Ryld, une âme perdue...

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Ryld
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Ryld, une âme perdue...

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Il fait nuit, tout est sinlencieux. Les landes elles-mêmes semblent s'être calmées un instant, laissant un moment de répis aux aventuriers venus relevé le défit qu'elle représentait. Dans cette nuit d'apparence si parfaite, si paisible, si belle... Quelque chose gêne. Une impression vague, le sentiment que quelque chose n'est pas à sa place. Une sensation opressante, froide et implacable. Quelque chose qui a mal mais qui ne peut se guérir... Une forme se détache d'un arbre, une forme sombre, plus noire que la nuit et indistincte malgré la lumière que dégage les étoiles et la lune. Une odeur de pourriture viens bientôt vous assaillir. Une odeur bien caractéristique que vous n'avez aucun mal à vous rappeller... Celle qu'on sens si souvent en ces terres hostiles, celle qui vous assailli lorsque l'arme mortelle d'un enfant des Landes se dirige vers votre coeur et que vous ne pouvez l'empêcher de perçer vos chairs, celle qu'aucun ne peut connaître plus parfaitement que cet être étrange qui se dresse près de vous. L'odeur de la mort. La chose disparaît soudain dans la nuit, emportant avec elle toutes impressions désagréables et rendant son charme à ces magnifiques terres que sont les Landes Eternelles.

Ryld, c'est ainsi qu'il se nommait. Et qu'il se fait toujours appeller. Il sembla regarder dans la direction des montagnes entourant le desert de Taharaji. C'est là-bas qu'il établirait son répère. Personne n'aurait l'idée d'aller le chercher dans ces montagnes abruptes aux arrêtes tranchantes et aux rares sentiers impraticables. Il trouverait une grotte, une caverne, un endroit isolé et inconnu de tous qui lui accorderait ce calme dont il avait tant besoin... Du calme pour réfléchir. Il s'était passé tant de choses affreuses durant son absence des Landes.... Et avant aussi... Il devra écrire. Cela le répugnait mais son état l'y obligeait. Il ne supportait pas l'idée que tout ses souvenirs sombrent dans l'oubli. Et si cela devait être le cas, quelqu'un un jour, découvrirait des parchemins relatant celui qu'il fût, au moins laisserait il une trace, lui à qui la vie n'a jamais rien offert si ce n'est la souffrance et le sentiment pervers d'une victoire qui n'en est que la moitié d'une...
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Ryld
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Un passé lointain

Ryld regarda par la fenêtre de sa chambre. En bas, les gardes de la grande maison de Zerk'loha faisaient leur tour de garde habituel. Faces lugubres, armures noires marchant à la lumière verdâtre dégagée par L'Artchek, une sorte d'énorme sphère lumineuse éclairant la citée d'une lumière quelque peu maladive pour ceux qui n'y étaient pas habitués, et bien familière à tout les elfes noirs habitant la grotte souterraine. Cette grotte qu'il habitait depuis bientôt un demi-siècle.

Depuis tout ce temps il s'entraînait, s'entraînait encore et encore jusqu'à ateindre une sorte de perfection dans l'art sombre et passionnant de l'assassinat que seul quelques rares elfes ateindraient un jour. C'était son père qui s'occupait de lui, il était son maître et lui son élève. Reklen n'avait jamais montré le moindre signe de sympathie pour lui, ni pour personne d'ailleur. C'était le modèle parfait d'assassin que recherchait cette citée. Citée qu'il dirigeait d'une main de fer d'ailleur. Froid, insensible, cruel, tel Reklen était et voulait que son fils aîné devint. Il l'entraînait sans relâche, ne lui laissant que très peu de repos. Il façonnait son fils depuis son plus jeune âge, n'hésitant pas à le faire souffrir, bien au contraire ! Prenant même plaisir à voir son enfant hurlé de douleur et faire couler des larmes qu'il ne tardait pas à lui faire ravaler...

