POURQUOI ???
Pourquoi....?
L'écho de leur dispute continue de se répercuter à l'intérieur de son crane.
Décidément, il ne comprend pas.... Comment un bonheur si parfait, peut, en quelques minutes, faire place à un vide si grand, à une peine si lourde, à ce chagrin insupportable....?
Avec Kharya, sa douce forgeronne, ils filaient pourtant le parfait Amour, oui oui, avec un grand "A"....
Mais l'amour, tout comme la joie, la compassion ou tout simplement le bonheur ne semblent pas faire partie du vocabulaire de leur race, celle des Elfes Noirs, les Sombres.
Le passé, si lourd, si prégnant, finirait toujours par les rattraper?
Quoi qu'il en soit, sans crier gare, l'âme de sa mie est passée de la douceur d'un ciel d'été à la noirceur d'un ciel d'orage et au lieu des gouttes de compréhension qu'il attendait, il reçu les grêlons de la haine, la foudre de ses humeurs.
Mais la belle est double, et lutte contre elle même, elle se raccroche avec espoir à la lueur émise par une chainette qu'elle porte au cou, qu'il lui a offert et, pense t-elle, qui l'enchaine et peut la sauver.
Son côté perverti lui propose alors un étrange marché : il doit la tuer... si elle emporte la chainette avec elle en Archéon, elle reviendra et sera elle-même, si belle et si douce.
Par contre, si la chainette casse et reste au sol dans la zone de duel, tout sera fini!
Vous connaissez nos Landes, si belles, si cruelles....que c'est-il donc passé?
Le combat a eu lieu, de ses mains il l'a tué, la chainette s'est brisée, le pendentif est tombé sous son regard hébété...
Sa belle a disparu, la méchante est restée... Lui? Oh, il est brisé. A t-il une solution, peut-il encore rester?
Oh non tout est perdu....
Il laisse ses affaires,
son coeur, sa raison loin derrière
et s'en va d'un pas lent vers l'autre continent.
coeur brisé
- oscarhamel
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coeur brisé
Mieux vaut mourir que courir
- oscarhamel
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Cruelle destinée
Pourquoi les avoir séparés s’ils doivent suivre le même chemin ? Kharya qui s’enfonce de plus en plus loin dans sa folie meurtrière, Oscar, lui, explore l’immensité de son désespoir, chacun se laissant aller à la dérive vers le gouffre de leur misère.
Ils sont moitié morts chacun de leur côté, ne pouvant vivre pleinement que l’un avec l’autre.
Elle ne vit plus que pour tuer et noie dans la souffrance de ses proies les vestiges de son amour que son sombre moi veut oublier.
Lui ne pense trouver l’espoir que dans l’oubli et l’oubli est dans la fuite. Il s’enfonce donc de plus en plus loin dans l’immensité du désert bordant leur terre. La nudité des lieux fait écho à celle de ses pensées, l’absence de vie à celle de son amour perdu.
Il erre sans espoir, vivotant en se nourrissant de gerbilles et de lézards, de chair de cactus.
Qu’attend t-il exactement ? Pourquoi ne pas se laisser mourir ? Après tout sa promesse déclarée après leur première nuit ensemble, « Pour la nuit, pour la vie » ne l’engage pas à espérer au delà de sa vie. Se laisser tomber, là, au creux de cette dune, fermer les yeux sur son souvenir et se laisser partir… Ce serait si simple, si confortable face à sa situation présente, si simple…
Mais il ne peut s’y résoudre. Le souvenir brûlant du bonheur éprouvé au contact de sa promise est trop présent, trop fort face à la quiétude de la mort. Il ne peut y renoncer.
L’espoir est dans la fuite ? Pas seulement, la fuite ne fait que l’éloigner, elle lui permet de temporiser. L’espoir est dans la guérison.
Il lui faut retrouver ses grimoires, la solution doit y être !
Guérison espérée
Il compulse fébrilement ses grimoires...
