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Voyage au-delà de la mer.
Publié : 09 août 2007, 18:21
par Valiant
Le Sinan, las de ne pouvoir rien faire, et rageant contre la curiosité et la stupidité de certains aventuriers, saisir sa plume et un nouveua parchemin.
Je vais en attendant que ma blessure cicatrise vous conter le récit de mon voyage.
Je pris la mer en un beau début de matinée qui se levait sur Draia. En jetant un œil vers le ciel, si bleu et sans nuages, je regrettais mon choix, mais je n’allais pas reculer, pas maintenant. En montant sur le ponton, je revis défiler devant mes yeux, les moments que j’avais passé en cette terre maudite, comme si je ne pensais jamais revenir. Si j’avais alors su ce qui arriverai, si j’avais su que je reposerais le pied sur cette terre, alors je n’aurais peut-être pas été aussi sec et distant avec certains aventuriers, pour ne pas dire la plupart. Mais on ne peut pas revenir sur le passé et je ne le veut, d'ailleurs.
Pendant que le bateau s’éloignait de la côte et que disparaissait de ma vue le continent, j’eus tout le temps d’apprécier le fait de me détacher un peu des aventuriers, trop occupés par leurs états d’âme et leurs petites querelles pour s’inquiéter du sort d’un Sinan partant à l’aventure. Mais je ne leur en veux pas, comment pourrais-je leur en vouloir, je ne leur ai rien dit, et puis il faut avouer que je ne cherche pas à m’attirer leur louanges ou leur pitié, c’est à peine si je m’adresse à eux. J’étais donc sur le ponton en train de réfléchir au chemin que je devais prendre après avoir posé pied à terre. Peu de voyageurs sur le bateau, ce qui me permis de me sentir à mon aise, et de penser en paix. Alors que le capitaine laissait la barre sous la responsabilité d’un marin, la mer étant calme et le vent clément, je lui demandais conseil sur la meilleure route à emprunter pour me rendre chez les Elfes. Le bon capitaine, après s’être permis de me faire une remarque sur la cause de mon voyage me donna alors une carte, assez ancienne vu l’état du parchemin, mais encore lisible. Je le remerciai et allai m’installer à l’avant du navire, histoire de réfléchir et d’étudier ce plan.
J’avais bien calculé le temps de mon voyage, on débarquerai dans deux jours près du territoire des Sauriens, et je pouvais me rendre, si je marchais à bonne allure et sans faire de mauvaises rencontres, en une journée à l’orée des bois des elfes. Essayant d’après ce que j’avais retenu de ma rencontre avec l’elfe, de voir à quel village elle pouvait appartenir, j’en conclus par les vagues souvenirs que j’avais de ses indications, que la forêt où elle m’avait trouvé devait se situer à un jour de marche de l’orée de ce grand bois. Je devais donc marcher vers la forêt de Mafal'the et devais normalement trouver ce que je cherchais là-bas, mais qu’est-ce que je cherchais en fait? Je ne le savais.
Espérant que les patrouilles elfes ne me trouvent pas à l’orée de leur forêt, et rêvant de ces contrées que j’allais découvrir, je me suis endormi.
Valiant baille et regarde sa blessure et fatigué du voyage, il s'endort en pensant à une Elfe.
Publié : 10 août 2007, 10:45
par Valiant
Valiant voit les parchemins qui trainent dans un coin et se demande si cela vaut la peine d'écrire encore si ce n'est que pour alimenter les ragots, mais dans le doute, le Sinan prend sa plume et écrit.
Lorsque je me réveillais, le soleil était déjà haut dans le ciel, j’appris alors que je n’avais pas le pied marin, et que j’avais du mal à supporter le bateau tanguant sous les vagues. J’avais mal au cœur et j’étais pâle quand le capitane s’avançait vers moi pour m’annoncer qu’on arriverait dans quelques heures. Ma seule réponse fut de hocher la tête avant de courir m’accrocher au bord du bateau et de vomir le peu que j’avais sur l’estomac. Quelques marins rirent, se moquant de moi, mais j’étais bien trop mal pour leur dire quoique se soit.
