RAAAaaaaah j'en ai assez! je m'en vais! continuez sans moi!
Nous dision donc que l'Elwen est une espèce calme, posée et réflechie... Des questions?

Je vois une lumière... Elle m'attire... J'ai chaud, ici je suis en sécurité. Je ne veut pas sortir. Ma soeur est avec moi... Mon frère est avec moi... Je ne veux pas lacher ta main... Pas la tienne.... Je ne veux pas sortir.... Dehors il fait froid, Dehors quelque chose nous presse, Dehors l'eau bat notre peau mais ne nous recouvre pas, Dehors, vais je être séparé de toi. Elle nous garde, Elle nous garde en Elle, Elle nous tient chaud... Allons nous aussi quitter Mère? Je ne veut pas partir... Au secours, je me serre dans mes propres bras... Je ne veux pas partir... Je ne veux pas être séparé de vous deux... Au secours... Je suis attiré... Au secours... AAAAAAAAHHHHHHHHH


Ainsi naquirent sous cette pluie battante deux jumeaux... Le premier, était un garçon... C'etait l'ainé. Il se prénomera Astreos. La deuxièmme, sa petite soeur s'appellera Eärwen. Deux elfetons étaient ainsi nés par cette nuit de tempête. Ainsi intimement liés au destin de leur mère semble-t'il. Il étaient des bébés magnifiques. Je remercie encore Cassandre et Deepblue pour m'avoir aimablement permis de leur broyer les mains... J'espère qu'elles vont mieux.

"Cette vie, ce souffle que l'on ressent contre soi... Quelque chose encore plus fort que l'amour que l'on ressent pour son époux. Ce petit être, formé a partir de rien... Qui apparait ainsi... Un trésor... C'est une vie qui a été accordée par la grâce des Tavàrs. C'est une âme qui repose dans ce corps. Nous, les parents, avions créé ces corps, mais les âmes qui y reposent, ces âmes si pures, elle sont une grâce... C'est un miracle... Nous pleurons mon aimé... Nous pleurons devant ces vies, devant ce miracle... Nous allons exploser... Nous allons exploser devant ceci... Nous pleurons, nous hurlons... Mais ceci est un bonheur inexpressible."

L'elfe pleure... simplement... et il n'y a pas de mots pour exprimer ce qu'elle ressent. Elle pleure a ce souvenir.
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"Si vous apercevez mon faucon, prenez garde au vent qui tourne"

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Elwen
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Message par Elwen »

Livre douze: La Paix, La Beauté, L’Ange, Peut-être Le début d’un Départ.

"Etre hors du temps. Simplement hors de tout ceci. Des jours, des mois, des semaines. Je ne sais plus depuis quand." L'elfette contemple son corps décharné et se dit "Hors du temps peut être. Mais je ne dois plus fuir. J'ai fuit. Non je n'ai pas fuit... je ne suis pas lâche... c'était juste... insoutenable"


Nous étions heureux. Extrêmement heureux... Et trempés. Le bonheur n'arrivant tout de même pas à submerger totalement la raison, nous nous abritâmes dans une taverne sitôt débarqué, plusieurs heures après. Ce fût finalement une bonne chose que de partir pour un territoire elfique. Au moins les rôts de nains habituels en ce genre de tripots nous furent épargnés. C’était étrange. Ne plus voir de gens armés jusqu’au dents par peur de se faire égorger à chaque seconde… Je n’avais plus rien a voir hors des îlots centraux. Je proposais donc aux autres de faire ce qu’ils voulaient faire et ainsi fût fait. Nous repartîmes plus nombreux qu’au retour.

Un jour donc je revins dans la salle elfique, deux paniers aux bras. Petits paniers d’osier a anses renforcées. Ceux qui étaient là furent heureux. Il s’agissait d’une de ces froides soirées d’hiver ou tout le monde est heureux, où tout brille et tout sourit. Enfin donc la bonne humeur était reine d’un soir, parée de bijoux étincelants nommés rire, sourires ou encore boucles de plaisanterie. C’était Paix, c’était nous, ce soir là. Un soir de Paix.

A la fin des rires cependant, je demandais à ma sœur de bien vouloir me suivre, je voulais lui parler, en privé. Eh oui… je n’avais pas changée. Il y avait toujours cette part de caché en moi, ces réflexions, ces études, ces recherches subtiles mais dangereuses et sombres. Malgré l’arrivée de mes anges, elle ne s’était que peu estompée et il fallait bien qu’elle reprenne du service, cette part ! Alors elle choisit ce soir là. Je devais donc parler d’autres doutes a ma sœur…

Nous montâmes dans la tourelle blanche qui à présent ne possédait plus de vitre. Elle n’avait jamais été remplacée… j’avais fait en sorte qu’il en soit ainsi… De toute manière, personne ne voyait ce trou, ils ne voyaient qu’une simple vitre. Je montais, entonnant un chant vibrant dans cette escalier creusé à l’intérieur même du mur blanc. Il faut chanter, les anciennes mélopées, les histoires des peuples, les runes même. Toute l’élégance et toute la puissance altière du passé peuvent se transmettre grâce à certains chants

Je commençais donc a parler a kerberos, à lui expliquer ma récente disparition, qui m’inquiétais pour ce que j’en avait vu, à lui parler de mes doutes quand aux relations entre les deux jumeaux, mais qu’importe que je dise tout cela. Personne ne peut comprendre nos inquiétudes, car…qui sait vraiment, ce que nous craignons? Ainsi donc, je parlais, et ma sœur s’enfonça dans son esprit pour mieux réfléchir.

J’avais changé…de conduite, de manière d’être, j’avais changé. Je chantais de plus en plus les vieux chants, comme le ferais une prêtresse méditant dans les longs couloirs de pierre de son tempe lorsqu’elle s’en va a la prière. La magie s’humait dans mon existence, belle, si simple mais si fondamentale pour nous tous. Je portais lin blanc et les papillons de fumée étaient devenus une de mes signature définitive. Ils guidaient les êtres, transmettaient mes messages et convoyaient sentiments lorsque la scène le demandait. Ainsi pendant que je parlais avec ma sœur dans cette tour ajourée, il se produisit des évenements en bas.

J’avais laissé mes bébés à mon mari et son ami warrio, embauché comme garde d’enfants pour avoir fait preuve de cynisme en mangeant de la pâte marron sous le nez de mon mari. Je le sentais qui taquinait mon mari, qui tentait de distraire les enfants. Alors pour me rappeler à eux, j’envoyait deux papillons de fumée l’un rose et l’autre bleu marine se poser sur le nez de mes bébés pour les émerveiller. Ou encore, lorsque je sentais que l’on tenta de nourrir mon mari avec du chocolat, une petite belette argentée vint fureter au pieds de warrio et commença à grimper sur sa tunique. La belette de fumée dit alors d'une petite voix « alors qu'est ce que c'est que cela ? » et remua des moustaches, lui donnant l'air de sourire. Une belette, c’est taquin. Alors quand on commença à tenter de l’attraper, les mains la traversèrent car elle n’était que fumée. Et elle se re-matérialisa un peu plus loin pour partir jouer dans les pieds de mon mari et pouf ! elle disparut !

Ainsi je vivais a deux niveaux. C’est a ce moment là que j’en ai pris conscience. En bas j’étais la petite belette lumineuse insouciante, en haut j’étais l’elfe inquiète torturée et soucieuse. Après tout mes dires, kerberos s’était donc rangée dans son esprit pour méditer. J’étais donc comme seule alors, devant une situation telle, une belle salle magnifique, un petit vent, de lourds nuages annonçant un orage pour l’aube, je recommençait a chanter. Une partie du livre des Tavàrs je crois. Peut-être que l’on entendit ma voix dans la salle, je ne sait plus. Je descendis l’escalier. J’allais bientôt déboucher sur la salle, lorsque j’aurais passé le pan de mur restant mais je m’arrêtais.

Dis moi, tu n'aurais pas quelques informations à propos d'un vieux traité?
…Ca dépend...
Tu en a ou pas?
Disons que peut être ben
Tu pourrais m'en dire plus?
On m'a parlé d'un vieux grimoire qui se serait perdu dans le lac au mille morts... mais bon
Hmm... je ne pense pas que ce soit celui-ci.
C'est un kultar qui me l'a dit lors d'une beuverie dans un bar


L’elfe sourit. Ainsi le destin avait t’il tourné les choses. Ainsi il avait été bon que l’on remarque ce livre que l’on cachait… Car cela allait être d’une grande importance dans le futur qui se préparait. Oh oui…cela allait même basculer beaucoup de choses.

Je choisis alors ce moment pour débarquer. Je descendis la volée de marche de marbre blanc d'un pas plus léger qu'a l'ordinaire, dans une tunique blanche. Bon…warrio vit en lieu et place de bottines blanche, des chaussettes de lapin brun… mais forcément c’était de sa faute, il n’avait pas remarqué la déjection de pigeon qui obstruait ses yeux. Il n’y a que mon gentil mari qui ne disait mot… même si pourtant je l’éblouis assez souvent. Enfin la fiente enlevée, notre ami eu la mauvaise idée de se mettre à chanter…comme une walkyrie castrée. Je m’époumonais pour le faire taire car il avait assez plu récemment et qu’un déluge commençait a avoir lieu par sa faute. En vain. Finalement il s’arrêta, j’étais rouge de tant d’agitation et eux, ils riaient.

Alors, fulminante, je pris les paniers, un dans chaque main et me téléportais au lac d’en bas, prenant bien soin de faire claquer la fenêtre en partant. Mais je comptais bien faire quelque chose qui me consolerait. Comment mieux faire l’apologie de la beauté qu’en oeuvrant pour elle ? J’avait toujours apprécié la beauté…bien que n’étant pas très jolie moi-même et surtout douée d’un égoïsme et d’un égocentrisme qui gâtaient toute chose. Mais bon…amusons-nous.

Elwen au pied du lac, s'amuse sur une verte étendue à faire fleurir le sol de plein de couleurs de fleur et de pleins de senteur... Deux papillons blancs viennent voler dans ses cheveux noirs et elle se penche en fredonnant dans sa robe blanche sur les paniers. Un grand rayon de lune dessine un cercle sur le sol, illuminant d'une douche blancheur bleuâtre les fleurs que le vent fait vibrer

Moi pendant tout ce temps je les écoutais me chercher, tout en dissertant sur la possibilité de castrer une femme... Ah un moment, on cru me voir. Un petit papillon blanc vint alors voler devant les deux elfes, taquinant et brouillant l'image des yeux de warrio. Quand il les rouvrit, il ne me vit plus. Mais le petit papillon blanc avec des rainures vertes sur les ailes continua de taquiner et de virevolter

Toujours dans cette étrange bourdonnement, mi fredonnement mi murmure, Elwen se penche d'un geste gracile sur les paniers, les cheveux roulants sur son épaule. L'air environnant semble vibrer sous l'effet de sort de protections lancés pour protéger ce parterre de fleur de toute agression. Elle prend de l'eau au creux de ses main et y voit le petit papillon blanc à rainures vertes qui virevolte devant deux elfes...Cette eau est tendre dans sa gorge. Une elfe qui communie sa magie avec la nature, dans une "bulle de beauté blanche", sous la lune.

« Je les sentais qui arrivaient. Magicienne pensaient t’ils… Mais pourquoi ? Je ne suis pas une mage elfique…Dans le passé ? Je ne sais plus… ou plutôt je ne veux plus savoir… Mais ici je ne le suis pas c’est tout. »

Elwen effleure de la main les clochettes de muguet blanc et la courbure d'un brin d'herbe éclairé par la lune, et trempe le bout de son pied a la cheville délicate, ornée d'un fin bracelet dans l'eau lisse comme un miroir. « Une elfe comme les autres, ni magicienne, ni même douée pour quelque chose, a simplement cherché a profiter du bonheur qu'il y a à vivre dans ce monde avec ses enfants aux grand yeux bleus » pense t'elle en trempant son pied dans l'eau fraîche et moirée. Elle ouvre la main vers le ciel et le papillon blanc vient s'y nicher dans son creux...Elle le fait ensuite voler, petit être si précieux. Elle recommence a fredonner, faisant vibrer l'air de manière presque imperceptible.