Ryld s'entraînait dans les sous-sols de la forteresse, pièces humides dont l'air froid et nauséabond ne manquait pas de vous faire tressaillir. Dans le domaine des armes, il apprennait principalement le maniement de l'épée et de la dague. Les maniants tout deux avec grâce et précision étonnantes pour son jeune âge... Mais jamais assez bien pour son père trop exigeant. Tournoyant sur lui-même, esquivant avec souplesse les coups de taille et d'estoc lui étant portés, bondissant en tout sens avec l'agilité d'un grand acrobate, il montrait beaucoup de talent dans ce domaine et rivalisait même avec son père qui faisait semblant d'ignorer cela... Il avait aussi appris à créer de puissants poisons et à reconnaître les plantes médicinales au cas ou il serait perdu et blessé en territoire ennemi. Reklen lui enseigna la magie. Un tout autre art, mais aussi important que les autres. Toute personne ne connaissant rien à la magie se voyait vite condamné dans ce monde dominé par la loie du plus fort. Le père de Ryld lui appris quelques sorts d'attaques basiques, surtout déstinés à distraire l'ennemi pour permettre de s'échapper, ainsi que des sorts de défense contre la magie et bien d'autre choses utiles à un assassin. Et finalement, Ryld appris l'art véritable de l'assassinat. Art se basant sur une discretion absolue et consistant à éliminer une cible précise en un coup, et un seul. Le jeune elfe noir appris à se déplacer sans bruits, à crocheter des serrures, à se dissimuler dans n'importe quel environnement... Et à tuer de la meilleure façon possible au bon moment...
Dernière modification par Ryld le 18 juin 2008, 14:44, modifié 1 fois.
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Ryld
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Une question revenait sans arrêt dans la tête de Ryld, une question qui ne cessait de le tourmenter nuit et jours : Y avait il un autre moyen de vivre ? Un moyen d'être heureux ? La réponse lui venait aussitôt, toujours la même sans que rien ne puisse la changer, sans le moindre échappatoire... Non... Réponse tranchante, implacable, indiscutable. Il n'avait d'autre choix que de vivre dans ces sombres grottes, cet atmosphère froid, sournois et triste... Lui qui ne rêvait que de grande aventures de découvrir le monde... Ou plutôt UN monde capable d'un peu de tendresse, de calme et de bonheur... Ryld avait autrefois demandé à Reklen si d'autres contrées étaient habités par des personnes, différentes que les elfes noirs. Son père avait répondu d'une voie sèche :

"Tu n'as pas besoin de savoir cela, ta place est ici, ton avenir est de me succéder. Ne détourne pas ton esprit vers des choses aussi futiles et indigne d'un assassin."


Depuis ce jour, Ryld passa tout le peu de temps libre qui lui était accordé à fuir secrètement dans la bibliothèque de la maison Zerk'loha. Plongé dans d'anciens livres à moitié en poussière il cherchait inépuisablement une trace de ce monde si recherché par ce jeune elfe noir rêveur...

Les années passèrent, Ryld ayant terminé son apprentissage, Reklen lui confia de nombreuses missions dont les cibles étaient principalement les prêtresses de La Reine Araignée. Ces elfes noires et leur tyrannie était particulièrement détestée de tout les mâles, qui se gardaient bien de leur montrer de peur de subir leurs foudres. Mais au plus grand bénéfices de la citée des assassins les mâles ne se gênaient pas pour engager des tueurs capable d'apaiser leur colère.

Mais un jour, une mission ne se passa pas tout à fait comme prévu... Une mission particulièrement difficile que Reklen confia à son fils Ryld. Des choses allait être dites, des choses allaient changer, Ryld allait enfin découvrir une piste qui le mènerais peut être à ce bonheur tant espéré...
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Ryld
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Ryld, de deux doigts, effleura l'empreinte si légère, inscrustée dans le sol pourtant mou et humide. Il en fit le contour de sa main, l'examinant attentivement. La trace laissée était assez fascinante. Plus grande que celle d'un de ces vulgaires humains tout en ayant de nombreux points communs, mais aussi bien plus... animal. Le talon semblait n'avoir reposé que peu sur le sol, le poids de cet être s'étant pricipalement regroupé à l'avant du pied. Ryld ne manqua pas de remarquer les petites griffures là ou il n'y aurait du avoir que des ongles, pas assez long et courbés pour laisser leur marque sur le sol. Ryld observa le sol quelques pas autour de lui. Les emprteintes étaient nombreuses, les pas visiblement très espacés, comme s'ils se déplaçaient par vastes enjambées, presque des bonds. Pour ce mouvoir avec une telle amplitude dans leurs gestes, ils devaient avoir une musculature développée et une taille conséquente. Pourtant, leurs pas ne laissaient presque aucune trace... Se déplaçant majoritairement sans bottes ni protection d'aucune sorte, la plante de leurs pieds devaiet avoir une impressionnante épaisseur, assez pour accueillir le sol avec une légèreté de felin, sûrement sans bruit, malgré leur puissante carrure. Ryld se redressa, plissant ses yeux rouges, plongé dans une profonde réflexion. "Reklen... père, où m'envoie tu...?" Les maigres informations qu'il avait trouvé concernant ces "D'jhis" avant de partir en mission complétant et confirmant ces hypothèses, il se demanda avec une aigreur certaine s'il survivrait à ce mission qu'il se devait de qualifier de suicide... Ryld allait devoir chasser le chasseur sur son propre terrain... Il esperait que ces animaux feraient preuve de cette stupidité et naïveté si caractéristique des races infèrieures. Il pourrait dans ce cas leur proposer ces services et s'approcher de ca cible avec assez de facilité pour l'éliminé sans difficulté.

