L'achévement d'une vie

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Avatar de l’utilisateur
Bonaparte
Messages : 383
Inscription : 12 oct. 2006, 18:07
Localisation : Corse , Corse , ma que tu es belle !

L'achévement d'une vie

Message par Bonaparte »

Le vent souffle en brise légère , emportant les feuilles mortes dans son passage , parfois quelques gouttes de pluies mais pas d'averse , l'automne est à son apogée , bientôt sonnera l'hiver.
Seul en haut de la colline debout devant un arbre qui a perdu ses feuilles , un vieillard stagne , ne bouge plus.
On voit sa longue barbe virvolter dans le vent , quelques larmes couler de ses joues , ses rides sont le reflet d'une peau plissée par le temps et ses yeux pleins de mélancolie font observer que cet homme a du connaître bien des épreuves.
Un petit garçon , haut comme trois pommes vient le rejoindre et le tient par le bras , on voit au lon que ces deux personnages , séparés par plusieurs générations échangent quelques mots ...
Dernière modification par Bonaparte le 17 mars 2007, 15:27, modifié 1 fois.
" Vivre dans la défaîte , c'est mourir tous les jours ... "
" La parole forme une véritable arme quand elle sait être utilisée à escient ..."

Bonaparte, porte parole du Village, vieux mage, toujours la plume à la main.

Avatar de l’utilisateur
Bonaparte
Messages : 383
Inscription : 12 oct. 2006, 18:07
Localisation : Corse , Corse , ma que tu es belle !

Message par Bonaparte »