Philtre d’amour :
Rose rouge pour l’amour
Rose noire pour le sortilège
Goutte de sang de l’aimé à venir
Vin d’outranque, le vin de la vigueur et de l’amour
Potion de raison :
Rose jaune, celle de la raison
Pissenlit, pour retrouver ses racines
Gypse, minéral fixateur
bière
Potion de haine diminuée :
Jusquiame noire, si noire, qui porte bien son nom
Charbon, pour pomper l’effet de la fleur maudite
Essence volcanique, pour les réduire, les diminuer
Vin, pour éteindre ce feu, qu’il ne reste que les résidus de cette haine
Fixateur :
Achillée
Rues
Poudre de la Pierre Philosophale
Vin ou….. le doute est la
Mélanger les quatre, toujours quatre ingrédients pour les potions, ensuite tout est dans le dosage, puis la posologie.
Cette super potion devrait faire l’affaire pour sortir Kharya de son terrible état.
Pourquoi les avoir séparés s’ils doivent suivre le même chemin ? Kharya qui s’enfonce de plus en plus loin dans sa folie meurtrière, Oscar, lui, explore l’immensité de son désespoir, chacun se laissant aller à la dérive vers le gouffre de leur misère.
Ils sont moitié morts chacun de leur côté, ne pouvant vivre pleinement que l’un avec l’autre.
Elle ne vit plus que pour tuer et noie dans la souffrance de ses proies les vestiges de son amour que son sombre moi veut oublier.
Lui ne pense trouver l’espoir que dans l’oubli et l’oubli est dans la fuite. Il s’enfonce donc de plus en plus loin dans l’immensité du désert bordant leur terre. La nudité des lieux fait écho à celle de ses pensées, l’absence de vie à celle de son amour perdu.
Il erre sans espoir, vivotant en se nourrissant de gerbilles et de lézards, de chair de cactus.
Qu’attend t-il exactement ? Pourquoi ne pas se laisser mourir ? Après tout sa promesse déclarée après leur première nuit ensemble, « Pour la nuit, pour la vie » ne l’engage pas à espérer au delà de sa vie. Se laisser tomber, là, au creux de cette dune, fermer les yeux sur son souvenir et se laisser partir… Ce serait si simple, si confortable face à sa situation présente, si simple…
Mais il ne peut s’y résoudre. Le souvenir brûlant du bonheur éprouvé au contact de sa promise est trop présent, trop fort face à la quiétude de la mort. Il ne peut y renoncer.
L’espoir est dans la fuite ? Pas seulement, la fuite ne fait que l’éloigner, elle lui permet de temporiser. L’espoir est dans la guérison.
Il lui faut retrouver ses grimoires, la solution doit y être !
Guérison espérée
Il compulse fébrilement ses grimoires...
Philtre d’amour :
Rose rouge pour l’amour
Rose noire pour le sortilège
Goutte de sang de l’aimé à venir
Vin d’outranque, le vin de la vigueur et de l’amour
Potion de raison :
Rose jaune, celle de la raison
Pissenlit, pour retrouver ses racines
Gypse, minéral fixateur
bière
Potion de haine diminuée :
Jusquiame noire, si noire, qui porte bien son nom
Charbon, pour pomper l’effet de la fleur maudite
Essence volcanique, pour les réduire, les diminuer
Vin, pour éteindre ce feu, qu’il ne reste que les résidus de cette haine
Fixateur :
Achillée
Rues
Poudre de la Pierre Philosophale
Vin ou….. le doute est la
Mélanger les quatre, toujours quatre ingrédients pour les potions, ensuite tout est dans le dosage, puis la posologie.
Cette super potion devrait faire l’affaire pour sortir Kharya de son terrible état.
Mieux vaut mourir que courir
- oscarhamel
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Soins en urgence
Soins en urgence
Ce qui lui permettait de survivre, de ne pas lâcher prise, c’était le faible espoir de la reconquérir, car il sentait au fond de son esprit un reste du lien empathique qui les unissait.
Et brusquement, cette nuit là, alors qu’il luttait contre le sommeil en interprétant ses grimoires, il sentit le lien disparaître….
Il leva la tête, puis pris d’un accès de désespoir il se dit qu’elle était morte, ou tout le moins perdue à jamais.
A quoi bon toutes ces recherches, il était trop tard !
Trop tard ? Allait-il baisser les bras si prés du but ?
Non, il devait y avoir un espoir !
Il fit rapidement son sac et se mit en route, malgré le froid et l’obscurité de la nuit. Mais après tout, la nuit est l’alliée des êtres de son espèce et il n’y a pas de temps à perdre.