Ils étaient là… Enfin il n’y en avait plus qu’un… mon préféré. Le fredonnement l’appelait. Alors, sachant exactement quand les choses allait devoir se dérouler, je me levais, je me tournais sous la lune. Au moment adéquat, la bulle de protection s'effaça obligeamment afin de laisser passer l'être aimé. Nous étions quatre paires d’yeux bleus, et nous avions la Paix et peut-être même la beauté. Nous avions la Sérénité.

D'un mouvement on ne peut plus calme, Elwen prend la main de mon époux, les manches de lin blanc effectuant un mouvement ample. Le regard fixé sur le lac. La brume précédant l'aube semble venir, douce fumée... Le givre se dépose sur l'herbe bleuie par la lune, mais une douche chaleur d'amour enveloppe ce lieu. A l'approche de l'aube, les petits anges rayonnent et Elwen sent qu'il est tant de rentrer en foyer plus accueillant. La bulle de beauté se dissipe, volute de fumée laissée a sa danse dans l'air, et l'elfe réapparaît au coin du feu dans la salle, tout le monde au bras. Elle prend ses anges dans chaque bras, son mari à ses cotés et se laisse bercer par la douce chaleur du foyer, du feu et d'une famille aimante.

Il est temps de dormir
Il est temps de dormir… et temps de partir.

Je laissais mari et enfants et partis dans la tourelle, m'adosser à la fenêtre brisée depuis ce jour sinistre, posais ma main sur le cadre de tourmaline et chantais un chante un passé pas si lointain mais si enfui pourtant. Ma sœur était restée endormie dans la tourelle. Ou alors si elle était réveillée, elle était silencieuse. Je chantais du plus profond de mon être, dans un murmure si clair, si intense et déchirant mais aussi si faible

Que sont devenus les mots... dans un monde vide peuplés d'êtres pas moins vides... l'équilibre est atteint mais est ce celui devant régir ce monde... amours liens, tissez vous rompez vous. Partez je ne veut plus vous voir. moi aussi je suis vide, mais restez, recréez ma bulle, ma beauté. Peuplez remplissez... un monde ne peut être vide. Mais ne me laissez pas vous façonner, mais juste, simplement, laissez moi le regarder...

L’elfette sourit, mais d’un sourire qui se fige et vite, inexorablement les larmes lui monte aux yeux, mais elle parvient a prononcer le dernier mot que pour une fois elle a écrit a la plume.

……….......……………………………………tout simplement.


Ma sœur se leva et s’assit près de moi, hésitant à briser le silence malgré la tristesse qui emplissait l’air. Elle ne pu prononcer le premier mot. Car soudain pour la toute première fois, des ailes blanches, fines presque transparentes semblèrent apparaître peu a peu, vagues, pour envelopper mon corps et le protéger. Le corps du papillon se posa sur le dos, apparut de son invisibilité et ses ailes me recouvrèrent, formant un nid, beauté ultime, enveloppant ce petit corps, le bout des ailes venant frôler une joue pâle, et deux petits papillons s'envolant des cheveux noirs pour se poser, l'un sur un sourire, l'autre sur une larme. Et mon coeur, protégé ouvre ses pensées

J’ouvris les mains et pris celles de kerberos, transmettant une douce chaleur chargée d'émotions mêlées. « vas... des gens t'attendent » Et je sortis dehors de par la fenêtre en lévitant, corps blanc entouré d'ailes, semblant un bref instant voler. Je posait les pieds nus aux bord du lac, l'eau frôlant mes chevilles et me retournait, un regard vers la tourelle, un des derniers. Le tout sous les yeux de ma sœur.

Je criais « Des gens ne t'attendent pas aussi loin que tu ne le penses, peut être juste en dessous de toi! » Je me retournais et commençais à marcher dans le lac. Ma sœur se téléporta dans un nuage de fumée rose. Elle m'attrapa par le bras et ma ramena doucement sur la berge puis me serra dans ses bras « Excusez-moi…je n'ai pas été assez présente pour vous ces derniers temps ». Alors je sourit et les parties blanches des ailes partirent enfumées pour échapper à son emprise et se reformèrent sous l’aspect d’ailes à plumes.

« Ne vous excusez pas... Vous n'avez pas de devoir envers moi
-Si... un lien nous attache l'une à l'autre ne l'oubliez pas... »
Souriant toujours, je l’embrassais dans une volée de plumes
« Des gens vous attendent dans la salle.
- Et bien qu'ils attendent ! je reste près de vous. Si c'est urgent ils m'appelleront. »
Je partis alors marcher a la surface du lac, l'aurore se reflétant sur chaque plume
Je n’entendais déjà plus grand-chose. « Comme j'aimerais pouvoir marcher sur l'eau moi aussi » Je m’éloignais de plus en plus vers ce lac, aux milles miroirs, aux milles larmes. Ce milieu... et m'allongeait, flottant sur cette eau pure

………….......…………………..« Namarië…oui... Namarië à tous »

Ma sœur, gelant l'eau devant elle, marcha prudemment jusqu'à moi et m'embrassa sur le front. Je ne vis que ces yeux. Alors souriant je répondis : « Partez.. la glace va se briser et vous ne savez pas nager » En la faisant léviter, je déposais ma soeur au bord du lac et brisais la glace en milliers d'étoiles. Alors je laissais mon corps étendu flotter, dans cette robe blanche en répétant ce mot

………….........…………………..« Namarië »

Et soudain j’inspirais et coulais, dans une longue descente, ce lac bleu sombre m’enveloppant si précieusement. Précieuse protection d’un cœur trahi.
Elwen
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Livre treize : Le Cœur Trahi, Le Vol, La Disparition, l’Etranger, La Fuite.

« Comment réussir a parler a présent? Comment réussir a redevenir ce que je fus? Est-ce vraiment de moi que l’on parle? Puis je encore dire je? Moi… qui suis-je. Quelle folie ais je commise ce jour la. Comment raconter a présent…ce pourquoi je suis…ainsi. » L’elfette lève alors son bras, meurtri, et touche le sang sur ses lèvre et les entailles sur son visage…arrivant peu a peu a l’œil

Depuis la surface du lac ou j’étais étendue, J’ouvris les yeux, aussitôt assaillis par les milliers d'éclats du reflet de l'astre sur l'eau. « Aiya astre » Je refermais les yeux et laissais la douce texture liquide lu lac me lécher les tempes « oui. Aiya astre. Que ta course céleste guide mon peuple pour ce jour » Je sentis alors la présence d’une aînée…quelque part en ces terres. Je n’ai plus la force de raconter… je ne peux plus a présent que vous exposer les faits.

« Aiya aînée. Depuis mon lac j'ai une idée de fouet pour vous
-Aiya andil. Je vous écoute.
-Un dragon d'eau... ce fouet lourd en main devient vie et s'anime sous forme d'un long dragon d'eau et de glace. Et bien sûr tout le monde sait que le cristal de glace coupe et que le froid brûle et que l'eau presse. Cela devrait en mater des derrières
-hmmm, effectivement… Ceci est très intéressant, vous en avez de l'idée.
-hum non... mais ce lac exerce sur moi quelque chose d'étrange. J’ai les racines des cheveux dans l'eau…cela rafraîchit l’esprit. Oui…quelque chose de remarquablement apaisant
-c'est un domaine que je fréquente peu, les lacs.
-oui... mais vous savez... ce lac que l'on voit de la petite tourelle de notre salle...celle a la fenêtre brisée... il m'attire. De plus en plus je parle avec lui... mais assez parlez de moi... vous transmettrez mon bonjour aux elfes ce soir s'il vous plait?
-peut-être ce lac vous guidera-t-il le long de votre voyage parmi nous
- eh bien... pratiquement... j'ai fuit...Donc voila pourrez vous transmettre mon bonjour a la salle a la tombée de la nuit je vous prie?
-Mais bien sûr
-merci... permettez que je replonge dans cette eau ? »

Je basculais alors la tête en arrière et recommençais à sombrer lentement dans le lac. De ce que j’en entendis, Angy transmit mon message… Mais cela sema la confusion chez mes proches. Certains commençaient même a se rendre compte que je n’avais pas été la depuis quelques lunes. Sentant toujours le flot de pensées elfiques, je rajoutait quelques paroles à ma demande.

«je dois... partir... dites à mon époux que de toute manière seul lui peut élever de la meilleur façon nos enfants... Peut-être cela apaisera t'il sa colère » Je m'inclinais et quittais vite l'esprit dans un bruissement de fumée. Dont acte par la sus-dénommé. Je sentais déjà que je n’aurais pas du continuer. Je sentais déjà, alors que j’écoutais derrière la porte de la salle elfique, que je n’aurais pas dû faire ce projet… Mais quelque chose en moi me poussait à le mener à bien, aussi noir soit t-il, aussi sombres qu’en soient les desseins et aussi déchirées qu’en ait été les causes.

« Tu aimais la beauté… Tu vivais pour cela… Aujourd’hui qui es tu petite Elwen? Qui es tu petite elfe qui fait danser l’encre? As-tu même abandonné l’idée d’écrire dans un ballet d’encre? Est-ce pour cela qu’à présent tu utilises une plume? Tu sais, cela ne rendra pas tes propos plus personnels…Mais je ne sais plus écrire… je ne sais plus exprimer ce que je ressent… Ce ne sont plus que faits, traces…oui…traces de fumée de toutes les pensées partagées par mon peuple… Je ne sais plus …écrire. » L’elfe, toujours sous son habitacle noir se rappelle alors au bon souvenir de sa souffrance. Elle lève son bras, enroulé dans une manche fuseau noire et relève la manche, pour contempler a la lueur du feu vermeil flottant dans l’air, la douce décarnisation dont elle est victime. « Alors pourquoi trouve-je cela aussi beau? Ce sang… »

Une personne enveloppée corps et tête dans une cape noire avec un papillon d'argent en tant que fermoir rentre dans la salle dans un courant d'air, faisant s'éteindre les chandelles. Elle se dirige sans mot dire et sans regarder personne vers un lit au fond de la salle, un lit à couverture brodée d’un papillon et prend quelque chose dans un pot sur l'étagère située au dessus du dit couchage. Elle s'en retourne aussi vite et, alors que quelqu'un tente de l'arrêter, lève la tête et regarde cette personne qui stoppe tout geste, glacée par le regard qu’elle n’a pu qu’entrevoir. Finalement elle part… Et les chandelles se rallument à nouveau après le courant d’air froid.

Mon mari, son ami, peut-être même ma sœur étaient là, à se demander ce qu’était cette ombre. Je le sais, j’étais là à les écouter…enfin derrière les lourdes portes de la salle elfique. Oh ils ne me virent pas… Je ne souhaitais pas être vue… Et j’avais bien travaillé en ce sens. Si je le désirai je pouvais disparaître…et ils ne me croiraient jamais assez forte pour le faire. Je repartais, faisant sauter le pot que je m’avais moi-même dérobé dans mes mains, en sifflant… Par feignantise, je décidait de regagner aussitôt mon corps et me re-matérialisais donc au milieu de ce lac… celui au pied de la salle elfique, visible…pour quiconque daigne pencher un peu la tête par la fenêtre…

Enfin toujours, j’écoutais. On ne se débarrasse pas des vieilles habitudes…mauvaises ou…mauvaises. On se demanda ou j’étais, probablement dans un lac, comme quelques jours auparavant, rien d’inquiétant, et cætera et cætera. Et là, prise de conscience de ma sœur « Elwen ! », une sœur qui couru après un sursaut jusqu’au lac et commença à nager… Nous ne dirons rien sur le récent régime au chocolat… Au fond du lac, une bulle noire, une bulle qui semble de fumée mais figée. Elle semble s’être formée comme si l’air s’etait enroulé. Les stries sont visibles, car une étrange lumière semble percer la noirceur de la fumée, la rendant presque auréolée d’une couronne étincelante sous cette eau grise.

