L'histoire d'Harback
Publié : 06 juin 2006, 20:14
I. En quête de passé
Lorsqu'il est né, Harback eut droit à une fête particulièrement joyeuse, celle que l'on offre à la seconde incarnation. L'Alta Mundi avait alors évoqué le nom qu'il avait eu lors de sa vie antérieure.
Elle affirmait qu'il avait accompli une vie chargée de péripéties et avait su élever remarquablement son potentiel.
Ce nom plut beaucoup aux parents d'Harback. Ils décidèrent donc de lui faire porter à nouveau.
Ils étaient loin d'en imaginer les conséquences...
Lors de son enfance, le kultar avait parfois des sauts d'effroi en entendant son nom, comme si son interlocuteur avait la voix d'une créature démoniaque.
Il lui arrivait aussi d'entendre des voix d'un timbre limpide l'appeler lorsqu'il se promenait seul dans les parages du grand marais.
Que de voix étranges et souvent effrayantes qui ne pouvaient provenir du marais ni de ses habitants.
Un véritable Achéron.
A ses seize ans, il participa à une festoyante cérémonie lors de laquelle l'Alta Mundi lui permit d'utiliser son potentiel en sorts. Harback en profita pour lui demander comment faire disparaître toutes ces hallucinations. Elle ne lui dit que quelques mots en échange : "Kel' Tak Taknor".
Ce fut aussi la dernière fois qu'il put la voir en vie.
Et d'ailleurs, la dernière fois qu'il vit une Alta Mundi : aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun kultar n'a jamais réussi à retrouver l'Alta Mundi suivante. Non pas faute de minutieuses recherches sur Séridia et ce, de la part du peuple entier.
Quand à ces termes kultars, Harback savait ce qu'ils signifiaient.
Il s'agit d'une quête essentielle pour beaucoup car elle est nécessaire pour apprendre des sorts de haut niveau et permet d'acquérir une plus grande maîtrise de soi.
Mais le risque de sombrer dans la schizophrénie est grand lorsque l'intéressé n'a pas assez de volonté.
Si la traduction en langue commune de ces quelques mots se réduit à "Connais-toi toi-même", la richesse de cette notion est bien plus profonde en dialecte kultar. Eux-même auraient beaucoup de mal à la traduire.
Harback compris alors que la clé se trouvait dans la réminiscence de sa première vie.
En quête de recouvrer son passé, un rituel fut alors organisés dans le marais par temps ensoleillé. Il réunissait de nombreux kultars tous plus âgés les uns que les autres.
Mais hélas, même parmi les plus anciens, aucun ne se souvenait de son nom. A croire que malgré toutes les péripéties qu'il ait pu faire, il ait passé une vie de secrets et d'anonymat.
Le kultar fut alors laissé seul à contempler son reflet sur la surface mirroitante, pour lui permettre de se concentrer et d'entrer au coeur même de son esprit.
Les voix qui avaient l'habitude de se manifester se mirent soudain à prononcer d'autres mots, des phrases entières...
Encore un peu de concentration...
Une image apparaît le temps d'un éclair !
Lorsqu'il est né, Harback eut droit à une fête particulièrement joyeuse, celle que l'on offre à la seconde incarnation. L'Alta Mundi avait alors évoqué le nom qu'il avait eu lors de sa vie antérieure.
Elle affirmait qu'il avait accompli une vie chargée de péripéties et avait su élever remarquablement son potentiel.
Ce nom plut beaucoup aux parents d'Harback. Ils décidèrent donc de lui faire porter à nouveau.
Ils étaient loin d'en imaginer les conséquences...
Lors de son enfance, le kultar avait parfois des sauts d'effroi en entendant son nom, comme si son interlocuteur avait la voix d'une créature démoniaque.
Il lui arrivait aussi d'entendre des voix d'un timbre limpide l'appeler lorsqu'il se promenait seul dans les parages du grand marais.
Que de voix étranges et souvent effrayantes qui ne pouvaient provenir du marais ni de ses habitants.
Un véritable Achéron.
A ses seize ans, il participa à une festoyante cérémonie lors de laquelle l'Alta Mundi lui permit d'utiliser son potentiel en sorts. Harback en profita pour lui demander comment faire disparaître toutes ces hallucinations. Elle ne lui dit que quelques mots en échange : "Kel' Tak Taknor".
Ce fut aussi la dernière fois qu'il put la voir en vie.
Et d'ailleurs, la dernière fois qu'il vit une Alta Mundi : aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun kultar n'a jamais réussi à retrouver l'Alta Mundi suivante. Non pas faute de minutieuses recherches sur Séridia et ce, de la part du peuple entier.
Quand à ces termes kultars, Harback savait ce qu'ils signifiaient.
Il s'agit d'une quête essentielle pour beaucoup car elle est nécessaire pour apprendre des sorts de haut niveau et permet d'acquérir une plus grande maîtrise de soi.
Mais le risque de sombrer dans la schizophrénie est grand lorsque l'intéressé n'a pas assez de volonté.
Si la traduction en langue commune de ces quelques mots se réduit à "Connais-toi toi-même", la richesse de cette notion est bien plus profonde en dialecte kultar. Eux-même auraient beaucoup de mal à la traduire.
Harback compris alors que la clé se trouvait dans la réminiscence de sa première vie.
En quête de recouvrer son passé, un rituel fut alors organisés dans le marais par temps ensoleillé. Il réunissait de nombreux kultars tous plus âgés les uns que les autres.
Mais hélas, même parmi les plus anciens, aucun ne se souvenait de son nom. A croire que malgré toutes les péripéties qu'il ait pu faire, il ait passé une vie de secrets et d'anonymat.
Le kultar fut alors laissé seul à contempler son reflet sur la surface mirroitante, pour lui permettre de se concentrer et d'entrer au coeur même de son esprit.
Les voix qui avaient l'habitude de se manifester se mirent soudain à prononcer d'autres mots, des phrases entières...
Encore un peu de concentration...
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