Ryld, sortant de sa méditation, observa avec une moue de dégoût les vastes steppes s'étandant à perte de vue. Toute cette verdure... il s'en sentait presque nauséeu. Ses yeux le faisait doublement souffrir, le soleil les lui brûlaient et affaiblissaient considérablement sa vue pourtant si perçante. Il détestait quitter ces sombres et réconfortantes, tout en étant mille fois plus dangereuses, cavernes. De nombreuses générations d'elfes noirs avaient vut le jour (les ténèbres) là-bas, inconnues de tous bien que leur existence soit fortement suspectée, ils avaient toujorus réussi à survivre et à vendre leurs services chez d'autres races -ou même parmis les leurs-sans avoir besoin de retourner à la surface. Mais les temps changeaient, naturellement... ou plutôt chaotiquement, et ce genre de missions sous la face jaune étaient de plus en plus fréquentes. Bien que celle-ci soit particulièrement exceptionnelle. Mais il aurait le temps de méditer sur ce point et les intrigues de son père plus tard. Une fois de plus, il avait laissé ses pensées vaguabondé trop librement pensa t-il avec colère, trop de temps avait déjà été perdu, il devait rattrapé les animaux. Parcourant rapidement des yeux les empreintes les plus proches, il nota la présence d'une cavalerie, et évalua approximativement le nombre de D'jhis à deux ou trois centaines. Ils se dirigeaient vers le sud-est, le centre de steppes. Ryld espera que cette armée tentait de rattrapper les troupes ennemies, s'il arrivait à temps il aurait sûrement l'occasion de La tuée dans le chaos des combats. Mais ils rentraient peut être à la capitale faire leur rapport à la reine.

Ryld vérifia d'un geste mécanique son équipement, lissa avec coqueterie son armure de cuir noire aux renforts magiques, et suivis avec la rapidité et la discretion qu'acquièrent les plus grands assassins elfes noirs au cours de leur entraînement draconien, la trace laissée par les D'jhis.

Les nuits allaient être longues, et les dagues feraient couler des rivières de sang.
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Ryld, allongé dans les hautes herbes des steppes, observait avec un regard dangereusement calculateur le grossier campement improvisé de cette horde sauvage de D'jhis. Elles ne l'avaient pas encore repéré, ses talents de discrétion étaient à la mesure des souffrances endurées pour atteindre une telle perfection, et même plus. Mais si elles avaient l'ouïe et l'odorat si développés qu'il l'avait lut, il ne lui faudrait pas s'approcher plus qu'il ne l'était du campement. C'est à dire cent mètres et à contre vent. Mais ces écrits pouvaient avoir étés exagérés, et il devait quoi qu'il arrive s'approcher à un moment ou l'autre jusqu'à pouvoir infiltrer leurs lignes. Mais il était encore trop tôt pour y penser. Ryld dénombra le nombre de tentes. Une centaine, abritant entre deux et trois de ces animaux. Son estimation du matin avait été exacte. En y repensant il s'impressionna lui même de sa rapidité à rattrapper cette armée, il avait pensé prendre plus d'une journée et n'avait mis que cinq heures. Visiblement ses calculs s'étaient avérés faux. Il tiendrai désormais compte de son erreur, les traces étaient bien plus récentes qu'il ne l'avait supposé et malgré la rapidité de ces félins il avait réussi à les ratrapés aisément. Il jeta un regard circulaire sur le campement. La nuit tombait, et contrairement à ce qu'il pensait, les D'jhis ne s'apprêtaient pas à dormir... En fait, elles semblaient déjà s'être reposées. Bien que peu. Toutes étaient en train de ranger leurs grossières tentes, finissaient leur repas et préparaient leurs bagages, se composant presque exclusivement d'armes et armures. Leur nourriture semblait repartie sur les chevaux. Apparement, ces sauvages mangeaient principalement ce qui passait en travers de leur chemin... Sûrement pour privilégié la rapidité. Leur empressement montrait asurément que les orcs des montagnes leurs avaient passés entre les griffes... Et ils essayaient de les rattrappés avant qu'ils ne puisse sacager plus encore leurs horribles étendues vertes. Cette pensée le fit sourire, au moins, si les orcs tueraient désormais tout elfe noir qu'ils auraient l'occasion de voir, il n'aurait pas manipulé leur chef/roi pour rien... Ryld regarda à nouveau vers les D'jhis. Au rythme ou elles démontaient le campement elles seraient parties d'ici une demi-heure. Il préféra ramper hors de vue et d'odorat, pour réfléchir sans à se soucier qu'à moitié de sa discretion. Il devait réfléchir et mettre à jour ses plans.

Allongé sur le dos dans les herbes, plongé dans un état de méditation léger, les pensées de Ryld défilaient à toute vitesse dans son esprit. Les D'jhis. Comment pourrait il l'approcher ? Quand et où ? Comment la tuée en toute discretion et fuir sans être repéré ? Il regretta pour une fois son hygiène, en sentant le fauve il aurait pu s'approcher sans problèmes des campements... Il pouvait tromper la vue et l'ouïe, profitant des bruits naturels pour étouffer les siens. Malgré la difficulté extrême, il pourrait y parvenir. Mais comment cacher son odeur ? Même en se recouvrant de terre, d'herbe, de fourrage et de l'odeur infecte de ces quadrupèdes au regard stupide, cela ne ferait que changer l'odeur qu'il dégagera. Alors qu'il ne lui faudrait rien dégager. Il devait donc changer de méthode. Il y allait y avoir plus d'un mort... En un sens cela le réjouissait au plus haut point. Dans l'autre, sa mission était de tué UNE cible, faire plus d'un mort ne pouvait qu'envenimer la situation... Et il détestait le travail mal fait.