" Sais tu jeune eldorian , en te regardant , je me revois quatre-vingt années auparavant de ma vie , moi aussi j'aimais courrir , jouer , rigoler , vivre quoi ... "
" Moi aussi un jour je serai comme vous , c'est comme ça pour tout le monde. "
" Certes , mais on ne sait jamais profiter de sa jeunesse quand il est en temps de le faire , que je regrette mes vingt ans si tu savais ! "
" Dîtes , vous êtes un homme d'éxpérience , au village on parle beaucoup plus de Bonaparte comme l'ancien guerrier que comme un vieillard sénile ... "
" Je suis heureux d'entendre que l'on a pas oublié ma jeunesse , malgré les générations qui ont passé , tu sais , j'ai vu tes parents en barboteuse petit alors que je tenais déjà deux épées en chaque main et proclamait des discours pour l'égalité ... "
" Je ne connais pas vraiment ta vie , pourquoi ne me la racontes-tu pas ? "
Le vieil homme emmena l'enfant dans une cabane isolée , alumma un grand feu de cheminée et commença le récit de sa vie.
" Je ne te raconterai pas l'histoire de mon enfance romaine , ni-même de mon arrivée en ces terres , je te parlerai seulement de ce que j'ai voulu accomplir en tant qu'homme et eldorian ...
Je devins réellement adulte à l'âge de 25 ans , l'âge ou pour la première fois , je tuai une bête de sang-froid , yeux dans les yeux , ma vie à cette époque n'était pas magnifique , je ne vivais que pour manger et quelquefois m'amuser avec mon grand ami de toujours Napoleon.
Lorsque j'eu 27 ans , une guerre sanglante éclata en Irilion , et je dus y aller pour combattre les ennemis de la nation.
Cette guerre était longue et paraissait interminable , dans la neige des grands-froids , nous manquions de tout , et je vis même de mes camarades manger les cadavres des soldats tués au champ d'honneur.
Quelques mois plus tard , nous gagnions cette guerre et retrouvâmes nos doux foyers séridiens.
J'avais vraiment été aguéri par cette guerre et je pensai être devenu invincible. Mais nous ne sommes jamais réellement invincible , en tout cas pas en sentiments. Ainsi , à peinne deux ans plus tard , je fis la connaissance d'une magnifique elfe que je croyais sortie du paradis.
La chevelure brune , les yeux bleus , elle me faisait tout toublier de mes soucis et de mes amertumes. Nous nous mariâmes trois mois plus tard , en public dans une magnifique taverne sur l'île de la paix , l'île de Trépont.
Je l'emmenai en voyage de noce en irrilion , et c'était la première fois pour moi que je revoyais ces terres de souffrance ou beaucoup de mes amis avaient perri.
Ma douce elfe , elle , était émerveillée , et nous vivions un réel comte de fée.
Mais le bonheur est souvent trop court , car deux ans plus tard , je rejoins les arachna prima , une gilde d'assassins de voleurs d'ecrocs , jamais je ne pus réellement me remettre de ce geste , parfois quand je me regarde dans la glace je me dis que moi aussi , j'ai été complice de meurtre. Quelle horreur si tu savais ! Mais au bout de quelques jours , la situation étant devenu invivable pour moi , je quittai les arachna prima , et je fus jugé par mes frères eldorians , qui avec clémence ne me bannirent pas.
C'est à ce moment , que je pris concience que ma réelle famille était les eldorians.
Dirigés , représentés par Numa , un être ô combien sympathique , miséricordieux , admirable , pour lequel j'avais porté ma voix.
Encore un peu , je lui aurais vendu ma chère car je savais qu'il faisait bon usage de tout.
Mais je vis bien qu'en mes autres frères , à l'époque , je génais ...
On me créniait comme le fauve , on m'insultait de traître en mon dos , et pourtant combien je les aimais ces ches frers de sang ...
Je me rappelle même les avoir représenté une fois à un conseil avec l'aide de celui qui maintenant est notre juge , Ifritgf , c'est te dire si pour eux j'aurais tout accépté.
Si ils m'avaient demandé de partir après mon jugement , je serais parti , pour leur bien.
Le temps a bien passé , après avoir " échoué " comme canidat au poste de juge pour les eldorians , je vis les elfes se déchirer.
Les elfes pâles et les elfes noirs voulaient chacun être reconnu comme un peuple à part entière.
A cette époque , je me vis devenir journaliste dans un grande gazette quoitidienne appelée Magle , et qui fasait l'unanimité aux yeux des landais.
J'avais beaucoup d'amis là bas , nombre d'entre eux sont morts.
Mais encore une fois , la gaité était de courte durée :
la situation tendue , les vols se faisant de plus en plus , sans même que les commaditaires de ces affreux actes ne puissent être punis , je décidai de quitter ces terres trop hostiles et peu civilisés à mon gôut.
Je voyai mon rêve de démocratie landaise et d'égalité déchiré , et je fis mes adieux à la population.
Je rentrai chez moi en europe , retournai à mes occupations de gosse , mais là-bas tout avait changé.
L'empire romain s'était anéanti et la beauté de son règne avec ...
Pendant plusieurs décénies , je restai quand même sur ma gaule ou un jeune chef autoritaire nommé Clovis avait pris le pouvoir.
Pendant cette époque , de plusieurs décénies , je m'étais grandement remi en question , j'étais devenu un homme sage dans un âge caduqe , déclinant.
Je lisais de plus en plus d'ouvrages écrits de la main de grands philosophes , tel Platon ou Aristote, mais aussi Socrate.
La paix et la sagesse naquirent en mon esprit , et lors de mes 72 ans , voyant ma mort arriver , je décidai de retourner sur les terres Séridiennes ou j'vais connu les plus beaux rêves de ma vie.
J'en avais oublié la dictature et la violence , je ne me rappelais que des bons côtés , telle la douce Noémie , ce bon vieux Napoleon , ou encore ma patrie eldorianne.
Et c'est ainsi que par un voyage interminable , voguant sur les flots , j'arrivai en vue de la plage de Pierre-blanche.
Là , on ne me reconnut point , jusqu'à ce que je décline mon nom et que l'on aille fouiller dans les archives du palais.
Mes amis s'étaient réunis pour me souhaiter un bon retour , mais je vis que quelquechose les embarrasait.
Et c'est alors , que l'on m'appris la mort de mon ami de toujours , le brave Napoleon.
Pendant des jours j'étais dépité , mais peu à peu je repris goût à la vie , avec des pensées philosophes , je me disais que le brave Napoleon était sûrement mieux maintenant que déchiré sur une terre de sacrifices.
De surcroît , je fis la connaissance d'une jeune eldorianne , nomée Kelnis , avec qui je partageais de bon moments , on parlait surtout politique et actualité.
Elle était bien plus jeune que moi et aurait largement put être ma fille , mais elle était devenue une bonne copine ...
Voilà , fiston , telle est ma vie , tu voulais connaître son récit ? savoir si moi aussi j'avais été jeune et brave ?
Je te répondrai en conclusion , oui et non ... "

Les deux personnages ne bougaient plus , émus , un treblement de terre ne les aurait pas fait bouger d'un poil.
" Vivre dans la défaîte , c'est mourir tous les jours ... "
" La parole forme une véritable arme quand elle sait être utilisée à escient ..."

Bonaparte, porte parole du Village, vieux mage, toujours la plume à la main.

Avatar de l’utilisateur
Bonaparte
Messages : 383
Inscription : 12 oct. 2006, 18:07
Localisation : Corse , Corse , ma que tu es belle !

