Apocalypse

Toute contrée étrange et aventureuse attire son lot de héros. Mais que seraient ceux-là sans un poète pour chanter leurs exploits ?
Avatar de l’utilisateur
Archimed
Messages : 88
Inscription : 22 déc. 2007, 13:53

Apocalypse

Message par Archimed »

Au dessus de nos yeux, une étoile s’incline
Laissant place au chaos, à l’absence divine.
Les nuages s’endorment : tout s’éteint, tout est mort,
Regardez l’horizon ; C’est donc l’ultime aurore !
Pour la dernière fois, une journée s’amorce
Et l’on ne verra plus cette si belle force.
La clarté disparaît et avec elle la vie ;
L’homme s’en va, lassé, et puis tout se finit.
Il ne reste alors plus que la pénombre infâme
Dérangée çà et là par de curieuses flammes.
Tout est folie, tristesse, et un gouffre profond
Engloutit la lumière au milieu du typhon.
Lorsque d’une bataille se fonde un abîme
Et que d’une vertu, on eût jugé un crime ;
Lorsque la raison ne nous eût point épargné
De dériver parfois et de nous délaisser ;
Plutôt que de s’unir, nous sommes solitaires :
Choix délicat encore de combattre en ces terres.
Face à ce désaccord, les chimères se réjouissent
Et le chaos ; Les landes, elles, se réunissent.
Rien ne peut nous sauver de la situation
Ignoble et difficile que nous subissons ;
Ni la vision affreuse d’un ange qui s’en va,
Ni la peur d’une perte, qu’on ne console pas.
Rien ne peut prévenir, faire réaliser
A l’homme sa nature : « Ne pas rivaliser !»
Mais plutôt d’éviter dans les sombres ténèbres
De se pouvoir détruire d’une vapeur funèbre.


Qui eût pu deviner que le ciel étoilé
Si leste, si charmant, que l’on a regardé
Depuis longtemps déjà et que l’on aimait tant ;
Qui eût pu le prédire qu’il s’en aille à présent ?
On pensait jusqu’alors, que la lutte éternelle
De ces aventuriers résistait aux querelles.
On ne pouvait songer qu’un des deux camps vaincrait,
Quant à cette tournure : Oh mon dieu non ! Jamais !
Mais pourtant aucun peuple ne pourra nier
Que si toutes valeurs avaient été fondées
Sur d’autres choses encore que l’appât du gain ;
Et du sang, et des meurtres il n’en resterait rien.
Les cieux à nous tous semblent si mornes ce soir,
Qu’on voudrait s’arrêter un moment et s’asseoir ;
Observer un moment ce que d’aucun ne croit,
Accepter un instant ce que nul ne conçoit :
Cette orbe silencieuse, qui, lentement s’endort
Et ce beau ciel azur, qui demain sera mort…

Répondre