Moments stupides de la vie d'une Elfe

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Kaora
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Moments stupides de la vie d'une Elfe

Message par Kaora »

Il sortit de son trou, nu, en se tortillant comme il le pouvait. Il ne se doutait pas qu'on l'observait. Il commença a ramper lentement, en direction du fruit tombé par terre quelques lieues plus loin. Il avait faim, et sa faim lui permetait d'accélerer. Il sentait déjà l'odeur du fruit l'appeler.

Ce qu'il ne savait pas, c'est que sa faim l'aveuglait: il n'avait pas vu deux grands yeux l'observer. Et tout ce qui va avec les yeux, c'est à dire la bouche au sourire moqueur, les joues rosées et les deux mains qui se tendaient vers lui.

"-Attends, je vais t'aider, souffla t-elle"

Kaora s'empara du fruit et l'avança jusqu'à lui. Il se jetta le plus vite qu'il pu dessus, et mordi dedans à pleines dents. Quel délice: la chair était mûre et parfumée, le jus rafraichissant.

Alors qu'il mangeait, Kaora se leva et s'éclipsa quelques secondes, le temps de voir s'il n'y avait personne du côté du dépôt. Ce dernier étant totalement désert, elle revint en courant vers lui, et s'aperçut que trop tard et avec horreur de ce qui se passait: quelqu'un venait dans sa direction.
Un aventurier, comme tous ceux de Séridia. En armure, son bouclier etincelant au bras, la magnifique épée ondulée accrochée à sa ceinture.

Lui, trop occupé à manger, ne l'entendit même pas arriver. Il continuait son festin, inconscient du danger qu'il courait.

L'aventurier continuait sa route, occupé à chercher le chemin qui menait au dépôt.

Kaora se précipita vers le guerrier, dans l'espoir d'éviter le drame.

"-Attention, s'écria-t-elle, vous allez...."




Scroutch




Le voyageur s'était arrêté, mais il était trop tard. Kaora, livide, s'approcha de lui et se laissa tomber à genoux, aux pieds de l'aventurier.

"-Eh bien ma jeune amie, que vous arrive t'il donc pour que vous vous mettiez dans cet état ? s'enquit l'homme armé"

Mais comme Kaora ne répondait rien, il s'en alla, pensant que les habitants de Séridia étaient tous plus barjos les uns que les autres.

Kaora baissa les yeux sur le cadavre de son ami, écrasé par la lourde botte de cet infâme guerrier qui avait causé la perte d'un être cher.

"-Mon ver de terre... bredouilla-t-elle, un sanglot dans la voix..."

FIN

ps: Je dédicace cette nouvelle a tous mes amis terriens, et sous-terriens. :?
Dernière modification par Kaora le 19 juin 2007, 08:55, modifié 1 fois.

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Kaora
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Message par Kaora »

Kaora n'a jamais été amoureuse. Du moins, elle ne s'en souvenait plus.

***

Etant donné que seuls les animaux et la vie des végétaux ne l'interessait, Kaora ne s'était jamais trop approchée des siens - c'est à dire de tout ce qui n'est pas animal ni végétal ni minéral-, malgrès la proximité de sa maison avec un dépot. Elle ignorait encore beaucoup de la vie en société, car elle passait son temps en pleine nature, à sauter de branche en branche pour protéger un nid de quelques prédateurs, à se baigner avec les poissons où à nourrir les vers de terre, et j'en passe.

Elle trouvait les siens ennuyants et dénués d'intêrets.

Un jour pourtant, quelque chose fit basculer/tomber/secoua son univers, et lui fit découvrir quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti avant.

Alors qu'elle enseignait à des lapins comment différencier les bonnes herbes des mauvaises, un aventurier se présenta à elle, son armure usée ne scintillant plus à la lumière du soleil. Son épée brisée au poing, il avait retiré son casque cabossé et secoué ses longs cheveux bruns.

"- Escusez-moi, pourriez-vous m'indiquer la taverne la plus proche ?", demanda t-il poliment.