Pendant se temps, Kharya, au plus profond de sa folie avait décidé de se sacrifier à Lith, de rejoindre la Déesse Araignée.
Elle rejoignit donc la grotte sacrificielle, celles ou pullulent et se reproduisent les Araignées Sacrées servant aux baptêmes des elfes noirs, se mis nue sur l’autel, récita la prière rituelle appelant les araignées et s’offrit à leurs mortelles morsures.
Quand elle sentit le trop plein de venin courant dans ses veines, avant de s’effondrer, elle appela de toutes ses forces sa Déesse, puis sombra dans l’inconscience.
Oscarhamel, craignant le pire, limitait les haltes et forçait le pas.
Il arriva enfin en vue de l’entrée des grottes de son clan et vit Nalekh venir à sa rencontre.
Ce dernier lui narra le triste évènement et lui expliqua que Kharya se trouvait toujours dans la grotte sacrée, entre la vie et la mort… Bizarrement la Déesse Lith tardait à l’accepter, comme ci elle avait d’autres projets pour Kharya sur ces basses terres.
Se hâtant à la suite de son frère, Oscar arriva enfin dans la grotte et vit sa belle couchée sur le dos au creux d’une niche en pierre, entourée de bougies et de bâtons d’encens allumés.
Sa peau était brunâtre plutôt que noire lustrée et son souffle quasi-inexistant.
Sans dire un mot, Oscar entreprit de déballer son sac, de sortir les potions nécessaires à la guérison.
Il commença par enduire la peau mordue de sa mie avec un emplâtre anti-poison qui se diffusa rapidement à travers le réseau de ses veines, à la poursuite des toxines arachnéennes. Puis il dégrafa son manteau et recouvrit Kharya avec, afin de chasser le froid mortel qui voulait l’habiter.
Rapidement, le souffle de sa belle s’amplifia et sa peau repris une teinte plus sombre, plus saine.
Elle était toujours inconsciente, mais cette fois-ci du bon coté de la barrière, plus vivante que morte.
« Passons maintenant à la partie délicate, Nalekh, il ne sert à rien de l’avoir sauvé si elle ne redevient pas elle-même ! »
D’un revers rageur, il balaya les bâtonnets d’encens et les bougies à demi consummées.
« Et ce n’est pas dans cet environnement que nous pourrons y arriver… Mais parons au plus pressé, les soins d’abord ! »
Oscar aligna entre Kharya et lui les potions dont il allait avoir besoin : philtre d’amour, potion de raison, potion de haine diminuée et enfin le fixateur.
« Nalekh, prête moi ta dague je te prie, pour que le philtre d’amour soit actif, je dois y incorporer de mon sang ! »
Nalekh tendit sa dague à Oscar, qui s’en servit pour se taillader l’avant-bras, laissant goutter son sang dans l’étrange mixture. Il referma la fiole, l’agita, puis enfin essuiya la dague sur son pantalon et la rendit à son ami.
- « Une cicatrice de plus, mais celle-ci est pour la bonne cause ! »
En observant la potion de près, Nalekh se rend compte que le sang d’Oscar danse à l’intérieur du liquide, semblant se mélanger puis se séparer en créant de petits vortex.
« Comme c’est étrange », dit-il à Oscar, « es-tu vraiment sur de toi ? »
« Les philtres d’amour sont de puissantes potions, aussi puissantes qu’instables; mais l’amour que Kharya me portait avant devrait renforcer son effet. Quant à savoir si je suis sûr de moi… c’est la première fois que je ressens le besoin d’y recourir, alors…
Oscar aligne les quatre potions nécessaires à son enchantement, sort son creuset et verse quatre gouttes de chaque dedans.
« Tout est dans le dosage et dans la préparation » marmonne t-il, avant de les mélanger à l’aide de son pilon.
« Nalekh, peux-tu m’aider à lui faire boire ce mélange ? »
Nalekh affiche un air mi-impressionné mi-septique devant les manipulations de son ami, mais connaissant l’amour qu’il porte à la belle forgeronne, il décide de lui faire confiance.
« Allons-y » répondit-il, « Lith fasse que ça marche ! »
Nalekh redresse le buste de Kharya afin que sa tête penche vers l’arrière et Oscar laisse doucement goutter le breuvage dans la bouche de Kharya.
Celle-ci avale la potion, tousse, s’étrangle et recrache quelques gouttes.
