Tragédie: Dame Albrida

Toute contrée étrange et aventureuse attire son lot de héros. Mais que seraient ceux-là sans un poète pour chanter leurs exploits ?
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Jaheira
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Tragédie: Dame Albrida

Message par Jaheira »

Ce texte est une tragédie qui conte l'histoire de Dame Albrida et de ses amours. Chaque nouvelle scène verra naître un nouveau parchemin, j'écrirai cette pièce petit à petit, par scène (hrp je savais pas où le mettre chronique ou recueil? J'ai finalement opté pour le recueil)

Personnages:

Rondand: Nécromancien sinan, ancien amant d'Albrida, représentant, grand guerrier.
Dame Albrida: Femme elfe, très demandée par les hommes.
Gorital: Ami de Rondant, sinan également.
Seigneur Edwin: Eldorian, il dirige les Landes. (équivalent de Luxin aujourd'hui)
Thar Beyrn: Homme bleu, conseiller d'Edwin
Véreux: Vous le conaissez tous...
Poradre: Féal



Acte 1, scène 1

Gorital, Dame Albrida

Dame Albrida
Oh! Allez vous en donc quémander sa présence!
Lui qui m'a tant trompé il faudrait que je l'aime?
Bien qu'il soit de sang noble, qu'il baigne dans l'aisance,
N'est il donc pas coupable de renier son hymen?
Il était donc marié lorsqu'on était amant!
Lorsqu'aveuglée d'amour, je le croyais fidèle,
Il s'est joué de moi lui qui me disait belle!

Gorital
Reconsidérez donc, il est veuf à présent.
Car un si beau mariage vous apportera gloire!
Il vous est supérieur, est reconnu de tous,
Ce serait donc pour vous, étincelante victoire
Que d'embrasser cet homme que le malheur étouffe.

Dame Albrida
Il est beau, il est noble mais ne m'attire guère,
A son image déchue, mon esprit se resserre.
Je ne m'abaisserai pas. Ce mariage de profit,
M'apportera la gloire mais non pas le répit.
Je n'ai jamais vu d'homme qui puisse être si vil,
Et jamais tel malfrat n'obtiendrait mon idylle!
Il ne m'étonnerait pas qu'il aie tué sa femme,
Lui qui par tant de fois s'est montré si infâme...

Gorital
Allons raisonnez vous et ne l'accusez pas
D'avoir causé sa mort, de fêter son trépas.
Certes, il ne l'aimait pas, elle était son honneur,
Et par son lourd silence, elle lui brisa le coeur.

Dame Albrida
Eh bien! Le coeur dites-vous? En avait il donc un?

Gorital
Vous vous égarez, dame. Rondant n'est pas un nain...

Dame Albrida
Va donc le voir de suite, communique lui ces mots:
Il m'écoeure, je le hais, et ne cèderait point.
S'il me parle ou supplie, le tuerais de mes mains!

Gorital
Réfléchissez-y mieux. Ne vendez pas sa peau.
Le refus de cette offre? J'imagine sa surpise!
Quelle est votre réponse?

Dame Albrida
Ma décision est prise.
Je ne me vendrais pas, ni mon corps, ni mon âme.
Il pourra donc attendre, s'il n'a pour ambition
Qu'une épouse soumise ou une catin de femme!

Gorital
Peut-être saurait-il vous faire entendre raison...
Dernière modification par Jaheira le 25 déc. 2007, 19:44, modifié 1 fois.
Roule au gré du hasard,
Dans les déserts du vide,
Qu'à jamais loin de moi,
Le Destin soit ton guide,
Et le Malheur ton roi!

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Message par Jaheira »

Acte1, scène 2

Rondant, Seigneur Edwin,
Au palais de fingel


Rondant
Je m'incline devant vous qui commandez ces Landes,
Et m'en viens vous poser une dernière requête,
L'ennemi est puissant, sa renomée est grande.
Ce serait la plus belle de toutes vos conquêtes!

Seigneur Edwin
Quel est donc ce danger qui vous inquiète tant?

