Kerbéros, assise en haut d'un arbre, à l'abri des assauts de créatures dangereuses, sortit une jolie plume d'aigle, un tas de parchemins reliés par une peau de loup blanc aux reflets d'argent, et une petite fiole d'encre violette.
Jour 3 Ellavrion du Fingelin 366
Page de carnet numéro un
Arrivée depuis peu de temps sur ces Terres, j'ai rapidement pris conscience de la nature même de celles-ci. Elles nous transforment, se jouent de nous.
Pour ne pas tout oublier, j'ai pris la décision de noter dans ces parchemins
ce qui est important pour moi, même ce que je préfèrerais oublier...
Carnet argenté
Carnet argenté
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Jour 15 Ellavrion du Fingelin 366
Page de carnet numéro deux
Perdue dans la brume, je marchais, inlassablement, je marchais… Que cherchais-je ? Je l’ignore, mais j’avançais, toujours, un pas devant l’autre, je ne distinguais rien. Le brouillard avait envahi jusqu’à mes pensées.
J’essayais de me souvenir, où étais-je, pourquoi… Incapable de saisir mes pensées, je continuais à errer… Cette brume jamais ne disparaissait et m’imprégnait jusqu’au plus profond de moi-même. Je ne ressentais plus rien, ni mon corps qui cheminait toujours vers l’inconnu, ni mon âme qui semblait disparue dans l’immatériel….
Les hautes herbes des Landes, humides, me glaçais les os, pourtant je n’en éprouvais aucune sensation, seulement l’idée, alors je continuais, éternellement...
Marchant si longtemps que je finis par en perdre totalement la notion du temps.
Tous mes sens aiguisés par mon statut d’elfe, étaient en éveil. Je ressentais quelque chose d’anormal. Je passais un long moment à essayer de questionner les arbres. En vain ! Pour une raison que j’ignorais, ils restaient étrangement muets, eux habituellement si bavards.
Page de carnet numéro deux
Perdue dans la brume, je marchais, inlassablement, je marchais… Que cherchais-je ? Je l’ignore, mais j’avançais, toujours, un pas devant l’autre, je ne distinguais rien. Le brouillard avait envahi jusqu’à mes pensées.
J’essayais de me souvenir, où étais-je, pourquoi… Incapable de saisir mes pensées, je continuais à errer… Cette brume jamais ne disparaissait et m’imprégnait jusqu’au plus profond de moi-même. Je ne ressentais plus rien, ni mon corps qui cheminait toujours vers l’inconnu, ni mon âme qui semblait disparue dans l’immatériel….
Les hautes herbes des Landes, humides, me glaçais les os, pourtant je n’en éprouvais aucune sensation, seulement l’idée, alors je continuais, éternellement...
Marchant si longtemps que je finis par en perdre totalement la notion du temps.
Tous mes sens aiguisés par mon statut d’elfe, étaient en éveil. Je ressentais quelque chose d’anormal. Je passais un long moment à essayer de questionner les arbres. En vain ! Pour une raison que j’ignorais, ils restaient étrangement muets, eux habituellement si bavards.
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Jour 15 Ellavrion du Fingelin 366
Page de carnet numéro trois
Je finis par distinguer une lueur au loin. Je me dirigeais à présent vers elle. D’une nuance vert-bleutée, elle m’attirait irrésistiblement. La brume se dissipait au fil de mes pas, chacun la rendant moins épaisse, moins sombre, moins humide.
Je m’arrêtais enfin. Regardant autour de moi, mes pensées se firent plus nettes. Regagnant peu à peu mes esprits, je me demandais où j’étais et pourquoi.
La brume avait totalement disparue à présent. Je me trouvais dans un immense jardin, très vert, très fleurit. La lueur bleutée m’attirait toujours, je me dirigeai alors vers elle. J’arrivai devant une immense statue, un dragon. Un magnifique dragon des temps anciens, de l’époque où la magie régnait encore sur le monde.
Tous mes sens aiguisés par mon statut d’elfe, étaient en éveil. Je ressentais quelque chose d’anormal. Je passais un long moment à essayer de questionner les arbres. En vain ! Pour une raison que j’ignorais, ils restaient étrangement muets, eux habituellement si bavards.
Quelque peu abattue, je revins à la statue, m’assis dans l’herbe et m’appuyai contre elle. Alors que le sommeil m’envahissait, une voix m’appela. Si faible que je n’en distinguais le sens, il me sembla pourtant qu’elle demandait assistance… Je me relevai et étendit mon corps entier contre le dragon. Il était immobile et froid comme la pierre dont il était fait mais très faiblement, je senti son cœur battre. Epuisé, il murmura quelques mots avant de se rendormir.
Page de carnet numéro trois
Je finis par distinguer une lueur au loin. Je me dirigeais à présent vers elle. D’une nuance vert-bleutée, elle m’attirait irrésistiblement. La brume se dissipait au fil de mes pas, chacun la rendant moins épaisse, moins sombre, moins humide.
Je m’arrêtais enfin. Regardant autour de moi, mes pensées se firent plus nettes. Regagnant peu à peu mes esprits, je me demandais où j’étais et pourquoi.
La brume avait totalement disparue à présent. Je me trouvais dans un immense jardin, très vert, très fleurit. La lueur bleutée m’attirait toujours, je me dirigeai alors vers elle. J’arrivai devant une immense statue, un dragon. Un magnifique dragon des temps anciens, de l’époque où la magie régnait encore sur le monde.
Tous mes sens aiguisés par mon statut d’elfe, étaient en éveil. Je ressentais quelque chose d’anormal. Je passais un long moment à essayer de questionner les arbres. En vain ! Pour une raison que j’ignorais, ils restaient étrangement muets, eux habituellement si bavards.