« C’est normal » Oscar se veut rassurant, il ne peut échouer si prés du but !
Les yeux de Kharya s’entrouvrent, son regard est vague et embué. Oscar lui prend le visage entre les mains et se penche sur elle.
« Regarde moi Kharya, reconnais moi, c’est moi Oscar, tu es revenue ! »
« Oscar ? … Oscar … » Soupire t-elle, « Lith n’a pas voulue de moi … Pourquoi ? »
« Elle a d’autres plans pour toi, ici, avec nous et moi aussi, je te veux à mes côtés ! »
Son regard s’avive et se fixe dans celui de son sombre.
« Tu es revenu ! » Elle sourit, détourne la tête et s’endort.
« Nalekh, aide-moi à la sortir d’ici ! »
Les deux amis saisissent délicatement Kharya et la remonte à travers le dédale des grottes vers ses appartements.
Arrivés dans sa loge, ils la couchent sur son lit et la recouvrent de sa couverture, afin qu’elle se réveille au chaud dans un environnement sain.
- « Je vais la veiller, Nalekh » dit Oscar. « Merci encore pour ton aide, sans toi, elle serait aux côtés de Lith ».
- « Non mon ami, ce sont tes potions qui l’ont sauvé, pas moi. »
- « Tu sais que Kharya est plus qu’une amie pour moi, elle est ma moitié, sans elle je ne suis rien. En m’aidant ce soir Nalekh, tu as créé une dette que je ne pourrais rembourser. Je suis ton débiteur. »
Oscar fouille dans son sac, en sort un paquet d’essences curatives et les tends à son ami.
-« Prend les Nalekh, considère les comme une modeste avance ».
Nalekh accepte les essences tout en disant :
-« je les acceptes pour ne pas t’offenser, mais tu ne me dois rien. » Il se lève et se dirige vers la porte, puis se retourne avant de sortir et dit :
-« Inutile de te dire de prendre soin d’elle, je suppose ! ». il éclate de rire en sortant de la loge.
Oscar tire une chaise vers le lit de sa bien-aimée, s’assoit et la contemple. Il s’émerveille des reflets de lune dansant dans ses cheveux, s’extasie devant son profil à contre-jour.
-« Dire que j’ai failli te perdre, Kharya » murmure t-il, « je n’y aurait pas survécu ».
Il surveille son souffle, ample et calme et sombre peu à peu dans les bras de Morphée.
A son réveil, il croise le regard amusée de Kharya :
-« Rappelle-moi qui de nous deux doit veiller l’autre ? » le taquine t-elle. « Rapproche toi, Os’ »
Il se lève pour venir s’asseoir à ses cotés et la prend dans ses bras.
« Kharya, comment te sens-tu ? »
« Bien mon sombre. Reposée et moi-même. Je ressens aussi une étrange gaîté, une joie que je n’arrive pas à identifier », elle fronce les sourcils.
« Tu dois bien comprendre se qu’il s’est passée, Kharya ». Le regard d’Oscar se voile de tristesse et d’appréhension. Kharya, quant à elle sent une boule se former dans sa gorge.
« Pour te sauver, j’ai dû t’ensorceller. A présent mon sang coule aussi en toi. Comme il est le siège de notre Kha, notre conscience, nos khas sont emmêlés, d’autant plus qu’ils se renforcent l’un l’autre par l’amour que nous nous portons ».
« Tu m’as ensorcelé ? Je ne suis pas libre d’être moi-même ? »
« Si Kharya, ce sortilège est fort instable et ne peut pas lutter contre la force de ta volonté… Si tu le désires, tu peux me renier et te perdre à nouveau dans la folie…. »
Les yeux de Kharya s’adoucirent, « je ne le veux pas mon Sombre… du moins, je ne crois pas le vouloir. Mais alors, que sont ces émotions incongrues que je ressens ? »
« Ce sont les miennes, Kharya. Nous sommes dorénavant liés empathiquement. Tu ressens mes émotions et j’éprouve les tiennes. Moins fortement, moins directement que les notre, mais nous les ressentons. »
« La… je ressens de l’appréhension… De ta part, Oscar ? »
« Oui Kharya, j’ai peur que tu ne l’acceptes pas. »
Elle se love dans ses bras et pose sa tête contre la poitrine d’Oscar.
