[V] Carnet de route [Terminé]

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Selena
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[V] Carnet de route [Terminé]

Message par Selena »

Jour du départ:

Première page, première ligne. Papa m'a confié ce petit carnet de cuir, "il allègera tes peines et tes doutes" m'a-t-il dit.
Suis-je en peine ? Suis-je hésitante ?

Je viens d'embarquer sur une des rares caravelles qui part vers une destination qui m'est inconnue. L'Emyn Myehl, quel nom grâcieux pour un navire aux voiles miteuses. Peut-être que ce nom évoque surtout l'envol et l'espoir qui me guide.
Je pars ... Vers quoi, vers qui, vers où ?
Cette sensation est si bizarre. Je suis partagée entre la douleur de mon coeur qui se serre quand je pense à tout ceux que j'ai laissés derrière moi, et entre cette envolée d'étoiles dans ma poitrine à la joie de découvrir, rencontrer, voir et goûter un nouveau monde qui s'ouvre à moi.

Papa était triste mais confiant en mon retour. Je ne lui ai pas dis que j'ignorais si je reviendrais un jour. Il y a trop de fantômes et de douleurs qui ont hanté mes pas.

En parlant de fantôme, j'ai eu une frayeur tout à l'heure sur le pont. En inspectant un peu le bazar de la cargaison, je me suis retrouvée nez à nez avec un petit renard des sables ! Le pauvre, avec le hurlement que j'ai poussé, il s'est enfuit entre deux tonneaux et se terre tout tremblotant. J'ai laissé quelque bout de viande séché que j'avais emporté à proximité pour quand il ressortira.
Je me demande comment il a pu atterrir là. Un peu comme moi je suppose, un peu de hasard, un peu de volonté, beaucoup d'autres choses.

Pour qui le départ est-il le plus dur ? Ceux qui s'en vont, où ceux qui restent ?
Je sais que beaucoup désapprouvent mon départ, que ce soit par tristesse ou par amertume.
J'ai encore des frissons quand je pense à la violence, à la folie du regard de Fen'ryan. Il est loin, je suis loin aussi maintenant, par Fingel ... qu'il reste loin de moi où...

Belle liberté, horizon me voilà ! Laissons loin derrière les démons et les rancoeurs d'autrefois !

Je m'ouvre à toi nouveau monde. Sois clément ! Aime les enfants de ta terre qui s'offre aux caresses des vents.
Dernière modification par Selena le 28 juil. 2008, 23:23, modifié 2 fois.
"Donnez-moi la sérénité
D'accepter les choses que je ne peux changer,
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Selena
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Message par Selena »

1 mois plus tard

J'ai bien négligé tes pages soyeuses, petit carnet.
Il s'est passé des choses, ho rassures-toi, rien de grave, puisque je suis encore là !
Des choses qui m'ont rappelé d'autres vilaines choses, le passé nous rattrappe toujours, c'est ce que disais grand-mère, elle avait raison, tellement raison...

Je suis partie peut être trop vite. Je suis tenaillée par mon départ, maintenant tristement irrémédiable, et le désir de courrir toujours plus en avant, pour réussir enfin à fuir tout ça.
J'ai envie de pleurer, si fort, tout ce que j'ai contenu depuis des mois et des mois. Mais j'ai peur en même temps, que le jour où mon chagrin sorte, il ne me déborde et ne m'entraîne trop loin de moi.
Je suis bête ...

Ce voyage aurait été si différent si Elyera était encore là pour le faire avec moi. On se l'était promis, il y a bien longtemps ... si longtemps que j'ai presque du mal à me remémorer ce jour là.
C'était avant.
Avant qu'on ne me la vole, qu'on vole cette vie, que le désespoir et l'horreur de ceux qui pourrissent tout ne lui prennent son âme à elle.
Pas de justice pour ceux qui violent, ceux qui tuent par l'agonie des vivants.
Je crache sur cette violence qu'ils m'ont faites en me prenant ma soeur, je crache sur ceux qui ont laissé partir le coupable sans d'autres peines que l'exil.

Je jure que si mes pas m'ammènent à croiser l'exilé, je vengerais ma tendre Elyera. Je laverais la souillure, l'abominable qui lui a été fait dans le sang de son bourreau.
Dussais-je le faire de mes mains ... Le sort s'en chargera peut être pour moi.

Il arrive bien des choses imprévisibles.
Ici, depuis le premier jour, chaque évènement ne cesse de m'étonner.

L'Emyn Myelh nous a débarqué dans une contrée tout à la fois hostile et accueillante, très boisée, ou le vert profond des grands sapins contrastes avec le blanc laiteux des montagnes qui surplombent au loin la forêt.

