C'est dans une petite demeurre de Graven, île centrale d'un archipel peu connu, que je naquis, il y a de ça des dizaines de Fingeliens ou une vingtaine d'années, selon ma façon personelle de compter ...
Qu'importe les nombres, mais venons en aux faits. Je suis né enfant de la Guerre, enfant qui n'eut la chance de connaître ses fiers parents, comme beaucoup de mon temps.
Il faut dire que là d'où je viens, mourrir est un honneur, et une funéraille est un bonheur, plus qu'une douleur.
Mon enfance ne connut guère de points importants, pas plus que de problème nottoirs. Elevé avec amour, par une Sinane fanatique, j'appris dès mon plus jeune âge ce qui signifiait l'honneur, la fierté, et le patriotisme.
Ce n'est qu'à l'âge de 10 Fingeliens, que je mis en quête d'apprentissage et m'inscrivit à l'école. Là, les seuls arts enseignés furent : Patriotisme, Economie et Nécromancie ...
Cet art qui dégoute tant, mais qui pour ma part me réjouit, jouer avec les cadavres, sentir le sang d'autrui sur ses mains et découvrir la joie infinie d'animer à un " monstre " une flamme de vie, si courte soit-elle.
La Nécromancie scolaire incluait des méthodologies larges, passionantes, à l'instar de la chimie, la biologie, ou la physique.
Je pense que de ces matières, la chimie fut ma favorite. En effet, j'adorais manier ces énormes tubes à essai, avec ce sentiment de curiosité immuable à travers les âges. Deviner la réaction de deux éléments combinés, créer des réactions que l'on estime étonnantes, quand tous autour de vous effectuent les mêmes manipulations.
Je garde pourtant un mauvais souvenir de ma dernière année de chimie, lorsque âgé de 14 ans, nous étudimes la composition des ions.
Je m'ennuyais à mourir, au point que mon caractère en fut vite irritable et ma personalité exécrable. Mille Dieux, que m'est-il venu à l'esprit lorsque je répondis à mon professeur, un Eldorian de naissance, " Monsieur, ne me faîtes point l'offense d'insulter mes parents, en m'enseignant des choses, vous, l'homme de faible race ... "
Les conséquences de ces paroles, ne provoquèrent ni émois, ni sanctions, mais je sentis qu'il fut pour moi, tant de cesser les études, me jugeant apte à mener ma propre vie.
A 15 Fingelliens, l'on considéra mon aprrentissage terminé, et ce fut plein de rêves en tête que je quittai ma petite île, où la paix, enfin, semblait au programme ! 30 Fingelliens de haine, de morts, de souffrances, quelle cruauté ! Et pourant, si j'eus à ce moment, l'âge légal de me battre, ce serait sans hésitation que j'aurai porté le fier drapeau Sinan au dessus des monts Gredels.
Toujours est-il, que je devais m'en aller. Je fis mes adieux à ma tutrice, qui, non sans quelques larmes, finit à se faire à l'idée que le chemin de nos vies allaient se séparer ...
Il était de coutume, sur mon île Sinane , de quitter le nid, cocon familial à l'âge de 15 ans, pour mener une vie de son propre chef, dans une contrée la plus malfamée possible ...
Mon choix fut fait par tout hasard, une oreille attentive disons.
C'était le dernier jour de mon instruction, celui qui mettrait fin à cinq années de dûrs apprentissages. On remettait aux lauréats, les boucliers et armes qui devaient nous servir tout au long de notre vie.
Vint mon tour, le grand chef de l'île, au charisme irresistible, à l'âge mûr, ( j'entend par mûr, le fruit point encore tombé de l'arbre ) et à la voix immuable malgré le fil du temps éternel, me remit les honneurs et ses encouragements. Je l'entendis alors balbutier à son suppléant, : " Combien de ces jeunots iront en Séridia, et surtout, sur dix, combien y survivront ? "
Ces paroles, je les garde encore au plus profond de moi, prononcés de manière si basse mais tant mélancolique ! A croire que notre destin fut plié : Séridia ... Nul doute que ces termes envahirent mon esprit, car je me renseignai briêvement, incognito, dans la grande bibliothèque de la ville ... Et ce que je vis me répugna :
Remark, ou la fierté Sinane.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Remark, ou la fierté Sinane.
