l histoire d avens naree par son frere

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
avens
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l histoire d avens naree par son frere

Message par avens »

AVENS Historique

Salut voyageur ! oui, oui, vous la bas au comptoir ! Vous etes tout seul ? Alors venez, venez donc à ma table, ne buvez pas en solitaire !
Je sens peut etre un peu l’alcool frelaté, mais j’ai bon coeur, installez vous, et goutez moi donc ce petit cocktail... un peu fort hein ? c’est un nain ivre qui m’a donné la recette.
Qui je suis ? pourquoi je suis là ? vous etes bien curieux, maraudeur,
Je m’appelle Galsy, je suis arrivé là par solidarité avec ma soeur, oui, monsieur, parceque je ne sais rien faire, mais je la soutiens par la pensée.

*verse une rasade d’alcool qui fini en parti à coté de la chope du lecteur *
Ma soeur... C’est un sacré bout de femme que cette Kultar... dommage que l’on aie eu autant de probleme, on aurait pu etre une famille heureuse autant qu’on peut l’etre dans ces landes hostiles....

*retient un hocquet omniprésent, se verse un verre, et le fixe en revant comme s’il allait lui reveler quelques secrets*

Comment expliquer ce qui est arrivé, le drame de ma famille ?

* quoique fasse son interlocuteur Galsy continue son recit avec opiniatreté, comme s’il n’était pas la.*

Notre pere était un homme riche, un bourgeois étouffé par des reves de noblesses, mais le mariage qu’il avait consommé ne répondait pas à ses attentes, la jeune femme, quoique talentueuse en magie, n’ayant pas encore le niveau d’élévation requis pour etre véritablement proche de l’Alta Mundi. Notre mère était une jeune fille ambitieuse, et elle vivait aussi tres mal cet écart entre son statut réél et son idéal. Je pense que c’est de la que vient sa haine de ce qu’elle considere comme inferieur.

*bois une rasade, se racle la gorge*

Je naquis le premier. Je fus une nouvelle déception pour le couple qui attendait bien
évidemment une fille. Je grandis sans affinité particuliere pour la magie, ce qui ne fit qu’empirer la peur de mes parents de se retrouver avec un « oublié » dans leur lignée
qu’ils prétendaient pur d’un tel outrage. J’avais une vie infernale, pouctuée par les remontrances de ma mere, et les cours particuliers interminables que ma mere payait à grand frais à des precepteurs qui desesperaient de m’apprendre un jour quelque chose.

*boit à nouveau s’essuie avec sa manche sale*

A l’école, j’étais la risée de mes camarades, et je commencais à etre traité d’oublié à droite et à gauche, on murmurait dans le dos de ma mere, et j’en subissais les conséquences de retour à la maison.

Puis un jour, un etre vint me sauver.

*un sourire illumine soudain son visage*

Ma mere tomba de nouveau enceinte, et cette fois ci, ce fut une petite fille. Tous les espoirs se tournerent vers elle. A peine née celle-ci fit état d’un potentiel fort prometteur en magie. On m’oublia un peu, et les precepteurs lui furent dévolus. Ma soeur, bien que tres encleinte à la prétention aux vues du nombre de personnes qui la considéraient comme l’espoir de la famille, n’en était pas moins ma complice de jeux, quelqu’un que j’appreciais vraiment. Parfois cependant, elle aussi me regardait avec un air
désespéré, et inquiet. Quand arriva le moment de prouver au monde que je n’étais pas completement dépourvu de sens magique, je pus passer l’épreuve avec plus ou moins de succes, mais toujours est il que je la réussi (je crois me souvenir toute ma vie de la peur qui m’a saisi quand je suis resté seul une nuit durant dans la foret, et que je me suis perdu sur le chemin du retour). Je crois n’avoir vu ma mere aussi heureuse que le jour de la naissance de sa fille. J’avais enfin gagné l’estime de la famille qui se sentit rassurée.