Message par Bonaparte »

Deux mois plus tard , le jeune garçon fût appelé dans la vieille mansarde de Bonaparte , celui-ci devait lui dire quelquechose de très important ...
A son arrivée , le bambin âgé de 9 ans est supris , les volets sont fermés , mais la porte entrouverte ...
D'un pas lent , il entre et constate le manque flagrant de luminosité dans la pièce où règne une ambiance austère de mort ...
Une bougie reste quand même allumé près du lit du vieillard , allongé au-dessus des draps , tout habillé , comme pour le grand départ ...
Mais l'heure fatidique n'est point encore arrivé , car Bonaparte a toujours les yeux ouverts , fixant le plafond noirâtre de pla pièce.
Il est vétu d'une longue togue blanche , qui lui recouvre l'ensemble du corps , une cape noire d'une tristesse éternelle et un ceinturon de couleur également noir , qui porté une longue épée finement limée ...
L'enfant s'approche de lui :
" Vous m'avez appelé Bonaparte ? Que se passe t'il ? "
" Je voulais voir un visage infantil pour la dernière fois ... "
" Comment ça ? Vous n'allez quand même pas ... "
" Mourir ? Si , tout le monde doit mourir , et je sens mon heure arriver , je sens les flammes de l'enfer se rapprocher de moi , je sens cette chaleur étouffante sur mes épaules ."
" Mais enfin , un homme comme vous ne mérite pas l'enfer , vous vous êtes battu pour la paix , la vie , l'égalité ... "
" La vérité c'est que j'ai comis bien trop de fautes pour que dieu puisse daigner me récupérer , j'ai l'impression d'être un monstre au milieu d'un gigansteque marché où tout le monde me lance au visage , "regardez le , c'est ce vieux fou , il aurait mieux fait de se méler de ses affaires ... " tu comprends ?"
"Vous êtes un vieil homme , je comprend que vous puissiez quitter cette terre cruelle , mais de là à se dire digne de l'enfer ... "
" Seul un esprit d'enfant comme le tien peut encore connaître la naïveté de la vie , voir sa beauté , entendre ses charmes ...
Moi je n'entend que le vent et la pluie de la douleur qui claque sur mes volets , j'entend les cris de ces pauvres âmes passés sous ma lame dans ma jeunesse ...
Laisse moi me confesser Arthur , et quand j'aurais fini , je fermerais mes yeux pour la dernière fois ... "
Le vieil homme commence le récit d'une voie éttoufée , s'arrêtant souvent pour reprendre son souffle ...
" je regrette tant de n'avoir pas su pesé plus que je ne l'ai fait , de n'avoir pas envellopé plus de landais dans ma doctrine de rêve et d'avoir peut-être crû à un monde fantastique , où l'acharnement et la haine aurait été complétement enseveli sous la paix et l'égalite.
Je n'ai pas fait que des belles choses , je le vois fort bien maintenant , mais je me suis toujours battu pour l'humanité et la liberté.
Je refuse que nous soyons soumis et je regrette de ne pas mourrir dans un monde de liberté ...
Rien qu'à prononcer ce mot , les villageois me prennent pour un vieux fou , comme si la liberté était un cauchemard et qu'il vallait mieux rester un esclave ...
J'avoue exagérer un peu mes mots , mais pas tant que ça finalement.
Aujourd'hui je me sens mourir , je n'ai plus aucune force de continuer cet éternel combat , mais je ne regrette aucun mot prononcé , aucun acte éffectué , tout ce que j'ai fait , je l'aurais fait si c'était à refaire.
Je vais rejoindre mon ami de toujours , Napoleon , ma soeur Bella morte à 9 ans , mes parents qui me manquent tant ...
Regarde moi petit , j'ai 89 ans , 89 années de dur labeur mais de foie inébranlabe ...
Je ne suis plus rien , qu'un vieillard sans force , mais je vaut encore bien plus que tous ces jeunes fainénants qui n'osent se mouiller face à " lui ".
Je me sens partir , promets moi de toujours te battre pour l'égalité entre les hommes et leur liberté continue , jure le moi , et je partirais en paix ... "
Le garçon murmura un " je te le jure " inintelligible , mais envoué de bonne volonté ...
Et à ce moment même , le vieillard fermit les yeux à tout jamais , une dernière larme avait surgit de ses yeux pour couler le longue de sa joue.
Au moment même , la bougie s'éteignit , et plongea la salle dans une obscurité totale , la tempête à l'éxtérieur se déchéna et un orage violent fit son apparition ...
Ce jour fut la fin d'une page , la fin d'un homme , la fin ...

"Celui qui n'a jamais cru en la paix et la liberté n'a jamais réellement connu les belles choses de la vie ...
Nous sommes tous appelés à croire en un magnifique destin , car notre volonté d'être et d'avoir doit rester inébranlable aux péripéties rencontrées ... "

Bonaparte
" Vivre dans la défaîte , c'est mourir tous les jours ... "
" La parole forme une véritable arme quand elle sait être utilisée à escient ..."

Bonaparte, porte parole du Village, vieux mage, toujours la plume à la main.

Répondre