Le Malheur n'est pas forcément là où l'on croit...

[Soriemirhil]

C'est quand je te vois
Que mon coeur soupire
Et le son de ta voix
Pousse ma harpe à gémir ;

Ton regard de fauve
Anéantit mon calme
Et ton odeur de rose
M'enivre et me désarme ;

Aucune potion n'existe
Aucun sort assez puissant
Pour taire ce trouble qui subsiste
Et qui me chagrine tant.

Peut-on parler d'Amour?
Malheuresement non,
Qu'ai-je à offrir en retour
À ton minois fripon?

Que puis-je t'apporter,
Ou bien accomplir
Qui saura t'être gré
Être digne de ton plaisir?

Toi, tu sais la valeur
Que j'attache à ma parole
À aucun prix de douleur
Je ne veux te rendre folle ;

Tu mérites cent fois, mille fois
Celui que je suis :
Un palais, des enfants, de la joie
eT une existence sans soucis.

Au lieu de ça, à côté de moi
Invasions, chaos, sang et trépas,
Amis tombés au front, explorateurs fourbus,
Restera seul l'Espoir, s'il n'est un jour perdu...

Quel Bonheur pour toi puis-je bâtir
Que ces Terres ne pourront démolir?
C'est cela mon plus grand regret,
Ne pouvoir t'aimer comme je le devrais.

Si mes mots te font mal
Imagine ce qu'ils me coutèrent,,
À moi qui ne puis qu'être amical
Jamais amoureux, seulement frère.

Mais si tu trouves assez de courage
Et de folie pour braver milles menaces,
Sans faiblir affronter l'Orage
Et autant d'épreuves coriaces,
C'est décidé, je viens avec Toi
Et Palsambleu! Advienne que pourra!