Ryld décida qu'il se montrerait. En tant qu'un des plus grand assassins de sa race, et par ce fait, expert dans l'art de se dissumuler en tout lieux et tout temps, cela le répugnait au plus haut point... Mais il devait reconnaître que cette race était en quelque sorte immunisé contre ce genre de techniques... Ce qui faisait toute la difficulté de l'assassina. L'assassinat suicide... comme la méthode qu'il allait utiliser pour approcher de sa proie. Cela attendrait leur prochaine pause, ou patrouille envoyé en éclaireurs.

Un autre point méritait ses réflexions. L'armée des orcs qu'il avait lancé contre les D'jhis. Un mince sourire amplit de sadisme se dessina sur les lèvres de l'elfe noir en méditation. Il se rappelait la façon dont il avait approché la chef orc, se faisant passé pour un puissant chaman et devin venus lui apporter aide et conseils dans sa quête de pouvoir. Après quelques tours d'illusioniste devant ces immondes vermines apeurées avait suffit à convaincre le plus gros et laid de ce clan qui leur servait de roi. Quelques paroles finement parlées avaient suffis à le faire regrouper les clans les plus proches habitant les montagnes à l'ouest du territorie D'jhis et à les lancés à la conquête du territoire des animaux. Ryld participa personnelement à cette réunification. Leur nombre s'éleva rapidement à trois ou quatre milliers. Telle était le pouvoir de persuasion de l'elfe noir, la naïveté des orcs et leur fulgurante capacitéé à se reproduire... Car ces montagnes pullulaient véritablement de ces vermines. Ryld guida le chef orc sur les principales démarches militaires à suivre, notamment là ou il pourrait faire le plus de dégâts aux femmes/felins. L'elfe noir ne risqua jamais de s'exposer, et de ce fait, il ne pu observer les D'jhis à son aise, se contentant des vagues descriptions données par les orcs... complètement inutiles, seul le récit des batailles lui permettait de collecter des informations sur ces guerrières et surtout, leur générale. Après une certain nombre de raids, Ryld dit au dirigeant des orcs qu'il était temps de lancer une attaque frontale et enfoncer les rangs des D'jhis. C'est ce qu'il se passa, Ryld s'éclipsat peu avant la première rencontre entre ces deux races de sauvages. Il en savait désormais assez sur le fonctionnement des D'jhis et cette dernière attaque lui permettrait d'approcher sa cible et de l'éliminer sans problèmes. Bien sûr, il se trompait, principalement à cause du fait que les récits des combats étaient bien moins instructifs qu'ils n'auraient dû l'être. Les orcs, malgré leurs pertent, et par la force du nombre remportèrent à la surprise de Ryld la première bataille. Ce fut le début d'une poursuite entre ces deux armées, de coups stratégiques et nombreuses batailles sanglantes. Les D'jhis avaient refusés de battre en retraire, ils avaient eu quelques renforts, leur nombre ne se réduisant donc qu'à trois cent contre des orcs deux fois plus nombreux. Les "troupes de la puanteur" n'avaient que quelques jours à vivre avant d'être anéanties par un guet apens. Malheureusement pour les D'jhis, les orcs étaient plus endurants que prévus, et malgré leur manque d'assurance en ce territoire si vaste, leur odorat et leur instinct aussi développés que leurs ennemis leur avait permis de survivre, évitant les pièges tendus, ou plutôt en minimisant les pertes. L'instinct animal ne faisant pas l'intelligence, et ils étaient pires que les demi-felins... Les orcs se mirent à penser qu'ils avaient éliminé la principale menace, ne restant que quelques poches de résistance les affaiblissant au fur et à mesure de leur progression rapide vers le coeur des steppes. A ce jour, les D'jhis, en avaient assez de limiter leurs pertes dans des embuscades visant à réduite l'effectif de l'armée ennemie, et ils n'allaient pas tarder à mettre en place une embuscade de grande ampleur pour mettre fin à la vie de ces intrus. Ils pouvaient décidés d'attendre des renforts plus conséquents qui leur permettrait de massacrer litéralement les orcs, mais ils ne viendraient que d'ici une semaine, et les orcs avaient déjà fait trop de dégâts, ils avaient souillé le terre des steppes, pillés et tués tous les voyageurs ou villages qu'ils croisaient. Pour cette raison, la générale de l'armée D'jhis, Vaëjra avait décidé de ne plus attendre, elle agirait aussitôt les orcs en vue... Et à ce moment, Ryld la tuerait.