Les vents avaient été propices et on débarqua le soir même au lieu du lendemain, heureux de quitter le navire et de retrouver la terre ferme, je me demandai où j’allais logé. Interpellant un nain à la longue barbe en train de transporter quelques caisses, je lui demandai poliment où je pouvais trouver un toit pour la nuit, il m’indiqua alors d’un coup de tête une maison non loin de la place où je me trouvais, je le remerciais et me dirigeai vers ce que je pensais être une petite auberge. Alors que je frappais à la porte, mes pensées vagabondant encore, puis poussant la porte pour entrer, je redescendit immédiatement sur terre. Ce n’était vraisemblablement pas une auberge. Un lit au milieu de la salle, une table poussée dans un coin, et une fille plutôt jolie en petite tenue à quelques pas de ce qui semblait être une armoire. Elle sourit en m’apercevant, je demandais si elle logeait et nourrissait quelque voyageur mourrant de faim et de fatigue, et elle me répondit d’une voix étonnamment aiguë qu’elle faisait exactement tout ce que je disais là et même plus.
Levant les sourcils, comprenant que j’avais affaire à une prostituée, je sortis sans rien dire et refermai la porte. Je me promis alors d’offrir une bière à ce cher nain, que dis-je une bière, bien des tonneaux, jusqu’à ce qu’il s’écroule ivre mort. Je n’avais pas le temps de me divertir… Je devais trouver un toit respectable, me reposer, me restaurer, et dès les aurores, repartir vers mon objectif. A travers les ruelles sombres de cette ville portuaire, je croisai un marin qui m’a proposé de loger dans un cabanon non loin de là, il m’apporterait quelques fruits et poissons séchés le lendemain. Le remerciant, je m’installais dans l’étroite demeure tant bien que mal. Bercé par le bruit du ressac des vagues, j’eus vite trouvé le sommeil.
Valiant relit ce qu'il vient d'écrire et haussant les épaules s'en va écouter les aventuriers discuter de tout et n'importe quoi.
Publié : 10 août 2007, 17:11
par Valiant
Le Sinan reprend ses parchemins en maudissant cette pluie, et les préservant sous un assemblage de morceaux de cuir, tente tant bien que mal de continuer son récit.
Après avoir constaté que le soleil allait bientôt se lever, je me revêtis d’une vieille toge de voyage en attendant l’homme des mers qui devait m’apporter quelques provisions pour la route. Celui-ci à peine arrivé, me donna les vivres, et partit vers une barque sans même que je n’ai eu le temps de lui dire merci. Bizarres ces gens de la mer, mais qu’importe. Après avoir jeté un œil sur ce qu’il m’avait donné, je me mis en quête du nord, regardant le soleil se lever à l’est, je me détournai et commençai ma marche. Alors que je traversais la ville en direction de la sortie, beaucoup de personnes m’observaient, et je me montrais indifférent, mais me sentais mal à l’aise sous le poids de tous ces regards. Sorti de la ville, je soupirai et ralentis le pas. Plus personne ici. Là s’étendait une route naturelle à travers plaines, prairies, plateaux, collines et forêts. Le soleil tapait fort, et il faisait assez chaud. Avancer se faisait de plus en plus difficile alors que le soleil était de plus en plus haut dans le ciel. Assoiffé, je m’arrêta près d’une rivière, quelle idée de partir sans gourde… Je bus de tout mon soul, sachant que je n’allais pas trouver d’eau avant quelques heures, d’après le parchemin. Puis je repris ma route.