Quelque peu abattue, je revins à la statue, m’assis dans l’herbe et m’appuyai contre elle. Alors que le sommeil m’envahissait, une voix m’appela. Si faible que je n’en distinguais le sens, il me sembla pourtant qu’elle demandait assistance… Je me relevai et étendit mon corps entier contre le dragon. Il était immobile et froid comme la pierre dont il était fait mais très faiblement, je senti son cœur battre. Epuisé, il murmura quelques mots avant de se rendormir.
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Jour 15 Ellavrion du Fingelin 366
Parchemin de carnet numéro quatre
Ces mots, jamais je ne pu les prononcer et ne les partagea avec personne.
Je sortis du jardin par un portail magique qui me ramena chez moi. Je ne pourrais dire où se trouve ce lieu, en revanche l’esprit du dragon ne quitta jamais mon esprit depuis ce jour…
(P.S. : Pour ceux qui connaissent, vous aurez sans doute reconnu le petit clin d’œil à Robbin HOBB, auteur que j’affectionne particulièrement. Pour les autres, je vous conseille de lire le cycle de l’assassin royal, pure merveille de littérature anglaise fantasy !)
Parchemin de carnet numéro quatre
Ces mots, jamais je ne pu les prononcer et ne les partagea avec personne.
Je sortis du jardin par un portail magique qui me ramena chez moi. Je ne pourrais dire où se trouve ce lieu, en revanche l’esprit du dragon ne quitta jamais mon esprit depuis ce jour…
(P.S. : Pour ceux qui connaissent, vous aurez sans doute reconnu le petit clin d’œil à Robbin HOBB, auteur que j’affectionne particulièrement. Pour les autres, je vous conseille de lire le cycle de l’assassin royal, pure merveille de littérature anglaise fantasy !)
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Jour 8 Félinien du Fingelien 366
Page de carnet numéro cinq
Un jour Kerberos trouva un jeune aventurier errant dans les Landes nonchalemment. Elle fit sa connaissance et en fit son apprenti, il s'appelait Dark_Messia.
Le temps ne fit que renforcer sa première opinion sur cet elfe là, il était integre, gentil et s'avera en plus très doué dans l'art de l'alchimie.
A présent Dark est plus qu'un apprenti, c'est un ami, très cher au coeur de la jeune elfe.
Un soir de grande détresse, Kerbéros était annéantie par une rude conversation avec son fiancé... Plus rien ne comptais, la vie n'avait plus de sens mais il arriva, il l'écouta, la conseilla et la consola.
Ce soir là, Dark fit le plus merveilleux cadeau que pouvait recevoir Kerbéros, il lui offrit... une merveilleuse petite panthère. Tous deux la nommèrent Félindra!
Kerbéros restait toujours dans l'incertitude en ce qui concernait son couple mais elle avait à présent le réconfort de cette adorable bestiole...
Alors quoi qu'il advienne dans l'avenir, Dark ce message est pour toi:
Un grand merci du fond du coeur! Félindra et moi serons toujours là pour toi! dit l'elfe aux cheveux d'argent en caressant la petite panthère ronronnant sur ses genoux.
Page de carnet numéro cinq
Un jour Kerberos trouva un jeune aventurier errant dans les Landes nonchalemment. Elle fit sa connaissance et en fit son apprenti, il s'appelait Dark_Messia.
Le temps ne fit que renforcer sa première opinion sur cet elfe là, il était integre, gentil et s'avera en plus très doué dans l'art de l'alchimie.
A présent Dark est plus qu'un apprenti, c'est un ami, très cher au coeur de la jeune elfe.
Un soir de grande détresse, Kerbéros était annéantie par une rude conversation avec son fiancé... Plus rien ne comptais, la vie n'avait plus de sens mais il arriva, il l'écouta, la conseilla et la consola.
Ce soir là, Dark fit le plus merveilleux cadeau que pouvait recevoir Kerbéros, il lui offrit... une merveilleuse petite panthère. Tous deux la nommèrent Félindra!
Kerbéros restait toujours dans l'incertitude en ce qui concernait son couple mais elle avait à présent le réconfort de cette adorable bestiole...
Alors quoi qu'il advienne dans l'avenir, Dark ce message est pour toi:
Un grand merci du fond du coeur! Félindra et moi serons toujours là pour toi! dit l'elfe aux cheveux d'argent en caressant la petite panthère ronronnant sur ses genoux.
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Jour 29 Félinien du Fingelin 366
Page de carnet numéro six
Allongée sous un arbre en fleur, Félindra serrée contre elle, Kerbéros ouvrit doucement les yeux. Elle passa sa main sur sa joue et y senti une petite cicatrice. Elle câlina Félindra plusieurs longues minutes avant de se décider a quitter ce cocon de douceur. Elle se leva doucement, pris ses affaires et s’apprêta à partir. Son regard s’arrêta sur une rose noire posée délicatement sur le sol. Elle la ramassa, la mit doucement dans ses cheveux puis s’éloigna gaiement.
Kerbéros sortit au soleil, quelques peu éblouie par les doux rayons de l’astre roi… Ses yeux s’accoutumèrent doucement et elle recommença a marcher vers son lieu de travail favori : Fénégor. En effet, l’elfe aux cheveux d’argent résidait en Irilion depuis maintenant de nombreuses lunes… Kerbéros sortit son nécessaire à potion et eu une pensée émue pour tous ces amis qui jamais ne l’abandonnèrent.