Kaora leva les yeux et vit qu'il était encore jeune par rapport aventuriers qui passaient par là. Elle ne savait pas de quelle race il devait apartenir, mais il était beau, tout simplement.
Malgrès ses traits fatigués, il sourit, et Kaora, sans savoir pourquoi, lui sourit aussi.

Donc ils se sourièrent.

..se sourièrent encore..

..puis encore..

Enfin, Kaora d'un geste de la main montra un haut toit d'un rouge délavé. Le jeune homme la remercia puis reprit sa marche péniblement; il était fatigué et blessé. Kaora le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il eut disparu derrière les murs.

Depuis ce jour là, elle l'observait chaque matin; quand il allait au dépôt déposer des choses, quand il partait à l'étang se rafraichir, quand il se réfugiait sous un gros chêne lors des longues pluies.
Sans savoir pourquoi, son attention était perpétuellement captée par cet étranger. Fini les grimpettes dans les arbres, l'observation de la faune terrestre, les nids étaient abbandonnés à leurs propres sorts. Kaora ne voyait plus que lui, lui et lui..

Mais..

Mais la Nature, jalouse et cruelle, se sentant perdre un coeur pur qui lui était tout dévolu il y a encore quelques jours, décida d'intervenir. Un soir où Kaora dormait, une fleur pourpre et or, réputée pour sa propriété amnésique fut portée par l'air et fut déposée tout près du visage de l'elfe.
Et ce qui devait arriver arriva: A son réveil, Kaora ne se souvint de rien ni personne.

Elle se leva comme toujours, s'habilla, et parti taquiner quelques poissons (non, elle ne les pêchait pas, elle les taquinait, c'est différent). Elle desherba les plants de tomates, chassa une belette qui voulait voler des oeufs, déplaça quelques cailloux qui bouchaient les trous de sortie des vers.

Elle avait totalement oublié son premier amour.

Quand à l'aventurier, il fut découvert éventré à Kilaran par une tribue de cyclopes.


FIN

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Kaora
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Message par Kaora »

- Kaora ! Regarde-toi, tu es toute trempée ! Mais qu'est-ce qui a encore pu t'arriver, enfin ? Et où sont donc toutes les pommes que l'on t'avait demandées ?

***
Quelques instants plus tôt...



Après une matinée chargée où l’Elfe avait vendu ses récoltes et acheté tout le nécessaire de magie dont elle avait besoin (c'est-à-dire quelques essences, dont certaines lui étaient totalement inutiles mais elle les trouvait jolies), Kaora longea la rivière d’Illumen tout en chantonnant. Elle décida de faire une pause à l’ombre d’un grand chêne qui la cachait du soleil de midi.
Après avoir posé son lourd panier rempli de pommes, Kaora fureta autours d’elle et trouva ce qu’elle cherchait ; une grosse pierre qui bouchait le trou de sortie de ses amis les vers. Contente de pouvoir être utile, l’elfette s’empressa de dégager l’orifice.

Elle poussa la pierre qui roula jusqu’au panier de pommes. Sous le choc, ce dernier se renversa, lâchant tous les fruits qu’il contenait. Les dizaines de pommes roulèrent furieusement jusqu’à un tronc d’arbre mort. Ce tronc était en haut de la rive, et menaçait de la dévaler à tout moment. L’arrivée de la vague fructifère rompit cet équilibre précaire : le tronc dévala à toute vitesse la pente de la berge.
Enfin, il percuta de plein fouet un arbuste. Celui-ci retenait la terre de la rive par ses racines. Ne faisant pas le poids, le pauvre végétal fut arraché et s’effondra dans l’eau.
Comme plus rien ne la retenait, la terre de la rive droite s’effondra, entraînant avec elle l’ elfette qui s’était approchée, curieuse de tout ce manège mécanique. Celle-ci eut juste le temps de pousser un petit « Hii ! » avant de tomber dans le courant. Heureusement, un brave Eldorian l'entendit et s'empressa de lui venir en aide.
Il repêcha une Kaora légèrement sonnée qui recracha plusieurs litres d'eau.

Quant aux pommes, elles furent retrouvées quelques lieues en aval, complètement gorgées d'eau. Kaora décida de les laisser aux vers.