A midi, j’estimais avoir fait un peu plus de la moitié du chemin. Je décidai donc de m’arrêter un peu pour manger un bout de poisson séché. Je m’asseyais sous un rare gros arbre, cherchant un coin d’ombre pour calmer mes maux de tête. Pensant être seul, j’enlevais mon survêtement pour profiter de cet instant de quiétude. Mais non loin de là sur le chemin, apparurent un jeune marchand accompagné de sa femme, ne m’étant pas rendu compte de leur présence, je restais allongé, torse nu dans l’herbe. Quand j’ai entendu les gloussements de la femme et les cris de son mari qui lui reprochait de regarder un autre homme, que je me suis redressé d’un coup. Secouant la tête, j’ai adressé un bonjour aux passants et rangeant rapidement mes affaires et remettant mes vêtements, je me rendis compte de l’absurdité de ce qui venait de se passer. Un homme seul torse nu sous un arbre s’étant à moitié endormi… Seul. Oui j’étais seul, je regrettai alors cette rencontre et me remis en route.
La lumière se faisait de plus en plus rare, et je me demandai si j’avais bien fait de bifurquer à droite un peu plus tôt. Mais après quelques minutes de doute, je ne me m’inquiétai plus, non loin, se dessinait dans l’obscurité naissante l’orée d’une forêt.
Valiant en entendant quelques personnes l'interpeler, en oublie son récit qu'il laisse là où il en est.
Publié : 11 août 2007, 14:15
par Valiant
Le Sinan fatigué du travail qu'il vient de faire, et souffrant de sa blessure qui vient de se rouvrir, décide de faire une pause en poursuivant son récit.
Après avoir évalué les risques de se faire découvrir au grand jour et les avantages de la nuit, j’entrepris de ne pas m’arrêter et de continuer mon chemin le soir même. Je m’approchai de la forêt en silence, le cœur lourd, la peur au ventre, je savais que si je me perdais ou que je me faisais découvrir, les elfes ne me laisseraient pas m’expliquer. Ne comprenant pas ma langue, et ne voyant pas pourquoi je m’aventurais en leur terre, alors qu’il y avait un chemin plus simple pour aller vers le territoire des Humains, je serais tué.
Mon Elfe, elle avait appris dans son enfance à parler ma langue, je ne sais pourquoi ni comment.
Je trébuchais contre les racines des arbres, faisant craquer sous mes pieds les branches sèches à terre. Je tremblais de peur, mais il n’y avait personne dans la forêt à ce moment là, du moins je le pensais. Grimpant aux arbres de temps en temps pour scruter le ciel et ses étoiles, et chercher à savoir dans quelle direction continuer, j’aperçus à l’est de là où je me trouvais un feu de camp, je m’aventurai alors plus loin dans la forêt de peur de croiser un quelconque chasseur ou un veilleur. L’éclat de la lune avait du mal à percer le fouillis des feuilles qui constituait à présent mon seul ciel. J’avançais à tâtons, m’appuyant aux arbres. Je rencontrais parfois, quelques sangliers et cerfs, que je tuais pour leurs peaux et leurs viandes que je gardais précieusement au cas où. Continuant à avancer, mes jambes de plus en plus lourdes, j’espérai avoir atteint le point que j’avais indiqué sur ma carte, le ruisseau de Saliza. Continuant ma marche, malgré mes éraflures aux bras et aux jambes –je n’ai pas une très bonne vue, et dans le noir, je me frottai bien maintes fois contre des branches qui dépassaient ou des buissons épineux- et mes ampoules à mes orteils, je crus un instant avoir entendu une branche craquer non loin de moi. Alerté, je m’arrêtai et tendis l’oreille. Silence. Après quelques minutes je perçus un bruit, le bruit de l’eau qui coule, persuadé d’avoir rêvé, je m’approchai un peu du bruit et tendait l’oreille, c’étai bien de l’eau qui coulait. Heureux, j’oubliai la branche que j’avais entendu craquer et m’avançai vers le doux son de l’eau. Arrivé près du ruisseau, je m’abreuvai et décidai de m’écarter un peu de cette source de vie, trop de gens étaient attiré par l’eau, et de trouver un arbre feuillu où grimper pour me reposer.
Après quelques minutes de recherches, je trouvais l’arbre de mes rêves, j’y grimpais et m’installant tant bien que mal sur une grosse branche, je cherchai le repos .
