Balade du coeur qui avait froid

Toute contrée étrange et aventureuse attire son lot de héros. Mais que seraient ceux-là sans un poète pour chanter leurs exploits ?
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Soriemirhil
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Balade du coeur qui avait froid

Message par Soriemirhil »

La plume volète et chute
Et tombe en tristes volutes ;
Une plainte résonne, jadis babil d'amoureux
Hui pleurs lointains, mais toujours douloureux

Je t'ai aimé, aussi pur et sincère
Que ma vie. Et haut et clair
Je te l'ai dit. Parole mensongère?
Nenni. À ta mémoire serais-je délétère?

Patiemment j'ai attendu
Autre chose qu'un sourire
Et chaque jour mon coeur assidu
Me torturait jusqu'au gémir

Dans le froid des sentiments
Sous la pluie de mon âme
J'ai toujours espéré tendrement
Et ingénument mieux qu'un drame

Qui de nous a offert à l'autre,
Par deux fois! Oh! tant ce souvenir est horrible!
Un non-recevoir à "Nous" , "Nos" , "Nôtre" ?
Pas moi! Pas moi! J'en fus la cible.

La plume volète et chute
Et tombe en tristes volutes ;
Les gouttes sombres mènent à un oiseau meurtri
Qui aujourd'hui sanglote bien plus qu'il ne crie

Au risque de m'effondrer, j'aime celui que je suis
Et je voulais que cet être soit pour toi.
Tu ne sais rien de ce à quoi j'ai consenti
De mes rêves renoncés, parce que je pensais à toi

J'ai été là pour toi, et je suis toujours là, juste différemment
Si le prix à payer est le renoncement à ce que, à qui je suis,
Alors oui, mille fois oui : fuis!
Restons amis, seulement.

Je croyais voir de l'Amour, je pense m'être trompé.
Ma belle, toi que j'ai aimé, que ne me suis-je entêté?
Pourquoi avoir laissé persister à me laisser duper?
Nous sommes tout deux désormais des coeurs rebutés

Poursuis ton chemin, je ferai de même
Longtemps je garderai à l'esprit l'heure blême
De l'aube où tremblant je croyais apercevoir
Tes yeux mordorés, pailletés d'espoir
Où les miens me trompaient, arborant ton sourire
Où complices, mes oreilles allaient jusqu'à mentir
Et entendaient ta voix susurrer mon prénom
Mes lèvres brûlaient de caresser ton nez fripon
Le mien alors s'enivrait de roses
Te souviens-tu, beauté, ton odeur de fleurs juste écloses?
Elle me transportait, m'envoûtait, j'étais à toi.
Tout est dit, désormais plus d'émoi.

Un jour, peut-être, les coeurs guériront.
Un jour, peut-être, nous nous aimerons.
Soriëmirhil,
Finn du Triaseyis Bleu
Membre des MAGEs
Barde un peu amnésique, Alchimiste récolteur
_______________
Le Barde n'a pour seule compagne que la musique, pour seule foi ses idéaux et seul maître sa conscience. Dans son manteau de vent, il est condamné à chanter pour l'Union jusqu'à ce que sa voix s'éteigne, mille fingeliens après lui"

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