FIN

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Kaora
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Message par Kaora »

- Un jour mon Elfe r'viendra... un jour on s'aimera... dans son arbre heureux s'en allant... goûter le bonheur qui nous attend...

....Kaora chantait au milieu de Mynadar. Molgor étant parti, l'elfette s'amusait à écouter les échos de son chant résonner dans la place déserte du dépôt. Elle ponctuait chaque phrase d'un lancé de son chapeau en fourrure de putois.

- Toujours plus haut !

....De gros nuages gris annoncaient une fin d'après-midi pluvieuse. L'air était lourd, mais Kaora ne s'en souciait pas. Chantant et riant gaiment, elle fit prendre de la hauteur à son chapeau. C'est alors que celui-ci, poussé par une soudaine bourrasque, s'accrocha tout au sommet du lampadaire...

L'elfette sautilla tout autours du poteau. Trop petite ! Jamais elle ne l'atteindra ainsi. Elle ramassa une branche morte et tenta de déloger le chapeau de son perchoir. Mauvaise idée. La branche s'accrocha dans une des coutures, et quand Kaora tira, elle entendit l'objet se déchirer dans un triste "schrrischt".
....Abandonnant l'idée du bâton, elle entreprit d'escalader le poteau. Elle se déchaussa, recula de plusieurs pas, prit son élan et... tribucha sur ses propres bottes et s'étala par terre. Dans sa chute, elle se cogna la tête contre le lampadaire et resta quelques minutes par terre, sonnée par la douleur.
Mais Kaora était tenace ! Loin de se décourager, l'elfette se releva courageusement et fonça vers le dépôt désert. Elle traîna les lourdes caisses en bois jusqu'au lampadaire et les empila non sans mal. Au bout de plusieurs minutes de dur labeur, elle essuya la sueur de son front d'un revers de manche et sourit.

Elle grimpa sur la première caisse.

Se hissa sur la deuxième.

Puis la troisème.

Il lui manquait si peu pour atteindre le haut ! Elle se mit sur la pointe des pieds et s'étira de tout son long: ses doigts frôlèrent la queue du chapeau. Mais soudain, une des caisses glissa, faisant bouger tout l'édifice. Kaora perdit l'équilibre et chuta. Les caisses s'effondrèrent sur elle dans un grand fracas.
Silence.

- Un... jour... mon Elfe r'viendra...

Kaora se releva maladroitement, tituba quelques secondes puis s'écroula à nouveau. La douleur de ses multiples bleus n'était rien par rapport à celle émanant de son poignet gauche. Mais Kaora d'un coup se releva, empila les cageots une seconde fois, ignorant farouchement la douleur. D'un pas décidé elle gravit les caisses à nouveau.

- Un... jour... on s'aimera...

Kaora se hissa sur la plus haute caisse. Mais le bois de celle-ci étant pourri, les planches craquèrent et l'elfette enfonca sa jambe dans le cageot, s'écorchant le mollet sur toute la longueur.

- Dans... son arbre... heureux s'en... allant...

Dans un dernier effort, l'elfette bondit et attrapa le chapeau à la volée. Pour la troisième fois de la journée, elle tomba par terre.


***

De petites gouttes fines commencèrent à tomber, s'écrasant sur les dalles de Mynadar. Kaora releva la tête et laissa l'eau ruisseler sur son visage. Elle quitta la place lentement et se réfugia sous un gros arbre, contemplant la pluie gagner en puissance. Le vent souffla plus fort, et l'elfette étreignit son chapeau si précieux contre elle. Son coeur se serra et de grosses larmes roulèrent le long de ses joues.

Tioo lui manquait horriblement.




FIN

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Kaora
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Message par Kaora »

Jour caniculaire.


***


CHAUD... il faisait CHAUD.
Kaora n'avait qu'une envie: se réfugier sous les gros arbres du Val d'Alganiel et profiter de la faible fraîcheur que procurait leur ombre. Mais, une fois arrivée près de Raven -qui tentait de fabriquer une ombrelle de fortune à l'aide de branches mortes et de pièces de tissus usées- l'Elfe eut une idée. Elle prit un petit paquet de son dépôt et se mit en marche. Peu de temps plus tard, elle arriva près d'un étang qui était protégé des rayons du Soleil.