Dernière modification par Remark le 20 oct. 2007, 14:28, modifié 1 fois.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Les livres âgés et vétustes, poussiéreux pour certains, que j'eus le courage de rassembler, avait tous un point commun : leur thème.
En effet, tous décrivaient la rage, les crises, le mépris, l'horreur d'une contrée loingtaine ... Bafouée par des aventuriers, exploitées par des voleurs, emplis d'antagonisme perpétuels à travers les différents peuples.
Un article parlait même de : " querelles infinies à travers les âges et dont la réparation ne saurait se faire prévoir avant des millénaires ... "
Quel effroi ! A côté, une autre pile, celle des récits apportés par les revenants de Séridia, ce qui ne surent trouver refuge en ces Terres si terrifiantes.
Et toujours ces mêmes mots qui revenaient à travers les pages, " horreur ", " mélancolie ", " heureux retour ! ", j'en passe et des meilleurs !
Il y avaient aussi poèmes et chants, tableaux et esquisses, représentant et évoquant toujours la même tristesse.
Sorti du lieu culturel, j'étais partagé entre curiosité, passion et émoi.
Ce sentiment bizarre ne me quittait guère plus, même la nuit où je faisais des " heureux cachemards " ou " rêves pathétiques ", aucune expression ne pourrait justifier ma façon de penser à ce moment de ma vie.
En effet, tous décrivaient la rage, les crises, le mépris, l'horreur d'une contrée loingtaine ... Bafouée par des aventuriers, exploitées par des voleurs, emplis d'antagonisme perpétuels à travers les différents peuples.
Un article parlait même de : " querelles infinies à travers les âges et dont la réparation ne saurait se faire prévoir avant des millénaires ... "
Quel effroi ! A côté, une autre pile, celle des récits apportés par les revenants de Séridia, ce qui ne surent trouver refuge en ces Terres si terrifiantes.
Et toujours ces mêmes mots qui revenaient à travers les pages, " horreur ", " mélancolie ", " heureux retour ! ", j'en passe et des meilleurs !
Il y avaient aussi poèmes et chants, tableaux et esquisses, représentant et évoquant toujours la même tristesse.
Sorti du lieu culturel, j'étais partagé entre curiosité, passion et émoi.
Ce sentiment bizarre ne me quittait guère plus, même la nuit où je faisais des " heureux cachemards " ou " rêves pathétiques ", aucune expression ne pourrait justifier ma façon de penser à ce moment de ma vie.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Je gardai en ma bouche, une boule qui ne voulait passer. La sueur froide qui coulait le long de mes membres, reflettait les sentiments que j'éprouvais à ce moment. J'étais hanté par la peur et l'angoisse bien que la passion faisait surface en mon esprit.
Quelques jours plus tard, après une intense réfléxion, mon choix fut tout fait, je devai à l'honneur de ma patrie ce périple infini vers ces ilaux centraux. Ma gouvernante en fut restée pantoise, et je ne sus de quelles expressions user pour la réconforter. Je restai immobile, impuissant face aux larmes de mon ainée. Je ne pus que lui glisser cette lettre, certainement maladroite, sur sa table de nuit.
" Ma chère ainée,
Je ne sais comment te décrire les sentiments qui s'éveillent en moi, aucun mot ne pourrait le faire à mon sens. Cependant, j'ai la certitude au fond de mon ame, que c'est bien Séridia qu'il me faut.
Tu m'as donné et offert allégrement ta sagesse, ton amitié, et oui, à mes yeux, tu es ma seule vraie mère.
Ton adoré, Remark
P.S : je t'écrirai souvent, la fierté sinane, ou la mort ! "
Je la déposai délicatement tandis qu'elle était assoupie. Rien n'aurai eu le puvoir de me faire changer d'idée et de me faire renier mes idéaux.
Je préparai mon fardeau, rempli uniquement de quelques fruits, des fourrures d'animaux pour passer le temps, et un livre d'invocations avancées. Je jugeai mon apprentissage terminé, et me lancai à corps perdu dans le navire, ne sachant quelle destinée s'offrait à moi.