Ryld sentit une légère vibration dans l'air et le sol, l'armée se déplaçait. Une fois de plus, il n'avait pu se pencher sur la raison de sa mission et ce qui l'entourait... La nuit était là, les animaux n'en étaient que plus à l'aise et difficile à suivre. Mais Ryld était à nouveau, dans un milieu plus convenable, et il savait désormais comment agir, ce n'était qu'une question de temps.
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Ryld
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L'armée des orcs allait bientôt devoir traversé la rivière Jhillia, ce nom venait d'une ancienne reine D'jhis qui avait elle aussi repoussé des hordes d'orcs et autres vermines sortant des montagnes du temps d'avant le grand tremblement. Une vaste forêt, la plus grande de ce territoire longeait d'un côté le lit de la rivière sur de nombreuses lieues. Et elle était épaisse, et vaste... Le lieu parfait pour une embuscade. Jhillia avait laissé un tiers de l'armée ennemie traversé la rivière avant de lancer l'attaque et massacré les créatures toujours dans la forêt. Le reste avait pris la fuite, été pourchassé et rapidement tué. Vaëjra avait l'intention d'utiliser la même stratégie, profitant de l'impatience et la stupidité des orcs. Les D'jhis, grâce à une série d'attaques éclairs ralentirent les intrus ce qui permis à la partie la plus importante de l'armée d'avancé vers la rivière Jhillia. Ils avaient pris jusqu'à deux jours d'avance sur les orcs. Connaissant parfaitement la forêt, Vaëjra ne pris pas la peine d'envoyer des éclaireurs trouver une terrain adapté au campement de l'armée ni de repérer les positions tratégiques pouvant servir à l'embuscade. Bientôt les D'jhis furent installés et les travaux concernant les pièges débutèrent à un rythme élevé. Quelques patrouilles légères furent envoyées aux alentours du campement vérifier que rien ne viendrait les gênés tandis que d'autres partaient en direction de l'armée orc venant rendre compte de leur progression à Vaëjra. Elle ne se doutait de rien, complètement absorbée dans sa tâche et secondée à merveille par sa lieutenant si spéciale, son instinct ne pouvait la prévenir qu'une ombre les suivaient, et qu'elle était en train de passer à l'action en ce moment même...

Farcha, toujours aussi mal à l'aise dans son armure de guerrière renforcée de ces horribles morceaux de carapace de fer et d'acier jeta un coup d'oeil mécanique aux trois autres guerrières, si agiles et gracieusement félines qui faisaient partis de sa patrouille dans les quelques lieues de forêt les plus proches du campement. Cette mission n'était pas vraiment utile, toutes savaient que ces arbres, ces animaux étaient bénis des anciens D'jhis et que rien ne pourrait la pervertir jusqu'à lui permettre d'abriter un quelconque danger allant à l'encontre de leurs héritiers. Mais Vaëjra croyait moins en eux qu'elle n'osait l'avouer, et par précaution elle avait insisté pour que de telles patrouilles soient organisées. Farcha avait été choisie, et elle considérait cela plus comme une chasse amicale en forêt qu'une véritale patrouille en temps de guerre. Les trois guerrières sous ses ordres étaient du même avis, et c'est donc sans grande prudence qu'elle couraient à travers les arbres, sautant par dessus les haies et parfois de branche en branche à une hauteur mortelle si un humain venait à tomber, mais elles ne craignaient pas cette hauteur, elles étaient dans leur milieu naturel, de puissants félins de l'ancien temps.
Au bout d'une heure, alors que Farcha décida qu'il était temps de retourner au campement, un sentiment de danger imminent la submergea et elle saisit des deux mains fermement son énormé lance. Elle donna l'ordre aux guerrières D'jhis de s'arrêter puis de se disperser silencieusement, la suivant de loin. Il y avait quelque chose dans cette forêt. Contre toute attente. Et cela puait la mort... Remerciant son instinct particulièrement développé, elle s'élanca dans l'épaisse forêt dans le silence du prédateur partis en chasse...

