Ca vous interesse?

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Chtø
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Ca vous interesse?

Message par Chtø »

Une frêle fille bleue aux yeux aussi sombres que ses cheveux s'approche d'un grand arbre et s'affale le long de son tronc.
La voûte dentelée des feuillages projette un kaléidoscope de lumière dans lequel elle se perd, pensive, aspirée dans l'infinité de ce monde.
Ses mains sont encore pleines de sang et, inconsciemment, elle se lèche les babines sans même prêter attention au goût acre sur le bout de sa langue.
Des touffes de poils de lapins par ci par là la décorent.
Traces de ses premiers exploits de « guerrière »...
Faut dire que jusque là elle a toujours mené une vie oisive, oscillant entre communion avec les éléments, chants, pensées perdues, jeux de l'esprit...faut dire que présentement elle a tout l'air d'une sauvageonne...

Soudain elle baisse les yeux et semble prendre conscience de son état. La mine triste et les yeux embués.
Malgré tout, on aperçoit une lueur au fond de ceux-ci...triste paradoxe de l'enfant assoiffé d'apprentissage mais n'étant pas sûr du chemin qu'il foule...
Elle sort les dix peaux de bête qu'elle a difficilement acquises et les pose délicatement autour d'elle, l'oeil bienveillant.
Au loin elle aperçoit des gens méditant au milieu des choux et des carottes...sont bizarres les gens...
Elle pousse un soupir et replonge son regard dans le feuillage l'abritant.


« Piouu...Je me sens...seule...
Tu me diras...j'en ai l'habitude, j'ai toujours était seule, et j'aime ça...certes...mais là, c'est...différent...je me sens...hmm...perdue, oui, perdue plutot...
J'ai la tête embruée... Je me souviens de t'avoir entendu m'appeler. Je me souviens d'avoir fui ce nid dans lequel j'étais conservée, comme un oeuf qu'on ne voudrait voir éclore. Je me souviens d'avoir marché sous une lune pleine et maternelle. Je me souviens de m'être délectée du nectar de fleurs croisées en route. Je me souviens d'un sommeil aussi doux qu'elles. Puis rien...
Et me voilà ici, en terre inconnue, à devoir tuer des lapins à mains nues, moi qui n'ai jamais ôté la vie... »


Disant cela elle rebaisse les yeux sur ce triste constat, et une larme, perlant au coin de l'oeil, tombe doucement sur la fourrure inerte.
Elle relève la tête et la voix pleine de rage contenue, semblant s'adresser aux cieux:


« Et toi? Pourquoi tu ne me dis pas quoi faire maintenant? hein? »

Sa tête retombe et, comme vaincue:

« Z'ont ptet raison les gens au fond...chuis sûrement folle...t'existes pas...
J'ai dû rêver la nuit on je t'ai entendu...
Et pourtant...pourtant...cette sensation au fond de moi. Sensation de manque, d'amputation...sensation de...Toi... »


Un sourire s'esquisse et d'un air enfantin, la voix chantante comme un manège de grelots:

« Hey Milk! Tu te souviens de Nous? Moi, je me souviens...de couleurs!! Y'en avait pleins!
Et des tissus dessinant des arcs-en-ciel dans les airs.
Et nos rires!! Oui, je me souviens surtout de nos rires! De comment on jouait avec eux, , les faisant rebondir dans toute la ville!
C'était une ville? Chais plus...Mais c'était.
Ils disent que tout ça c'est pas vrai, que je l'ai inventé.
Que Maman était une des plus belles et grandes chanteuse et qu'elle est morte à ma naissance. Et que c'est comme ça que je suis arrivée chez Le Vieux. Et pis c'est tout.
Pourtant je te sens encore, et je t'ai toujours senti. Pourtant je me souviens de Maman chantant des berceuses. Pourtant je me souviens de cet, Ailleurs.
Mais tu sais Milk, de toute...
Ah! Un castor!! »


Ramassant à toute allure ses peaux de lapin, elle s'élance à la poursuite d'un pauvre castor passant par là, brandissant un os pointu dans son poing.

[ HRP: vous m'excuserez, c'est mon premier texte RP, j'espere avoir fait tout comme il faut, si vous pouvez me donner en mp votre avis sur si c'est cohérent, complet, ou toute autre remarques, je prend =) merci ]
Dans mon monde à moi, il n'y aurait que des divagations

......Nomade onirique......

Le fil se tire. Du bout des doigts lui donner vie. La fille s'étire. Sans savoir pourquoi elle agit.

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