Mari ou sœur, je ne sais mais l’un d’entre eux, sous cette eau froide, peut-être les deux, sûrement à cours d’air, et qui sait, peut-être inquiet pour moi réussit a briser le faible sort de protection que j’avais placé sur cet habitacle de fumée. Fumée étrangement consistante, même semblable à du verre. Pourquoi? Une Elwen en tunique noire et a boucle d’argent cintrée sur le ventre semblait léviter, commandant a des oiseaux noirs de fumée, eux même figées. J’ai beau être tolérante, les oiseaux sont en fumée et non pas ces espèces de pantins empaillés, pas empaillés du tout et qui ont les yeux rouges.

La bulle donc soudain se froissa, fumée noire et s'effondra sur elle-même, au contact de la main de l'elfe, illusion qu'elle était. La fumée de la bulle détruite sortit du lac, déposant de manière plus ou moins rude mari et sœur sur la berge et s'évapora dans l'ombre de l'arbre, pin centenaire plus d’une fois, qui se prénommait Brilthor en raison de sa proximité avec le lac. L’Elwen au creux de la bulle était illusion, une illusion détonante qui avait causé violents maux de tête et certaines inquiétudes. Moi, j’étais devenue non localisable. Cela devait se finir ainsi. J’avais passé la journée à me téleporter de milieu de lac en milieu de lac, mue par l’attirance qu’ils exerçaient sur moi. J’avais vraiment disparue.

Pendant ce temps la, des lieues plus loin une elfette à robe blanche devise avec un papillon blanc voletant a coté de son épaule. Tout deux errent sous une lune, au bord d'un lac plongé dans une forêt sombre. La petite voix lui dit :
« Tu es sure que c'est ce que tu voulais?
-Oui, je n'avais pas le choix/ Ici ils ne m'entendent pas, ne savent pas que je suis la... et c'est mieux ainsi, que je soit partie »
Elle fait apparaître une boule de lumière bleue dans sa main. Le papillon reprend
« Oui mais on dirait que tu as fui, que tu ne voulais pas les affronter"

-D’un ton agacé : dis donc toi, je sais que tu es le fruit de mon esprit mais depuis quand t'ai-je doté d’une conscience ?
-Mais tout de même tu as fui... quand personne n'etait la...
-Oui c'est peut être lâche, mais plus facile…
Long silence…s'éclipser devant une trahison, plutôt que rester et ne rien dire, faisant pâlement face devant autrui… »

A ce moment là, le papillon commença à vibrer… Pourtant l’elfette ne lui avais pas inculquée ce genre de possibilités…Aurait t’elle trop déversée son esprit dans cette création, lorsqu’elle décida de modeler ce compagnon d’infortune? « Eh mais tu deviens de plus en plus indépendant toi. Pourquoi m'échappes-tu? » Elle maugréa en continuant à marcher d’un pas vif sous cette lune. « Peut importe, elle m'a trahie... je me sens trahie » Elle s'arrêta entendant des échos de vois et de murmures, prise d’un mauvais pressentiment. « Hé tu étais connecté a la salle elfique sans même me l'avoir demandé! » Alors l’elfette, furieuse referma sa main sur le papillon de fumée qui disparu, écrasé et dispersé. « Non de non... pourvu que ma soeur n'ai rien entendu » Et elle parti en s'enfonçant dans la forêt, telle une ombre silencieuse, sous sa cape noire.


Confusion dans la salle… Quelle était cette bulle de fumée noire? Quelle était cette image que l’on avait vue à l’intérieur de la bulle, cette image d’une elfette au teint pâle dans une tunique noire…Et ces aigles? Petites interrogations et certaine confusion dans la salle, seulement pour quelques personnes, d’autres chantaient pour les bébés, la scène en elle-même était grande confusion, anachronisme entre esprits et reste de la communauté. Un bazar ambulant. Un mélange dans la communauté, l’espace entre les êtres entassés, la bulle de vapeur d’eau au milieu du feu ou encore le ciel plombé malgré le soleil brûlant.

Un petit bruissement d’aile, un petit être se relève, péniblement, poussant sur ses ailes, retombe, se relève grâce a ses petites ailes blanches et fragiles, froissées même. Il est étourdi et vole de travers Il vole car il n’est pas mort, car il n’a pas été détruit par la main de sa créatrice…il reste, petite fumée, il reste encore en ce monde, tombé sur la pierre. Alors il vole, car l’esprit qui est en lui, l’esprit de sa maîtresse est controversé, dual. Alors il vole vers une salle du peuple elfique, il vole jusqu'à cette salle et arrivé là-bas, il s’éteint, dissipant sa fumée et libérant tout ses souvenirs. Libérant ses derniers souvenirs, pour les elfes.

Je sentais alors un bourdonnement dans ma tête. J’avais tué le papillon il y a plusieurs lunes déjà… Il faisait toujours nuit…Bizarrement, du souvenir que je garde de cette fuite, il ne faisait jamais jour. Peut être était ce du à cette forêt d’arbres immenses morts, en cendre mais tenant encore debout. Il n’y avait pas de vent. Je sentais donc le bourdonnement de manière très clair. Je projetais hors de mon esprit avec une violence inouïe ma sœur. A y repenser c’était idiot. C’était de mon fait si j’en étais là aujourd’hui. C’était les bassesses de la jalousie qui m’avaient conduit là.

J’y avait lâchement succombée. Et de manière idiote. Mais…je m’étais sentie trahie…c’était idiot…mais quand le doute vous assaille. Que sont les sentiments et les liens quand ils ne sont pas de sang? J’avais peur, peur de la perdre…et c’est moi que j’ai perdue…Par idiotie et impulsion. Par manque de sagesse et égoïsme. J’ai fait souffrir tant de gens…juste parce que mon papillon avait lu le journal de ma sœur et en avais ressenti de la douleur. J’ai été…basse, vile, égoïste, égocentrique, idiote, impulsive… Ai-je le droit de considérer quand même que j’ai été triste ?

Je décidait de me débarrasser des ailes transparentes du papillon qui m’avaient tenu chaud jusqu'à présent. Cela ressemblait quelque peu a cela, au moment ou je m’assis au bord du lac pour les détacher. Puisque je ne sais plus écrire je vais dessiner. Peut-être que derrière les gribouillis, que je fais au charbon car je n’ai rien d’autre, arriveront à percer des sentiments. Pourquoi pas de faïrth? Parce que seule une énorme fumée noire apparaîtrait. Car mon esprit n’est que chaos en ce moment.

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Dans son habitacle l’elfette peint. Etrangement, elle ne parvient plus a s’arrêter de graver ses sentiments. Elle se souviens de ce doux rêve à Galeinth Aseyis, Elle se souviens même de l’image qu’elle a envoyée dans la bulle, illusion et chimère.

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Où sont passé les rèves, ceux qui apaisent notre esprit?
Où sont passé les rèves qui nous lient?
Où s'est donc enfui le passé?

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Mais cela importais peu a présent. Je contemplais la route qui m’attendait et fit disparaître toutes ces gravures inutiles. Alors je me mis en route. Je tentais de reformer un autre compagnon malgré le peu de force qui me restais « vient si tu le souhaite... je profite de ce départ pour accomplir quelque chose» Le reste, vais-je l’écrire?

Elwen gravit un sentier aux graviers acérés, blessant ses pieds nus « Je doit trouver ce lac dont j'ai entendu parler il y a quelques lunes... c'est peut être vital » Elle finit par arriver en haut d’un volcan, les pieds en sang « oh je vois... un lac de feu... bien... » Elle s’adresse au papillon « va …va... montre toi a eux qu'ils sachent que je soit encore en vie » Puis elle défait sa cape noire à broche de papillon d'argent qui tombe avec un bruit métallique.

Elwen prend le pot qu'elle a dérobé dans la salle et commence a murmurer des incantations anciennes et soudain plonge dans la lave. Elle disparaît après avoir affronté le lac de lave, elle affronte le lac des milles larmes, doit ressentir successivement la douleur de mille cœurs.
Et ainsi viendront cinq autres lac, les sept sur le chemin de cette légende du Lac aux milles morts. Elle passe le deuxième, brisée. Elle se trouve à présent dans un endroit hors du monde, d'ou rien ne peut sortir aucune pensées, rien... le noir.


Le papillon blanc arrive dans la salle… Les bébés hurlent. Ils ont besoin de leur mère, ne serais ce que pour des raisons pratiques. La famille et quelques amis présents sont fous. Les bébé pleurent, on tente des les calmer. Plusieurs heures passent ainsi. Peut-être plusieurs jours. Je ne sais plus. Mais ce papillon leur a sûrement raconté que j’étais en vie, que je reviendrais.

Alors, dans le silence, la même ombre intrigante pénètre dans la salle. Une personne à cape noire, visage caché pénètre doucement dans la salle et demande d'une faible voix : « excusez moi... pourrais je trouver ici asile et assistance pour la nuit ? » Une personne nommée Cerd s’approche, méfiante. « Avant, dis moi donc ce que tu as pris ici » Une pensée de papillon rose vole « Demande lui qui est cette personne et comment est-elle rentré dans la salle elfique... protégée des intrusion magiquement ». Sentant toute cette méfiance et le délit dont on l’accuse, l’ombre ne s’énerve pas. Cela est courant. Alors elle dit, d’un ton calme:

«Je n'ai rien pris, regarde par toi même... »
«Tu mens, ce n’est pas possible, nous t’avons vu! »
« Va vérifier » dit la personne d'un ton calme. Il part vérifier et tout est en ordre. « Je ne demande rien que l'hébergement pour une nuit. Est ce possible ou alors dois je repartir sans même m'approcher plus de vous?
« Dis moi avant qui tu es. »
« Cela je ne peux »
« Et pourquoi cela? »

L’ombre fût sauvée par l’intervention d’un elfe nommé warrio
« Hum... n'oublie pas l'hospitalité des Hauts Elfes mon ami »
«Je ne suis pas le chef, je demande juste quelques informations »
L’ombre repris alors: « je sens en toi un passé douloureux... tu comprendra que je ne peux dire qui je suis...mais si vous ne souhaitez point que je vous dérange alors je peux repartir immédiatement, cela n’est point un problème »
Une voie féminine intervint : «Calmes-toi mon frère... tu es perturbé et ça se comprends mais warrio a raison... »

Une image psychique légèrement rosée apparut devant cette personne enroulée dans une épaisse cape noire. La même voix féminine que tout à l’heure dit alors: «Une seconde… vous faites appel a nos services mais dites moi d'abord une chose. Comment avez vous pu percer les défenses magiques de ce lieu? Seuls les hauts elfes peuvent y pénétrer. »
«Des défenses? Je n'ai été aucunement mis a mal... je ne saurais vous répondre... mes pieds m'ont guidé ici... je comprend que ma présence soit gênante. Si vous le souhaitez je repars immédiatement » L’ombre sembla alors s'incliner légèrement
« Non restez. Non vous êtes le bienvenu ici... » Cette fumée rose semble alors réfléchir

Un elfe. Il fut décidé que l’ombre devait avoir une aura d’elfe pour avoir pu pénétrer en ce lieu. Alors elle fut invitée à avancer…mais sans coiffe. Elle demanda alors à l’elfe ayant prononcé cette demande d’approcher. Elle le regarda, un regard que lui seul pu voir… et qui le glaça « Hum bien avancez » Elle avança alors laissant ainsi découvrir par moment des pieds délicats mais ensanglantés. On lui proposa aimablement soin et pitance. Ce n’etait pas de refus après tout, les pieds on en a besoin pour marcher…alors les blessures n’étaient pas souhaitables. Devant cet accord, l’étranger rajuste sa cape, afin que personne ne voit son visage, une cape noire, visiblement brûlée par endroits, passée par le temps et fermée par un papillon en métal... enfin il semblerait.