Ryld pris un mince flacon d'un sac tout aussi léger, sortis un carreau du carquois accroché à sa ceinture et le trempa avec précaution dans le liquide noirâtre contenu dans la fiole. Une fois fait, il l'encocha dans l'espace résevé au carreau de son arbalète de poingt et l'arma. Son premier coup serait aussi un test, il voulait voir de ses propres yeux la résistance de ces créatures à un poison aussi puissant. D'ailleurs, elles ne tarderaient pas. Il n'était pas caché, simplement debout, au centre d'un mince sentier, il les attendaient. Caressant par reflexe le pommeau de sa cimetèrre d'obsidienne, il se dit qu'il se devait d'en tuer au moins deux, pour tester aussi leur capacité de combat. Soudain, son échine fut parcouru d'un léger courant électrique, le tirant de ses pensées. Ce phénomène caractéristique, fruit de son instinct meurtrier était Le signal. Elles étaient là... Dans cette nuit particulièrement noire, la lumière de la lune étouffée par les feuillages des arbres, une léger souffle de vent agitait les branches et les feuilles. Tout était silencieux, calme, et pourtant l'atmosphère était extrêmement tendu. Ryld avait tout les sens en éveil, il analysait litéralement le moindre détail autour de lui pouvant trahir les sauvages... Une goutte de sueur perla sur son front. Il ne voyait rien, rien ! C'était impossible, elles étaient ici il en était sur. Soudain, il sentit un imperceptible mouvement de l'air au dessus de lui. Se retournant à toute vitesse il tira sur l'énorme masse fondant sur lui. Bondissant en arrière, il évita de justesse une lance venant se ficher profondément dans le sol. La D'jhis se rétablit avec souplesse, et arracha violamment la carreau de son abdomen. Ryld avait déjà dégainé sa lame, mais avant qu'il ne puisse se jeter sur son adversaire, une forme bondit dans son dos. Ryld plongea sur le côté, évitant le pieu de très près. Se rétablissant aussitôt sur ses jambes il eu le temps de frapper le bois de l'arme, ne l'entaillant que de moitié alors qu'il aurait du le fendre aussi aisément que de l'herbe. Déjà la première D'jhis l'attaquait de nouveau. Mais maladroitement, le poison semblait faire effet. Ryld se baissa pour éviter le premier coup et se propulsa sur son adversaire, la frappant de plein fouet avec sa cimeterre. Ne lui donnant pas le temps de riposter ni d'éviter quoi que ce soit, Ryld enchaîna aussitôt, frappant de son pied le ventre de la demi-fauve, la déstabilisant, il prit appui sur son bassin pour sauter au dessus d'elle, esquivant ainsi le coup que lui portait l'autre D'jhis pour aider son amie, et, se retournant dans les airs, il lacéra le dos de la guerrière qui s'écroula à terre. Il aurait aimer l'achever en un coup théâtral mais finalement, autant faire le moins de morts possibles. Et les trois combattantes restantes étaient arrivées, en tuant leur camarade de chasse, il ne pouvait que risquer de se faire tué à son tour. Alors qu'il devait être fait capturé... Ryld fit un léger bond en arrière, prenant ses distances avec les sauvages, il prit le temps de les examinés, une sourire nargueur aux lèvres.
Elles les dépassait d'une tête, moins grandes qu'il ne l'aurait pensé elles avaient effectivement un corps musculeux et visiblement très endurant. Elles avaient une allure de felin, leurs mouvements étaient étonnament gracieux, et Ryld se surpris à les admirés un court instant. Et cela, malgré les poils... De nombreux points physiques étaient communs avec les humains, cette race s'était apparement bel et bien mélangée avec ceux-ci. Mais certaines, notamment la D'jhis semblant être le chef de la patrouille était plus "pure", ces traits étaient plus sauvages, ses dents plus pointues, ses griffes plus longues et dures, son allure semblait celle d'une de ces panthères, elle pouvait certainement courir aisément à quatre pattes, ne lui manquait que la queue. Ryld remarqua particulièrement leurs yeux noirs, presque plein à cause de la nuit, il savait qu'ils devaient être verticaux le jour. Elles ne semblaient pas plus intelligente que les humains, peut être même moins, mais bien plus forte physiquement...

"_Farcha, murmura l'une d'elles dans un grognement, tuons-le, maintenant ! Son aura souille notre sainte forêt !
_Non, nous devons savoir ce qu'il est, pourquoi il est ici et ce qu'il a fait à Lhogra ! Capturons-le !"

Sur ce, elles s'élancèrent sur l'elfe noir, qui planta ses yeux rouges et cruels dans ceux de cette Farcha. Il bondit à son tour. Le combat dura longtemps, Ryld ne s'était pas senti aussi bien depuis son premier meurtre. Ces guerrières étaient d'escellentes combattantes, surtout celle qui dirigeait le groupe. Leurs lances avaient étés brisées par la lame noire de Ryld et elles se battaient désormais avec de longues dagues, leurs griffes et leurs crocs. Quel bande de sauvage !
Ryld fatigua, elles n'avaient pas réussi à percer son armure mais quelques unes de ses côtes étaient brisées et un coup de dague avait manqué de lui sectionné la main. Les D'jhis étaient aussi blessées que lui, et l'une d'elles était même au sol, agonisante, le contenu de son ventre répandu par terre. L'elfe noir se demanda comment il mettrait fin au combat, s'il n'utilisait pas une technique aszez stupéfiante pour les coupés dans leur élan meurtrier il mourrait. Evitant de près un coup de griffe destiné à défiguré son si agréable visage, il débuta un enchaînement de coups circulaires permettant de faire reculer les D'jhis. Cela marcha à merveille, elles étaient même désorientées par sa façon de sa battre, si différente de la leur, si raffinée par rapport à elles pensa t-il. Profitant de ses quelques instants de répis, il lâcha sa cimeterre, joignit ses mains, et trouvant le souffle nécessaire, débuta une incantation magique d'une voix forte et gutturale spécifique à la magie elfique noire. Une énergie haineuse monta progressivement en lui, ses mains s'auréolèrent d'un feu noir tandis que l'atmosphère autour de lui se faisant oppressant. Les D'jhis se crispèrent, détestant la magie, et particulièrement celle qu'utilisait cet ennemi devant eux... Ryld plaqua brusquement ses mains au sol, un violent tremblement agita le terre et des langues de feu vinrent brûler les guerrières encore valides. Un tel sort mineur aurait certainement suffit à en faire des torches vivantes, mais Ryld n'avait plus assez d'énergie pour acquérir un tel résultat, et ce n'était pas son objectif. Ses forces le quittaient à grande vitesse, la magie quitta peu à peu ses mains, puis son corps. Une grande fatigue s'empara de lui et, chancelant, il ne tarda pas à s'écrouler à son tour sur le sol... Il espérait seulement ne pas servir à ces sauvages de repas... Ses yeux se fermèrent, l'inconscience le gagnait, il eu le temps de voir Farcha se relever, à moitié brûlée, se jeter sur lui...
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Ryld
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Message par Ryld »