Cette Terre l’avait accueilli à bras ouvert, un soir de pluie, où la jeune elfe ne savait plus où aller… Ce soir où, Kerbéros verse une larme à cette pensée son union c’était brisée à jamais… Irilion lui a offert refuge et protection, lui a permis, non pas d’oublier, elle n’oubliera jamais, mais d’aller de l’avant… Kerbéros s’était plongé dans de longues et minutieuses explorations de ces contrées nouvelles à ces yeux et fini par vider son esprit de ses sombres pensées…
Page de carnet numéro six
Allongée sous un arbre en fleur, Félindra serrée contre elle, Kerbéros ouvrit doucement les yeux. Elle passa sa main sur sa joue et y senti une petite cicatrice. Elle câlina Félindra plusieurs longues minutes avant de se décider a quitter ce cocon de douceur. Elle se leva doucement, pris ses affaires et s’apprêta à partir. Son regard s’arrêta sur une rose noire posée délicatement sur le sol. Elle la ramassa, la mit doucement dans ses cheveux puis s’éloigna gaiement.
Kerbéros sortit au soleil, quelques peu éblouie par les doux rayons de l’astre roi… Ses yeux s’accoutumèrent doucement et elle recommença a marcher vers son lieu de travail favori : Fénégor. En effet, l’elfe aux cheveux d’argent résidait en Irilion depuis maintenant de nombreuses lunes… Kerbéros sortit son nécessaire à potion et eu une pensée émue pour tous ces amis qui jamais ne l’abandonnèrent.
Cette Terre l’avait accueilli à bras ouvert, un soir de pluie, où la jeune elfe ne savait plus où aller… Ce soir où, Kerbéros verse une larme à cette pensée son union c’était brisée à jamais… Irilion lui a offert refuge et protection, lui a permis, non pas d’oublier, elle n’oubliera jamais, mais d’aller de l’avant… Kerbéros s’était plongé dans de longues et minutieuses explorations de ces contrées nouvelles à ces yeux et fini par vider son esprit de ses sombres pensées…
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Jour 18 Nuona du Fingelien 367
Page de carnet numéro sept
Revenue en Seridia pour ce qui devait être un bref voyage d’affaires, loin des contrées irilionaises chères à son cœur, Kerbéros fit une rencontre inattendue.
Elle croisa, au port de Pierre Blanche, une jeune et charmante elfette aux longs cheveux roux. Elle se nommait Deepblue.
Apprenant qu’elle était arrivée en ces terres pas même quatre lunes plus tôt, Kerbéros décida de prolonger son séjour afin de l’accompagner dans son « initiation » à la vie landaise.
Une amitié sincère ainsi qu’une profonde confiance s’instaura quasi instantanément entre les deux elfettes. Très vite, Kerbéros considéra non plus Deepblue, dite « la puce », comme une grande amie mais plutôt comme une petite sœur qu’elle voudrait proteger contre vents et marées.
Un jour, tandis que Kerbéros discutait tranquillement avec son grand ami Olbi, celui-ci lui fit part d’une inquiétude qu’il avait à propos de la réaction de l’elfette vis-à-vis de sa nouvelle amie.
- Je suis un peu trop protectrice non? Dit l’elfette
- Non, mais tu es très maternelle
- Avec elle oui... c'est étrange que je me sois attaché si vite à cette elfette…
- Elle te rappelle peut-être toi à ton arrivée? Ou bien te rappelle-t-elle ta soeur disparue, désolé pour ce mauvais souvenir que je te fais revivre…
- Non, tu as raison c'est peut-être ça... elle a la même joie de vivre qu'Ayliana...
Comment ne m'en suis-je pas rendu compte tout de suite?
- Vu ta réaction à son arrivée ici, je m'en suis tout de suite douté mais tu devais t'en rendre compte seule…
Page de carnet numéro sept
Revenue en Seridia pour ce qui devait être un bref voyage d’affaires, loin des contrées irilionaises chères à son cœur, Kerbéros fit une rencontre inattendue.
Elle croisa, au port de Pierre Blanche, une jeune et charmante elfette aux longs cheveux roux. Elle se nommait Deepblue.
Apprenant qu’elle était arrivée en ces terres pas même quatre lunes plus tôt, Kerbéros décida de prolonger son séjour afin de l’accompagner dans son « initiation » à la vie landaise.
Une amitié sincère ainsi qu’une profonde confiance s’instaura quasi instantanément entre les deux elfettes. Très vite, Kerbéros considéra non plus Deepblue, dite « la puce », comme une grande amie mais plutôt comme une petite sœur qu’elle voudrait proteger contre vents et marées.
Un jour, tandis que Kerbéros discutait tranquillement avec son grand ami Olbi, celui-ci lui fit part d’une inquiétude qu’il avait à propos de la réaction de l’elfette vis-à-vis de sa nouvelle amie.
- Je suis un peu trop protectrice non? Dit l’elfette
- Non, mais tu es très maternelle
- Avec elle oui... c'est étrange que je me sois attaché si vite à cette elfette…
- Elle te rappelle peut-être toi à ton arrivée? Ou bien te rappelle-t-elle ta soeur disparue, désolé pour ce mauvais souvenir que je te fais revivre…
- Non, tu as raison c'est peut-être ça... elle a la même joie de vivre qu'Ayliana...
Comment ne m'en suis-je pas rendu compte tout de suite?
- Vu ta réaction à son arrivée ici, je m'en suis tout de suite douté mais tu devais t'en rendre compte seule…
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Jour 18 Nuona du Fingelien 367
Page de carnet numéro huit
Assise, à présent, dans un coin de la salle elfique, près du berceau de ses neveux, la jeune elfe repensa à cette conversation qui était restée ancrée dans son esprit.