Une dizaine de jour plus tard, et après plusieurs attaques de mon bateau par des brigands pirates, je débarquai, sans plus rien en poche sur l'ile de Trépont. Mes premières pensée furent pour mon père.
" Toi qui n'a sur de survivre de tes ennemis, toi qui a offert ta vie à ton prochain, toi qui aujourd'hui sommnole en paix, dans le sol caillouteux du Village, je t'offre ce premier combat, difficile soit-il ! "
Je me lancai sur un lapin, qui ne me demandait rien, seulement voulait-il passer tranquillement, laissant une emprunte indélibile dans l'herbe fraiche de la rosée.
Je n'avais guère d'armures sur moi, mais je pris cet animal à la gorge et lui enfonca mes dents en sa chair. Il avait bien essayé de fuire ce bougre, mais ma force alliée à mon abnégation fit de cet animal, ma première victime.
Quelques jours plus tard, après une intense réfléxion, mon choix fut tout fait, je devai à l'honneur de ma patrie ce périple infini vers ces ilaux centraux. Ma gouvernante en fut restée pantoise, et je ne sus de quelles expressions user pour la réconforter. Je restai immobile, impuissant face aux larmes de mon ainée. Je ne pus que lui glisser cette lettre, certainement maladroite, sur sa table de nuit.
" Ma chère ainée,
Je ne sais comment te décrire les sentiments qui s'éveillent en moi, aucun mot ne pourrait le faire à mon sens. Cependant, j'ai la certitude au fond de mon ame, que c'est bien Séridia qu'il me faut.
Tu m'as donné et offert allégrement ta sagesse, ton amitié, et oui, à mes yeux, tu es ma seule vraie mère.
Ton adoré, Remark
P.S : je t'écrirai souvent, la fierté sinane, ou la mort ! "
Je la déposai délicatement tandis qu'elle était assoupie. Rien n'aurai eu le puvoir de me faire changer d'idée et de me faire renier mes idéaux.
Je préparai mon fardeau, rempli uniquement de quelques fruits, des fourrures d'animaux pour passer le temps, et un livre d'invocations avancées. Je jugeai mon apprentissage terminé, et me lancai à corps perdu dans le navire, ne sachant quelle destinée s'offrait à moi.
Une dizaine de jour plus tard, et après plusieurs attaques de mon bateau par des brigands pirates, je débarquai, sans plus rien en poche sur l'ile de Trépont. Mes premières pensée furent pour mon père.
" Toi qui n'a sur de survivre de tes ennemis, toi qui a offert ta vie à ton prochain, toi qui aujourd'hui sommnole en paix, dans le sol caillouteux du Village, je t'offre ce premier combat, difficile soit-il ! "
Je me lancai sur un lapin, qui ne me demandait rien, seulement voulait-il passer tranquillement, laissant une emprunte indélibile dans l'herbe fraiche de la rosée.
Je n'avais guère d'armures sur moi, mais je pris cet animal à la gorge et lui enfonca mes dents en sa chair. Il avait bien essayé de fuire ce bougre, mais ma force alliée à mon abnégation fit de cet animal, ma première victime.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Des quelques restes éperdus sur le sol, j'invoquais un cousin à ma victime, ou plutôt je lui redonnais la flemme de vie, après lui avoir ôtté. A ceci près, qu'il en fut mon esclave de quelques minutes, me suivant à la botte et attaquant tous les insectes se trouvant sur son passage.
Hélas le caractère belliqueux des invoqués, les amène toujours à leur perte, puisque déjà, il tenta de tuer le cerf. Ce mastodonte aux bois larges, dont il me faudrait plusieurs mois intensifs de travail avant de savoir l'invoquer... Le combat ne dura que quelques instants, puisque déjà mon lapin suffoquait avant de disparaître. Un sourire me vint aux lèvres, satisfait de mon premier travail.
J'allai, érrant, vers la Taverne. Là, sommnolaient des êtres de petits gabaris, à la taille épaisse et aux épaules énormes ! Des Nains, ce peuple des mines, attirés par la bière, comme les abeilles par le pollen des plantes ... Impossible de les dépetrer de ce siège, et déjà la Ténancière elfique, s'agacait des ronflements de ceux-ci.