Je ne fermai les yeux que quand le soleil pointait le bout de son nez.
Valiant sourit en se remémorant ces moments passés, et décidant de remédier à la douleur de sa plaie qui refuse de cicatriser, il s'en va à la recherche d'une crème dont une kultare lui à parler
Publié : 11 août 2007, 20:05
par Valiant
Après avoir régler quelques affaires, le sinan regarde les parchemins et décide de continuer là où il s'était arrêté, qui sait, cela pourra servir à alimenter les histoires auprès du feu.
Le son d’un cor raisonnai, ce qui m’éveillai et me fis tomber de l’arbre où j’étais juché. Alerté, je regrimpai dans l’arbre, de peur qu’on ne me voit, j’ai vu passer un orc armé, puis une horde d’elfes en train de le poursuivre. Je m’essuyais le front, plus de peur que de mal, bien que mon dos ai mal supporté ma chute. Je restai dans l’arbre, considérant qu’il était trop tôt pour avancer à travers les arbres ; il devait y avoir beaucoup d’elfes dans la forêt en un si beau jour. Je m’assis à califourchon sur une branche et appuyé contre le tronc de l’arbre, j ‘écoutais les oiseaux chanter, les elfes poursuivre la bête, et les enfants encourager les guerriers.
La nuit commençait à tomber, et j’avais déjà vu 2 groupes d’elfes passer, ramenant la peau du monstre chez eux. Je descendis de mon logis, caressant l’écorce du plat de la paume comme pour le remercier de m’avoir gardé. Je songeais qu’en un temps ancien, je n’aurais pas fait ce geste, et que j’aurais brûlé toute la forêt rien que pour énerver les elfes, mais j’avais grandi, et j’avais un but à atteindre, pas le moment de faire un caprice d’enfant.
Alors que les premières étoiles commençaient à apparaître je m’avançai près du ruisseau de Saliza et me épanchai ma soif, puis je traversai le petit cours d’eau en quelques enjambées. Je me trouvais maintenant dans la forêt de Mafal'the. Conscient d’être proche de mon but, j’essayais de faire le moins de bruit possible en m’enfonçant dans la forêt. Les arbres s’espaçaient de plus en plus, ce qui me permettais de me déplacer plus facilement, je contournais les clairières, restant à l’abris sous les arbres. Malgré le fait que je sois en territoire elfe et qu’ils connaissaient leur forêt mieux que personne, on arriverait plus facilement à semer l’ennemi dans les arbres que dans un endroit dégagé. Je continuais d’avancer, espérant que mon songe se soit révéler être prémonitoire. Trébuchant contre une racine, je tombais face contre terre dans un espace où les rayons de la Lune perçaient, je me relevai rapidement, et regardai autour de moi.
En face de moi, assise dans l’herbe, une elfe habillée d’une longue robe couleur printemps. Si son visage n’avait pas été si pâle, on aurait pu croire qu’elle était la forêt elle-même. De peur, et d’émerveillement, je restais bouche bée debout devant l’elfe.
-Je t’attendais.
Valiant soupire et ne se sent pas la force d'écrire maintenant la suite, il regarde alors son torse. L'Elfe lui...
Publié : 12 août 2007, 10:44
par Valiant
Valiant relit ses parchemins, et abandonnant sa pioche, écrit la suite, l'écriture est légérement tremblotante, et plus rapprochée que sur les autres parchemins.
Entendant sa voix, je me rendis compte que je l’avais trouvé. J’avais réussi. Avançant un peu, je tombai à genoux à quelques pas d’elle, sans pouvoir rien dire.
-Alors ? Es-tu allé là où je te l’avais demandé ?
Elle ne parlait pas non, il me semblait qu’elle chantait plutôt. Bêtement j’ai répondu que oui, mais que j’étais revenu, puisqu’en songe, je savais que je le devais. Une réponse idiote, je m’en rends compte. Mais que pouvais-je dire devant elle ?