On la soigne, on soigne gentiment ses petons, même si à un moment, perdu entres les chairs un bracelet fondu apparaît aux environs de la cheville. «Dites moi... parmi vous se trouverai t'il une personne que l'on nomme…kerberos?» A ces mots, la même image rosée apparut de nouveau, s’inclinant légèrement.
«Bien... j'ai quelque chose pour vous... pourrez je vous le donner après avoir été soignée par ce monsieur je vous prie?
- Oui bien sûr... Mais comment connaissez vous mon nom?
- Et bien si je dois vous donner quelque chose, je dois connaître votre nom
- Oui mais qui vous a parlé de moi et d'ou vient cette chose que vous voulez me donner?
-Je ne connais le nom de cette personne...je l'ai rencontré il y a longtemps... et loin d'ici...
- Une elfette..?
- Je ne sais...elle portait un voile blanc. Mais elle en effet... c’était une voix de femme
- D'accord... cette chose? Est-ce un livre?
- Je ne sais non plus... je dois juste vous le donner en des circonstances précises... Je dois me hâter... je suis attendue loin
-Je comprends... »

L'image passa subrepticement la main au dessus des bassines et les pieds se soignèrent rapidement. L’ombre fit un signe de tête et dit : « Je vous remercie. Vous êtes efficace, je dois a présent repartir... tenez » L’image, ne pouvant prendre le paquet, voulait le faire léviter dans les airs. « Je vous remercie inconnu » L’ombre tendis alors un livre noir, noir, noir, avec une incrustation de pentacle dessus « cachez le vite...cela semble très puissant » Le paquet s’envola alors laissant apparaître une paume avec un ovale d'argent « Je vous remercie pour vos soins et votre confiance... Adieu » Et l’ombre se dirigea vers la porte dans un bruissement.

« Vas-tu m’écouter ? Regardes-moi ! » A ces mots, l’ombre s’arrête et pense qu’elle peut bien exaucer le vœu du Cerd. Alors elle le laisse approcher et, juste avant de passer la porte, elle le regarde, sourire aux lèvres, masquant difficilement mais avec succès les blessures grâce a un charme. Après l’avoir regardé, elle passe les portes et, avant de disparaître lui donne un dernier message : « J’ai exaucé ton souhait, je t’ai regardé. Prend soin de nos enfants » Puis elle disparaît, fermant son esprit.
Une voix faible venant de dehors apparaît... que très peu entendent. L'étranger, debout au milieu du lac chante, debout sur un rocher, la capuche retournée, de dos, des cheveux noirs dans le dos, il chante. L'étranger chante debout au milieu d'un lac... un lac lointain...Un lac lointain mais si proche... les elfes ont tant peur de l'eau... une bulle bleue nuit commence a se former.
« Elweeeeeeeeeen !
Elwen retourne alors la tête au moment ou la bulle fait disparaître son visage, un dernier sourire figé sur ses lèvres.

« Vas-tu a présent te contenter de raconter faits? Où vont disparaître tes sentiments? » L’elfette prend ses bras, ses pieds tous son corps et le regarde. Regarde les chaires saignantes qui ne se refermeront pas… La douleur est supportable, après tous, elle a bien pu aller dans la salle elfique ainsi. Alors elle entretient le feu sous le maigre espace noir et se demande si elle va devoir faire un intermède dans ses chroniques.

[hrp: images trouvés sur deviant art ou autres... si un jour les auteurs que je ne connait pas se sentent outrés, qu'il me contactent, il n'y a point de problème]
Elwen
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Message par Elwen »

Intermède: Le Lieu de la Pierre Calcinée

« Elle…ce n’est plus moi… Elwen n’est plus moi…Cette elfette…je ne raconterais pas MON histoire a travers ces mots…Son histoire… pas la mienne…Elle n’est plus Je » Alors a qui appartient ce corps meurtri qui est sous le linceul? Ce corps d’Elwen défiguré?

Ainsi l’elfette disparut, laissant mari, enfants et amis sur la rive. Elle s’était envolée, pour de bon, laissant souffrir tout son monde. Peut-être dans un dernier flot de raison, elle pensa à quelques détails pratiques. La licorne vint, généreuse, pour donner du lait en quantité suffisante. L’épervier vint se nicher dans l’arbre, porteur d’une missive témoin de vie. La fumée vint, transportant un bracelet fondu, destiné en héritage futile à sa fille.

«Ma petite soeur, j'espère que tu as bien reçu ce que j'ai envoyé... fait attention à toi... moi je ne peux plus revenir maintenant... J'ai demandé a la licorne de donner un peu de son lait pour les petits afin qu'ils ne meurent pas…ils sont forts, ils vivrons... peut-être reviendrais je un jour. J'ai ajouté de nombreuses notes sur certains sorts à l'intérieur de ce livre... puissent ils être utiles... ma main devient douloureuse je te laisse à présent» Les mots suivants semblent être rajoutés à l’encre de sang «et enfin une dernière chose, j'aime ma famil……. »


Le reste n’est plus que vagues souvenirs

«Ce ne sont que moments d’errance…Errance de l’esprit, Errance de l’Elwen… Qu’ai-je fait toutes ces semaines? C’est donc ainsi que je me suis retrouvée dans cet état?» L’elfette contemple alors sa paume, recouverte de sang séché.


Du haut de ce plat rocher, Elwen s'attelle à préparer des mixtures peu ragoûtantes, de son bras ensanglanté brûlé et endolori « j'espère que l'épervier arrivera ». Occupée a badigeonner de profondes entaille avec cette mixture puante et brûlante «on est loin de la beauté de mon peuple» ricane t’elle

Kerberos se reprend, attrape sa plume et ajoute sur le parchemin quelques mots, attache le parchemin à la patte de l'épervier qui se trouve non loin d'elle et lui tends une rose noire « Va... porte cela ma sœur »

Elwen reçoit l'épervier, la rose noire seul symbole de beauté la ou elle est. Elle lit «: Ma chère soeur... Je respecte vos choix quels qu'ils soient mais j'aimerais être sure est-ce a cause de moi que vous êtes partie? Sachez que je vous aime du plus profond de mon être et que je veillerais, de loin, sur votre famille. En attendant votre retour avec impatience » et lève la tête vers la lune si grande, tant chargée en émotion

« Comment ? Comment expliquer cela... les raisons pour lesquelles je suis partie et celles pour lesquelles j'ai du repartir sont tant différentes... enfin qu'importe. D’une manière ou d'une autre, je ne peut rentrer... pas dans cet état... je suis cruelle » Elle rit à la face de la lune, amère « toi astre céleste... tu brilles…infatigable... si tel est le cas ailleurs, transmet mes sentiments »

Humanité, le temps passe, lune tu brilles, sentiments, vous qui êtes doute, souffrance interrogations et désespoir, pourquoi venez vous me déranger pour me calmer?

Elwen grimace en appliquant l'infâme mixture et triste, se demande si elle n'a pas fait une erreur « non ... si ... peut être... mais je n'ai plus le choix ». Dos à sa pierre, les entailles a l'air, elle contemple la lune, pensive a ses erreurs et finit par partir en méditation.



Une fumée noire pénètre dans la salle par la fenêtre et se dirige vers les affaires d'Elwen, dérobant un parchemin écrit de sa main au titre « Soins des blessures magiques ne pouvant être traités par voie usuelle » Un parchemin de son époux est tenté d’être glissé dans la cape de fumée. Le parchemin traverse la fumée et tombe a terre avec cependant une légère modification: des pétales de rose se trouvent dans un pot de confiture.

Du haut de sa colline, Elwen tente en désespoir de cause de ciseler ses lésions avec de l'argent mais la tache semble plus ardue qu'a l'ordinaire. Manquant de moyen elle fait ça avec peu de sorts de protection et c'est un peu plus doulourogène. Profitant de cette douleur elle s'interroge « pourrons t'ils pardonner? ».

Elle pense en serrant les dents aux elfes «Ils doivent rire... je suis sure que Kaora aimerait décorer la salle en ce moment... pour la fête de la nouvelle saison... et Lianna doit encore ronchonner comme on l'aime» Elle appuie un peu plus sur la plaie. « Et » Elle pleure mais pas a cause de la douleur « j'ai laissé toute une famille... pourront t'il pardonner un jour? »

Elle voit soudain avec déception l'argent se décoller de ses blessures emportant avec lui des lambeaux de chair... « Hum rien a faire» Elle contemple la lune «Si tu es capable de leur parler, demande leur pardon de ma part »

Elle se dit, amère qu'après l'argent elle peut bien tenter le feu brut et se concentre donc pour créer des boules de feu dans les plaies « j'aimerai que cela marche. Je veux les revoir un jour ». Elle serre les dents de rage

Cdw regarde les sourires de ses anges puis regarde la lune en mêlant les images des sourires de ses enfants et de son épouse, en espérant qu'Elwen, de là où elle se trouve, reçoive ces images Des lieues plus loin, sur cette pierre fumée, Elwen sent un pincement au coeur en voyant des reflets de sourire dans la lune et de rage, chauffe violement son bras. En serrant les dents elle grogne « soigne toi . Soigne toi saleté »

Alors un jour, elle parle à sa vieille amie kultar, de politique et de secrets, pour échapper quelques minutes à son errance.

« Je crois que je me suis transformée en tombe au moment ou j'ai du cacher une choses précieuse alors que des combattant fantômes approchaient. Oui c’est cela, je rentrais de nuit à la salle elfique d’un voyage »

Elle hurle de rage en voyant que rien ne marche, même pas le découpage des chairs alors elle attend. A ce moment la fumée noire arrive, porteuse du parchemin qu'elle l'a envoyé chercher... « Ah enfin... mes anciens sorts... peut être marcherons t'il... je l'espère... je ne peux rester loin d'eux ainsi »


« Alors il ne me reste plus qu’une chose à faire : apprendre le baiser divin
-hum... non... cela ne suffira pas yullan…Souvenez vous quand j'ai soigné valiant... nous avons employé de la vieille magie... des potions,des techniques que ma soeur et moi avions élaboré... et nous en avons de plus puissantes encore... mais même elles ne suffisent pas. J'ai même tenté de cautériser par l'argent comme je l'ai fait sur Eskrok mais cela ne marche pas... je m'enfonce de plus en plus dans une magie ancienne… Ancienne et puissante... mais aussi ténébreuse...
-Quelques puissances si sombres qu'elles soient, redoutent la lumière des alta Mundi ]
-Certes... mais je crois que ceci est très sombre... trop sombre... et je ne peux demander l'aide de personne sans avoir a expliquer de nombreuses choses. Alors pour n'inquiéter personne je cache mes blessures au monde et je me suis exilée sur cette pierre sombre
-Une douce aura se déploie lentement, une intense lumière apparaît au côté de l'elfe « voui...je vois cela... »
Le halo de lumière est très vite repoussé a des lieues
-Certes... mais nul ne peux pénétrer ici... Elle a plongé son coeur dans la plus profonde cachette possible: le labyrinthe de son esprit
-Lorsque je serais prête ...vous le saurez Le ton est doux je ne vous laisserai pas sans aide ...
-Merci yullan Elle pleure mais sèche la larme qui vient Vos paroles sont précieuses. L’elfe sent un souffle d'une émotion plus ancienne que les ténèbres les plus sombres: l'amour. Elle souffre Je me sent cruelle d'avoir ainsi abandonné le monde... »

Elle est toujours sur sa pierre, fatiguée d'avoir utilisé tous ses sorts en vain, elle se pose, les plaies béantes et purulentes a l'air libre et regarde la lune. En regardant la lune,elle pense à tout ce qu'elle a laissé, de manière cruelle, derrière elle... elle peste contre le fait que malgré les techniques les plus sombres et les plus anciennes et les plus puissantes qui semble exister, elle n'arrive pas à se soigner. Et cela retarde son retour et augmente son inquiétude. Elle se résout cependant a porter son fardeau seule, sachant qu'elle ne peut demander l'aide de personne.... pas même des mages

Du haut de sa pierre brûlée, Elwen contemple la lourde atmosphère orageuse et les éclairs brisant des pics, les chairs brûlée par du souffre. Elle tente de créer un jeu de miroir afin de concentrer les éclairs sur ses plaies pour utiliser leur énergie mais rien n'y fait non plus. Elle reprend son poignard…Ce poignard à lame de sang…ce témoin maudit du passé.

