Forums des Landes Eternelles

L'âme d'une porte est trop grande
Pour être capturée
Mon cœur fut-t-il trop petit pour être une porte ?

Je n'ai pas d'espoir
En la vie
Mais en a-t-elle peut-être en moi.

A trop attendre
De l'autre
l'on oublie qu'il ne nous attend pas.

Je ne me sent pas seule
Sous la pluie
Des millions de gouttes m'accompagnent

A l'aune de l'injustice
l'on juge
à celle de la justice, l'on répare

vieil étang
grenouille saute
Plouf !

(Maitre Baso, s'il m'en souvient ... spéciale dédicace)

Je creuse
à la mine
des pierre de liaisons

Un répit que l'on croit
est souvent
une défaite à venir.

Les pyramides
elles-mêmes
ne sont pas éternelles.

(HRP)

Après quoi
coures-tu
sinon à ta propre perte?

Lys blancs, roses rouges
tant de fleurs
inutiles aux morts.

Du polypore
je veux
pour oublier la grisaille.

Bha ... et si
le silence
valait mieux ?

Encore la pluie
entre deux rayons de soleil
un arc en ciel

Il fut un temps, où
J'aimais les rimes, et ces choses formelles
Que la grammaire rend utile
Ruisselantes d'efforts
Et futiles.
Tiens un point, comme une page tournée
une virgule comme un imaginaire fermé
Aujourd'hui
Je n'aime ni les chats ni les chiens
ni les vétérinaires
un jours j'enlèverai les majuscules

inventa -t-on les écoles
pour faire de la liberté une corvée
et de la poésie un carcan ?
ils inventèrent le rap et le slam
brulèrent Baudelaire et Cioran
avec quelques voitures
la crim. trime
mais la rime se taille

tant pis pour le ministère


(hrp)

D'une carrière
on ne tire que des pierres
encore faut-il vouloir quoi en faire

Ha l'orgueil ...
j'aimais un regard déplacé
un geste qui s'égare
une parole qui s'enfle
un rien m'amusait qui révélait les failles
creusait les apparences
déplacait le sujet
las
finalement rien de brillant
car faire d'une illusion
l'occasion d'une connaissance
est un art que trop ignorent

j'aime
une fleur qui se fane
une montagne qui s'incline sous le vent
la musique de la pluie sur la mer
les oiseaux dans la rade
et les larmes du jardinier

le vice est ennuyeux comme la vertu
on nait on souffre on meurt
et quoi ?

Un souffle m'éteint
rien ne me maintient
une larme me noie
à peine suffit
pour me tenir en vie
qu'une envie

de chocolat.


(mdr)