Belegondil, Elfe de Gondolin

[Belegondil]

Je viens d'une contrée bien éloignée de Séridia. Je viens d'Arda, une terre plutot lointaine, peuplé d'Elfes par centaines. J'étais là-bas un guerrier et ami du roi de la région, en quelque sorte. Ce n'était pas une très grande terre, mais elle était plus ou moins paisible, et cela nous allait. Nous vivions tranquillement, entre nous. Nous n'avions pas de contacts avec l'extérieur, et cela explique sans doute pourquoi nous n'étions pas très qualifiés dans les domaines artisanaux. Quand les Landes se sont déchainées, à la mort de Fingel, nous nous en sommes rendus compte, bien évidemment, mais nous avons choisi de rester unis entre nous, chez nous, sans nous mêler aux autres peuples. Mais avec le temps, nous avons compris que d'une manière ou d'une autre, notre destin et notre avenirs sont liés à celui de nos voisins, et nous nous ommes ouverts aux Elfes qui vivaient proche de nous. La plupart d'entre eux nous connaissaient mais respectaient notre désir d'isolement. Au contact de nos voisins, nous avons compris que le défi lancé par les Landes, à savoir de coloniser les îlots centraux, devait être relevé. Le roi décida alors d'envoyer là-bas des elfes pour aider, et j'ai été désigné. J'ai demandé à être accompagné de mon frère, mais cela m'a été refusé. Il devait rester et je devais partir.

Nous avons donc quitté les nôtres, quinze Elfes qui cheminent dans les bois n'ayant pas vraiment l'assurance d'arriver au bon endroit

[Belegondil]

Nous avons longuement marché dans la forêt, souvent seuls, parfois accompagnés d'Elfes que nous avons rencontré et qui ont fait un bout de chemin avec nous. Le voyage se passait à peu près bien, à la seule différence que nous ne savions pas ce que nous allions découvrir à notre arrivée, et que cela nous préoccupait pas mal.

Un jour, nous nous sommes mis en route le matin, comme d'habitude, mais une brume étonnament dense nous pris par surprise dans le courant de la matinée. Nous ne nous voyions plus les uns les autres. Nous nous appelions pour nous retrouver, mais les cris semblaient arriver de plusieurs directions à la fois. Bref, au bout d'un certain temps, je me suis retrouvé tout seul. Je ne sais même pas si les autres étaient ensemble ou pas. J'ai longtemps marché, me demandant toujours où étaient les autres. La brume s'est levée, et je me suis aperçu que je marchais dans la mauvaise direction. J'ai fais un quart de tour sur moi même, et je suis reparti, cette fois sur le bon chemin. Je pense que les autres ont pris la même décision. La nourriture manquait, je ne pouvais compter que sur les provisions que j'avais emportées et sur ce que je trouvais, baies et animaux. Alors que la faim me tenaillait et que je n'avais plus rien à manger, au détour d'un chemin qui serpentait le long d'une colline particulièrement haute, je vis un étrange personnage. Il était assis devant une petite maison de bois. Il avait l'apparence d'un elfe, mais quelque chose dans son regard montrait qu'il était différent des elfes que je connaissais.

Je suis resté deux semaines chez lui, et j'ai eu le temps d'apprendre son nom et son histoire. Il était nommé Rindor et était un elfe qui avait choisit de mener une vie d’ermite des centaines d'années auparavant. Quand j'ai quitté sa maison, après avoir fait le plein de provision, j'ai marché durant plusieurs jours avant d'arriver sur une petite grève. Une immense étendu d'eau s'ouvrait à mes yeux ébahis. Je la reconnus immédiatement, c'était Gaergoroth, la Mer de la Terreur. De nombreux contes elfiques racontent que cette mer est toujours démontée et infranchissable. Je suis resté un an sur le bord de mer, pour construire une embarcation capable de résister aux eaux tumultueuses et me préparer au voyage. De nombreux buissons offraient des baies et des animaux parcouraient la forêt environnante.

[Belegondil]

Avant de partir, j'ai laissé un message sur la plage, gravé dans du bois, que seul mon frère et quelques autres pourraient lire. Ainsi, ils pourraient tenter de me suivre s'ils parvenaient jusque là. Les deux premiers jours de ma traversée furent très pénibles. Je dormais peu, je passais des heures à combattre les courants de Gaergoroth. Mais au troisième jour m'attendait une tempête monstrueuse, qui semblait sortir des vieux contes les plus effrayants. J'ai compris alors pourquoi Gaergoroth s'appelait la Mer de la Terreur, et je dois avouer qu'elle le mérite amplement. La tempête dura plusieurs jours, mais mon bateau se disloqua sous la force des vagues le surlendemain. Dans le chaos et les morceaux de bois qui partaient dans tous les sens, je me suis agrippé à une planche massive qui flottait. Je suis resté deux jours, assis sur cette embarcation de fortune, ballotté par les courants, et me nourrissant des quelques provisions que je gardait dans mon surcot.

Enfin, je me suis échoué sur une petite plage. Lâchant ma planche, je suis allé dans la forêt pour trouver de quoi manger et me reposer. En explorant un peu la terre où j'étais arrivé, je me suis rendu compte que c'était une petite île. Au centre était une petite maison qu'habitait un homme nommé Jolan. En lui parlant, j'appris avec joie que la contrée où j'étais arrivé était celle que je cherchais. J'étais enfin dans les îlots centraux. J'ai mis peu de temps à retrouver les miens. D'autres Elfes qui comme moi étaient arrivés là, volontairement ou non.

[Belegondil]

Dès mon arrivée, je me senti changé. J'étais très fatigué, et je me suis rapidement rendu compte que de nombreuses choses que je pouvais faire avant m'étaient impossibles.

Tout d'abord, je ne peux plus manier l'arc sur ces terres, je n'en ai plus la capacité... Tant pis...Et puis de toute façon j'ai perdu le mien pendant le voyage J'ai également été très affaiblit en arrivant, ne pouvant tuer le moindre Orc, alors que je les abattais par dizaine pour protéger ma Cité, dans le passé. J'ai donc du recommencer tout, réapprendre à manier l'épée et la dague, à tenir mon bouclier, et à porter l'armure. Je n'aime pas combattre, alors je le fais mal. Je suis incapable de me battre contre la plupart des monstres que je rencontre ici

J'ai découvert également qu'ici se pratiquaient quelques métiers, principalement, hormis le combat : La fabrication, l'artisanat, l'alchimie et les potions. J'ai rapidement tenté de pratiquer l'alchimie, puis l'artisanat et la fabrication ont suivi. Je n'ai pas touché aux Potions, laissant cet art complexe à d'autres.

En ces terres, la magie m'a fasciné à mon arrivée. Je ne m'y intéressais presque pas avant. J'ai rapidement essayé de la maitriser, mais cela est assez ardu...J'en sais tout de même assez pour me soigner ou affaiblir mes adversaires...Certains arrivent à se téléporter...pas moi. Pas encore.