J'ai croisé des petites personnes, des nains. J'avais déjà vu des voyageurs étrangers: des humains, des elfes des contrées lointaines, mais eux non.
Ils sont très jovials, et aiment beaucoup les histoires, pourvu qu'il y ait de la bière, ça les empêche de râler le temps que je raconte. D'après ce que j'ai compris, ils sont experts dans la forge et le travail du métal. Ils voyagent pour chercher des minérais précieux, et entretenir leur commerce avec leurs lointains voisins.
Ce doit être passionant de voir tant de choses ! Moi qui ne suis jamais partie du désert, je trouve ça formidable !

Ah, j'entends Brotsag l'aubergiste nain sonner le dîner. Hihi, il ne faut pas trop que je boive ce soir, nous réembarquons demain.

Au fait, le petit renard a bien grandit, il a été adopté par l'aubergiste (qui râle bien sur que cette bête là c'est fait pour être dehors mais que quand même il peut pas la laisser, elle se ferait tuer parce qu'elle n'a pas peur des humains).
Juste pour le plaisir de râler quoi.
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Selena
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Message par Selena »

2 mois plus tard:


J'écris, j'écris, ça me vide, je vais écrire. Peut être qu'une fois tout consigné ici, mon crâne sera vide, mes yeux morts à ces images horribles.
Cela fait deux mois que l'Emyn Myelh a débarqué, deux mois que j'ai abandonné ce voyage en mer, errant dans un paysage détruit par la guerre, affrontant la colère de ceux qui voit toujours dans l'étranger le coupable.

A notre arrivée au port, nous n'avons pas compris tout de suite, le silence, l'odeur tenace et âcre des cadavres, les restes calcinés des maisons, des carcasses ...
Les nains ont refusés de descendre du navire, crachant sur cette terre ravagée, maudite.

Que pouvais-je faire ? Y'avait-il seulement des survivants ?
Comment repartir, sans un regard, sans un geste pour ceux qui auraient pu avoir besoin d'une main secourable.
Ils sont repartis sans moi.

Idiote, j'ai été idiote.
Il était bien trop tard pour sauver qui que ce soit. Croyais-je pouvoir réssuciter les morts quand je n'ai jamais eu le pouvoir de protéger les vivants ?
J'ai chercher, déambulant dans les rues, l'ombre d'un rescapé, d'un blessé, d'un orphelin. Rien. Que le sang et la pourriture des corps, la triste constante des crimes que la guerre de justifiera jamais.

Je suis repartie, traînant derrière moi le chagrin de ces disparus qui ne seraient jamais pleurés.
J'ai marché longtemps, trois semaines durant lesquelles j'ai foulé cette terre stérile, brûlée. Je pensais arrivée à un bout, et m'assoir là, attendre... Finalement mes pas m'ont mené quelque part. Je suis arrivée dans un petit bourg.

Les villageois étaient hostiles, j'étais l'étrangère ici. Incompréhensible pour eux que je puisse venir du nord dévasté, quand personne n'était venu depuis des jours.
Je me suis installée à la taverne, exténuée et lasse, on m'a servi avec méfiance et regret une épaisse soupe. Je noyais mes idées noir dans mon potage, ne sachant pas ou dormir encore, quand une femme d'un certain âge est venue m'aborder.
Elle m'a offert une paillasse pour la nuit, j'ai accepté. Elle était extrêmement gentille, et j'avais tant besoin de repos. J'aurais du me méfier ...

La paillasse était propre, elle dégageait l'odeur suave du foin fraîchement coupé. Je me suis endormie sans tarder dans l'arrière salle des écuries, bercée par le bruit régulier de la respiration des chevaux.
C'est le cliquetis sourd du loquet de la porte qui m'a réveillé en sursaut, et les bruits de voix étouffées.

Le temps de comprendre que quelque chose d'anormal se produisait, j'ai entendu la voix de la femme dans un murmure rauque et une autre voix inconnue. Vendre ! elle m'avait attirée là pour me vendre au bon plaisir du seigneur des terres. C'est exotique, ils en tireraient un bon prix.

J'ai étouffé le cri qui sortait de ma bouche, et j'ai rassemblé rapidement mes esprits, aggripé mon baluchon, je suis sortie par la porte attenante à l'arrière-salle, courrant de toutes mes forces le plus loin possible, sans savoir où j'allais, sans me retourner un instant.