En faisant fi, je ne réclammai simplement qu'un bon vin de pure cru, lorsque la gérante descendit à la cave.
J'observai un jeune homme, ou elfe, je ne sais pas, scotché sur son livre. Comme si celui-ci avait le pouvoir de le transporter dans un autre monde. Aucun souffle, aucune respiration, son seul geste perceptible à la vue fut de tourner des pages.
La Ténancière revint et me servit le liquide rouge, d'une odeur exquise que j'humais à n'en plus finir.
Je le portais à mes lèvres, oubliant le curieux jeune homme, satisfait de mes nouvelles Terres.
Le sommeil me vint rapidement, cette longue marche alliée à de néfastes émotions, me fit crouler littérallement.
Hélas le caractère belliqueux des invoqués, les amène toujours à leur perte, puisque déjà, il tenta de tuer le cerf. Ce mastodonte aux bois larges, dont il me faudrait plusieurs mois intensifs de travail avant de savoir l'invoquer... Le combat ne dura que quelques instants, puisque déjà mon lapin suffoquait avant de disparaître. Un sourire me vint aux lèvres, satisfait de mon premier travail.
J'allai, érrant, vers la Taverne. Là, sommnolaient des êtres de petits gabaris, à la taille épaisse et aux épaules énormes ! Des Nains, ce peuple des mines, attirés par la bière, comme les abeilles par le pollen des plantes ... Impossible de les dépetrer de ce siège, et déjà la Ténancière elfique, s'agacait des ronflements de ceux-ci.
En faisant fi, je ne réclammai simplement qu'un bon vin de pure cru, lorsque la gérante descendit à la cave.
J'observai un jeune homme, ou elfe, je ne sais pas, scotché sur son livre. Comme si celui-ci avait le pouvoir de le transporter dans un autre monde. Aucun souffle, aucune respiration, son seul geste perceptible à la vue fut de tourner des pages.
La Ténancière revint et me servit le liquide rouge, d'une odeur exquise que j'humais à n'en plus finir.
Je le portais à mes lèvres, oubliant le curieux jeune homme, satisfait de mes nouvelles Terres.
Le sommeil me vint rapidement, cette longue marche alliée à de néfastes émotions, me fit crouler littérallement.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
A mon réveil, je fus dérangé par de terribles migraines qui m'éttoufaient, et m'offusquaient sans cesse ...
Je me vétis rapidement tandis que le soleil était déjà au zénith dans le ciel et que le chant monotone des oiseaux se faisait agassant dans les branchages non loins.
Je descendis de ma chambre, et à ma grande surprise la salle principale fut vide, pas ombre qui ne vienne apporter ambiance comme à l'accoutumée en ce lieu de vie et de parlottes.
Je préférai ne pas me poser de questions inutiles et avait décidé de rejoindre le dépôt de Mynadar là où se rejoignent les Aventuriers de toutes catégories, de toutes races, de tout âge ...
Sur ma route, je ne lâchai pas mon front brulant, désirant y apporter une once de fraîcheur, je conservai ma main là où les douleurs furent les plus intenses.
Et c'est alors qu'un éclair de lumière fantasmagorique apparut face à moi, et dans ce nuage de couleur, je pus remarquer un être de taille moyenne, aux cheveux blonds, aux yeux verts, avec un nez applati, aux larges narines et une bouche mélancolique entouré d'un petit bouc plus brun que la chevelure. Il ne portait qu'une cape, bigarée, longue et fine ... Aucune toge, aucun gilet, mais une petite épée fit office de décoration à son ceinturon.
Il m'adressa la parole : " Bien le bonjour ... Tu es nouveau ici, si je ne me trompe ? "
Gêné par ce pertubateur insolite, je ne balbutiai qu'un petit " oui "
" Fort bien, reprit-il, ma manière cavalière de t'accoster peut te paraître incongrue et inadaptée, mais j'avais hatte de faire connaissance avec toi.
- Qu'ais-je de si spéciale l'ami ? L'interrogeais-je intrigué.