Oui, il est possible que je transfère sur Deepblue, le sentiment de culpabilité que j’éprouve par rapport à l’enlèvement d’Ayliana.
Cependant, il n’en reste pas moins que je l’aime réellement cette elfette. Que j’ai foi en elle pour ses compétences, sa joie de vivre, son optimisme, sa curiosité de la vie, sa gentillesse et son profond respect des traditions elfiques. Je sais qu’elle deviendra une grande elfe respectée de tous. Et cela, je veux le vivre à ses cotés. Je veux être là dans ses moments de peines comme de bonheur.
Je la défendrais quoi qu’il arrive et contre quiconque.
Kerbéros releva la tête et vit tous les elfes présents dans la salle la regardant étrangement. Certains abordaient un sourire moqueur, d’autres avaient plutôt un air inquiet… Elle réalisa alors qu’elle avait du penser à vois haute.
Elle se leva, s’inclina légèrement devant ses amis puis joint ses mains en riant.
Pardonnez moi, je divaguais.
Ouvrant doucement ses mains, une nuée de petits papillons roses s’envolèrent et se mirent à virevolter dans la salle.
Page de carnet numéro huit
Assise, à présent, dans un coin de la salle elfique, près du berceau de ses neveux, la jeune elfe repensa à cette conversation qui était restée ancrée dans son esprit.
Oui, il est possible que je transfère sur Deepblue, le sentiment de culpabilité que j’éprouve par rapport à l’enlèvement d’Ayliana.
Cependant, il n’en reste pas moins que je l’aime réellement cette elfette. Que j’ai foi en elle pour ses compétences, sa joie de vivre, son optimisme, sa curiosité de la vie, sa gentillesse et son profond respect des traditions elfiques. Je sais qu’elle deviendra une grande elfe respectée de tous. Et cela, je veux le vivre à ses cotés. Je veux être là dans ses moments de peines comme de bonheur.
Je la défendrais quoi qu’il arrive et contre quiconque.
Kerbéros releva la tête et vit tous les elfes présents dans la salle la regardant étrangement. Certains abordaient un sourire moqueur, d’autres avaient plutôt un air inquiet… Elle réalisa alors qu’elle avait du penser à vois haute.
Elle se leva, s’inclina légèrement devant ses amis puis joint ses mains en riant.
Pardonnez moi, je divaguais.
Ouvrant doucement ses mains, une nuée de petits papillons roses s’envolèrent et se mirent à virevolter dans la salle.
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Jour 3 Thyllion du Fingelien 367
Page de carnet numéro neuf
Kerbéros était assise contre un arbre portant de jolies fleurs rouges, près d’un petit lac dont les rayons du soleil couchant se reflétaient et éblouissaient légèrement l’elfe aux cheveux d’argent. Somnolant et profitant des derniers instants de chaleurs de cette fraîche journée d’hiver, l’elfette repensait à son récent voyage effectué en ses terres natales…
Elle fini par sortir un feuillet de parchemins et une plume pour coucher par écrit le récit de ce voyage.
Mon départ fut une rude épreuve, quitter ces terres hostiles mais qui sont devenues miennes au fil des lunes, quitter mes amis, tous ceux sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui, sans qui je n’aurais même pas eu le courage d’accomplir ce que je devais depuis si longtemps… Ce retour en arrière, ce voyage qui m’effrayait au plus au point, je le repoussais sans cesse ne sachant ce que je trouverais en arrivant sur ces terres, si tant est que j’y arrive un jour… Voilà dans quel état d’esprit je quittais d’abord mes chères terres irilionaises, puis Séridia.
Je pris donc le premier bateau de Trépont, et quittai les îlots centraux landais. C’était une nuit fraîche et brumeuse. Je me rappelais comment j’étais arrivée, il y a déjà tant de lunes, sur le grand navire marchand… Celui-ci était bien différent, d’un bois sombre et humide, plus petit, plus large, aussi rustre qu’un navire abattoir… Etait-il réellement ainsi ou mes souvenirs sont-ils faussés par ma réticence à entreprendre ce voyage ? Je passais la traversée en proue, l’air marin estompant un peu l’odeur acre du navire. La mer était agitée, le bateau s’enfonçant dans les vagues, je sentais l’embrun fouetter mon visage rudement… Les elfes ne sont pas fait pour la mer, ils ne l’ont jamais été. Je restais ainsi deux lunes entières, guettant le moindre signe d’une terre qui me libèrerait de ce supplice.
Page de carnet numéro neuf
Kerbéros était assise contre un arbre portant de jolies fleurs rouges, près d’un petit lac dont les rayons du soleil couchant se reflétaient et éblouissaient légèrement l’elfe aux cheveux d’argent. Somnolant et profitant des derniers instants de chaleurs de cette fraîche journée d’hiver, l’elfette repensait à son récent voyage effectué en ses terres natales…
Elle fini par sortir un feuillet de parchemins et une plume pour coucher par écrit le récit de ce voyage.
Mon départ fut une rude épreuve, quitter ces terres hostiles mais qui sont devenues miennes au fil des lunes, quitter mes amis, tous ceux sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui, sans qui je n’aurais même pas eu le courage d’accomplir ce que je devais depuis si longtemps… Ce retour en arrière, ce voyage qui m’effrayait au plus au point, je le repoussais sans cesse ne sachant ce que je trouverais en arrivant sur ces terres, si tant est que j’y arrive un jour… Voilà dans quel état d’esprit je quittais d’abord mes chères terres irilionaises, puis Séridia.