-Ne t’agenouille pas devant une simple Elfe, Valiant.
Etonné qu’elle sache mon nom, je relevai la tête vers elle. Ses yeux, malgré l’obscurité, j’aperçus nettement ses yeux, qu’ils étaient beaux… Je bafouillai quelques mots puis me suis repris et lui demandai comment elle savait mon nom, pourquoi m’avait-elle envoyé en ces terres maudites, et comment elle se nommait.
-Je ne t’ai pas quitté tu sais. Ne me demande pas comment j’ai fait, mais j’ai vu tes moindres faits et gestes. C’est ça être magicienne. Alors, as-tu trouvé ce que tu cherchais ?
Je ne compris pas la question, je restais agenouillé devant elle, incrédule, et ne sachant que répondre. Elle rit. Un rire qui sonne si bien aux oreilles… Ses yeux m’absorbaient tout entier. Elle se levai et s’approchai de moi. S’abaissai à mon niveau et soufflai.
-Ne te souviens-tu pas de ce que je t’avais dit ? Tu devais chercher la personne sur qui tu pourrais t’appuyer, une personne qui ne te jugerais pas pour ce que tu es extérieurement, mais pour ce que tu es intérieurement, une personne …qui t’aimerais.
Je ne pus empêcher ma main, qui alla caresser le visage de l’elfe, j’en avais tant rêver.
Elle m’embrassa, et on se laissa aller, là au milieu de cette forêt, ne portant pas attention à un buisson qui avait bougé près de nos deux corps étendus là.
Le Sinan se dit qu'il devait avoir perdu la tête dans cette forêt, comment... que lui arrivait-il? Il pose sa plume, et s'essuyant le front, il repart à ses occupations, un poids sur le coeur... que dit-il, un poids dans l'âme.
Publié : 12 août 2007, 20:20
par Valiant
Le Sinan hésite longtemps avant de prendre sa plume et de continuer à écrire son récit, il regarde les parchemins et dans un grand soupir, se penche sur la feuille.
Je me relevai, et me rhabillai, l’elfe que j’étais venu voir était encore allongée, emplissant la forêt d’une beauté inimaginable.
Des bruits de sabots. Je sortis de mon rêve. L’elfe s’était levée et s’était retourné, j’aperçus alors une flèche fuser, je vis l’Elfe retomber à terre, s’écroulant sinistrement. Je ne saurais dire ce que j’ai ressenti alors. De la rage ? Certes, mais autre chose aussi, qu’importe, je me relevai.
J’avais la vue trouble, et mal à la tête, mais je vis bien arriver huit ou neuf elfes accompagnés de leur chevaux, ils m’encerclèrent, me visant de leurs arcs. Mon cœur battait vite dans ma poitrine. Gardant le regard fixé sur la jeune elfe étendue à terre, je me rendis compte qu’elle respirait encore, ce qui me donnai un nouveau souffle. Je courus en direction du premier cavalier que j’aperçus, qui trop étonné de cette audace réagit trop tardivement, et, coup de chance ou coup de hasard, je réussis à le faire tomber de sa monture, et je lui assenai alors un coup de poing en pleine face et il s’écroula, les lèvres et le nez plein de sang.