- Mon dieu t'as choisi, je ne sais pourquoi ... Mais il y ait une chose certaine, il t'as dans ses bon papiers.
- Ton dieu ? Qu'est-ce que ces ânneries ? Une coutume qui vise à déstabiliser les débarquants.
Voyant que je portais la main à mon glaive, l'homme souria et recula d'un pas :
- Je suis juste son messager, il m'a chargé de te dire deux choses. La première, tu as un grand-père sur ces Terres, qui vit cians depuis plusieurs décennies. Deuxièmement, un jour, alors que de sanguinaires brutes tenteront de t'assassiner, une intervention divine te sauvera ... Ce jour souviens t'en de ces mots.
Je fus hébété, mais à peine avais-je le temps d'ouvrir la bouche, que l'homme avait disparu comme il était apparu : de manière aveuglante.
Je restai seul avec mes toutes ces interrogations, tandis que ma migraîne avait subitement disparue ... Halucinations, fatigue, mirage, blague douteuse ? Tant de suppositions qui me firent oublier la raison de mon départ, j'érrais plusieurs heures dans la ville gigantesque de Pierre-Blanche sans trouver âme qui vive.
Je me vétis rapidement tandis que le soleil était déjà au zénith dans le ciel et que le chant monotone des oiseaux se faisait agassant dans les branchages non loins.
Je descendis de ma chambre, et à ma grande surprise la salle principale fut vide, pas ombre qui ne vienne apporter ambiance comme à l'accoutumée en ce lieu de vie et de parlottes.
Je préférai ne pas me poser de questions inutiles et avait décidé de rejoindre le dépôt de Mynadar là où se rejoignent les Aventuriers de toutes catégories, de toutes races, de tout âge ...
Sur ma route, je ne lâchai pas mon front brulant, désirant y apporter une once de fraîcheur, je conservai ma main là où les douleurs furent les plus intenses.
Et c'est alors qu'un éclair de lumière fantasmagorique apparut face à moi, et dans ce nuage de couleur, je pus remarquer un être de taille moyenne, aux cheveux blonds, aux yeux verts, avec un nez applati, aux larges narines et une bouche mélancolique entouré d'un petit bouc plus brun que la chevelure. Il ne portait qu'une cape, bigarée, longue et fine ... Aucune toge, aucun gilet, mais une petite épée fit office de décoration à son ceinturon.
Il m'adressa la parole : " Bien le bonjour ... Tu es nouveau ici, si je ne me trompe ? "
Gêné par ce pertubateur insolite, je ne balbutiai qu'un petit " oui "
" Fort bien, reprit-il, ma manière cavalière de t'accoster peut te paraître incongrue et inadaptée, mais j'avais hatte de faire connaissance avec toi.
- Qu'ais-je de si spéciale l'ami ? L'interrogeais-je intrigué.
- Mon dieu t'as choisi, je ne sais pourquoi ... Mais il y ait une chose certaine, il t'as dans ses bon papiers.
- Ton dieu ? Qu'est-ce que ces ânneries ? Une coutume qui vise à déstabiliser les débarquants.
Voyant que je portais la main à mon glaive, l'homme souria et recula d'un pas :
- Je suis juste son messager, il m'a chargé de te dire deux choses. La première, tu as un grand-père sur ces Terres, qui vit cians depuis plusieurs décennies. Deuxièmement, un jour, alors que de sanguinaires brutes tenteront de t'assassiner, une intervention divine te sauvera ... Ce jour souviens t'en de ces mots.
Je fus hébété, mais à peine avais-je le temps d'ouvrir la bouche, que l'homme avait disparu comme il était apparu : de manière aveuglante.
Je restai seul avec mes toutes ces interrogations, tandis que ma migraîne avait subitement disparue ... Halucinations, fatigue, mirage, blague douteuse ? Tant de suppositions qui me firent oublier la raison de mon départ, j'érrais plusieurs heures dans la ville gigantesque de Pierre-Blanche sans trouver âme qui vive.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Lorsque le charme fut rompu, et que je retrouvais mes esprits, je repris ma route vers Mynadar, avec cette éternelle pensée : " qui est cet esprit malin ?"