Je pris donc le premier bateau de Trépont, et quittai les îlots centraux landais. C’était une nuit fraîche et brumeuse. Je me rappelais comment j’étais arrivée, il y a déjà tant de lunes, sur le grand navire marchand… Celui-ci était bien différent, d’un bois sombre et humide, plus petit, plus large, aussi rustre qu’un navire abattoir… Etait-il réellement ainsi ou mes souvenirs sont-ils faussés par ma réticence à entreprendre ce voyage ? Je passais la traversée en proue, l’air marin estompant un peu l’odeur acre du navire. La mer était agitée, le bateau s’enfonçant dans les vagues, je sentais l’embrun fouetter mon visage rudement… Les elfes ne sont pas fait pour la mer, ils ne l’ont jamais été. Je restais ainsi deux lunes entières, guettant le moindre signe d’une terre qui me libèrerait de ce supplice.
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Jour 3 Thyllion du Fingelien 367
Page de carnet numéro dix
Sous un pâle et haut soleil hivernal, nous entrâmes enfin dans une petite crique portuaire. Le village était recouvert d’une fine couche de neige. A peine le pied à terre, je me dirigeais vers le cœur du village qui paraissait comme endormi, je parcourais une ou deux ruelles avant de trouver une auberge. Je pris ici un repas qui bien que n’étant pas de haute gastronomie avait au moins le mérite d’être chaud puis alla me reposer dans une petite chambre.
Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, je quittais le village côtier et gravi une colline dominant, d’un coté la baie, de l’autre la forêt. Cette forêt jadis en proie aux flammes était à présent clairsemée d’un vert clair significatif de la végétation nouvelle. La nature avait, une fois de plus, lutté de toutes ses forces, elle s’était reconstruite, doucement… Je m’arrêtais là, immobile, perdue dans les souvenirs rattachés à ce lieu qui s’étendait devant moi. J’eu alors un pincement au cœur en pensant à mon fils adoptif que je laissais seul derrière moi pour la première fois depuis notre rencontre. Il me manquait. Mais je savais que je devais continuer, mettant alors ma nostalgie de coté, je repris mon chemin.
Je passais les lunes suivantes à traverser le bois, passant par tous les endroits où Scorpionx et moi avions été un an au paravent. Bien que dévastés par les flammes, je reconnu chaque arbre où nous avions dormi, joué ou parlé… Je poursuivais donc jusqu’à ce lac où se trouvait cette clairière. La clairière. Je pris un moment pour rassembler quelques fleurs et parti me recueillir sur la tombe que j’avais moi-même érigée en la mémoire de ces pauvres humains. Me servant de ma nouvelle magie, je gravai quelques mots sur la grosse pierre blanche polie, posée au sommet du talus de terre, recouvert maintenant de touffes d’herbes.
Marquant une pause, Kerbéros vît sa jeune panthère jouer au bord de l'eau devenue sombre...
Page de carnet numéro dix
Sous un pâle et haut soleil hivernal, nous entrâmes enfin dans une petite crique portuaire. Le village était recouvert d’une fine couche de neige. A peine le pied à terre, je me dirigeais vers le cœur du village qui paraissait comme endormi, je parcourais une ou deux ruelles avant de trouver une auberge. Je pris ici un repas qui bien que n’étant pas de haute gastronomie avait au moins le mérite d’être chaud puis alla me reposer dans une petite chambre.
Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, je quittais le village côtier et gravi une colline dominant, d’un coté la baie, de l’autre la forêt. Cette forêt jadis en proie aux flammes était à présent clairsemée d’un vert clair significatif de la végétation nouvelle. La nature avait, une fois de plus, lutté de toutes ses forces, elle s’était reconstruite, doucement… Je m’arrêtais là, immobile, perdue dans les souvenirs rattachés à ce lieu qui s’étendait devant moi. J’eu alors un pincement au cœur en pensant à mon fils adoptif que je laissais seul derrière moi pour la première fois depuis notre rencontre. Il me manquait. Mais je savais que je devais continuer, mettant alors ma nostalgie de coté, je repris mon chemin.
Je passais les lunes suivantes à traverser le bois, passant par tous les endroits où Scorpionx et moi avions été un an au paravent. Bien que dévastés par les flammes, je reconnu chaque arbre où nous avions dormi, joué ou parlé… Je poursuivais donc jusqu’à ce lac où se trouvait cette clairière. La clairière. Je pris un moment pour rassembler quelques fleurs et parti me recueillir sur la tombe que j’avais moi-même érigée en la mémoire de ces pauvres humains. Me servant de ma nouvelle magie, je gravai quelques mots sur la grosse pierre blanche polie, posée au sommet du talus de terre, recouvert maintenant de touffes d’herbes.
Marquant une pause, Kerbéros vît sa jeune panthère jouer au bord de l'eau devenue sombre...
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Jour 3 Thyllion du Fingelien 367
Page de carnet numéro onze
Puis baissant la tête sur son parchemin, elle reprit.
A partir de là, mes souvenirs sur la voix à suivre étaient plus chaotiques.J’étais partie de Fowl en panique et j’avais couru sans bien savoir où j’allais. Retrouver le chemin menant à mon village natal fut long et difficile. M’arrêtant souvent, essayant de forcer mon esprit à se rappeler, j’avançais pas à pas. Les jours succédaient aux nuits, inlassablement, tant et si bien que j’en perdit toute notion du temps, me concentrant uniquement sur Fowl, je laissait mon esprit inconscient guider mes pas.
Reconnaissant enfin l’orée du bois, de mon bois, je m’arrêtais. Avec une légère appréhension, je pénétrais dans le village, ou plutôt au milieu des vestiges de ce qui fut jadis mon village.