De rage de ne pouvoir se soigner, Elwen donne un coup de poing... qui a pour conséquence d'enfoncer le poignard dans sa cuisse. Désabusée elle regarde la plaie d'ou le sang coule à flot et soupire « c'est rien ça » Elle passe sa main sur la blessure, elle la résorbe instantanément. Elle déprime à l'idée de voir que ses pouvoirs ne sont nullement entamés mais que malgré tout ce qu'elle essaye, rien ne parvient à résorber les profondes entailles

Du haut de sa pierre, Elwen pousse un hurlement que son coeur ressent... et tous les elfes, particulièrement sa famille, mari et enfant ressentent l'effroyable tristesse de ce coeur et un mot vient a l'esprit, un seul


................................................Pardon

Puis tout s'efface, tout disparaît comme cela l'est depuis des semaines

Le noir, complet, le silence pesant, le bruit assourdissant de la lave qui bondit autour de la pierre calcinée. Les souffrances que l’on peut percevoir dans les perturbations spirituelles du monde. Elle sent que quelque chose sort de son esprit. Pour la première fois, il y a quelque chose d’autre que de la fumée dans ses yeux. Alors elle atténue les blessures de son visage et grave ce qu’elle est devenue, à ce moment précis


http://img88.imageshack.us/img88/78/elf ... undwn5.jpg (hrp n'hesitez pas a zoomer)

Sentant qu'il est de son devoir de faire quelque choses, Elwen met une grande partie de ses forces à créer un feu noir en plein milieu de la salle elfique. Rien que lier un contact la vide énormément de son énergie alors ça... mais elle n'en a cure... Elle crée ce feu, un feu noir au milieu de la salle et laisse apparaître une partie de sa tête, la moins abîme... son bras se lève, couverts d'entailles larges et profondes, des chairs béantes et purulentes. Elle a visiblement très mal et fait un effort remarquable pour parler.

« Mes amis... ceci n'est qu'un miroir... pardonnez …aaaark…pardonnez moi... »

Le feu semble trembler , montrant ce corps en sang, dégoûtant, puis Elwen a bout de force fait disparaître le feu, et l'image s'en va aussi vite qu'elle s'en est venue, laissant la salle comme elle l'etait quelques minutes plus tôt. A l'endroit ou le feu se tenait auparavant tombe un petit tas de cendre... et dans ces cendres, un coin de parchemin et une petite plume orange et une larme, une seule apparaît à l'endroit ou se tenait le feu, tombant simplement sur le sol.

.............................................« Aime »

Toujours gisant sur la pierre loin loin loin, Elwen entreprend de graver des runes et des pentacles dans la roche. De sa pierre lointaine, épuisée après plusieurs semaines de combat contre ses blessures, Elwen semble plonger dans une semi folie, un semi coma.

Toujours plongée dans son demi coma et sa semi folie sur la colline, Elwen semble prononcer des mots étranges, comme si elle élaborait un sort. Toujours dans son délire de marmonnements, la main d'Elwen prend le poignard et semble graver toute seule des runes et des pentacles dans la roche calcinée. Une pierre calcinée, enveloppée dans une cellule orageuse, un volcan, des geyser de feu... l'elfette, sombrant dans la folie grave toujours inlassablement, son poignard tenu par une main au fin poignet ensanglanté, des symboles, des runes, des pentacles, des prières, tout en délirant. Les gravures sur la roche sont de plus en plus étranges, dans son délire, elle creuse inlassablement, cette pierre sombre, le feu autour d'elle.

Semblant sortir de cet état comateux, elle se lève et part contempler les pics étincelants sous la lune toujours avec son poignard à la main, d'un air hébété. Alors elle se tourne et appelle les êtres de feu. « Venez, je paye mon dû. Il est temps de partir se cacher en enfer.»

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Elwen
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Message par Elwen »

Livre quatorze: Le Sauvetage

« En ce moment, mon esprit de fumée tente de se faire oublier en Irillion. Peu a peu, les éléments racontés vont se recouper avec ceux de ce cadre, ceux écrits en turquoise. Cela commence déjà à être le cas. Car maintenant, on va en arriver au pourquoi de ce linceul. » L’esprit de l’elfette est en Irillion. Elle regagne son corps putréfié, encore porteuse de nombreux lourds secrets qui n’en seront bientôt plus…du moins pour certains d’entre eux.


Etrange. Je commencerais ce livre par ce mot: étrange. Il est étrange en effet de reparler a la personne égocentrique, de réemployer le Moi, le Je. Il est étrange également de constater que d’avoir posé les faits dans cet intermède, même si personne ne le lira, m’a permis de mieux accepter ce que ce corps est à présent. Car depuis ce jour du sauvetage, il y a deux ou trois mois, la situation n’a pas beaucoup évoluée. Mon corps est toujours mutilé. Et je n’ai fait que fuir la réalité, sans même tenter de croire en moi, sans même tenter d’accepter ma condition.

.............................................................Fuite

Je pensais que cette seule raison du corps mutilé pouvait m’autoriser à fuir icelui, que cela serait mon garde-fou contre une loi du monde qu’il est difficile de traverser sans lourdes conséquences. Cette loi…est le principe de non séparation du corps et de l’esprit. Alors pendant des mois j’ai fuit, me réfugiant derrière des croyances. Je pensais fuir le fait que j’avais fait souffrir ma famille et mon peuple, alors que je cachais mon égoïsme derrière ce prétexte. En vérité, ce que je fuyais, c’était ma peur…

.............................................................Egoïsme

Ce sauvetage, c’est à la fois ce dont je me souviens et ce que l’on m’a raconté…pour le peu qu’ils aient osé transgresser ce qui semble être un tabou. Pourquoi n’en parle t’on point ? Je ne sais… Peut-être devrais-je moi-même briser ce silence? Et ce afin de remplir de paroles creuses une salle elfique vide… Le vent souffle dehors, fort. Il pourrait si simplement balayer mes pensées et me laisser redevenir cette Elwen que j’affectionnais tant. Ainsi donc, après plusieurs semaines de disparition, on s’inquiéta de me retrouver, d’autant plus qu’il y avait trop de coïncidences effrayantes.

.............................................................Recherches

Mon mari entreprit des recherches, une battue même. Il prévint même ses amis hommes bleus. De la plume orange que j’avais laissée, il compris ce que j’avais fait. Des pensées, il rameuta mon peuple. Certains cherchèrent. Des interrogatoires des personnes qui me fréquentaient, ils comprirent vaguement où j’étais… Mais rien de plus… Je demeurais introuvable. La plume que j’avais laissée, elle était couleur feu de l’enfer, à ramures bleu ténèbres. Il comprit…dans un très vieux livre il retrouva la légende. Et il paya son dû de sang. Phoenix est le nom d’une vieille légende…En réalité ces oiseaux de feu n’existent pas… comme on les imagine.

.............................................................Phoenix

Et mon mari prononça l’incantation ancienne en s’entaillant le bras. Un être alors fait de fumée et de feu apparaît. « Laisses moi parler à mon épouse! Voila ton dû » Il tendit le bras recouvert de sang. L'être de feu dit à Cerd : «Nous l'hébergeons mais n'avons aucune emprise sur elle nous même ne parvenons plus à l'approcher... cette démone est puissante». « Tu mens!!! Je t'ai donné ce que tu voulais! Laisse la me parler ou dis moi où elle est » « continuez donc a chercher nous ne pouvons rien vous accorder...»L’être disparut alors, le dû de sang ayant été consommé.

.............................................................Démone

De mon coté, cachée au plus profond du royaume de ses êtres de feu que j’avait créés conséquemment a une petite péripétie dans un des sept lacs, je gravais le dernier trait sur la pierre calcinée que j’avais transportée. J’avais recréée une bulle de verre et de fumée bleu tout autour, spacieuse mais surtout ultime protection. Il m’avait fallu plusieurs semaines pour comprendre, j’étais à bout de force, je crachais du sang, j’allais bientôt mourir. Mais j’avais compris…juste a temps. Je decidai de vivre.

.............................................................Enfer

Alors, sentant que partout, le moment était venu, dans un ultime effort, je brisais mes propres protections et fit apparaître une main de fumée noire, une main visiblement ensanglantée, devant ma sœur, en appelant dans un râle « kerberooooos ». Elle n’arrivait pas à saisir cette main, qui se brouillait. Alors dans un ultime hurlement du plus profond de l'enfer, j’ai fait venir ma soeur près du lieu ou se trouvait la bulle qui était à présent bien fissuré.

.............................................................Effritement


Je crachais du sang… Il me restait peu de temps à vivre avec ces blessures maudites. Je ne comptais pas les soigner… je ne le pouvais pas. J’avais finalement compris la teneur de la malédiction, du poison qui les empêchait de se résorber. Et ce que j’avais mis au point ne pourrait que défaire cette malédiction… il resterait par la suite un lourd tribut à payer. Ma sœur a présent était près de moi…Je savais ce que je voulais faire…

.............................................................Poison

Après un léger intermède qui nous fût offert par ma sœur (j’avais oublié que mon corps n’était pas beau a voir mais tout de même!), je pût enfin lui expliquer, entre deux crachats de sang a moitié moisi le rituel que j’avais mis au point. Nous étions dans cette bulle de verre à présent brisée, ce cristal bleu, dizaines de tessons aux sol, illuminés par les flamme de cet enfer, certains noircis par la fumée. Au sol, cette pierre calcinée dans laquelle etait gravé un pentacle très ornementé… Fruit d’un travail de plusieurs lunée, gravé avec mon poignard a lame de sang… Toujours ce poignard.

.............................................................Pentacle

J’utilisais ma sœur pour faire venir un mage et un mari, et c’est ainsi que Cerd et Galy débarquèrent. Entre temps j’avais pudiquement créé un voile noir en lin pour recouvrir mon corps afin de ne pas perdre encore de précieuses minutes. Le rituel invoquait deux types de magie. Une liée aux quatre éléments et l’autre liée aux entité de la personne. Deux d’un coup en effet… mais je n’avais pas le choix. L’eau, le feu, la terre, l’air. Le corps, la puissance, le sang, l’esprit. Je vous épargnerais qui fit quoi… mais chacun de nous 4 donna quelque chose.

.............................................................Rituel

Le vent souffla sur la pierre. L’eau tournoya dans ses volutes. La terre trembla dans sa puissance. Le feu répandit ses flammes. Les runes s’imprégnèrent du sang, répandant des lignes de lumière. Tous nous lévitâmes, mêlant les éléments et la magie dans une apothéose grandiose, pénétrants nos êtres au plus profond même de nos cœurs. Tout se mêle, tout tremble, tout se brise, tout s’effondre, tout s’éclaircit… Tout reprend son cours et le sombre devient lumière, la vie devient mort, le chaos devient ordre et le poison doux breuvage. Tout s’inverse. Quelque part en Séridia, une vitre se brise. Le sort se rompt et tous nous retombons, dans cette marre de sang.

.............................................................Magie

Appel au secours. Quelqu’un dans la salle, grâce à ma sœur qui s’était finalement réveillée alors que le feu nous encerclait, pût tous nous ramener dans la salle. Tous nous étions a terre. Grâce à ceux qui étaient dans la salle… un miracle fût possible. Après sa folle course dans les éléments le voile retomba pudiquement sur le corps, accompagné de l‘humidité, douces gouttelettes de pluie qui délavèrent le sang de la roche. Et nous rentrâmes… je ne sais trop comment, ce n’est pas important.