Et voilà depuis, je marche, évitant les villes, achetant mon pain le visage dans l'ombre de ma cape.
Sans but, peut être un autre bateau.
Pour aller où ?
Plus rien ne m'attends.
Rien que l'avidité des fourbes, et quoi sinon...
Les exploits de ceux qui sont tombés, et que ma voix ne peut même plus chanter. Rien, j'ai tout quitté pour ce vide. Et me voilà seule...

Je pense continuer vers le sud, on parle d'une île reculée, ou les landes jamais ne dorment. Peut-être ai-je quelque chose qui m'attend là bas.
Père disait que l'esprit des landes est terrible, qu'à tout don elles exigent un prix formidable.
Ai-je déjà assez payé ?
J'ai tout perdu, croyant naïvement que la caresse du vent serait plus douce ailleurs.

Advienne que pourra.
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Message par Selena »

3 semaines plus tard :

J'ai atteint voilà deux semaines une petite ville portuaire, charmante, qui paraît incroyablement décalée avec le reste du continent que j'ai traversé. La guerre n'a pas touché la bourgade, la vie ici suit son court, et c'est reposant, réjouissant même !
Les gens ne sont pas méfiants ici, une ville de marchands, de nomades, ouverts vers l'horizon, vers l'inconnue. Je m'y sens bien, je compte y rester un peu, avant de me décider à poursuivre ou non ce voyage, et si tel est le cas, vers quelle direction.

Est ce cela l'inconstance dont papa parlait à mon sujet...
Ne puis-je donc jamais suivre une seule et même ligne de conduite ?
Considération inutile.

Je disais ... Ha oui ! Donc ici, les gens sont très accueillants, la population est assez métissée, on y trouve autant des humains que des nains et quelques elfes, rares et discrets.

Je suis soulagée de ne plus avoir à me cacher, de pouvoir à nouveaux parler et rire sans craindre les réactions.
Une fois n'est pas coutume, ma bourse s'étant considérablement amincie, j'ai déniché un petit travail auprès d'un très grand teinturier de la ville.
Je lui sers de boutiquière, vantant les mérites de ces étoffes souples et soyeuses, aidant les clientes dans leurs achats. Je ne m'ennuie pas, c'est amusant de voir tant de personnes défilées, de la grosse dame qui veut absolument passer un vêtement si petit qu'elle étouffe dedans, au vieux couple aigri qui se dispute à la moindre occasion ... Un vieux barbon m'a aussi demandé en mariage ! Promptement esquivé, nous en avons bien rit à la boutique!

Le patron m'a conseillé une petite auberge très chaleureuse où séjourner. Il y fait bon vivre à "l'Auberge du Pont Clair", et la matronne qui tient le comptoir tient à l'oeil sa nouvelle petite protégée. Meme pas le droit de boire de trop, ou elle me regarde d'un sourcil noir à faire frissoner un Orc.
Je passe le plus souvent mes soirées à discuter avec les gens de passage, je grapille des nouvelles ça et là des autres terres, mais personne du Désert de l'Ouest.
L'autre soir, enfin, j'ai eu la chance de rencontrer un homme bleu, un voyageur de mon peuple te rends tu compte ?
Las ! Il ne savait rien à propos du campement, après tout, mieux vaut rien que de mauvais présages.

Mon nouvel ami bleu, Metfhar, m'a proposé de fêter cette rencontre autour d'un peu de vin fruité et de musique, j'étais folle de joie de délier les cordons de la housse de ma mandoline ... Mais le moment venu, après avoir pincé la première corde, je ne sais pourquoi, je n'ai pas pu chanter une note.
Un noeud, dans ma gorge. J'ai voulu réessayer mais rien, à peine un son discordant étouffé.
J'ai regardé, un peu paniquée, Metfhar. Il a compris, surement mieux que moi, et m'a serré par les épaules en me disant que ma voix reviendrait, surement ...
Oui mais quand ? Qu'est ce donc que ce mal qui m'étouffe et m'empêche de délier les notes de ma voix ?

La soirée a tout de même finie en musique, et les chants du désert ont lavé un peu ma peine, mon inquiétude.
La voix chaude du chanteur m'a rammené à de vieux souvenirs. J'aime décidemment les voix de mon peuple, elles seules racontent si bien le vent,
les aurores du ciel, la pluie chagrine ou salvatrice qui cachent si bien le sel des larmes, et remplissent avec douleur le vide des coeurs...
Je me plais à rêver à une terre ou les hommes bleus chantent ces choses, mais d'autres aussi que je n'ai pas encore apprise, apprivoisée.