Elle jetta un coup d'oeil à droite.
Puis à gauche.
Rien ni personne !
Avec ce jour caniculaire, les environs étaient déserts. L'Elfette n'était quand même pas rassurée, et elle fit plusieurs fois le tour de l'étang avec beaucoup de méfiance. A moitié convaincue, elle se cacha entre les hautes herbes et se déshabilla, sortit du paquet une tenue de bain - c'est à dire une vieille chemise délavée, trouée, dont certains boutons manquaient et bien trop grande pour elle - puis posa un pied dans l'eau.
- Parfait, l'ombre l'a préservée de la chaleur !
Kaora était ravie. Les Elfes aiment peu l'eau, mais elle savait que l'étang n'était pas profond. Quelques brasses hésitantes plus tard et l'elfette se retrouva entre les poissons colorés. Qu'elle était heureuse ! Elle plongeait, jouait avec eux, les poursuivait, les touchait et but plusieurs fois la tasse. Mais ses jeux lui avaient fait oublier l'heure, et Kaora fut surprise par l'obscurité. Elle nagea vers la rive pour se rhabiller quand elle vit qu'on approchait. Rouge à l'idée qu'on la surprenne aussi peu vêtue, l'elfette nagea dans la direction opposée et se cacha entre les roseaux.

L'homme qui avançait -l'obscurité empêchait de discerner ses traits- s'arrêta près de l'étang.
Kaora se fit toute petite, et attendit qu'il s'en aille.
L'homme s'allongea et siffla une chanson.
Kaora commençait à greloter de froid et sentait les roseaux lui gratter le dos. C'est alors qu'elle vit

l'homme se relever.
- Qu'est-ce que... oh !
L'homme surpris tenait les habits de Kaora dans ses mains. Comme il ne voyait personne dans les parages,

il sourit et foura les vêtements dans son sac. Peut-être en tirerait-il un bon prix. La pauvre elfette voyait sa tenue se faire ravir sous ses yeux. Et pour ne rien arranger, l'homme s'était rassit et ne semblait pas près de partir. Au contraire, il attaquait une bouteille d'outranque et une miche de pain.
Kaora attendit dans l'eau, et la nuit tomba. "Qu'il s'endorme, faites qu'il s'endorme !" priait la pauvre elfette. Elle avait mal aux jambes, au dos, et devait s'empêcher d'éternuer. Mais ses prières s'exaucèrent: l'homme rassasié, ivre et bien installé s'endormit.

La lune était pleine, l'air était doux, la tâche aurait pu être facile.

- Maintenant ! pensa Kaora, et elle se jetta en avant dans l'eau. Mais sa vieille chemise s'étant prise dans les roseaux, l'elfette fut tirée vers l'arrière, comme attachée à un élastique. Profondément agacée, elle se retourna pour se dégager de là et tomba nez-à-nez avec une ENORME grenouille.

- CÔA.