Arrivé sur place, je fus attéré par le peu de gens, on m'avait narré que Mynadar était un petit village dont l'activité principale était un dépôt. Un dépôt où grouillait les individus de tout âge et de toute race. Mais, à ma gauche, je ne vis qu'un vieil Eldorian assis, exténué, l'air mélancolique.
Il avait une longue barbe blanche soutenue par un fébrile menton, lui même rataché à un visage de marbre, dont les yeux n'affichaient aucune expression, et dont la bouche semblait se coudre dans le décor pluvieux qui régnait autour. Une petite cape de couleur rouge délavée fut le seul signe de richesse qu'il possédait.
Non loin de lui, un poivrot qui me regardait avec avidité, la bouteille à la main. Les cheveux gras, aux sourcils épais et au nez large, il me souria me montrant ses dents pourries de couleur ocre jaune. Il était lui aussi assis non loin de Molgor, qui se tenait debout, comme fier, droit, et infatiguable. Sa barbe tressée me laissait penser qu'il était un nain noble, et j'appris plus tard, qu'il était même le représentant Natif.
Je m'assis à ses côtés et commença mes comptes, aidé d'un vieux parchemin et des mes dix doigts :
Si je récolte du lilas à raison de 1200 par jour, cela me fera un salaire de 600 pièces par jour ... Ce qui correspond en pourcentage à quelques essences à peine pour moi progresser dans ma matière : la nécromancie. Cependant, je n'aurai de frais autres que pour les potions, quelques légères armures et.
Je fus interrompu par le vieillard qui avait mis sa tête au dessus de mon épaule, fixant mon écriture et dodelinant parfois ...
Il me dit : " Je suis riche, très riche même, je peux vous donner de quoi progresser à condition que vous alliez porter cette lettre à un voisin. Il habite loin, et mes vieiles jambes sont fatiguées. "
Je sautai sur l'occasion peu intrigué : " Et où habite cet Eldorian ? "
" Sinan, me reprit-il, il habite au Village d'où je viens, il vous sera facile à trouver "
Il m'expliqua la route à suivre sans omettre un détail : les pins, les torrents, les maisons inhabitées du coin, la faune ... Il me dit tout cela, avec un ton nostalgique ...
Je me mis en route, après avoir reçu les précieuses pièces alliées de quelques potions et objets bestiaires. L'homme me souria avant de se réévader, pensif ...
Arrivé sur place, je fus attéré par le peu de gens, on m'avait narré que Mynadar était un petit village dont l'activité principale était un dépôt. Un dépôt où grouillait les individus de tout âge et de toute race. Mais, à ma gauche, je ne vis qu'un vieil Eldorian assis, exténué, l'air mélancolique.
Il avait une longue barbe blanche soutenue par un fébrile menton, lui même rataché à un visage de marbre, dont les yeux n'affichaient aucune expression, et dont la bouche semblait se coudre dans le décor pluvieux qui régnait autour. Une petite cape de couleur rouge délavée fut le seul signe de richesse qu'il possédait.
Non loin de lui, un poivrot qui me regardait avec avidité, la bouteille à la main. Les cheveux gras, aux sourcils épais et au nez large, il me souria me montrant ses dents pourries de couleur ocre jaune. Il était lui aussi assis non loin de Molgor, qui se tenait debout, comme fier, droit, et infatiguable. Sa barbe tressée me laissait penser qu'il était un nain noble, et j'appris plus tard, qu'il était même le représentant Natif.
Je m'assis à ses côtés et commença mes comptes, aidé d'un vieux parchemin et des mes dix doigts :
Si je récolte du lilas à raison de 1200 par jour, cela me fera un salaire de 600 pièces par jour ... Ce qui correspond en pourcentage à quelques essences à peine pour moi progresser dans ma matière : la nécromancie. Cependant, je n'aurai de frais autres que pour les potions, quelques légères armures et.
Je fus interrompu par le vieillard qui avait mis sa tête au dessus de mon épaule, fixant mon écriture et dodelinant parfois ...