La ville me plait, elle fourmille, Metfhar est reparti le lendemain, il devait commercer avec les elfes qui habitent au Nord Est. Il m'a laisser une petite fiole remplie du sable de son désert, pour me porter chance. J'espère bienôt pouvoir rendre ce sable à une terre digne de l'accueillir. Il a promis d'essayer d'apporter de mes nouvelles au guide du campement de l'Ouest. Ha papa, j'espère que ce messager te parviendra.

Le maître tailleur m'a dit que de temps en temps, un bâteau dont la destination n'est jamais sure accostait au port. Peut être vais-je l'attendre..
J'ai cru voir, dans les allées du marché, à l'ombre d'un capuchon un visage que je connaissais l'autre jour. Un regard profond, bouleversant.
Je, j'ignore qui, mais quelque chose dans la silouhette me parlait. J'aurais aimé trouvé le voyageur, aggripé le lourd manteau et exposer à la lumière ce visage, mais quand j'ai à nouveau cherché des yeux l'homme, je ne l'ai plus vu. Disparu, et moi stupide en train de chercher du regard comme une biche affolée, le fantôme évaporé.

Peut être que je perds la tête avec tout ça !

Je m'arrete ici, j'ai un petit déjeuner à engloutir avant de me rendre à la boutique. Hum, je réfléchirais le ventre rempli.
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Selena
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Message par Selena »

1 mois plus tard

Me voilà de nouveaux à poursuivre l'horizon, il est bleuté, à cette odeur si propice à mes rêveries, l'horizon de l'océan qui s'étend sous mes pieds. Repartie, je me sens bien, apaisée quand je fixe la proue qui déchire l'eau profonde.

Nous sommes bien peu à voyager, l'inconnu fait peur il faut croire. J'y trouve mon refuge.
Elyera ne reviendra jamais, je commence à comprendre enfin. Je ne pourrais jamais ramener ce qui n'est plus... C'est une vérité qui fait mal tu sais. Mais je crois que c'est mieux, je cours les mondes maintenant pour le seul plaisir de m'y perdre.
Je prendrais ce que je trouve sur mon chemin, je donnerais à qui veut et ce que je peux.

Je ne crois pas avoir grand chose à apporter ... Même plus une mélodie. Non ma voix n'est pas revenue, j'ai réessayé, encore et encore, la matrone de l'auberge m'encourageait d'un regard les soirs nombreux ou j'ai pincé les cordes, en vain. Rien qu'un gargouilli étranglé.
Je me sens mourir, étranglé dans le flot de mes remords, de mon incapacité.
Ma douce soeur aurait surement trouvé les mots pour guérir cette infirmité odieuse. Elle savait si bien apaiser mes tempêtes. Est-ce cela grandir ? Se retrouver seule face aux obstacles que la vie dresse comme un mur devant soi ?

Ma voix ... sans elle que puis-je faire ?
Je n'ai pas de forces, à quoi sert la grâce qui m'a été accordé si elle ne sort pas de mon air.

Papa pensait que j'allais chercher simplement aventure, comme je l'avais tant désiré. Je ne pense pas qu'Enehya est été dupe. Elle savait notre ancienne, elle voyait bien des choses, savait-elle aussi que j'espèrais mourir dans ma quête ?

Rien ne m'attends, j'y crois sans y croire, comme cet homme fantôme que mes yeux rêveurs ont cru voir. Je ne parviens plus à savoir dans quel monde j'erre, celui des vivants, celui des chimères ?
J'aimerais m'allonger dans un coin, et attendre que le vent vienne emporter mon âme. Et en même temps, je désirerais tant et tant encore voir et entendre son souffle.

Où m'emmène ce bâteau ?
Est ce que cela m'importe tant ? Si c'est pour en repartir comme de partout ailleurs ...
Y'a-t-il enfin quelque chose, quelqu'un qui m'attend ?
Vais-je enfin vers un but ?
Certaines rumeurs courrent sur le pont, les matelots parlent à mi voix des terres que nous allons atteindre. Des îles maudites entre toutes. L'un deux est venu engager la conversation le soir dernier " Que peut bien aller chercher une si jeune femme, et seule de surcroit, dans une île ou les landes jamais ne dorment, où aucun repos n'est donné, même pas la mort."
Il est parti comme il était venu, sans me laisser le temps de penser.

Je n'ai pas de réponses, que des questions, et j'ai comme l'intuition que le jour où je n'aurais plus que des réponses sans questions, ma soif de vivre sera éteinte tout à fait.
Alors regardons toi et moi l'horizon, petit carnet, et advienne que pourra. Si les landes nous mordent et nous saignent, j'espère cette fois avoir le courage, la force d'y faire quelque chose. Jusqu'à ce que je rentre ...
"Donnez-moi la sérénité
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