Forums des Landes Eternelles

l'attente étrange
de l'aube me faisait m'alanguir
et sur le sable je traçais inconsciente
les signes des runes


je sentais pourtant encore cette
pulsation sourde en chaque chose
et mon cœur se serrait de frustration pour
cette ineffable ivresse
Ha ... sentir à nouveau l'intimité du lien
ce va et vient entre soi
et le monde
et voir jaillir à nouveau de mes mains
les miracles du possible

un instant avant l'apparition du soleil
le mana se mit à rayonner
à peine un instant
de toutes choses

il m'en reste encore
la joie
et la trace de cet appel
la magie reviendra

le temps passe
rien ne survient
la morte se réchauffe
en Achéron
c'est un triste instant
qui vois s'épanouir un sourire

"j'apprends"

les bras fourbus tombaient
las le long des corps
les clameurs s'étaient tues
et l'œil hagard encore
ça et là trainait
en vain sur ce qui fut

ni roi ni héros ou légende
ceux qui tenaient debout
finissaient la besogne
et c'était de venir à bout
des hères qui se rendent
pour en faire charogne

nulle gloire à cette fin
sinon ce qu'en chanteront les ivrognes
une ivresse triste enfin
d'un remord qui rogne

l'âme

attends la mort
avec la patience de l'éternité
et la certitude de sa solitude

quand l'on dit blanc
je dis noir
quand l'on dit noir
je dis blanc
quand l'on dit
les choses ne sont ni noires ni blanches
je ne dis rien
je sort mon pinceau et mon encre
et trace un dessin
qui peut y dire la limite entre le blanc et le noir

fragile la fleur de l'amitié
le rosier lui même
a moins d'épines

de fleurs rouges et de soufre
est mon âme
parfois elle s'enrichit

les landes sont cruelles ?
moins que ma pioche
elles se briseront contre elle

si tu ne crois pas
au gouvernail
tu croiras aux écueils

(proverbe de marin, récolté vers Ouessant)

se plaindre de son désir
est une feuille morte
sur l'arbre de l'histoire

se plaindre de l'Histoire
est une feuille morte
dans la forêt du désir

vouloir être dans le vent
est une volonté
de feuille morte

(ha, celle ci n'est pas de moi, mais recueilli dans les jardins du sénat, à Paris)

la vérité est une friandise
vide d'une énigme
écrite par un maitre qui n'existe pas

(interprétation personnelle d'un écrit dont je n'ai plus la source, si vous la connaissez, Mp moi sur le forum, je la rajouterai)

compromis
chose due
à l'ironie sa source

un jours sur le fleuve
je vis des fleurs
se noyer

il est des jours ou l'on pleure
puisque rien ne vient éclairer la nuit
sinon des larmes diamants de douleur

j'arrache un lambeau de soleil
pour qu'il me reste un cœur
un espoir de paix

Le fou se croit sage
Le sage se croit fou
Les deux ont également raison

à l'heure, la douleur
sur son lit cloue le mourant
seule la lumière du matin lui rendra un regard éternel