.............................................................Eléments

Tous réussirent à se soigner et se guérir mutuellement tant bien que mal. Juste quelques légers problèmes survinrent… Lorsque l’on tenta de soulever le voile que j’avais enroulé autour de moi, connaissant d’avance les réactions. Sous le voile, je serrais précieusement mon poignard a lame de sang contre ma gorge, de plus en plus il devenait témoin maudit de ma vie… Seulement donc, certains regardèrent… Il ne virent que morceaux de chair, a peine collé les uns aux autres, purulents et moisis…Trois cents chimériens semblaient s’être fait griffes, défenses et crocs sur mon corps.

.............................................................Mutilé

Les effets furent immédiats. Certains furent terrorisés, d’autre vécurent a nouveau les douloureux souvenirs de leur passé…Je me sens coupable… J’étais consciente mais ne pouvais les aider… Je me sentais vraiment monstrueuse et mon cœur brûlait alors que je rajustais ce voile… Que faire… Ce qu’il y avait à faire fût fait… mais point par moi… Cela me serre le cœur d’avoir provoqué ces événements mais de ne pas pouvoir y remédier… Mais il me restait un dû à payer. Ce rituel, bien qu’il me délivre de l’ancienne malédiction, me faisais payer de son utilisation, le temps. Jamais je ne pourrais soigner par moi-même ou par une quelconque aide extérieure mes blessures. Seul le temps pourrait les guérir.

.............................................................Tribut

Je pris la décision d’accepter mon destin et de ne pas sortir de ce voile. Allongée sur ce lit, enveloppée dans ce linceul noir, à l’opposé de tous les signes blancs de la mort, je pouvais me faire oublier. Du moins je le souhaitais, sachant pertinemment que l’on devrait m’interroger sur ce que j’avais fait, ce pourquoi j’en étais arrivée là. J’ai appris par la suite ce qui s’etait déroulé dans cette salle, qui avait été la, qui avait assisté à… Je redoutais ce qui allait se passer.

.............................................................Peur

Mais au final, il y a quelque chose de pire que ses peurs... Ne pas pouvoir les affronter, ne pas les voir se concrétiser… est encore plus terrible. De longs jours j’ai attendus. Ce qui aurait du être délivrance se mua en tabou. Lorsque certains mages tentèrent tour a tour de me soigner malgré que je leur disait que cela était inutile, ils finissaient toujours la scène ainsi : ils reposaient pudiquement le voile, d’un air désabusé et repartaient… ne sachant que faire. Peur être que ce dû est aussi une bénédiction… après tout, le temps peut aussi soigner les esprits… mais… si rien ne peut écouter ou contenir leur souffrance, que se passe t’il?

.............................................................Tabou

Je ne nie pas avoir volontairement fuit cette situation… Et je ne rejette la faute sur personne car dans l’histoire, c’est eux qui souffrent le plus, pas moi… Moi je n’ai fait que les faire souffrir. Alors je commençais ma fuite, en tant qu’esprit de fumée. Violation au long cours d’une loi du monde. Ainsi je partis, quittant probablement encore famille… Encore une fois par égoïsme. Et j’ai écrit… ces récits qui finiront probablement près d’un feu en espèrant que les flammes viennent les lécher de leur destruction. Je porte encore des secrets en moi… Vais-je les révéler un jour?

.............................................................Secrets

Aujourd’hui la décision est autre. Je reprend ma vie en oreilles…euh en mains. Je ne fuis plus, je fais face. Face a mes sentiments, face au monde, face a mes défauts et face a ma fierté. Je combattrai ces ombres qui enfument les esprits, je combattrai cette malédiction des ombres. J'accepterai mon passé. Je vais poser ces récits près du feu, à la fin de ces mots… A la vue de tous jusqu'à ce que les flammes viennent en faire cendre. Et je raconterais alors… la Fin, La vie d’Après, jusqu’à la Guérison.

.............................................................Décision

L’elfe écrit alors une dernière citation sur le parchemin, puis, malgré tout toujours enroulé dans ce voile noir, elle va poser les quinze rouleaux près du feu. Ensuite elle se rallonge, et pour une fois … reprend sa plume délaissée depuis des mois, et écrit… sa nouvelle vie. Elle ne fera plus danser l’encre pour l’instant.


« Le caractère humain ne trouve t’il pas ses multiples reflets dans les forces de la nature? Nous avons tous des parts de colère et de violence qui cohabitent avec la joie, la tendresse et la beauté. L’homme qui se tient face à l’univers se trouve en face de lui-même. »

(hrp citation: Richard Quesnel, compositeur, chef de choeur)
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Message par Elwen »

……………………….....................…..Les Livres d’Après

Livre Premier : Une vie d’errance


Chapitre Premier : La fuite

Ce jour je décidai donc de ne plus fuir comme un esprit. Mais j’ai fuit. Sous ces vêtements noirs qui me recouvraient, sous la muraille de sentiments vides qui protégeait mon cœur et sous le courroux de ma conscience, j’ai fuit. Mon esprit était ailleurs, perdu dans les limbes d’une vie semi comateuse et presque irréelle. J’ai vécu dans un rêve. Où peut-être était-ce un rêve éveillé. Je me souviens de terre gelées et de montagnes caverneuses tout autant que glaciales, d’immenses plaines blanches qui endormirent peu a peu mon cœur. Je me souviens… du travail du feu, un feu en boule, comme un nuage de vapeur qui danse au sortir d’une cascade. Je n’étais plus dans mon corps.

Peut-être à de rares moments je pus discuter avec mon mari, rire comme dans l’ancien temps. Je ne m’en souviens plus. Mon esprit était une brume éthérée ne retenant rien et mon cœur un cristal ne s’imprégnant d’aucuns sentiments. Mais peu a peu je m’enterrais dans une solitude. Inconsciemment pourtant je cherchais quelque part une main tendu. Je dois être aveugle, je la cherche encore. Et ainsi, bien que me rapprochant de précieux soutient tels que des Elfes qu’on appelle les «oubliés» ou encore des magiciens, je délaissait peu a peu ma famille et mes amis, pour le peu que j’avais réussi à me faire. Je les fuyais, implacable coupable du crime dont je m’accuse moi-même : ma mort spirituelle.

Le temps perdait peu à peu son cours, le climat perdait peu à peu sa chaleur, la vie peu à peu devenait saveur insipide, et la fatigue peu à peu devenait simple habitude. Ainsi s’écoulèrent des semaines, des mois. Des mois d’errance pendant lesquels j’ai oublié et perdu l’essentiel. Ce que j’ai oublié, bien qu’à présent je sois consciente de cette perte, je sais que je ne pourrais jamais le retrouver. J’ai perdu bien pire par la suite… Pourtant je ne trouve même plus la force d’en rire. Ah oui… peut-être n’ai-je tout simplement pas à en rire.


Chapitre Deuxième : Le 5 du mois d’Ullitavar 368

Nous somme le 5 d’Ullitavar 368. Demain… c’est mon anniversaire. Et je le passerai à écrire les évenements de cette année écoulée depuis mon accident. Simple ennui ou simple besoin? Je ne sais quelle énième raison égoïste me pousse au terme mais ainsi en est-il. Le premier parchemin est écrit. Voici le deuxième. Peut-être devrais je au moins préciser où je suis, qui je suis devenue, avant que l’oubli, le temps ou les gargouilles ne détruisent le reste de mémoire qui subsiste encore au travers d’écrits. Une réflexion sur le temps semble également appropriée.

Grotte humide, sombre et moisie. Quelque part dans la montagne tu t’enterres, semblant offrir un refuge au froid extérieur, mais semblant également absorber lumière et espoir. Grotte j’ai fait de toi ma demeure, à l’instar des maîtres nains de jadis je vis du creux sous la montagne. Oui je suis une elfette. Les moisissures qui éclairent d’un halo verdâtre ma peau pâle comme celle d’un être cher sans vie me rappellent ma condition. Je m’enterre dans cette grotte où seule la lumière de la Lune qui pardonne les cœurs meurtris parvient de temps à autre.

Les fioles brisée sur une pierre sont les témoins du métier que j’exerce a présent. Apothicaire, se délectant de mélanges enivrants et aussi adictifs qu’un polypore. Je ne peux m’en passer désormais, ils m’apaisent. Mais je continue à briser les fioles, lorsque ma rancœur remonte, ma rage et mes larmes ne peuvent plus rester tapies en mon sein. Et de mes mains je serre et je brise, le précieux outil de mon travail.

Elwen était le nom sous lequel j’étais reconnue en ces terres. Elwen est aujourd’hui le nom sous lequel je suis tristement connue par mon peuple. Je suis une semi ombre d’une ancienne elfette. Enveloppée dans une cape couleur nuit, très élimée depuis le temps, qui me fut offerte il y a de cela plusieurs années, a mon mariage, une cape que l’on nomme cape de l’Artificier. Vêtue de noir je demeure. Mais tout comme il existe dans les esprits, la grandeur des Rois de jadis, ces vêtements sont passés par le temps. Un pantalon de cuir noir fin, un corsage en cuir noir posé par-dessus une chemise qui fut autrefois blanche et vaporeuse, aujourd’hui grise et effilochée. Un papillon de métal enfin ferme ma cape. Le métal est terni. Tout comme mon cœur.

Elwen…cela n’a jamais rien signifié pour moi. Aujourd’hui ce nom semble être reconnu comme celui d’une paria. Je ne suis même plus une oubliée, ni même un renégate. Je suis devenue une paria. Je suis persuadée d’avoir quitté mon peuple alors que tous ou presque mourraient d’envie de m’immoler comme un agneau blanc. Cela ne fut jamais dit, jamais exprimé, jamais jamais jamais… Mais j’étais encore assez intelligente pour comprendre que je n’étais non seulement plus la bienvenue, mais surtout le cerf du festin. Pour quels actes ? De longues semaines de réflexion… et de long parchemins pour y répondre… mais dans une si petite mesure.

273 Fingeliens. Voila la raison pour laquelle demain je viderais une caisse entière d’outranque. Seule. J’étais pourtant persuadée d’avoir arrêtée de compter depuis longtemps. Et je sens que cela ne sera pas… mais alors vraiment pas la meilleure année de mon éternité. 273 années qui me paraissent bien longues en ce moment. Pour que le nain qui s’aventure dans son environnement habituel qu’est la montagne puisse y comprendre quelque chose si il lit ce parchemin je dois peut-être expliquer.

Je suis jeune. Je suis si jeune. La toute jeune majorité chez les elfes est atteinte vers l’âge d’un siècle environ. Cela dépend des individus bien évidement. De la contrée d’où je venais j’étais la benjamine. La dernière née. Enfin la dernière née adulte, il y avait deux frêles jeunes enfants à protéger. Hors de Draïa, je n’aurais eu aucune reconnaissance, n’aurait nullement été écoutée pour des décisions dans la communauté. Le hasard fit mal les choses. Arrivée en Draïa je me retrouvais être une des plus vieilles elfettes. Je ne parle pas des elfes. Il y a des elfes d’un age certainement avancé parmi nous…enfin…parmi eux. Mais j’étais vieille pour eux.

C’est tristesse de constater une des conséquences de la malédiction de ces terres. La moyenne d’âge de (notre) ce peuple est d’environ une centaine d’années. C’est un peuple d’enfants. Raaaah mais non… il reste mon peuple. C’est un peuple d’enfants malgré tout. Des enfants qui pour la plupart ont tant perdus et sont devenus sage bien avant leur heure. Qu’importe qu’alors notre savoir est équivalent à celui d’un des plus vieux, d’un des plus sage et un des plus respectés des hommes. Comparé à tout ce que nous pouvons apprendre en une éternité c’est si peu. Comparé à tout une éternité de bonheur, voir des vies brisée et meurtries a l’age de 80 ans est si douloureux. Je le ressens ainsi. Je pleure sur le temps qui décida la jeunesse de mon anci…de mon peuple.
Demain, le 6 d’Ullitavar 368, j’ai 273 ans. Ullitavar comme le grand créateur. Mais le destin de mon étoile ne fût pas de briller comme la sienne.