« J’entend ton cœur battre pour moi, laisse moi aussi ressentir ton bonheur ! »
Il la serre fort contre lui, toute angoisse disparue et rayonne de bonheur. Le sourire de Kharya s’élargit tandis qu’il la berce dans ses bras.
Les jours qui suivirent virent renaître la Kharya d’antant, fraîche, enjouée, sérieuse dans son travail et aimante toujours.
Plus elle se remettait de cette terrible épreuve, plus leur bonheur commun semblait se renforcer.
Et ce lien empathique, quelle force, quelle joie ! Leur amour en était décuplé !
En somme, ils nageaient dans le bonheur.
Ce qui lui permettait de survivre, de ne pas lâcher prise, c’était le faible espoir de la reconquérir, car il sentait au fond de son esprit un reste du lien empathique qui les unissait.
Et brusquement, cette nuit là, alors qu’il luttait contre le sommeil en interprétant ses grimoires, il sentit le lien disparaître….
Il leva la tête, puis pris d’un accès de désespoir il se dit qu’elle était morte, ou tout le moins perdue à jamais.
A quoi bon toutes ces recherches, il était trop tard !
Trop tard ? Allait-il baisser les bras si prés du but ?
Non, il devait y avoir un espoir !
Il fit rapidement son sac et se mit en route, malgré le froid et l’obscurité de la nuit. Mais après tout, la nuit est l’alliée des êtres de son espèce et il n’y a pas de temps à perdre.
Pendant se temps, Kharya, au plus profond de sa folie avait décidé de se sacrifier à Lith, de rejoindre la Déesse Araignée.
Elle rejoignit donc la grotte sacrificielle, celles ou pullulent et se reproduisent les Araignées Sacrées servant aux baptêmes des elfes noirs, se mis nue sur l’autel, récita la prière rituelle appelant les araignées et s’offrit à leurs mortelles morsures.
Quand elle sentit le trop plein de venin courant dans ses veines, avant de s’effondrer, elle appela de toutes ses forces sa Déesse, puis sombra dans l’inconscience.
Oscarhamel, craignant le pire, limitait les haltes et forçait le pas.
Il arriva enfin en vue de l’entrée des grottes de son clan et vit Nalekh venir à sa rencontre.
Ce dernier lui narra le triste évènement et lui expliqua que Kharya se trouvait toujours dans la grotte sacrée, entre la vie et la mort… Bizarrement la Déesse Lith tardait à l’accepter, comme ci elle avait d’autres projets pour Kharya sur ces basses terres.
Se hâtant à la suite de son frère, Oscar arriva enfin dans la grotte et vit sa belle couchée sur le dos au creux d’une niche en pierre, entourée de bougies et de bâtons d’encens allumés.
Sa peau était brunâtre plutôt que noire lustrée et son souffle quasi-inexistant.
Sans dire un mot, Oscar entreprit de déballer son sac, de sortir les potions nécessaires à la guérison.
Il commença par enduire la peau mordue de sa mie avec un emplâtre anti-poison qui se diffusa rapidement à travers le réseau de ses veines, à la poursuite des toxines arachnéennes. Puis il dégrafa son manteau et recouvrit Kharya avec, afin de chasser le froid mortel qui voulait l’habiter.
Rapidement, le souffle de sa belle s’amplifia et sa peau repris une teinte plus sombre, plus saine.
Elle était toujours inconsciente, mais cette fois-ci du bon coté de la barrière, plus vivante que morte.
« Passons maintenant à la partie délicate, Nalekh, il ne sert à rien de l’avoir sauvé si elle ne redevient pas elle-même ! »
D’un revers rageur, il balaya les bâtonnets d’encens et les bougies à demi consummées.
« Et ce n’est pas dans cet environnement que nous pourrons y arriver… Mais parons au plus pressé, les soins d’abord ! »
Oscar aligna entre Kharya et lui les potions dont il allait avoir besoin : philtre d’amour, potion de raison, potion de haine diminuée et enfin le fixateur.
« Nalekh, prête moi ta dague je te prie, pour que le philtre d’amour soit actif, je dois y incorporer de mon sang ! »
Nalekh tendit sa dague à Oscar, qui s’en servit pour se taillader l’avant-bras, laissant goutter son sang dans l’étrange mixture. Il referma la fiole, l’agita, puis enfin essuiya la dague sur son pantalon et la rendit à son ami.