*fronce les sourcils, se serre à nouveau un verre, rempli celui de son interlocuteur, sans vérifier s’il a été vidé*

Des lors ma mere se mit à parler plus librement de ce qu’elle pensait des oubliés. Des ratés, qu’il aurait fallu supprimer au nom de la pureté de la race. Les forcer à ce reincarner plus vite jusqu’à ce qu’ils aient un semblant de potentiel qu’on pourrait les aider à exploiter. Ce serait pour leur bien, en plus. Disait elle en minaudant lors de ses réunions entre amies. Ma soeur, qui passa sans surprise l’epreuve avec brio, se rangeait benoitement aux idées de ma mere, et s’amusait avec ses camarades à traquer les « oubliés » qui trainaient en périphérie de la capitale, se servant de ruses diverses pour les attirer dans des marécages qu’ils avaient piégé,dès qu’ils pouvaient échapper à la surveillance de leurs parents. Moi, je ne me sentais pas du tout l’ame d’un supérieur, à vrai dire, j’avais toujours du mal avec la magie, et je comprenais parfaitement ce que pouvait ressentir un oublié, apres avoir subi les brimades scolaires.

*bois plusieurs gorgées et se reserre à boire, appelle l’aubergiste pour remplir la cruche*

J’essayais parfois d’en parler à ma soeur, de lui conseiller la modération, mais rien n’y faisait. Avens partait en soliloques et diatribes passionnés, reprenant mot pour mot les arguments vides de ma mere.Dans ces moments là, je me sentais triste, ma soeur, qui comptait énormément pour moi, semblait etre incapable de me comprendre sur le sujet qui me tenait le plus à coeur. Un jour pourtant, partie dans une chasse à l’oublié, on ne la vit pas revenir. Ses camarades raconterent qu’ils avaient fait un piege et que celui ci s’était refermé à la fois sur l’oublié visé et sur Avens. Sanglotants, ils furent jugés durement, et Avens ne fut pas
retrouvée. Ce fut un déchirement pour ma famille. Pourtant j’avais la certitude qu’elle n’était pas morte, et qu’elle était juste « injoignable ». Ce fut quelques mois plus tard qu’enfin j’eu des nouvelles d’elles. Elle avait passé pres d’un mois à manger des racines dans le trou piégé, qui les avait téléportés dans une grotte loin de la capitale. Elle s’y était retrouvé, bien malgré elle avec le jeune oublié qu’ils avaient voulu piégé. Obligés bien malgré eux, de coopérer, ils avaient finalement retrouvé une route, et avaient entamés le chemin retour vers la capitale. Il se trouve que nos deux lurons, avaient sur la route développé quelques sentiments contadictoires à leurs idéaux, et avaient fini par se rapprocher plus que de bienséant. J’appris avec stupeur que ma soeur était enceinte d’un oublié.

*sourire enigmatique mais tendre*

Elle avait révisé de fait sa maniere de penser, et s’inquietait à présent de l’idée de mes parents sur son aventure. Si son soudain changement de mentalité, et l’annonce de sa survie m’enchantait, j’étais cependant tres inquiet de la réaction de nos parents. Cependant, ma soeur, avec son caractere de cochon, décida qu’elle imposerait ses choix à nos parents. Elle se présenta donc, sans son amant, devant ma mere, qui se mit dans une colere noire, partagée entre la joie de revoir sa fille saine et sauve, et l’horreur d’entendre son histoire. Elle fini par lui lancer qu’elle aurait mieux fait de mourir, et ca, ma soeur ne l’accepta pas. Elle partit avec son amant et ils rejoignerent une base perdue dans les marais constituée de quelques oubliés qui l’accepterent avec réticence.

*semble vouloir défaillir, mais se requinque à la vue de la nouvelle cruche, et sert abondamment les deux verres*

L’enfant grandit vite, une petite fille, douée, comme sa mere, et qui fut élevée dans un esprit de tolérance, puisque ma soeur elle meme avait tiré des leçons tres dures de son histoire. J’allais parfois les voir, à l’insu de nos parents, qui preferaient ne plus en parler. Mes parents
s’étaient retirés de la vie sociale. Seul mon pere continuait à faire un peu de commerce de peaux et de potion. Ma mere cependant, et cela je l’ignorai ne perdait pas espoir de redorer le blason de sa lignée. Elle avait été au courant (j’ignore d’ailleurs comment) de la naissance de la fille de ma soeur, et des compétences de celles ci.

*fait une pause, sur un air dramatique, ne boit pas, considere sa chope avec un air interrogateur*

Un jour, peu avant les seize ans de cette derniere, jour oh, combien funeste à mon sens, ma mere me suivit, alors que je passais les quelques protections mécaniques qui me menaient à ma soeur. Quelques jours plus tard, elle chargea quelques mercenaires d’enlever la jeune fille à ses parents. Des oubliés mourrurent dans cette aventure, et l’époux de ma soeur disparut on ne sait ou. Ma soeur fut prise d’une rage que rien ne put retenir, elle se rendit à la capitale, s’indigna, chercha à rencontrer l’Alta Mundi, rien n’y fit, elle fut conduite en prison, et jugée démente.