Ce ne fut l’horreur, comme je m’y attendais, mais la surprise qui me gagna à ce moment précis. Le village bien que dévasté, ne comprenait aucun corps. Où étaient passés les miens ? Je doutais que les orcs aient eu l’amabilité de les enterrer ou même de les rassembler… Les fosses mortuaires ne font pas partie de leurs rituels. Perplexe, je parcouru l’étendue du village, passant d’arbre en arbre, cherchant une explication, les corps ne disparaissent pas ainsi.
Arrivée sur la petite place où se trouvait l’autel de bois, je vis une grande lueur bleutée au-delà du village. Je tendis mon esprit vers cette magie et ne ressentis rien de néfaste. Prudemment, la main sur une boucle en argent pendue à mon oreille, j’avançais vers la lumière. Passant la place, puis quelques arbres, j’arrivais devant une sphère de magie bleue. A l’intérieur se trouvait mon peuple. Tous les corps, parfaitement conservés grâce à la magie elfique, lévitaient dans la sphère. Paralysée par l’émotion et l’incompréhension, je restais immobile devant ce spectacle. Un flot de questions envahit mon esprit…
Page de carnet numéro onze
Puis baissant la tête sur son parchemin, elle reprit.
A partir de là, mes souvenirs sur la voix à suivre étaient plus chaotiques.J’étais partie de Fowl en panique et j’avais couru sans bien savoir où j’allais. Retrouver le chemin menant à mon village natal fut long et difficile. M’arrêtant souvent, essayant de forcer mon esprit à se rappeler, j’avançais pas à pas. Les jours succédaient aux nuits, inlassablement, tant et si bien que j’en perdit toute notion du temps, me concentrant uniquement sur Fowl, je laissait mon esprit inconscient guider mes pas.
Reconnaissant enfin l’orée du bois, de mon bois, je m’arrêtais. Avec une légère appréhension, je pénétrais dans le village, ou plutôt au milieu des vestiges de ce qui fut jadis mon village.
Ce ne fut l’horreur, comme je m’y attendais, mais la surprise qui me gagna à ce moment précis. Le village bien que dévasté, ne comprenait aucun corps. Où étaient passés les miens ? Je doutais que les orcs aient eu l’amabilité de les enterrer ou même de les rassembler… Les fosses mortuaires ne font pas partie de leurs rituels. Perplexe, je parcouru l’étendue du village, passant d’arbre en arbre, cherchant une explication, les corps ne disparaissent pas ainsi.
Arrivée sur la petite place où se trouvait l’autel de bois, je vis une grande lueur bleutée au-delà du village. Je tendis mon esprit vers cette magie et ne ressentis rien de néfaste. Prudemment, la main sur une boucle en argent pendue à mon oreille, j’avançais vers la lumière. Passant la place, puis quelques arbres, j’arrivais devant une sphère de magie bleue. A l’intérieur se trouvait mon peuple. Tous les corps, parfaitement conservés grâce à la magie elfique, lévitaient dans la sphère. Paralysée par l’émotion et l’incompréhension, je restais immobile devant ce spectacle. Un flot de questions envahit mon esprit…
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Jour 3 Thyllion du Fingelien 367
Page de carnet numéro douze
Je fis le tour de la sphère. Je connaissais cette magie, il fallait un grand pouvoir pour l’accomplir et personne de ma connaissance n’aurait pu réaliser une telle chose. Laissant mon esprit vagabonder, je me surpris a faire le compte des elfes présent dans la sphère : mon père, ma mère, tout mon peuple était là excepté… Je refis plusieurs fois le tour cherchant, vérifiant et revérifiant… Puis soulagée, je l’admis : ma sœur Ayliana n’était pas dedans.
Un sourire incontrôlable sur les lèvres, je fis quelques pas en arrière, mon regard toujours fixé sur la sphère. Je sursautai. Là, juste devant moi, un écureuil de fumée était apparu. Il avait une jolie couleur orangée. Totalement fascinée, je ne pouvais détacher mon regard de cette apparition, et quand il se mit à marcher, je le suivis docilement. Il me conduisit jusqu’à un arbre en retrait du village puis s’évapora aussi soudainement qu’il était apparu. Cet arbre centenaire qui s’élevait fièrement de toute sa hauteur, je le connaissais bien. Le cœur léger de ce que je comprenais, je grimpais de branches en branches jusqu’au sommet et m’installais là où je me mettais plusieurs décennies en arrière pour écouter les histoires que ma sœur me contait. Ayliana était saine, sauve et libre ! Sur cette pensée, je m’endormis.
L'elfette posa sa plume et regarda autour d'elle. Il faisait à présent nuit noire, seul un croissant de lune éclairait le lac. Kerbéros serra Félindra contre elle et s'endormi paisiblement.
Page de carnet numéro douze
Je fis le tour de la sphère. Je connaissais cette magie, il fallait un grand pouvoir pour l’accomplir et personne de ma connaissance n’aurait pu réaliser une telle chose. Laissant mon esprit vagabonder, je me surpris a faire le compte des elfes présent dans la sphère : mon père, ma mère, tout mon peuple était là excepté… Je refis plusieurs fois le tour cherchant, vérifiant et revérifiant… Puis soulagée, je l’admis : ma sœur Ayliana n’était pas dedans.
Un sourire incontrôlable sur les lèvres, je fis quelques pas en arrière, mon regard toujours fixé sur la sphère. Je sursautai. Là, juste devant moi, un écureuil de fumée était apparu. Il avait une jolie couleur orangée. Totalement fascinée, je ne pouvais détacher mon regard de cette apparition, et quand il se mit à marcher, je le suivis docilement. Il me conduisit jusqu’à un arbre en retrait du village puis s’évapora aussi soudainement qu’il était apparu. Cet arbre centenaire qui s’élevait fièrement de toute sa hauteur, je le connaissais bien. Le cœur léger de ce que je comprenais, je grimpais de branches en branches jusqu’au sommet et m’installais là où je me mettais plusieurs décennies en arrière pour écouter les histoires que ma sœur me contait. Ayliana était saine, sauve et libre ! Sur cette pensée, je m’endormis.
