Pensées nocturnes

[kerberos]

Kerbéros entre dans la taverne, serrant sa cape autour d'elle pour se protéger du vent soufflant par rafales.
Elle se dirigea vers sa table favorite, près du feu et commanda une bouteille de vin à Reca.

Tout en sirotant son vin, l'elfette repensait a certains évenement recents, ou moins... récents...

Elle interpella la tavernière:
- Reca!! Tu n'aurais pas vu le sinan Magazran dans le coin? On m'a dit qu'il passait souvent ces temps ci, j'aurais tant aimé le voir, pour lui expliquer...

S'interrompant dans sa phrase qu'elle n'avait pas envie de finir, l'elfette se servit un verre de vin et replongea silencieusement dans ses pensées.

[Magazran]

Magazran se dirige vers la taverne, espérant une fois de plus trouver dans le vin la force de chasser les sombres pensées qui l'assaillent. Il pousse la porte:
Mon salut, Reca, te reste-t-il un peu de cet excellent vin d'hier soir?
puis marque un temps d'arrêt en apercevant, près du feu, celle qui depuis si longtemps hante son esprit. Voyant Reca le servir à sa place habituelle, il passe, feignant d'ignorer l'elfe, et s'installe au comptoir.

[kerberos]

Son regard plongé dans le feu, l'elfette ne vit pas le sinan entrer dans l'auberge. C'est sa voix qu'elle reconnu. Elle attendit qu'il soit assis et le regarda, ne sachant que faire. Elle n'osait lui parler par peur de déclencher sa colère.

Après quelques minutes de réflexion, elle prit un parchemin, écrivit dessus ce court message:

Tout ne peux se résoudre en deux mots, mais permets moi de t'offrir un verre et une chaise pres du feu, permets moi de réouvrir le dialogue.

Kerbéros fit, alors, un signe à Reca.

- Oui?
- Reca, chuchotant, peux tu porter cela au sinan assit au comptoir? Et mets aussi son vin sur ma note je te prie...

[Magazran]

Magazran lût le mot que lui tendait Reca, puis fixa un long moment son verre, froissant machinalement le parchemin dans sa main tremblante.
Enfin il se tourna vers la Dame, contenant à grand peine sa colère:
Rétablir le dialogue? C'est pourtant vous qui avez négligé de répondre à mes appels, quand j'agonisais sur le port d'Idaloran, vous encore qui m'avez ignoré au conseil, alors que vous présentiez les suggestions que je vous avait faites durant ces longues nuits de garde... vous qui m'avez tout prit, mon dépôt, ma vie, et bien plus encore ...
Laissant sur le comptoir son verre encore plein, le sinan se dirige à grand pas vers la porte.

[kerberos]

Bien que sachant les mots du sinan portés par la peine et la colère, Kerbéros sent une énorme tristesse l'envahir. Une fois le monologue de Magazran achevé, l'elfette savait qu'il n'écouterait rien de ce qu'elle pourrait dire.

Elle se contenta donc de le regarder partir, peinée mais muette.

[Tiranus]

L'elfe se promène à Trépont en direction du port. Curieux d'entendre la voie pleine de colère de son ami Sinan, il s'approche de la porte de la Taverne du Nain joyeux. A peine eut-il eu touché la poignet que la porte s'ouvrit brusquement, et il se la prit en pleine figure. Il se releva avec difficulté, il constata que Magazran le regardait

Magazran ? Que se passe t-il mon frère ?

Il ne comprit ce qu'il se passait qu'en apercevant, dans la taverne, Kerberos, muette.
Voyant le sinan au bord des larmes, il comprit que cette situation ne pouvait plus durer. il dit au sinan en regardant en direction de la table où l'elfette était assise :

Prend donc un verre mon ami, et discute un peu.

il réussit à entrainer un Magazran rétif vers la table, et salua Kerberos. Préférant les laisser seul, l'elfe sortit de la taverne et discuta avec Lasud.

[Magazran]

Gênè de son soudain accès de colère, honteux d'avoir failli blesser son frère, Magazran se laisse entrainer à la table près de l'âtre.
Pardonnez-moi, ma Dame, mes propos ont dépassé ma pensée.Parlons, si vous le souhaitez encore.

[kerberos]

D'abord surprise, l'elfette regarda Tiranus traîner Magazran jusqu'à sa table, elle lui sourit et le remercia d'un signe de tête avant qu'il ne s'éloigne.

Elle toisa le sinan, cherchant ses mots puis interpella Reca:

- Reca, amènes nous donc une de tes meilleures bouteille de vin, je te prie, je sens que nous allons en avoir besoin.

Puis s'adressant à Magazran:
-Si je le veux? Je n'attends que cela...
Tu es mon ami, et je t'ai pourtant blessé sans le vouloir... Ceci m'est impardonnable, et je comprends ta colère...