*fais une nouvelle pause, se remet à boire*

Là, dans un froid cachot, ou je vins toujours la voir, elle rencontra un hermite. Le vieil homme que chacun disait fou avait survécu au temps et à la maladie dans ce cloaque sordide. Ma soeur n’avait que lui comme interlocuteur en mon absence, je me doute qu’ils ont du longtemps discourir. Elle m’en parla par la suite. L’homme réussi à calmer sa colere, à lui démontrer que son jugement était infondé, que les peuples étaient malheureux à cause de leurs jugements, et qu’etre heureux supposait de s’en détacher. Lui meme avait atteind l’age canonique pour un Kultar de 70 années dont 10 ans d’enfermement, pour avoir osé supposer que l’Alta Mundi n’était pas une véritable déesse, mais que tout etre était divin par essence.

*son visage exprime la plus grande curiosité*

Il lui confia aussi l’histoire des landes, et lui dit que la solution pour la fin de sa souffrance et celle de son peuple se trouvait là bas. « elles constituent le meilleur terrain d’experience pour retrouver l’unité, car c’est la division qui les a rendu si difficiles à vivre, moi je suis trop vieux pour aller crapahuter la bas, mais je pense que toi, tu trouveras la bas quelque chose qui t’es cher. Si tu veux y aller, j’ai un moyen de t’y envoyer. »
Ma soeur me confia sa discussion avec le vieillard (qui semblait curieusement absent lorsque je venais, comme s’il était perdu dans d’autres monde, il s’agitait, mimant des gestes dans le vide, apparement tres inspiré ). Je fus epoustouflé, et c’est à voix basse que je lui confiais les dernieres nouvelles concernant sa fille. Elle avait été désignée pour partir affronter les landes, sur la demande de notre mere, afin de rétablir l’honneur de la famille, et peut etre, de gagner le titre de noblesse tant désiré par nos parents. A cette fin, et pour calmer le coté retors de la jeune femme qui n’avait pas voulu etre séparé de sa mere, on avait modifié quelques peu ses souvenirs, avant de lui faire passer son épreuve. Elle était donc persuadée de faire les choses de son plein gré et d’avoir toujours vécu avec sa grand mere et son grand pere. Je lui annoncais aussi le déclin de notre pere, et mon doute qu’en à sa survivance, vu son age avancé (57 ans).

*air vaguement triste, vite dissipé par la vision de la boisson qu’il ingurgite, son discours se fait plus lent*

Avens n’hesita pas. Elle me fit part de son amour eternel, me dit qu’elle me contacterait par la pensée pour m’informer de ses recherches, et qu’elle partait pour les landes.

Elle a prononcé également ces paroles enigmatiques : « je ne sais pas ce que je vais chercher la bas. Il se peut que ce soit ma fille, mon mari, il se peut que ce soit moi, il se peut que ce soit Dieu , à moins que ce ne soit tout à la fois. »

Apres son départ, ma vie perdit tout son sens. Je n’avais guere qu’un poste d’assistant dans la boutique de mon pere, qui va tres mal en ce moment, je suis toujours méprisé par ma famille pour mes pietres reussites en magie, aucune femme ne m’a jamais aimé. La seule qui a jamais compté pour moi est ma soeur, et ces divisions intestines me l’ont enlevée elle aussi. Il n’y a plus que la biere et la musique, qui apaisent mon coeur, et noient mes larmes. Puisse Fingel guider les pas de ma soeur, et ramener au moins un peu d’amour dans mon ame dessechée. Je n’ai plus le gout à la vie... mais j’ai encore celui de l’alcool... Moi aussi, je releve le defis des landes à ma façon, je boirai tant que je finirai par les oublier elles aussi, je mourrai sans aucune pensée pour elles, ce sera ma façon de leur montrer qu’elles ont perdu leur influence sur moi, allez voyageur, paie moi un dernier verre, de toute maniere, tu mourras aussi, ton argent ne te suivra pas là ou tu iras.

*Galys s’effondre une fois de plus, son bras retombe sur la table de bois avec un bruit sourd, balayant la cruche et la chope d’alcool qui s’écrasent sur le sol.*

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