Un homme simple.

[Syran]

La porte de la taverne s'ouvre, dans l'encadrement de la porte, la silhouette d'un homme fluet se detache. Il s'avance prudemment, une branche en guise d'arme improvisée, et doucement, se dirige au comptoir.

B... Bonjour Mademoiselle, je... je... desirerais un v... verre d'eau s'il vous plait.

Puis tout aussi prudemment, il se dirige vers une table libre, en serrant sa branche de plus belle, et s'installe enfin.

[Kharya]

L'Elfe Noire entre de son pas silencieux et félin habituel. Elle s'en va quérir les nouvelles informations de la taverne puis décide, enjouée, de s'autoriser un verre de vin.

Elle se tourne vers la salle pour trouver une place où s'assoir et voit l'humain tremblant de peur comme une brindille. Elle sourit et s'approche.

"Mon salut, Aventurier. Je m'appelle Kharya. Vous semblez perdu. Je suis sur ces terres depuis un certain temps déjà. Je serai ravie de vous aider."

Elle reste debout à côté d'une chaise vide à la table de l'humain, lui souriant de façon rassurante.

[Vethien]

Appercevant cet humain inconnu à ses magnifiques yeux, Vethien observa le comportement de celui-ci et se rendit vite à l'évidence.

Eh bien, il est pas bien effrayant c't'humain...

repartit vider sa bière, l'esprit occupé.

[Syran]

Voyant l'elfe noire approcher d'un pas souple, l'homme serre sa branche plus encore, au point de la briser. Il se met a trembler de plus belle et detourne le regard de l'elfe.

B...Bonjour Dame, veuillez me par... pardonner mais mon Maitre m'a interdit de regarder les dames, il m'a dit que je suis un incapable et que... que je ne suis pas digne de regarder les f... femelles.

Il s'efforce de regarder ailleurs, serrant ce qu'il reste de sa branche comme pour se donner du courage.

[Kharya]

L'Elfe Noire sourit plus encore.

"Oh? Mais votre maître est-il encore ici pour que vous ayez besoin de suivre ses ordres? Vous savez, cette terre maudite est aussi l'occasion de mener une nouvelle vie, selon ce que l'on souhaite en faire."

Elle tire la chaise et s'installe.

[Syran]

Apres que l'elfe se soit installée, il deplace sa chaise afin de se trouver a bonne distance, puis reprend la discussion.

Mon Maitre n'est pas ici non, il est en sa demeure, de laquelle je me suis enfui... Mais il a t... tout a fait raison, je suis un... un incapable, et je ne merite pas de regarder une Dame.

[Vethien]

Ecoutant attentivement l'humain, se dit que de le brusquer ne lui ferai pas de mal.

Allons, mon brave, vous n'êtes pas un incapable... Du moins pas autant que certains...

Se retient en repensant à une certaine personne dont elle taira le nom

Vous devriez apprendre qu'ici, si vous voulez vous faire et un nom et être respecté, il faudra avoir un peu plus de tact et d'assurance. Si vous préférez rester dans votre coin, être presque dans l'oubli collectif, c'est votre choix, mais si vous voulez survivre en étant le moins malheureux possible, je vous le déconseille.
Par exemple, regardez cette magnifique elfe qu'est ma soeur Matriarche, elle est radieuse, superbe et éclatante de vie et de joie. C'est en s'intéressant aux autres qu'elle a obtenu ce résultat. Ainsi, je vous conseille fortement de sortir, de prendre de l'assurance et d'oser, ce qui pour vous est un affront et qui ne l'est pas forcément dans les coutumes ici.

[Kharya]

L'Elfe Noire adresse un signe de tête à Vethien en remerciement de ses compliments.

"Avant de vous proclamer comme un incapable, peut être pourriez vous nous exposer les raisons pour lesquelles votre ancien propriétaire vous les avaient dictées. Aviez vous une tâche particulière à accomplir? Une sorte de domaine de prédilection?

Et si vous vous êtes enfui, c'est que vous n'étiez pas en accord avec lui. Faites vous votre propre opinion de vous même. Oubliez ce Maître. C'est bien pour cela que vous êtes parti, non?"

Elle sourit et boit une gorgée de son verre de vin.

[Enroth]

Enroth, qui cette fois n'étais pas déjà dans la taverne, y entra et vit deux femelles de son peuple autour d'un humain, et les salua par un signe de la tête.

Reca, une bière s'il te plait. J'ai les mains engourdies à force d'extraire le minerai, et l'esprit alourdi par mes problèmes de sommeil.

Ensuite, Enroth se déplaça jusqu'à son coin le plus sombre, après avoir déposé quelques lumens sur le comptoir, dans lequel on pouvait juste y apercevoir sa silhouette et ses yeux, bien que presque fermés.

Alors, je viens d'apprendre qu'un Humain était arrivé. Serais-ce donc toi ?
Tu trembles tant... Détends toi, la Matriarche Noire et ma soeur Vethien sont là pour t'aider. Je suis là pour cette même raison.
Autant te le dire maintenant, j'ai épaulé plusieurs nouveaux arrivants qui s'en sortent bien maintenant, peut-être même mieux que moi.
Kharya, je dirais Ilharess dans mes futurs propos, te l'a déjà dit, ces terres sont cruelles, sans pitié et tout aventurier en ayant peur n'arrivera pas à avoir une vie correcte ici.
Je vais laisser mes soeurs continuer, je n'ai pas vraiment le sens de la parole. Et parler, comprends le ou pas, j'aime pas.

Enroth sourit, bien que cela ne soit voit pas, à l'Humain et ouvre sa bière, assis en tailleur, toujours dans son coin Ombreux.

[Bherir]

Sa jugeote faisant certainement de lui un eldorian, Bherir ne prit pas la peine de le saluer.

[Elzeberith]

Deux yeux noirs impavides et brillants, encadrés par un halot de cheveux opalins, observent la scène. Un sourire se dessine plus nettement au moment où son regard s'attarde un instant sur le sinan.
L'elfe sombre referme dans un claquement sec l'épais volume à la couverture usée qu'elle consultait, écartant du même geste son fin gobelet d'argent ciselé rempli au tiers d'une liqueur douce.

Elle se lève, salue respectueusement Kharya, puis s'arrêtant sur le seuil, la main dejà sur la poignée rouillée de la porte, sans se départir de ce sourire étrange :

Les moutons ce soir seront bien gardés. Je quitte la bergerie. Mesdames ...

Elle baisse doucement la tête pour saluer, tenant son chapeau en feutre doux d'une main, puis disparaît.