Rondant
Mon seigneur, c'est Véreux, qui vous offre son sang.
Il rassemble une armée au grand nord de Kial Kraw,
En ces terres d'Irilion repose paisiblement,
Si son armée s'amasse nous vaincra aisément,
Et il serait donc sage d'y aller au plus tôt.
Je crains, mon seigneur, qu'il faille intervenir,
Et réquisitionner toutes les brutes de l'Empire.
Qu'en pensez-vous mon sire?

Seigneur Edwin
Je vous suivrai Rondant!
De mes mains périront tous ces vils insolents.
Ils veulent semer le trouble, récolteront tempête,
Qu'à jamais ils s'inclinent et y perdent leur têtes.
Je vais enfin me battre, j'enverrai une missive :
Que toutes les armées se préparent et me suivent!


Rondant
Je vais vous demander une dernière faveur,
Pour chasser ma colère, pour chasser ma rancoeur.
J'aimerais commander cette armée sous vos ordre.

Seigneur Edwin
Entendu, mon ami. Traitez donc cette discorde!
Venons-en aux nouvelles, comment va Dame Almire?

Rondant
Hélas, j'en suis bien triste, elle est décédée sire...

Seigneur Edwin
Je m'en excuse Rondant, va, console ta douleur,
Nous allons guerroyer et ressortir vainqueurs...

Rondant
Ne sous-estimez pas, notre adversaire est fort.

Seigneur Edwin
J'en conviens, nous partirons demain à l'aurore...
Roule au gré du hasard,
Dans les déserts du vide,
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Message par Jaheira »

Acte 1, scène 3
Thar Beyrn (conseiller du seigneur Edwin), Seigneur Edwin

Thar Beyrn

Mon seigneur, cet homme là, ne m'inspire pas confiance,
On le sent irrité, qui retourne sa souffrance,

Seigneur Edwin

Allons Beyrn, raisonnez, ne pensez pas ainsi,
Vous pourriez y laisser s'égarer votre esprit...
Parmi tous mes guerriers, celui ci n'a d'égal!

Thar Beyrn

Il vous faut prévenir d'une destinée fatale.
Auriez-vous oublié comme fonctionnent vos lois?
Vous tombez au combat, il se proclame roi!
Si par la mort vous cherchez un glorieux trépas,
Il se peut que Rondant en vint ternir l'éclat.
Le sceptre tombera de vos mains décharnés,
Et la couronne aussi, d'un esprit accablé,
Je le sens attiré par les fruits du pouvoir,
Et l'imagine déja d'une flèche vous faire choir.

Seigneur Edwin

Vous vous égarez Beyrn, car bien que nécromant,
Dentre tous les guerriers il est le plus puissant,
Par sa force surhumaine, il surpasse les féaux,
Il serait misérable de l'accuser à faux.

Thar Beyrn

Je ne l'accuse pas mais je crains un revers
Comme on en voit percer dans quelque esprit pervers
Il est bien trop puissant, il vous nuira encor,
Ne cessera jamais de vous chercher la mort.
Soudain, il se met à sourir cruellement
Il faudrait le tuer, l'assassiner, mon sire,
Qu'il ne puisse s'échapper, qu'il ne puisse s'enfuir...

Seigneur Edwin

Comment? L'assassiner? Lui qui m'importe tant?
Ma couronne ne vaut rien si l'on m'y perd Rondant...
Que ferais-je, face aux Landes, sans ce guerrier précieux?

Thar Beyrn

Mon seigneur, vous vaincrez, ou bien perdrez glorieux!
Mais ne vous laissez pas abuser par cet homme.
Un monarque ne doit pas se sentir diminué,
Peu importe sa puissance ou comment il se nomme
Face à son inférieur se doit de dominer...

Seigneur Edwin

Vous pouvez disposer, réfléchissez mieux Beyrn,
Je ne peux qu'accueillir vos propos d'un oeil terne!
J'attends jusqu'à demain,que vous changiez d'avis.
Si vous vous résignez, vous sauverez votre vie.
Dernière modification par Jaheira le 25 déc. 2007, 20:14, modifié 1 fois.
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Acte 1, scène 4
Gorital, Rondant

Rondant

Comment? Elle a refusé? Oh bougre de traîtresse!
Elle qui m'a tant aimé et avec tant d'ivresse!
Je me vois refuser un marché tout offert?
Je m'en irais tuer cette femme par le fer!