- « Une cicatrice de plus, mais celle-ci est pour la bonne cause ! »
En observant la potion de près, Nalekh se rend compte que le sang d’Oscar danse à l’intérieur du liquide, semblant se mélanger puis se séparer en créant de petits vortex.
« Comme c’est étrange », dit-il à Oscar, « es-tu vraiment sur de toi ? »
« Les philtres d’amour sont de puissantes potions, aussi puissantes qu’instables; mais l’amour que Kharya me portait avant devrait renforcer son effet. Quant à savoir si je suis sûr de moi… c’est la première fois que je ressens le besoin d’y recourir, alors…
Oscar aligne les quatre potions nécessaires à son enchantement, sort son creuset et verse quatre gouttes de chaque dedans.
« Tout est dans le dosage et dans la préparation » marmonne t-il, avant de les mélanger à l’aide de son pilon.
« Nalekh, peux-tu m’aider à lui faire boire ce mélange ? »
Nalekh affiche un air mi-impressionné mi-septique devant les manipulations de son ami, mais connaissant l’amour qu’il porte à la belle forgeronne, il décide de lui faire confiance.
« Allons-y » répondit-il, « Lith fasse que ça marche ! »
Nalekh redresse le buste de Kharya afin que sa tête penche vers l’arrière et Oscar laisse doucement goutter le breuvage dans la bouche de Kharya.
Celle-ci avale la potion, tousse, s’étrangle et recrache quelques gouttes.
« C’est normal » Oscar se veut rassurant, il ne peut échouer si prés du but !
Les yeux de Kharya s’entrouvrent, son regard est vague et embué. Oscar lui prend le visage entre les mains et se penche sur elle.
« Regarde moi Kharya, reconnais moi, c’est moi Oscar, tu es revenue ! »
« Oscar ? … Oscar … » Soupire t-elle, « Lith n’a pas voulue de moi … Pourquoi ? »
« Elle a d’autres plans pour toi, ici, avec nous et moi aussi, je te veux à mes côtés ! »
Son regard s’avive et se fixe dans celui de son sombre.
« Tu es revenu ! » Elle sourit, détourne la tête et s’endort.
« Nalekh, aide-moi à la sortir d’ici ! »
Les deux amis saisissent délicatement Kharya et la remonte à travers le dédale des grottes vers ses appartements.
Arrivés dans sa loge, ils la couchent sur son lit et la recouvrent de sa couverture, afin qu’elle se réveille au chaud dans un environnement sain.
- « Je vais la veiller, Nalekh » dit Oscar. « Merci encore pour ton aide, sans toi, elle serait aux côtés de Lith ».
- « Non mon ami, ce sont tes potions qui l’ont sauvé, pas moi. »
- « Tu sais que Kharya est plus qu’une amie pour moi, elle est ma moitié, sans elle je ne suis rien. En m’aidant ce soir Nalekh, tu as créé une dette que je ne pourrais rembourser. Je suis ton débiteur. »
Oscar fouille dans son sac, en sort un paquet d’essences curatives et les tends à son ami.
-« Prend les Nalekh, considère les comme une modeste avance ».
Nalekh accepte les essences tout en disant :
-« je les acceptes pour ne pas t’offenser, mais tu ne me dois rien. » Il se lève et se dirige vers la porte, puis se retourne avant de sortir et dit :
-« Inutile de te dire de prendre soin d’elle, je suppose ! ». il éclate de rire en sortant de la loge.
Oscar tire une chaise vers le lit de sa bien-aimée, s’assoit et la contemple. Il s’émerveille des reflets de lune dansant dans ses cheveux, s’extasie devant son profil à contre-jour.
-« Dire que j’ai failli te perdre, Kharya » murmure t-il, « je n’y aurait pas survécu ».
Il surveille son souffle, ample et calme et sombre peu à peu dans les bras de Morphée.
A son réveil, il croise le regard amusée de Kharya :
-« Rappelle-moi qui de nous deux doit veiller l’autre ? » le taquine t-elle. « Rapproche toi, Os’ »
Il se lève pour venir s’asseoir à ses cotés et la prend dans ses bras.