Ils décochèrent des flèches à nouveau, et il ne fallait pas être intelligent pour comprendre que ses armes étaient certainement empoisonnées. Un de mes assaillants descendit de son cheval et dégaina. Evitant flèches et épée, je me retrouvai adossé contre un arbre, j’esquivai un coup d’estoc au dernier moment et son arme alla se figer dans le tronc. Je l’assommai d’un coup de coude et saisis la lame, c’est alors que je sentis une douleur au niveau de mon torse, mon habit était plus rouge désormais que blanc, mais j’eus à peine eu le temps de maudire mes ennemis, que des flèches fusèrent une nouvelle fois. Je croisai le regard de deux des cavaliers qui sortaient de la clairière au galop, les renforts n’allaient pas tarder à arriver, je me ruai vers les quatre elfes qu’il restait, me courbant pour éviter leur flèches. Arrivé au niveau du cheval de mon premier assaillant je sectionnai la patte de son cheval qui hennit et tomba sur le flanc, l’elfe n’eut pas le temps de réagir que je lui avais déjà enfoncé la lame dans le ventre, dégageant mon épée du torse de mon adversaire, je me dirigeai vers les trois autres elfes qui avaient dégainé. Les pauvres étaient si bêtes qu’ils foncèrent droit sur moi, en même temps, parant le coup de celui qui était le plus à droite, je saisit le bras de l’elfe du milieu et le forçant à lâcher son épée je lui donnai un coup de coude dans l’estomac, l’autre elfe était arrivé derrière moi et je dus rouler à terre pour éviter son attaque, je me relevai rapidement, regardant mes deux adversaires, celui de gauche me semblait plus jeune, je m’avançai vers lui et commençai à le faire reculer, il finit par se trouver dos à un arbre et je le figeai contre le tronc avec un coup sec d’épée. Me retournant pour me débarrasser du dernier elfe, je me rendit compte qu’il avait pris ses jambes à son cou.
La clairière était calme à présent. Sanglante et calme. Un des elfes gémissait, passant près de lui, je l’achevai de pitié. Puis je m’approchai du corps de celle qui était là, en quelques sortes, à cause de moi, je posai un genou à terre en m’excusant.
Elle murmura alors en elfe –certainement une prière, que peut-on faire dans ces moments là, mis à part prier et pleurer ?- puis elle me dit :
-Retourne dans ce lieu maudit,
Et cherche la personne qui…
En ce monde et puis là-haut,
Jamais ne te laissera pleurer,
Va-t-en, je t’en ai dit trop,
Pars je t’en prie,
Ce n’est pas ton destin
Que de mourir ici.
Elle me sourit une dernière fois et ferma les yeux, de rage je plantai l’épée à terre. Je ne savais toujours pas son nom, et ne le saurais vraisemblablement jamais. Mais point le temps de faire le sentimental ou de laisser ma haine s’étaler. Me relevant pour partir, je me pliai en deux, et posai la main sur ma poitrine, je la regardai sans comprendre, du sang sur ma main, le mien ou celui de ceux que je venais de tuer. Mais ne cherchant plus une explication, je saisis la bride d’un des chevaux, je montai sur mon seul moyen de m’en sortir. Frappant le flanc de l’animal de mon talon je le fis s’élancer à travers les arbres.
Valiant secoue la tête en regardant son bandage, il se rend compte peu à peu d'une chose en écrivant ses lignes, il s'en va perdre ses émotions dans le travail.
Publié : 13 août 2007, 17:19
par Valiant
Valiant après avoir compléter ses commandes, se balade tranquillement en Irilion, il entre dans une maison où un feu de cheminée est allumé, il tire une chaise devant ce feu, et se rechauffant un peu, il sort ses parchemins et poursuit.
Je ne suis pas un bon cavalier, mais je sais monter à cheval, cela me servis à ce moment là. Me courbant pour éviter les branches, j’entendais les cris de mes poursuivants derrière moi. Je gardai une main plaquée contre mon sein : le sang coulait beaucoup trop. Puisant dans mes dernières forces spirituelles j’invoquai 4cerfs, j’en envoyais deux à l’ouest et deux continuaient à me suivre. Je ne sais si la ruse à marcher, mais j’espère bien. Ne réfléchissant à rien alors, pensant avoir un peu de temps devant moi, je descendis de ma monture, lui assenai un coup d’un branche épineuse sur le flanc pour le faire partir loin et j’envoyai mes cerfs à sa suite. Je grimpai alors dans un arbre. La douleur m’envahissait de plus en plus. Adossé au tronc, j’entendis les elfes passer. Je regardais ma main pleine de sang, ma vue se troubla, je tombai à bas de l’arbre où je m’étais réfugié.