Ryld n'ouvrit pas les yeux. En de telles conditions on en apprenait toujours plus en mimant l'inconscience. Son esprit était embrumé, le corps affreusement douloureux. Un liquide chaud coulait en de nombreux endroits de son corps apparement nu... Des mains rugueuses et puissantes le traînaient sur un chemin caillouteux ne manquant pas de réduire en miettes ses jambes... résistant à l'envie de serrer les dents, restant impassible, Ryld réalisa enfin à sa plus grande satisfaction qu'il n'avait pas été dévoré par la D'jhis. En tout cas pour l'instant. N'arrivant pas à réfléchir, Ryld se concentra sur ce qu'il entendait, sentait et ressentait. Il ne tarda pas à identifier l'odeur nauséabonde de ces porteurs... Bientôt le sol changea, la terre irritante fut remplacée par ce qui semblait être des peaux de bêtes. Il en fut heureux pour ses jambes... L'odeur de fauve se fit plus intense, Ryld ne put s'empêcher de souffler dans ses narines, comme pour en chasser les vapeurs malodorantes. Ses porteurs le lâchèrent. Il s'écroula lourdement, réprimant un grognement, ses blessures s'aggravant. Ryld sentit les regards de trois nouvelles personnes posées sur lui. Remarquant enfin l'odeur de poils brûlés il pu identifier cette... Farcha. Les deux D'jhis l'ayant traîné jusqu'ici furent congédiés en silence. Les trois personnes le fixèrent intensément durant un moment. Ryld ne bougeait pas, continuant de saigner et souffrant en silence. Enfin, un gloussement cristallin brisa le silence et une voix féminine envoûtante inonda la tente de son charisme enjoué.

"_Ma chère Vaëjra, voit le beau spécimen que tes chasseuses nous apportent. Dommage qu'il soit en si mauvais état, nous aurions pu en profiter toutes deux.

Vaëjra était là, enfin. Mais l'esprit de Ryld n'était pas comme il l'aurait souhaité, concentrer sur sa cible, mais sur La voix. Cet accent enjôleur pourtant si cassant... Ce ne pouvait être qu'une elfe noire ! Vaëjra répondit de suite, furieuse, d'une voix rauque et grognante caractéristique de son peuple.

_Grrrr... Explique moi ça tout de suite ! Pourquoi est-il comme toi, de ta race ? Il a tué la moitiée de la patrouille de Farcha et a blessé le reste plus que je l'permet ! J'avais confiance en toi, lieutenant, j'ai cru en ton histoire, mais voilà que mes chasseuses trouvent l'un des tiens portant une tenue d'assassin et massacrant les miennes !

_Vaëjra, répondit avec douceur l'elfe noire, tu m'as en effet fais confiance durant tout ce temps, tu m'as remis ta vie entre mes mains plus d'une fois, je pensais qu'après tout ce que nous avons fait ensemble tu cesserais de te méfier autant de moi au moindre signe un tant soit peu suspect. Crois moi mon amie, j'ai quitté les miens il y a longtemps et n'en connais plus aucun... Je ne dépend pas plus d'eux qu'ils se servent de moi pour approcher les tiens. D'ailleurs, j'aimerais entendre le version de cet elfe noir, il est peut être lui aussi un bani et n'a fait que se défendre contre tes guerrières l'attaquant... Quoi qu'il en soit nous devons l'interroger.

_Rhaaa ! Ne fais pas semblant de ne pas le sentir, il est venu pour tuer ! J'ai des ennemis et je ne doute pas que l'un d'eux ou l'une d'elles m'aient envoyées un assassin. Je ne te demande pas d'excuser ma méfiance, ta race est mauvaise... Mais je te charge de l'interroger personnelement, je sais que tu prend toujours du plaisir à soutirer des informations ainsi à nos prisonniers. Et j'ai assez perdu de temps comme ça, l'embuscade n'est pas prête, les orcs arriveront demain soir. Farcha ?!

_Ma générale ? répondit aussitôt la voix que Ryld reconnue aisément.

_Repose toi un peu, ce noir t'as salement touché... Ensuite tu ira me faire un rapport complet sur nos troupes et l'avancement des travaux. Et si tu as un peu de temps libre tu pourra seconder Seithae... Qui va de suite me débarrasser ce demi-cadavre de ma tente."