Chapitre Troisième : Outranque et Assassins.


Ma sœur me pris chez elle. Un temps. J’errais entre l’alcool de ses potions et la décrépitude. Je ne me souviens plus trop comment j’ai atterris dans cette petite chaumière de Nukavuri. Je me souviens vaguement avoir écumé les tavernes un temps… probablement en mauvais compagnie. J’aurais pu y laisser une grande part de mon intégrité physique. Je le savais. Peut-être même que je le voulais, tristement et implacablement consciente dans l’éther. L’alcool ne me faisait rien, ne m’embrumait pas. Je ne cherchais plus qu’à creuser le gouffre encore plus profond.

Mes fréquentations n’étaient peut-être pas des plus recommandables à l’époque mais elles n’étaient pas blâmables. De drôles de rencontres s’effectuaient dans l’ombre des tavernes. Assassins, Oubliés, Êtres maléfiques et vils… je les fréquentais. C’est ce qu’on aurait dit d’eux. Ce n’était pas ce que je pensais d’eux. Un soir chez Roua, quand les méditations furent avancées et que les bougies étaient fortement consumées, nous fumes trois, à boire dans une chambre. Ce fût Kharya, Eskrok et moi-même. C’est d’ailleurs la que j’appris à connaître Kharya.

Eskrok. Comment le destin m’a-t-il amenée à trouver a nouveau un de ces êtres? Assassin. Je les ai beaucoup fréquentés par le passé. Je n’avais pas le choix, c’était mon devoir. Apprendre à me battre, à déjouer des complots. Je fus envoyée chez eux quelques années. Une époque bien lointaine, que je pensais révolue depuis longtemps, bien avant mon arrivée dans ces îlots. Cet assassin appelait à l’aide. Et son amie également. Maudit était-il, de ces malédictions que l’on inflige aux nourrissons pour qu’ils fassent de bon assassins. Je promis de faire mon possible pour les aider. Et nous trinquâmes tristement a un des plus étrange trio qu’il m’avait été donné de voir. Un assassin, La Matriarche des Elfes noirs, et une elfette alcoolique.

Tient. Je crois bien que c’est après cet « incident » que je parti en Irillion chez ma sœur. Il semblerait que les gens qui étaient passés à la taverne de Corren ce soir là n’aient pas trop apprécié la scène. Je quittais Séridia peu avant le grand marché d’Idaloran. Une brillante idée kultare que ce marché d’ailleurs…organisé par la Confrérie comme toujours évidement. Je titillais trop l’attention a présent. Disparitions étranges et mystérieuses. Au marché d’Idaloran, bien que je profitais d’une foule fort compacte pour échapper a la surveillance de mon ami Olbi, je fus encore surprise en compagnie de Kharya.

Pourquoi les gens réagissent tous ainsi? Je disparaissait souvent mais peut importe, car je suis en droit de gérer ma vie comme je l’entend tant que cela ne nuit pas à la communauté elfique. D’inquiétudes, les réactions que suscitait mon comportement sont devenues Mépris. Et de mépris, ils sont devenus griefs et lames tendues pour me poignarder. Année 367. Fingelien des esprits devenant vils envers l’inconnu. C’est ainsi que je le vois.
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Chapitre Quatrième : Manque et Peur

Atterrie en Irillion par le biais de la Fortune. Guidée par celui que l’on nomme l’elfe des steppes glacées, je suis peu à peu revenue en ces terres. Je suis peu à peu revenue en demeure. A l’occasion du marché d’Idaloran tout particulièrement. C’est idiot mais nous craignons une attaque. Pour la simple et bonne raison que quelques jours auparavant une invasion de géants a eu lieue pendant une journée et une nuit entières à Kilaran. Nous nous étions improvisés soigneurs Olbi et moi, rejoins par la suite par quelques autres. Il maintient que non mais moi je dis que sans lui on n’aurait pas établi le camp. Quelle importance ont ces broutilles aujourd’hui ? Je ne sais guère ce qu’il est devenu depuis…la guerre je crois. Le souvenir des cadavres empilés, lui, est toujours là vivace comme le feu qui les brûlait, pourri comme l’odeur putride du charnier. Il y eu bien invasion ce soir de marché, grâce a un voleur. Le récit est conté ailleurs que chez moi. Nous n’eûmes cependant pas vraiment de rôle.

Et comme d’habitude tout redevint étrangement paisible. Les gens étaient sereins, autant que l’on peut l’être quand la mort ne rôde plus à deux pas de nous. Cela peut presque sembler de l’innocence, ces ambiances d’après combats. Mais les gens restent bourrus, sans recherche placide du bonheur, de l’équilibre et de la paix, et sans prendre conscience des chances qu’ils ont. Ils agissent comme si une ombre perpétuelle planait sur eux, enserrant leur cœur comme un chapelet de plomb et guidant leur lame vers le ventre et le cou d’un ennemi comme un rail guide un chariot dans la mine. Cette ombre certes est celle de la malédiction de ces contrées. Et pourtant… plus le temps a passé et plus je me suis interrogée dessus… Pour quelles piteuses conclusions qui ne seront point apportées ici.

Et je me retrouvai à déambuler dans ces terres gelées. Son souvenir s’enterrait flocon par flocon sous une épaisse couche de neige immaculée. Le souvenir de son sourire peu à peu s’effaçait dans l’aube pâle. Le souvenir de leur six yeux bleus peu à peu arrêtait de se refleter dans les cristaux de glaces. Et tout les soirs, toutes les nuits, lors de mes errances pour méditer, mes larmes gelaient sur mes joues. Ce souvenir reste vivace. Peu a peu le canal de pensées de mon peuple se tu. Je devenais sourde. Peu à peu le monde perdit de ses couleurs, sombrant dans un décliné de bleu, gris et nuit. Je devenais aveugle. Peu à peu l’eau et la pomme de cèdre perdaient leur saveur, comme celle de la neige elle devenait. Je devenais insensible. Seule comptait a présent l’infinité dans laquelle mon esprit pouvait errer lorsqu’il contemplait la perfection d’un flocon de neige.

Et la peur, le manque, tout se mêlait en moi. Mais tout était congelé. Seul le travail délicat a marqué mon souvenir. Seul la nuit a marquée mon esprit. Seule la magie s’est imprimée dans mon cœur. Quelques oubliés étaient a mes cotés dans mon esprit, par pensée. Mais je ne m’en souviens pas. Seule, une conversation une seule a marqué mon esprit. Une conversation d’oubliés.


Chapitre Cinquième : La Conversation


La conversation se déroula par télépathie. J’étais en train de boire une outranque. Ou deux… ou peut-être même une caisse entière je ne sais. Assise sur une caisse moisie aux rivages d’Egretia. Les Terres d’Irillion et de Séridia étaient fortement dépeuplées. C’était le jour du mariage de Rosée l’Ange et de Frakras le Patrouilleur. Tous étaient donc à Galeinth Aseyis. Et pour nous, l’ambiance était morose.
«Etes vous également au mariage?
-Non.
-Le travail vous a donc retenu je suppose. Pardon de vous avoir dérangé alors.
-Oui et non, je travaille effectivement, mais les mariages ne m'attirent pas. Donc je n'y suis pas.
-En tout les cas... Pardonnez mon intrusion
-Il n'y a aucun mal rassurez vous »
A ce moment la je m’asseyais sur la caisse et ouvrait une bouteille. Mes pensées devaient empester l’alcool pour inquiéter ainsi, l’elfe a l’autre bout du lien. Souvent je ne finissais pas mes phrases, préférant contempler l’argent infini du liquide dans son gobelet, me dissipant dans mes propos ou encore dans mes pensées, comme de la vapeur que l’on verse sur le sol et qui se répand.
« -Allez une derdieeeere ....
-Vous n'êtes donc pas au mariage?
-Hic...nooooon
-Alors pourquoi vous mettre dans un tel état?
-Je veux retourner dans mon corps, cesser ces rêves embrumés, comme si je n’étais plus qu’un esprit sans attache.
-Et qu'est ce qui vous en empêche? Allez-y !
-La peur.
-La peur...
-Tout a tant changé ...
- Je ne peux hélas rien pour vous en ce domaine
-Bah... vous avez raison... qu'il y reste… et qu'il y pourrisse, ce corps dans la réalité......… Mouais... qu'il y pourrisse.
-La peur a tellement de facettes qu’il est difficile de la combattre qui plus est si vous êtes seule. La famille peut vous aider, votre soeur, votre...non.
-Mouais... Vous avez tout compris... je n'ai plus aucunes nouvelles depuis 5 mois.
-Oui j'ai remarqué son absence, mais vous avez votre sœur.
-Je ne peux continuer à la ternir ainsi
-Et puis pour vos enfants, il serait bien que leur mère soit présente dans ce monde qu'ils puissent la voir vivre avec eux.
-Si ils sont en vie
-Pensez à eux aussi. La peur est comme un poison, elle tue à petit feu combattez la !
-Il est parfois si bon de sentir le poison couler dans vos veines, appliquant sa sentence implacable à un moment ou un autre.
- Oui je sais, mais vous avez des obligations envers ceux qui vous aiment. Vous ne pouvez donc pas vous laisser aller, vous vous devez de réagir
-ce serait tellement simple si je pouvais combattre avec l'espoir de retrouver une vie perdue... mais il s'est passé tant de choses dans ce monde pour que le bonheur soit révolu pour moi.
-Il n'est pas facile, mais pas impossible de recréer un bonheur passé. Il vous suffit parfois simplement de le vouloir...tout dépend de vous en fait, de ce que vous voulez, pour vous, vos enfants, votre famille.
-Mouais... ce serai si simple... le passé est peu a peu recouvert de sédiments avec le temps.
-Le passé s'estompe sans jamais s'effacer, mais la douleur que l'on a ressentie alors s'atténue et nous donne la possibilité de recommencer. Le passé n'influe pas obligatoirement sur des choix présents ou futurs.
-Pas obligatoirement?
-La question est : que voulez vous vraiment aujourd'hui?
-Mourir… non… disparaître plutôt. »
L’ambiance s’alourdissait peu à peu au cours de la conversation.
-« Vous savez bien que cela ne vous est pas possible, ni même envisageable. Pensez aux autres.
-M'effacer, qu'on m'oublie... afin de ne causer de douleur à personne.
-Tous nous causons de la douleur et toujours envers des gens que l'on aime, mais la mort n'est pas la solution.
-Oui... disparaître et non point mourir... Effacer mon existence inutile de vos esprits... Afin d'arrêter les idioties effacées dans l'ombre d'une lumière. Cette lumière…
-Mais ressaisissez vous, vous n'êtes pas seule !
-Alors pourquoi fuyez vous ce monde... si personne n'est seul?
-Je ne comprends pas
-Si ... Je sais que vous me comprenez
-Quel rapport avec moi ? Vous devez réagir pour ceux qui vous aiment, qui vous soutiennent et qui ont besoin de votre présence.
-Vous cachez vos souffrances... Vous gelez votre coeur... De même que vos larmes gèlent sur vos mains.
-Désolé, mais il n'est pas question de moi en ce moment, mais de vous. Pensez à vous et aux vôtres et ne pensez qu'à cela.
-Comment ?... Comment ne pourrais je penser qu'a moi? Je l'ai tant fait par le passé, ne causant que destruction... par pur égoïsme.
-A vous ET aux vôtres.
-Les miens... hmmm »
A ce moment la je contemplai les lourds nuages gris, qui s’amoncelaient en boules de cotons, présages d’un ciel orageux pour le soir. Les dernières lueurs dorées perçaient a travers les bords blancs et effilochés de ces parquets. J’étais repartie vers un lointain passé, vers les miens aujourd’hui disparus. Mais mon silence ne fût pas interprété ainsi. Il n’avait de toute manière pas à l’être, je m’étais jurée de détruire ce passé. Il n’existe plus, il a été anéanti.
« A votre soeur qui vous aime et qui va avoir besoin de vous, à vos enfants qui ont besoin de leur mère, à vos amis proches qui ont besoin de vos conseils et de votre présence…
-Je ne peux plus rien pour eux... Je n'ai jamais rien pu d'ailleurs...j’ai toujours compté sur eux sans jamais rien rendre.
-Ne dites donc pas de bêtises. Un seul être vous manque et la terre est dépeuplée.
-Je ne mens jamais olbi... jamais... je ne sais dire que la vérité.
-Vous voulez donc leur faire subir cela, vous qui ne voulez que leur bien ?
-C'est pour cela que je ne souhaite pas mourir... juste m'effacer... peu a peu... que l'on m'oublie de la manière la plus naturelle du monde
-Restez je vous prie, revenez à nous.
-Où pourrais je partir de toute manière? Où pourrais je recommencer? Je n'ai jamais eu nulle part ou aller... nulle part ou me fixer...mais je ne peux plus partir nulle part.
-Fixez vous près de vos proches.
-Ils ne m'ont jamais paru aussi loin... Comme a un bout du fer a cheval... On est on ne peut plus proche de l’autre bout, mais si éloigné. Car le petit gouffre qui nous en sépare est infranchissable et il nous faut de nouveau parcourir toute la courbe pour l’atteindre. Ils ne m’ont jamais paru aussi loin… Et cela par ma faute.
-Tout peut être pardonné, réparé. Il faut seulement le vouloir. Mais pour cela il faut affronter ces peurs, faire table rase du passé pour continuer à avancer Reprenez vous, reprenez votre vie en mains. Vous avez votre place avec nous. Reprenez votre corps, ressentez de nouveau le vent, la pluie le murmure des arbres et de la nature
-Comment exister en tant qu'être, quand personne ne sait ce qu'est devenu votre être, quand plus rien de franchit la barrière d'existence que sont les mots et les lèvres.... quand vous n'êtes plus qu'une fumée dissipée... une statue de pierre qui contemple son monde et que tout le monde oublie peu a peu ? »
A ce moment précis, ce petit elfeton, bien plus sage que ce que les autres se plaisent à l’imaginer apparu brusquement devant moi, au milieu des bouteilles vides et du sable a présent trempé par la pluie de l’orage qui venait d’éclater.
« Est-ce que je vous oublie???
Serais-je en train de parler seul?
Suis je donc devenu fou?