Il me dit : " Je suis riche, très riche même, je peux vous donner de quoi progresser à condition que vous alliez porter cette lettre à un voisin. Il habite loin, et mes vieiles jambes sont fatiguées. "
Je sautai sur l'occasion peu intrigué : " Et où habite cet Eldorian ? "
" Sinan, me reprit-il, il habite au Village d'où je viens, il vous sera facile à trouver "
Il m'expliqua la route à suivre sans omettre un détail : les pins, les torrents, les maisons inhabitées du coin, la faune ... Il me dit tout cela, avec un ton nostalgique ...
Je me mis en route, après avoir reçu les précieuses pièces alliées de quelques potions et objets bestiaires. L'homme me souria avant de se réévader, pensif ...
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Mon voyage à travers les monts et les vallées me permit de constater à quel point la nature Séridienne était riche et expansive :
Passant des fiêvreuses montages aux magnifiques plateaux boisés, mon goùt pour ces Terres en fut plus total encore.
Il m'arrivait parfois de m'allonger sur une plaine verdoyante et écouter le cri monotone des canetons, tapis dans les risières et les feuillages. La tranquilité, elle a toujours raison de nous. Le calme plat, et le vent inaudible.
J'arrivai au terme de mon voyage : un petit Village en amont de collines sacrées, au creux de la vallée férioviaire : la cité du port.
Rapidement, je constatai la richesse des lieux, les temples vertueux, les salles remplies d'or. Même les coussins, cousus pour le simple plaisir de poser son séant, m'inspirait respect et béatitude. Un homme, vint vers moi. Il était drâpé d'une longue toge seyante et d'une cape rouge sang. Son petit chapeau à la plume d'oie était signe de richesse abondante.
Imberbe, il possédait un menton imposant qui soutenait une fine bouche angélique. Un fin nez en amande, qui se terminait par de petites narines étranglées formaient une symétrie parfaite entre deux larges yeux qui entouraient de larges billes noires parfaites.
Il me dit d'un ton supérieur : " Que cherche tu là manant ? Un prêt pour te couvrir avec élégance ou bien une assurance pour remplacer ta vieille épée rouillée ? "
" Ni l'un, ni l'autre, lui rétorquai-je sêchement. Je suis un Sinan, et je recherche un digne de mon peuple. J'ai pour lui une lettre."
L'homme porta un oeil curieux à l'envelloppe maculée, et s'en saisit. " Je te remercie, je suis Valiant le sinan " puis plus un mot, il disparut dans un élan sobre et théâtral.
Passant des fiêvreuses montages aux magnifiques plateaux boisés, mon goùt pour ces Terres en fut plus total encore.
Il m'arrivait parfois de m'allonger sur une plaine verdoyante et écouter le cri monotone des canetons, tapis dans les risières et les feuillages. La tranquilité, elle a toujours raison de nous. Le calme plat, et le vent inaudible.
J'arrivai au terme de mon voyage : un petit Village en amont de collines sacrées, au creux de la vallée férioviaire : la cité du port.
Rapidement, je constatai la richesse des lieux, les temples vertueux, les salles remplies d'or. Même les coussins, cousus pour le simple plaisir de poser son séant, m'inspirait respect et béatitude. Un homme, vint vers moi. Il était drâpé d'une longue toge seyante et d'une cape rouge sang. Son petit chapeau à la plume d'oie était signe de richesse abondante.
Imberbe, il possédait un menton imposant qui soutenait une fine bouche angélique. Un fin nez en amande, qui se terminait par de petites narines étranglées formaient une symétrie parfaite entre deux larges yeux qui entouraient de larges billes noires parfaites.
Il me dit d'un ton supérieur : " Que cherche tu là manant ? Un prêt pour te couvrir avec élégance ou bien une assurance pour remplacer ta vieille épée rouillée ? "
" Ni l'un, ni l'autre, lui rétorquai-je sêchement. Je suis un Sinan, et je recherche un digne de mon peuple. J'ai pour lui une lettre."
L'homme porta un oeil curieux à l'envelloppe maculée, et s'en saisit. " Je te remercie, je suis Valiant le sinan " puis plus un mot, il disparut dans un élan sobre et théâtral.
- Remark
- Messages : 86
- Inscription : 09 oct. 2007, 14:39
- Localisation : une cabane isolée de Cité du Port.