Seithae... Et elle allait l'interroger. Ryld n'arriva pas à savoir s'il en était heureux car elle devrait le soigner, et vut l'humeur de Vaëjra, sûrement elle-même, ou s'il devait craindre les ennuis certains que poserait l'intervention d'une elfe noir dans sa mission... sans compter les « douceurs » qu'elle lui réserverait sûrement une fois en état de les supportés. Son esprit dériva sur la voix si attrayante de son futur bourreau, il devait ouvrir les yeux et la voir... Cela s'avéra plus difficile qu'il ne l'avait imaginer étant donné son état d'épuisement allant en s'aggravant. De nouveau des bras puissants le soulevèrent du sol, le laissant cette fois-ci échapper un gémissement. Ryld réussit à ouvrir pleinement les yeux. Son regard croisa celui de Seithae... Il ne sait clairement ce qu'il y vit. Un autre monde ? Celui recherché toutes ces années d'entraînements sans espoir... Un peu de cette tendresse qu'il n'avait jamais reçue ? Une porte pour une nouvelle vie ? Ou étais-ce son esprit se jouant de lui et transformant le regard cruel qu'on les bourreaux lorsqu'ils voient pour la première fois leur prochain jouet en un rêve plus doux et agréable... Ce dont il fut sûr était la beauté de ce visage parfait et ces traits fugitivement douloureux lorsque leurs regards se croisèrent...

Seithae ordonna que l'elfe noir soit transporté dans sa tente. Tout en s'y dirigeant d'un pas léger, elle dissimulait que son esprit était plus embrumé et hésitant qu'elle ne se le permettait elle-même. Le regard du prisonnier avait vraiment été étrange, comme s'il s'était volontairement ouvert, rejeté l'esprit froid et impénétrable qu'on apprend à tout elfe noir dès son plus jeune âge pour qu'elle puisse le voir comme il était réellement. Etait-ce une ruse de sa part ? Cela semblait trop vrai, et elle ne se laissait pas abusé si facilement. Seithae s'était elle-même sentie nue devant l'elfe noir. Etrange... Et Vaëjra qui doutait à nouveau d'elle. Il lui fallait retrouver l'objet, mais comment ? Et l'autre boule de poils grillée, Farcha, qui la surveillait plus étroitement encore. Peut être pourrait elle se servir du prisonnier... C'était risqué, trop risqué. Il devait être interrogé et elle allait avoir le plaisir de le faire personnelement. Elle verraient ensuite, s'il survivait.

La tente de Seithae se trouvait à part du campement, à quelques dizaines de mètres et protégée par un sort de sa composition destiné à empêcher tout son d'entrer ou de sortir de la tente. Les D'jhis détestaient y mettre les pattes, sentant l'énergie magique se dégageant des lieux. Ils attachèrent toutefois le prisonnier solidement à un grotesque chevalet de torture. Il était à moitié conscient mais plongeait progressivement dans un délire. Lorsque les demi-fauves furent sortis Seithae murmura quelques paroles incantatoires et une vague de magie noire zebrée d'éclairs bleus entoura l'elfe noir et pénétra en lui. La sensation divine de déchirer les barrières d'un esprit et de le forcer à révéler toutes les informations souhaitées allait bientôt faire trembler de plaisir la lieutenant de Vaëjra, mais pour une fois, elle ressenti un sentiment étrange... De la réticence ! Lorsqu'elle le comprit, la colère s'empara d'elle pour sa propre faiblesse devant la tâche qui lui avait été confiée. Sa violence à entrer dans l'esprit de l'elfe noir n'en fut que pire.

Ryld, dans sa semi-inconscience sentit tout d'abord une énergie bienfaisante envelopper son corps et soigner ses plaies. Ses blessures les plus profondes se refermaient dans un agréable picotement, sont sang cessait de couler, un peu d'énergie lui revenait et son corps pouvait enfin se reposer un peu... Les soins étaient terminés de moitié lorsque quelque chose pénétra violamment dans le crâne de Ryld. Une conscience étrangère essayait de forcer sa volonté. Pris par surprise, l'elfe noir réagis par réflexe et opposa aussitôt un bloquage à son adversaire. ELLE fut désagréablement surprise par une telle résistance malgré la faiblesse physique du prisonnier ; mais elle renforça son attaque avec une colère que Ryld réussit à percevoir. L'elfe noir déploya toute son énergie, sa propre haine de la vie, de son existence pour repousser cet envahisseur qui voulait pénétré dans la seule demeure qu'il lui a été donné d'avoir. ELLE l'assaillait de toutes parts, ne ménageant pas ses efforts, l'affaiblissant rapidement. Qui étais-ce ? Pourquoi cherchait elle à le détruire en le forçant ainsi ? Ryld n'arrivait pas à réfléchir, à rassembler ses souvenirs trop vagues. Il était entièrement concentré dans sa lutte. Le combat dura longtemps, Ryld refusait de lâcher prise, de se laisser faire malgré sa défaite évidente. Pour la sauvegarde de son esprit il irait jusqu'à l'épuisement, s'opposant au maximum devant cet ennemi qu'il sentait passablement énervé par sa résistance abusrde... Mais soudain, une pensée parvint enfin jusqu'à la conscience de Ryld. Il avait été fait prisonnier et son bourreau était une elfe noire. Son nom était Seithae. Les barrières entourant l'esprit de Ryld faiblirent un court instant, l'elfe noire impatience en profita pour se plonger à travers la brèche, oubliant ses propres défenses. Instinctivement, Ryld se jeta dans l'esprit de Seithae...
Ryld, nob... euh, plus rien du tout en fait.

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