-… »

Chapitre Sixième : La maison à l’orée du bois.

Peu à peu je dissipai mes cauchemars, mes pensées fielleuses. Je reprenais petit à petit conscience de mon être, de mon corps, de l’espace d’un pas au cube que j’occupais en ce monde. Je gisais, allongée, seule. Je ne sais pourquoi. J’ai longuement réfléchi. Si je quitte ces îlots, je meure. Ce jour maudit, lorsque l’on m’a ramenée en Draïa, j’ai échappé de peu a une mort certaine. Et ainsi, même si je ne peux encore guérir, ici, je suis invincible. Peu me chaux la mort. Quand à la douleur je n’en ai cure.

Je lisais le livre qu’un étranger avait ramené à ma sœur par une nuit de tempête. Enfin… que j’avais ramené plus précisément. Avant ma disparition, avant que je ne quitte ces îlots, avant que je n’aille m’échouer sur cette pierre et que je ne plonge dans ce volcan. Tout le monde se demande encore ce qu’il y a dans ce livre. Je suis allée le chercher loin. Je n’aurais normalement pas du revenir. Il y a dans cet unique exemplaire de cuir noir, le récit d’une ancienne, très ancienne malédiction. Le récit d’un sorcier qui se réincarna dans sa descendance. C’est tout ce que ce parchemin a à savoir.

Je laissai choir le livre à terre. Les pages ne se cornèrent pas. Les parchemins restèrent souple et s’arrondirent, le livre se releva puis resta au sol. Je regardai les voûtes de pierre du plafond, grandiose et majestueuse architecture. Impassible solidité dans le temps et les ages. Mon regard voilé par le sang recommença à se perdre dans les méandres d’un infini lointain. C’est alors que la clenche de la porte tinta.

Le même elfeton oublié que la dernière fois. A t’il encore le même nom aujourd’hui ? Je ne sais, je ne l’ai plus revu depuis longtemps. Celui qui m’avait fait retourner dans mon corps, ramenant mon esprit à la réalité. Que voulait-il ? Par précaution je rabattais la couverture jusqu’à mes cheveux. Il vint, pris le livre resté à terre et commença à le lire. Il ne sembla pas comprendre pourquoi je lisais la recette naine de soupe d’oreilles d’elfes. Apparemment semblait-il être venu prendre des nouvelles de ma guérison.

Cela faisait six mois que l’on m’avait ramenée en ces terres, dans cette couche précisément. En un demi Fingelien, la situation corporelle dans laquelle j’étais emprisonnée n’avait pas vraiment évoluée. Les os peut-être s’étaient ressoudés. Il insista pour regarder à nouveau. Et tenter de me soigner. En vain encore une fois. Que pouvait-il faire pour moi ? Rien merci. Ah si, sortez je vous prie. Il sortit. Moi depuis plusieurs minutes, je resserrais le lin noir et liait le cuir sinan autour de ma peau, enfonçant dans chaque fibre musculaire le tissu, faisant suinter les plaies de nouveau, faisant couler le sang de nouveau, brûlant la chair de nouveau.

Je finissait seule et en silence le travail d’habillage. Ma décision était prise. Ici je ne mourrai pas. A l’aide de ma main à l’ovale d’argent, la seule à peu près épargnée par les coupures purulentes, j’accrochai ma dague à lame de sang, comme je l’appelle, sur mon bras, dans une lanière de cuir. Totalement enveloppée à nouveau dans mes vêtements de voyage passés par le temps et le climat. Je me levais, silencieuse comme une panthère. Je ne mourrais pas en ces terres. Qu’importe la douleur alors ? Je ne la crains pas. Je pris ma décision, je me levais. Je pris ma décision.

Les vertiges m’assaillirent. Le sang cogna dans ma tête et des invasions de traînées blanches vinrent voiler mes yeux, m’aveuglant. Je me rattrapai avec difficulté au mur. Le vertige passé, je me redressai. Alors, au moment où j’étirai lentement chaque fibre de mes muscles, je sentis sur ma peau la brûlure de milliers de tisons ardents. Chaque plaie à nouveau se rouvrait, suppurait, chaque os brisé à nouveau frottait la chair de ses échardes, chaque fibre nerveuse était exposée à la plus infime pression de l’air. J’étais essoufflée.

Le sang coulait de ma tête dans mes yeux, piquant ma rétine comme du souffre. Le sang coulait du coin de mes lèvres et dans ma bouche, perlant sur mon menton et répandant son goût acre sur ma langue. La pression dans mon crâne me fit me ressaisir. Je marchai, un pas, me posai, vacillai. Je marchais, fit un autre pas et, encore victime de mon impulsivité, je couru vers la fenêtre. Je ne sentais plus les tisons ardents, je ne sentais plus le vinaigre sur le sang, je ne sentais plus le marteau sur mon crâne. Qu’importe la douleur. Et par la fenêtre je bondis, brisant la vitre et m’enfuyant dans la forêt.

Les fougères et les ronces me griffaient et me fouettaient. La pluie battait, grisant tout et formant un épais voile sur toute chose. J’avançais en courant, pieds nus, chancelante, sans prêter attention au sang que je semais sur mon passage, sans prêter attention aux chevilles que je me foulais, sans prêter attention a la pluie qui rendait aveugle mes sens. Je courais, droit devant moi, jusqu’au bout de ce bois. Je m’immobilisais à l’orée de la forêt. J’appuyais ma main sur le tronc d’un frêne, le vent battait les pans de tissu noir sur mes tibias. J’étais au sommet d’une petite falaise, sortant d’une dense aire d’arbres. En contrebas, un pré, et dans ce pré, une petite chaumière. J’étais au sommet d’une colline, les cheveux mouillés et boueux devant les yeux obsidiennes, une chaumière dans le pré en contrebas.

Une dernière impulsion. A nouveau je cours, ignorant la douleur. Une dernière impulsion et à la volée, dans la chaumière je pénètre. Plus de paniers dans un coin, plus de couvertures sur la couche, plus âme qui vive. Plus de fioles sur les étagères, plus de fleurs dans le bac. Rien qu’une épaisse couche de poussière sur la pierre et le parquet.

Je tombais a genoux dans la poussière. Je serrai mes poings contre mes cuisses. Mes cheveux tombaient comme des filets d’eau contre mon cou. Je ne regardai que le noir de ma chemise, et aucunement mon environnement. Un mince filet de sang perlait de chacune de mes blessures. Olbi arriva. Il avait entendu le verre brisé et suivi mon sang dans la boue, remarqué la marque de ma main sur le tronc, et la porte ouverte de la maison. Je tremblais, ni de froid, ni de pleur, si même régulièrement. C’étaient de légers spasmes. J’entendis mon «prénom» prononcé par une voix étrangement familière.
« Olbi... ils ont su se cacher hein? Ils ont su... se protéger
-Oui ils y sont arrivés, ils se sont cachés
-ils n'ont pas eu besoin ... de moi … ils ont su se délivrer... et m'oublier.... Quelle joie.
- Je...j'avoue ne pas comprendre. De qui parlez vous?
- Regardez autour de vous... vous savez ou nous nous trouvons.
- Une maison abandonnée, qui doit être importante pour vous
- ...
- Qui habitait là? »
Je pleurais, crispée. Ils avaient pu se cacher et se délivrer de moi. C’était vraiment de la joie que je ressentais. Je les avais fait fuir, je les avais fait m’abandonner moi-même. J’étais heureuse et j’étais crispée. J’étais désorientée, a bout, abandonnée, mais si heureuse de leur décision de se détacher de moi. Mais je culpabilisais de les avoir fait m’abandonner. Je culpabilisais de ma propre souffrance. Souffrance que je n’aurais jamais du ressentir puisqu’au même moment, des causes de cette souffrance j’éprouvais joie. Et tout ceci se mêlait en moi en cet instant de dialogue. Il y eu un silence, que mes larmes ne remplirent même pas.

« Mais c'était...c'etait... votre maison ?! »

Je levais ma main et la contemplait dans le rayon de lumière que l’on voyait percer par la fenêtre, éclairant la poussière. Elle était grise. Je rebaissais la tête. La trace de ma main était marquée dans le sol. La maison était déserte depuis un moment

« S’il vous plait, laissez moi »

Je n’offrais plus aucune résistance au monde. Je ne tenais même plus droite. Je ne sais plus ce que je voulais. Je sentis qu’on me prit et qu’on m’arrachait au sol. Apparemment nous refaisions le chemin vers la salle d’où j’étais partie. J’étais repartie dans les méandres de mon esprit. A nouveau loin, et sur l’épaule de l’elfe, je fredonnais.

« Depuis le temps que je navigue entre les souches, tout près du feu, sous les paupières du charbon. Depuis le temps que le grillon creuse ma bouche, et chante là, dans le tunnel de mes poumons, le ciel me touche enfin, je me délivre de moi-même. Et je revois ma belle vie, avec ses voiles murmurantes, et la main du soleil, qui tourne sur le toit »


Ils sont partis.





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(Hrp : poème de Cadou
-Tout commentaire sur ce livre est le bienvenu pour peu qu'il soit constructif
-Vos avatars ne connaissent pas ces nouveaux livres, merci d'en tenir compte
-Ce livre et les 2 autres qui vont suivre ne sont pas chronologiques mais les chapitres le sont.)
Elwen
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