L'elfette poussa un cri suraiguë et jailli d'entre les roseaux. La pauvre grenouille effrayée sauta à l'eau -personne ne sait qui d'entre les deux fut la plus apeurée-, la chemise se déchira, Kaora retomba lourdement dans l'eau et l'homme se réveilla, couteau en main, abruti par toute cette agitation.
- Ho! Qui, que quoi s'qui passe ?!
L'homme endormi et encore saoul se leva maladroitement. Il cligna plusieurs fois des yeux et regarda l'étang.
La surface de l'eau troublée se calmait, et lentement une tête immergea. Kaora, sonnée, se redressa et fit face à l'homme.
Silence.
Lui, bien trop ivre, vit une Fée des Eaux sortir de l'étang, les roseaux ployant sous son charme, la Lune reflétant ses rayons sur sa peau nue. Ses yeux avaient une couleur magique, l'eau lui obéissait, les poissons la servaient. Le pauvre homme cru voir une divinité et resta bouche bée.
Kaora, tétanisée, demeura interdite. Elle baissa les yeux et s'aperçut qu'elle n'avait plus de chemise. Elle leva lentement la tête vers l'homme, horrifiée.
Lui, par contre, était à genoux et glorifiait son apparation.
- Be...Belle Fée d...des... Eaux ! bredouilla-t-il, la voix pâteuse, les mains jointes vers l'elfe.
- HIIIII !
S'en était trop pour Kaora. Cramoisie, l'Elfe cria, persuadée d'être suivie par un fou. L'homme prit peur en entendant ce cri, et crut avoir déclenché quelque colère à sa fée. Effrayé, il prit ses jambes à son coup, craignant sans doute une punition magique ou autre malédiction divine.
Kaora ouvrit des yeux énormes en voyant le pauvre homme détaler. Elle se posa plusieurs questions -est-ce que je fais si peur, toute nue ?- et haussa les épaules. Elle s'excusa auprès de la grenouille, nagea vers la rive, et constata avec joie que l'homme dans sa fuite n'avait pas pris son sac. Elle récupéra ses vêtements, s'habilla rapidement et disparut entre les arbres.

- Atchii !



FIN

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Kaora
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Message par Kaora »

Kaora prit ses crayons et ses feuilles de parchemin, à califourchon sur une haute branche d'arbre. Elle avait décidé de peindre les moments quotidiens de sa vie. Elle tailla son crayon, tira une longue très langue et fronça les sourcils.

Comment je suis ?

L'elfette se pencha au dessus du vide et du haut de sa branche contempla son reflet dans le lac. Elle se détailla et rapportait ses observations sur son parchemin.

Elle traça un rond pour la tête.
Deux pointes pour les oreilles.
Deux petits points pour les yeux.
Une grande courbe pour la bouche.
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Elle dessina rapidement ses cheveux puis éloigna la feuille d'elle pour mieux contempler son oeuvre. Il manquait le plus important: le chapeau en fourrure de putois. Elle le gribouilla rapidement et observa la feuille. Kaora fit une légère grimace et soupira: même si elle s'appliquait du mieux qu'elle pouvait, le dessin ne sera jamais extraordinaire. Tant pis, pensa-t-elle, ça suffira pour ce qu'elle souhaitait.

***

Le soir tombait et Kaora rangea ses outils, épuisée. Ses dessins lui avaient demandé beaucoup d'énergie, tellement qu'elle voulait s'appliquer, et elle avait passé toute la journée le nez collé à la feuille. Elle se redressa et vit qu'elle avait le tronc de l'arbre imprimé dans le dos. Elle se pendit à une branche et se laissa tomber lestement sur l'herbe molle. Sur le chemin du retour, elle tira les feuillets de sa besace et les contempla à la lueur des derniers rayons du soleil. Elle sourit, finalement satisfaite mais rajouta des titres.

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Heureuse comme tout, l'elfette rangea ses dessins et s'enfuit dans la nuit.



FIN
Kaora, coquette elfette désabusée.
Une comptine, d'au-delà des Landes et d'une langue ancienne aujourd'hui perdue, disait très justement :

The French are glad to die for love, they delight in fighting duels.
But I prefer a man who lives and gives expensive jewels.

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Kaora
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Message par Kaora »

Un tout dernier dessin laissé près des vers de terre.
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Kaora, coquette elfette désabusée.
Une comptine, d'au-delà des Landes et d'une langue ancienne aujourd'hui perdue, disait très justement :

The French are glad to die for love, they delight in fighting duels.
But I prefer a man who lives and gives expensive jewels.

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Acktar
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Message par Acktar »

Sourit regardant le parchemin trainer.

le ramasse et écrit un message sur le dessin avant de le reposer à terre, le laissant être emporter par les vers.

Tourne le dos, le coeur lourd et va macher quelques polypore.

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La mort est un jour qui mérite d'etre vécu, à vos armes bande de limaces!
http://www.lecture-de-minoa.org/
http://www.ffjdr.org/
https://www.ahriman.fr/ Générateur aléatoire et divers outils pour jdr D&D 3.5

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