L'elfette posa sa plume et regarda autour d'elle. Il faisait à présent nuit noire, seul un croissant de lune éclairait le lac. Kerbéros serra Félindra contre elle et s'endormi paisiblement.
Re: Carnet argenté
Jour 6 Ullitavar du Fingelien 370
Page de carnet numéro treize
Posant son sac sur un tas de peaux, l'elfette se posa un instant, sortit son carnet, une plume et de l'encre.
Voilà plusieurs jours que je prépare mon voyage. Bien que n'ayant rien dit de mes intentions à quiconque, je ne les pense pas idiots, mes amis se doutent de quelque chose. C'est un acte d'un extrême égoïsme, j'en suis consciente, seulement il m'est trop difficile de leur dire au revoir... adieu.
Il y a bientôt une semaine que j'ai reçu cet étrange message, ce... comment dire... cette pensée, cette sensation s'est insinuée en moi. Un appel à l'aide de ma sœur, Ayliana.
Prenant en considération mon dernier voyage, je sais que cela sera un voyage long et difficile. Je ne sais quand, ni si je pourrais seulement revenir un jour. J'ai donc pris mon temps afin de bien me préparer et faire mes adieux à ces terres. Mais à présent je ne peux plus repousser, il faut que j'y aille.
Refermant doucement son carnet, Kerbéros respira profondément et contempla une dernière fois les landes gelées d'Iscalrith. Elle se leva, rangea ses dernières affaires, enroula soigneusement les peaux de bêtes et les attacha avec un crin de licorne. Elle mis ses affaires sur son dos, appela Félindra et partit en direction du port de Trépont, ses cheveux argentés flottant au vent.
Page de carnet numéro treize
Posant son sac sur un tas de peaux, l'elfette se posa un instant, sortit son carnet, une plume et de l'encre.
Voilà plusieurs jours que je prépare mon voyage. Bien que n'ayant rien dit de mes intentions à quiconque, je ne les pense pas idiots, mes amis se doutent de quelque chose. C'est un acte d'un extrême égoïsme, j'en suis consciente, seulement il m'est trop difficile de leur dire au revoir... adieu.
Il y a bientôt une semaine que j'ai reçu cet étrange message, ce... comment dire... cette pensée, cette sensation s'est insinuée en moi. Un appel à l'aide de ma sœur, Ayliana.
Prenant en considération mon dernier voyage, je sais que cela sera un voyage long et difficile. Je ne sais quand, ni si je pourrais seulement revenir un jour. J'ai donc pris mon temps afin de bien me préparer et faire mes adieux à ces terres. Mais à présent je ne peux plus repousser, il faut que j'y aille.
Refermant doucement son carnet, Kerbéros respira profondément et contempla une dernière fois les landes gelées d'Iscalrith. Elle se leva, rangea ses dernières affaires, enroula soigneusement les peaux de bêtes et les attacha avec un crin de licorne. Elle mis ses affaires sur son dos, appela Félindra et partit en direction du port de Trépont, ses cheveux argentés flottant au vent.
Ancienne Représentante du peuple Elfe
Membre et co-fondatrice des Mages
"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
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"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
Re: Carnet argenté
Jour 12 Kamarien du Fingélien 370
Page de carnet numéro quatorze
J'ai mis presque 5 mois pour revenir à Fowl. La forêt a tellement changé depuis mon dernier passage, tous mes repères ont été effacés, j'ai eu beaucoup de mal à retrouver mon village.
La sphère de magie bleue est toujours là, conservant mes semblables dans un repos éternel... Je ne m'attarderais pas en ce lieu lugubre, juste le temps de me sustenter et je continuerais ma progression plus avant dans la forêt.
Un mal aise s'est emparé de moi depuis que je suis sortie du village. Je ne sais pas vraiment d'où cela vient mais il y a dans cette forêt quelque chose d'anormal. Anormal... quand on parle des Landes ce mot paraît presque ironique. Quoi qu'il en soit je sens une force inconnue, je dois me montre plus prudente que jamais.
Page de carnet numéro quatorze
J'ai mis presque 5 mois pour revenir à Fowl. La forêt a tellement changé depuis mon dernier passage, tous mes repères ont été effacés, j'ai eu beaucoup de mal à retrouver mon village.
La sphère de magie bleue est toujours là, conservant mes semblables dans un repos éternel... Je ne m'attarderais pas en ce lieu lugubre, juste le temps de me sustenter et je continuerais ma progression plus avant dans la forêt.
Un mal aise s'est emparé de moi depuis que je suis sortie du village. Je ne sais pas vraiment d'où cela vient mais il y a dans cette forêt quelque chose d'anormal. Anormal... quand on parle des Landes ce mot paraît presque ironique. Quoi qu'il en soit je sens une force inconnue, je dois me montre plus prudente que jamais.
Ancienne Représentante du peuple Elfe
Membre et co-fondatrice des Mages
"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
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Re: Carnet argenté
Jour 1 Thyllion du Fingélien 371
Page de carnet numéro quinze
Ma progression est excessivement lente. Je dois m'arrêter souvent. Les arbres se font de plus en plus muets, il me faut méditer pendant plusieurs heures pour leur soutirer des bribes d'informations, pour la plupart inutiles à ma quête.