Gorital

Allons, Rondant, ami, ce geste serait vain,
Et l'on peut régler compte, sans faire trembler d'airain!
Préparez vous plutôt à une autre bataille
Qui vous verra vaincre des monstres de tailles.
Allons, Rondant, faites face à la mort,
Et allez triompher d'autres ennemis plus forts.

Rondant

Vous ne comprenez pas... Etre rejeté d'une femme
Qui jadis s'emportait, nourissait notre flamme!
Nul ne saurait penser, d'autant plus que nos feux
Etaient exaltants, forts, magnifiques et heureux...
*Se laisse emporter par un regard rêveur*

Gorital

Elle a apprit hier que vous étiez mariés,
Et d'un doute fondé rejeta l'hyménée.
Elle s'en ira sans doute fréquenter un autre homme
Et d'aucun n'entendra parler de son refus.

Rondant

Et alors? Cette femme mériterait un somme
Dont on ne se relève. Et puis donc? Quoi de plus?
Elle n'aurait sans doute de cette histoire nul remords!
Et par ce simple fait, elle mérite la mort.

Gorital

Sans doute, après que vous eussiez vaincu les Landes,
Elle se repentirait et viendrait vous reprendre.
Attendez donc demain, puis repartez au soir,
Vous rentrerez chez elle!

Rondant

Pourquoi? Pour la voir?
Je ne supporterais, qu'elle me rejète encor,
Et si elle me dit non, me jèterais au port...
Roule au gré du hasard,
Dans les déserts du vide,
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Message par Jaheira »

*Note de l'auteur: Cette scène est un monologue de Rondant où il parle à son armée avant la bataille. Il est également à préciser que dans certaines scènes de cet acte 2, on verra apparaître un narrateur.

Acte2, scène1
Rondant

Rondant
Marchez donc ici bas, sentez le sable chaud,
Voyez donc cet auguste littoral de Kial Kraw.
Regardez ce beau lieu d'une lueur vermeille,
Admirez ce que les Landes ont conçu de merveilles...
Face à nous d'hideux monstres, créatures sordides,
Contrastes avec ce lieu d'une clarté candide.
N'y faites pas attention! Ils voudraient vous troublez!
Ignorez-les toujours qu'ils ne puissent vous jauger.

Regardez plutôt là, au dessus des visages,
S'évader dans ces cieux, magnifique paysage.
Lever le drapeau blanc? Ils vous tueraient encor,
Ne cesseraient jamais de vous chercher la mort.
Ils sortiraient vaiqueurs, lèveraient leurs épées
Immonde! De votre sang encor toutes trempées!
Ne laissez pas vous vaincre vos instincts de faiblesse.
Ne pensez surtout pas les vaincre avec tendresse.
Le combat sera rude, faites trembler le fer!
N'ayez aucune pitié, vous en sortirez fiers!
Ne les épargnez pas, qu'aucun d'entre eux ne tombe
Sans avoir tant souffert qu'il y voit la pénombre.
Combattez le coeur clos, sans pouvoir ressentir
Une quelconque compassion à défendre l'empire!
Que vos poumons s'emplissent, que vos épaules s'ennivrent,
Que vous les terrassiez, qu'ils ne puissent y survivre.
Que vos ennemis périssent sous la pluie de vos coups;
Que vos estocs transmettent ce si juste courroux.
Roule au gré du hasard,
Dans les déserts du vide,
Qu'à jamais loin de moi,
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Message par Jaheira »

*Note de l'auteur : Voila.... Ici un narrateur apparait pour mieux décrire la bataille. Ce n'est donc plus un dialogue.