« Kharya, comment te sens-tu ? »
« Bien mon sombre. Reposée et moi-même. Je ressens aussi une étrange gaîté, une joie que je n’arrive pas à identifier », elle fronce les sourcils.
« Tu dois bien comprendre se qu’il s’est passée, Kharya ». Le regard d’Oscar se voile de tristesse et d’appréhension. Kharya, quant à elle sent une boule se former dans sa gorge.
« Pour te sauver, j’ai dû t’ensorceller. A présent mon sang coule aussi en toi. Comme il est le siège de notre Kha, notre conscience, nos khas sont emmêlés, d’autant plus qu’ils se renforcent l’un l’autre par l’amour que nous nous portons ».
« Tu m’as ensorcelé ? Je ne suis pas libre d’être moi-même ? »
« Si Kharya, ce sortilège est fort instable et ne peut pas lutter contre la force de ta volonté… Si tu le désires, tu peux me renier et te perdre à nouveau dans la folie…. »
Les yeux de Kharya s’adoucirent, « je ne le veux pas mon Sombre… du moins, je ne crois pas le vouloir. Mais alors, que sont ces émotions incongrues que je ressens ? »
« Ce sont les miennes, Kharya. Nous sommes dorénavant liés empathiquement. Tu ressens mes émotions et j’éprouve les tiennes. Moins fortement, moins directement que les notre, mais nous les ressentons. »
« La… je ressens de l’appréhension… De ta part, Oscar ? »
« Oui Kharya, j’ai peur que tu ne l’acceptes pas. »
Elle se love dans ses bras et pose sa tête contre la poitrine d’Oscar.
« J’entend ton cœur battre pour moi, laisse moi aussi ressentir ton bonheur ! »
Il la serre fort contre lui, toute angoisse disparue et rayonne de bonheur. Le sourire de Kharya s’élargit tandis qu’il la berce dans ses bras.
Les jours qui suivirent virent renaître la Kharya d’antant, fraîche, enjouée, sérieuse dans son travail et aimante toujours.
Plus elle se remettait de cette terrible épreuve, plus leur bonheur commun semblait se renforcer.
Et ce lien empathique, quelle force, quelle joie ! Leur amour en était décuplé !
En somme, ils nageaient dans le bonheur.
Mieux vaut mourir que courir
- oscarhamel
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Sombres doutes
Sombres doutes
Depuis quelques jours, Oscar n’arrive pas à se défaire d’un fond de malaise, d’un soupçon d’inquiétude, d’une pointe de doute.
Que lui arrive t-il ? Pourtant il devrait être, heureux, filer le parfait amour avec Kharya, mais non, il se ronge de l’intérieur.
A-t-il pris la bonne décision ? Kharya l’aime t-elle vraiment, ou ne lui porte t-elle que le reflet de l’amour que lui éprouve ?
Et ce doute, d’ailleurs, d’où vient-il ? Est-ce vraiment lui qui doute, ou est-ce Kharya qui lui fait ressentir les sensations qu’elle éprouve ?
A-t-il seulement le moyen de le savoir, peut-il vraiment faire la part des choses ? Rien n’est moins sur…
Doit-il la questionner ? Lui renvoie t-il ces ondes négatives, ou sont elles submergées par le bonheur général de leurs retrouvailles ?
Quoi qu’il en soit, le doute est là et le taraude, le mine petit à petit.
Depuis quelques jours, Oscar n’arrive pas à se défaire d’un fond de malaise, d’un soupçon d’inquiétude, d’une pointe de doute.
Que lui arrive t-il ? Pourtant il devrait être, heureux, filer le parfait amour avec Kharya, mais non, il se ronge de l’intérieur.
A-t-il pris la bonne décision ? Kharya l’aime t-elle vraiment, ou ne lui porte t-elle que le reflet de l’amour que lui éprouve ?
Et ce doute, d’ailleurs, d’où vient-il ? Est-ce vraiment lui qui doute, ou est-ce Kharya qui lui fait ressentir les sensations qu’elle éprouve ?
A-t-il seulement le moyen de le savoir, peut-il vraiment faire la part des choses ? Rien n’est moins sur…
Doit-il la questionner ? Lui renvoie t-il ces ondes négatives, ou sont elles submergées par le bonheur général de leurs retrouvailles ?
Quoi qu’il en soit, le doute est là et le taraude, le mine petit à petit.
Mieux vaut mourir que courir