J'ai cependant appris des choses bien surprenantes. Parmi elles, je compris que les animaux avaient commencé à fuir peu de temps après l'attaque de Fowl, ils se furent de plus en plus rares dans les environs, jusqu'à totalement disparaître. Les arbres ont également renforcé mon impression sur la force inconnue, eux aussi la sentaient, ils la pensaient néfaste, mais ne pouvaient rien y changer.
J'avance donc très lentement, et prie chaque jour pour qu'il ne soit pas trop tard. Je sens toujours la présence d'Ayliana en moi, mais elle se fait de plus en plus faible.
Page de carnet numéro quinze
Ma progression est excessivement lente. Je dois m'arrêter souvent. Les arbres se font de plus en plus muets, il me faut méditer pendant plusieurs heures pour leur soutirer des bribes d'informations, pour la plupart inutiles à ma quête.
J'ai cependant appris des choses bien surprenantes. Parmi elles, je compris que les animaux avaient commencé à fuir peu de temps après l'attaque de Fowl, ils se furent de plus en plus rares dans les environs, jusqu'à totalement disparaître. Les arbres ont également renforcé mon impression sur la force inconnue, eux aussi la sentaient, ils la pensaient néfaste, mais ne pouvaient rien y changer.
J'avance donc très lentement, et prie chaque jour pour qu'il ne soit pas trop tard. Je sens toujours la présence d'Ayliana en moi, mais elle se fait de plus en plus faible.
Ancienne Représentante du peuple Elfe
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"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
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Re: Carnet argenté
Jour 27 Fingel du Fingélien 374
Page de carnet numéro seize
Je ne sais plus depuis combien de temps je marche dans cette forêt maudite... J'ai perdu toute notion du temps et de l'espace. Je ne vois que des arbres sombres, toujours plus sombres. Avec cette chose... elle me poursuit je le sais, je le sens. Elle me barre la route, me tourne en dérision, se joue de moi.
L'autre jour j'ai cru apercevoir ma sœur. J'ai couru dans sa direction pendant des heures. A moins que ce ne soit des jours? Je ne sais plus. Je ne suis même plus sûre de ce que j'ai vu. La seule chose dont je suis sûre, c'est de la fidélité de Félindra. Elle m'a sorti de bien des mauvais pas sans jamais feindre de partir, sans jamais faillir. Je lui dois la vie, et bien plus... l'esprit. Elle est la dernière chose qui me raccroche au réel.
Page de carnet numéro seize
Je ne sais plus depuis combien de temps je marche dans cette forêt maudite... J'ai perdu toute notion du temps et de l'espace. Je ne vois que des arbres sombres, toujours plus sombres. Avec cette chose... elle me poursuit je le sais, je le sens. Elle me barre la route, me tourne en dérision, se joue de moi.
L'autre jour j'ai cru apercevoir ma sœur. J'ai couru dans sa direction pendant des heures. A moins que ce ne soit des jours? Je ne sais plus. Je ne suis même plus sûre de ce que j'ai vu. La seule chose dont je suis sûre, c'est de la fidélité de Félindra. Elle m'a sorti de bien des mauvais pas sans jamais feindre de partir, sans jamais faillir. Je lui dois la vie, et bien plus... l'esprit. Elle est la dernière chose qui me raccroche au réel.
Ancienne Représentante du peuple Elfe
Membre et co-fondatrice des Mages
"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
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"Aucune créature surnaturelle, aucun elfe ne peut être pleinement satisfait."
Re: Carnet argenté
Jour 30 Ullitavar du Fingélien 375
Page de carnet numéro dix-sept
Je me suis arrêté quelques temps, me cachant dans un arbre haut. Je sais à présent que je suis poursuivie par cette force qui m'est inconnue, je ne m'en sortirais pas seule... Il faut que je prévienne quelqu'un. Mais comment me trouveraient-ils? Je ne sais pas moi même ou je me trouve.
Peu importe c'est mon dernier espoir.
L'elfette sortit un bout de parchemin abîmé, une plume et de l'encre, puis entreprit d'écrire quelques mots en essayant de rester le plus claire possible. Mais alors qu'elle n'avait écrit que trop peu, Kerbéros senti la chose approcher. Elle sauta en hâte au pied de l'arbre, donna le parchemin non terminé à sa panthère et lui dit:
- Court ma belle, porte cela aux MAGEs, et seulement à eux. Je sais que tu y arriveras. Court à présent!
Et la grande panthère noire s'élança vers une destination incertaine. Kerbéros reprit ses affaires puis, s'apprêtant à repartir, se figea sur place quand elle aperçut la chose percer à travers les buissons qui lui faisait face.
Page de carnet numéro dix-sept
Je me suis arrêté quelques temps, me cachant dans un arbre haut. Je sais à présent que je suis poursuivie par cette force qui m'est inconnue, je ne m'en sortirais pas seule... Il faut que je prévienne quelqu'un. Mais comment me trouveraient-ils? Je ne sais pas moi même ou je me trouve.
Peu importe c'est mon dernier espoir.
L'elfette sortit un bout de parchemin abîmé, une plume et de l'encre, puis entreprit d'écrire quelques mots en essayant de rester le plus claire possible. Mais alors qu'elle n'avait écrit que trop peu, Kerbéros senti la chose approcher. Elle sauta en hâte au pied de l'arbre, donna le parchemin non terminé à sa panthère et lui dit:
- Court ma belle, porte cela aux MAGEs, et seulement à eux. Je sais que tu y arriveras. Court à présent!
Et la grande panthère noire s'élança vers une destination incertaine. Kerbéros reprit ses affaires puis, s'apprêtant à repartir, se figea sur place quand elle aperçut la chose percer à travers les buissons qui lui faisait face.
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