Acte 2, scène 2

Narrateur

Deux marées face à face, l'une armée, l'autre nue...
Les braves soldats font face à des monstres déchus.
Orcs armés et gargouilles, alliés au gobelin,
Mais aussi trolls, yétis, cockatrice, chimériens
Ont accouru ici, attirés par le sang,
Nous remémorant là quelques batailles d'antan.
Les rangs désordonnés de ces Landes chaotiques
Nous rappellent Altania et l'épopée mythique
D'Illumen. Mais ici, un autre héros fait place,
Face à cet adversaire tous les ennemis trépassent.

L'armée d'Edwin est prête, Rondant souffle: "Allons-y!"
Et d'un mouvement vif, de son arme se saisit.
Et d'armures en armures, de jambières en jambières,
Se défait aisément de tous ses adversaires,
Redonnant le courage à ses soldats anxieux,
Qui, le voyant pourfendre et répandre le feu
Se jettent dans la mélée sans restreindre leurs bras
Et abattent l'édifice de cet horrible amas.

Cependant le surnombre de ces monstres en folie
Surpasse la bravoure de nos guerriers aigris.
La plaine et le rivage sont jonchés de cadavres
Et l'atmosphère morose emplit l'air d'un souffle âcre.

Mais tandis que certains se meurtrissent au soleil
Et que d'autres guerroient, dépassés de partout,
Rondant ne souffre point, mais jouit, esquive les coups,
Jamais on n'avait vu de boucherie pareille.
Il se fraye un chemin de son estoc aveugle,
Au milieu des yétis et des monstres qui beuglent
Pour arriver enfin au devant de Véreux,
Le défiant agressif, d'une offense de ses yeux.
Roule au gré du hasard,
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Message par Jaheira »

Acte 2 scène 3
Rondant, Véreux

Rondant

Vous avez vraiment cru que vous pourriez me vaincre?
Je m'en viens d'un élan afin de vous convaincre.
Vos unités nombreuses ne rivalisent pas
Avec l'expérience et l'acquis du combat!
Tous vos monstres pullulent mais ne terroriseront
Aucun homme averti et aucun bataillon.
Je gagnerais tout seul, s'il me fallait combattre
Face au piètre ennemi que vous êtes à abattre!
La lumière et la gloire détruiront la pénombre,
Détruiront vos coutumes et vos têtes immondes...
Mon estoc invincible vous réduira en cendre.

Véreux

Que de beaux sentiments! Que de paroles tendres!
Comme vous emportez avec vous le mensonge,
Comme vous attendez que l'émoi se prolonge!
Laissez tomber ce masque, il vous rend trop sévère.
Au travers de vos mots, vous semblez téméraires.
Vous nous sous-estimez, et à maintes reprises,
Nous avons guerroyé face à ceux qui méprisent
Nos œuvres.Qu'ils parlent donc, nous les avons vaincus!
Et leurs idéaux justes et leurs âmes éperdues!
Je vous conseille donc de ne point trop paraître
Un ennemi des Landes à n'en point disparaître...
Vous paraissez si bon, un homme de grand cœur!
Mais vous êtes mauvais et manipulateur

chuchote soudain

Aucune différence ne se fait entre nous.
Tous les deux nécromants: nous mettons à genoux
Diverses créatures et immondes espèces,
Façonnant le malheur, façonnant la tristesse.

Rondant

Comment que dîtes vous? Que nous sommes semblables?
Oser nous comparer! Vous en êtes capable!

Véreux

Laissez moi vous comprendre, votre cœur vous opprime,
Et d'une fausseté, parait si magnanime!
Ne me mentez donc pas, je ne jugerais point
Ce que tous vos semblables reprocheraient en vain:
Vous êtes opportunistes, recherchez le pouvoir!
Ce n'est pas aujourd'hui que vous aurez la gloire...
Vous ne me vaincrez pas

Rondant

Je détruirai ce zèle

Véreux

Oh mon dieu! Me détruire? Que vous êtes cruel!

rire narquois

Je m'en vais vous offrir le dernier des présents...
Admirez mon ami, admirez ces géants!

Une dizaine de géants surgissent d'une grotte et attaquent Rondant
Roule au gré du hasard,
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Jaheira

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