Pressé de rentrer en Séridia, le Sinan sort les mains dans les poches, en sifflotant comme si de rien n'était, alors qu'intérieurement il était troublé.
Publié : 16 août 2007, 16:51
par Valiant
Après avoir gouté à toutes les meilleures cuvées de Séridia, et après une bonne nuit de sommeil, Valiant reprend son récit là où il s'était arrêté, il hoche la tête et écrit.
Lorsque je m’éveillai, je n’étais plus dans la forêt, mon ciel était à présent un toit. Un toit de maison. Etonné, je me levai à moitié dans ma couche, mais la douleur de ma blessure m’en empêcha. Dans un cri je me recouchai. J’essayai d’apercevoir mon torse, on aurait dit que quelqu’un m’avait fait un bandage rudimentaire. Je détaillais la pièce où j’étais, un feu de cheminée, une table, un lit où j’étais allongé. C’est tout, à part quelques fruits dans un panier dans un coin.
Quelqu’un entra. Je n’étais visiblement pas retenu captif ici, n’étant pas attaché. Une elfe vint, accompagnée d’un autre qui boitait, ils me montrèrent une peinture d’une jeune elfe, et je reconnus alors l’elfe qui m’avait aidé, la fille qui avait été tuée le jour d’avant. Je les regardais, sachant qu’ils ne comprendraient pas les mots que je leur diraient. J’aperçus les larmes de l’Elfe qui devait être sa mère, l’Elfe boiteux tentait tant bien que mal de consoler la pauvre. Puis il s’approcha de moi et posa sa main sur mon bandage, me donne quelques fruits que je mangeai avidement. Puis je m’agenouillai devant eux en signe de respect, ils me firent relever, et alors que la nuit tombait, m’indiquèrent d’aller vers le sud. Je les remerciai et je partis vers la direction que je supposais être le sud.
Ma plaie ne saignait plus, mais je sentais bien que le bandage que le vieillard m’avait appliqué ne tiendrait pas longtemps, malgré la douleur qui persistait, je marchai toute la nuit et sortis de la forêt. Je continuai à marcher sur le chemin, de peur que des elfes ne m’aient attendu à l’orée du bois. M’éloignant je marchai alors plus lentement, le soleil se leva, et je ne m’arrêtai que quand je vis au loin s’étendre les fortifications de la cité où j’avais débarqué.
Valiant semble satisfait, il ne lui reste plus qu'à raconter son retour en ces terres, entendant un client le réclamer, il soupire et avec un sourire désespéré il prend sa pioche
Publié : 20 août 2007, 07:31
par Valiant
Valiant sourit à la vue du récit inachevé, et entreprend de le boucler
Mon retour s’est déroulé sans encombre après avoir parcouru la distance qui me séparais de la zone habitée, j’entrai dans une taverne – j’ai plutôt ouvert une porte au hasard – et me restaurai un peu. Puis fatigué, je m’assoupis à table sous les regards des curieux. La tavernière ne voulant pas de troubles chez elle, me réveillai et me mis à la rue. Je m’assis par terre et m’endormis rapidement. Je m’éveillai dans l’après-midi, ma plaie me faisait horriblement mal. Je vis que le pansement était imprégné de sang, de blanc le tissu était devenu rougeâtre. Je titubai jusqu’au port, où le capitaine me reconnaissant vint me demander des nouvelles et apercevant mon torse, il poussa un juron en m’emmenant sur son bateau, sa femme refit le pansement et sans que je ne demande rien –j’étais trop faible et avais trop mal pour dire quoique se soit- le capitaine, au soir, manœuvra dans le port en direction de Draia.
Après avoir dormi toute la nuit, et après avoir repris quelques forces, je remerciai le chef du bateau et lui contai mon récit. L’homme moustachu hocha gravement la tête en me conseillant de ne plus approcher des Elfes la prochaine fois, et m’annonça qu’on débarquerait le lendemain.
Son récit finit, il tasse les parchemins, et toujours un sourire aux lèvres s'en va à son occupation habituelle