Je restai planté là, satisfait d'avoir mené à bien ma mission. Mais quelques minutes plus tard, le sinan vint troubler mon maîgre repos. Il me cria, quittant son ton noble et onéreux :
-" Hé bien, coquin ! Est-ce une farce ?
- Plait-il ?"
- Ta lettre, est-ce bien un vieil Eldorian qui te l'as donné ?
- Hé bien oui. Il m'a bien payé pour que je vous l'amène.
- Je connais de peu l'auteur de cette lettre, car il est mon voisin, mais je sais que jamais il aurait pu écrire des choses aussi insanes !
- C'est à dire ?
- Hé bien, il parle de suicide, de mettre fin à ses jours ! Et cet homme, c'est l'espoir incarné.
- Vos histoires de Villageois ne me regardent pas, je n'ai joué qu'un rôle de héraut dans cette histoire et je ne sais rien de plus. "
L'homme fut agacé, il rentra dans sa riche hutte. Obstiné, j'avais décidé de le suivre. Bien qu'il ne m'avait proposé explicitement l'invitation, j'entrai. Et ma surprise fut paroxysme :
Partout sur les mûrs s'entrechoquaient riches tableaux et trophés en or, lambeaux de tissus dont la rareté est totale, minerais qui jonchaient sur le sol au milieu de bourses pleines d'or : Cet homme c'était un bourgeois ! Un riche incontestable ! Un noble parmi les pauvres !
Mais au centre de toute cette richesse ostentatoires, se tenaient piles de livres et de gazettes. Voici un homme lettré, me dis-je, naïf. En effet, il résidait bien là quelque cinquante ouvrages, et trente journaux.
J'y jetais un oeil bref. On y relatait les informations et les nouveautés du jour, les niaisieries quotidiennes et les bobos du Voisin.
Quel outrage, me sucurrai-je alors. Cette riche Terre ne possède donc pas de presse impartiale et intelligente ? La liberté d'expression et la formalité de l'apprentissage informatif n'était-il pas le premier symbole de la noblesse intellectuelle des hommes ?
Je restai pantois, face à ces journeaux de caniveau, éparpillés là sur la table centrale comme une tâche exsangue au milieu d'un paradis bigarré.
-" Hé bien, coquin ! Est-ce une farce ?
- Plait-il ?"
- Ta lettre, est-ce bien un vieil Eldorian qui te l'as donné ?
- Hé bien oui. Il m'a bien payé pour que je vous l'amène.
- Je connais de peu l'auteur de cette lettre, car il est mon voisin, mais je sais que jamais il aurait pu écrire des choses aussi insanes !
- C'est à dire ?
- Hé bien, il parle de suicide, de mettre fin à ses jours ! Et cet homme, c'est l'espoir incarné.
- Vos histoires de Villageois ne me regardent pas, je n'ai joué qu'un rôle de héraut dans cette histoire et je ne sais rien de plus. "
L'homme fut agacé, il rentra dans sa riche hutte. Obstiné, j'avais décidé de le suivre. Bien qu'il ne m'avait proposé explicitement l'invitation, j'entrai. Et ma surprise fut paroxysme :
Partout sur les mûrs s'entrechoquaient riches tableaux et trophés en or, lambeaux de tissus dont la rareté est totale, minerais qui jonchaient sur le sol au milieu de bourses pleines d'or : Cet homme c'était un bourgeois ! Un riche incontestable ! Un noble parmi les pauvres !
Mais au centre de toute cette richesse ostentatoires, se tenaient piles de livres et de gazettes. Voici un homme lettré, me dis-je, naïf. En effet, il résidait bien là quelque cinquante ouvrages, et trente journaux.
J'y jetais un oeil bref. On y relatait les informations et les nouveautés du jour, les niaisieries quotidiennes et les bobos du Voisin.
Quel outrage, me sucurrai-je alors. Cette riche Terre ne possède donc pas de presse impartiale et intelligente ? La liberté d'expression et la formalité de l'apprentissage informatif n'était-il pas le premier symbole de la noblesse intellectuelle des hommes ?
Je restai pantois, face à ces journeaux de caniveau, éparpillés là sur la table centrale comme une tâche exsangue au milieu d'un paradis bigarré.