l'vieux
Publié : 17 juin 2008, 14:04
Gahard était assis dans cette demeure qu'on lui avait prêté à Thyl-Dur. La journée avait été rude mais, comme à son habitude, il ne se plaignait pas. Se plaindre, lui, non. Il avait vécu tant de choses, tant d'années, tant de souvenirs aussi.
Il posa ce livre, seul vestige de sa vie passée, sur la table. Le livre était soigneusement emballé dans un morceau de cuir tanné. Le vieux nain enleva délicatement la poussière et déballa le livre.
Sa couverture de cuir était usée et laissait apparaître, de ci de là, les vestiges de riches ornements. Le titre n'était plus lisible depuis bien longtemps. De toutes les façons, l'écriture runique utilisée avait été oubliée de la mémoire collective et ce même parmi bien des fils de la tribu d'Indur. On dit que certains grands anciens l'utilisent encore mais ce savoir s'est perdu avec le temps.
Gahard caressa la couverture avec une infinie délicatesse, il aimait sentir le vieux cuir sous ses doigts. Puis il l'ouvrit lentement. Les pages, écritent dans la même écriture runique, étaient maintenant jaunies par le temps. Il se plut à relire quelques pages au hasard. Chaque page, chaque croquis était pour lui un souvenir heureux ou malheureux.
Il s'attarda plus longuement sur une page. Les fines runes avaient laissé la place à une écriture plus hésitante dont l'encre semblait être du sang séché. Une larme coula lentement sur sa joue ridée. Il s'empressa de l'essuyer. Malgré le temps, le souvenir était toujours aussi vif et la douleur aussi forte.
Il arriva enfin sur la première page blanche et prit sa plume qu'il trempa dans l'encre noire. Il hésita un moment avant d'écrire une phrase et de commencer un croquis. Au bout de quelques heures, le croquis du mémorial se trouva complété et détaillé.
La nuit avançait maintenant et, fatigué, il referma le livre, le remis dans son écrin de cuir et le rangea avec attention dans sa besace.
« demain, j'iro choisir l'pierre pour ch'foutu mémorial »
De toutes les façons, cela pouvait bien attendre encore un peu même si le temps qui lui restait à vivre était maintenant compté.
Il pinça la flamme de la bougie pour l'éteindre et alla dormir le peu de temps qu'il restait avant l'aube. Demain sera une autre journée éprouvante et fatigante, pensa-t-il.
Il posa ce livre, seul vestige de sa vie passée, sur la table. Le livre était soigneusement emballé dans un morceau de cuir tanné. Le vieux nain enleva délicatement la poussière et déballa le livre.
Sa couverture de cuir était usée et laissait apparaître, de ci de là, les vestiges de riches ornements. Le titre n'était plus lisible depuis bien longtemps. De toutes les façons, l'écriture runique utilisée avait été oubliée de la mémoire collective et ce même parmi bien des fils de la tribu d'Indur. On dit que certains grands anciens l'utilisent encore mais ce savoir s'est perdu avec le temps.
Gahard caressa la couverture avec une infinie délicatesse, il aimait sentir le vieux cuir sous ses doigts. Puis il l'ouvrit lentement. Les pages, écritent dans la même écriture runique, étaient maintenant jaunies par le temps. Il se plut à relire quelques pages au hasard. Chaque page, chaque croquis était pour lui un souvenir heureux ou malheureux.
Il s'attarda plus longuement sur une page. Les fines runes avaient laissé la place à une écriture plus hésitante dont l'encre semblait être du sang séché. Une larme coula lentement sur sa joue ridée. Il s'empressa de l'essuyer. Malgré le temps, le souvenir était toujours aussi vif et la douleur aussi forte.
Il arriva enfin sur la première page blanche et prit sa plume qu'il trempa dans l'encre noire. Il hésita un moment avant d'écrire une phrase et de commencer un croquis. Au bout de quelques heures, le croquis du mémorial se trouva complété et détaillé.
La nuit avançait maintenant et, fatigué, il referma le livre, le remis dans son écrin de cuir et le rangea avec attention dans sa besace.
« demain, j'iro choisir l'pierre pour ch'foutu mémorial »
De toutes les façons, cela pouvait bien attendre encore un peu même si le temps qui lui restait à vivre était maintenant compté.
Il pinça la flamme de la bougie pour l'éteindre et alla dormir le peu de temps qu'il restait avant l'aube. Demain sera une autre journée éprouvante et fatigante, pensa-t-il.