Ce qui me reste de mes décombres

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Jaheira
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Ce qui me reste de mes décombres

Message par Jaheira »


Préface :

Je voudrais, avant que vous n'entamiez la lecture de mes histoires, vous faire part de mles sentiments et intentions quant à ce roman. Il me parait nécessaire d'écrire cette préface afin que vous soyez informés, que votre jugement n'en soit point déformé, et que votre esprit ne me soit pas détournépar quelques préjugés qui n'auraient d'objets que si mes détraqueurs les prononçaient publiquement. Comme beaucoup d'autres, je conçois que l'idée n'est pas neuve et je ne me l'approprie nullement, j'ai décidé de vous conter mes mémoires, les histoires d'une poétesse déchue, dont l'origine n'est nullement particulière, qui aurait voulu se faire remarquer par ses talents mais qui n'a jamais rencontré que l'indifférence et le mépris dans le regard perçant de ses semblables.
Cependant, il y a une chose que j'aimerais démontrer, une vérité que j'aimerais révéler au public, à laquelle personne jusque là n'a jamais fait attention. A travers cette histoire peu ordinaire, ma destiné et la vôtre se rejoignent de façon inéluctable. Les raisons de ma présence en ces terres et l'origine de mon exil est sans aucun doute en beaucoup de points similaire à la votre, et, aujourd'hui plus que jamais, nous sommes frères et soeurs de destin. Tout comme vous, mon histoire n'est ni une tragédie, ni un merveilleux conte, ni même une inexplicable aventure. Elle est tout simplement ma vérité...

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Jaheira
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Message par Jaheira »

Première partie : Mon origine

Je naquis un jour de beau temps, sous le ciel azur parsemé de nuage qui couvrait ce soir là les champs de la vallée Lisnéa. L'endroit était désert, inhospitalier, et seul les familles rejtées, celles qui n'avaient point de quoi survivre y habitaient. Ces lieux attiraient le dégoût lorsque l'on en parlait dans les tavernes des endroits de qualité. Les bonnes gens ne connaissaient guère la région, ils ne s'y promenaient pour rien au monde. Cependant l'armée, elle, point écoeurée de cest terres y passait souvent afin d'y piller quelques subsistances et de laisser ainsi les gueux matois dans leurs misères.
C'est ainsi que ma mère, essoufflée et travaillée par la faim se décida à me laisser quitter son berceau. Elle ne pouvait me garder en son ventre plus longtemps et seule, sans aucune aide, elle se voyait imposer la tâche de m'enfanter. La pauvre n'avait jamais encore vécu cette aventure qu'est la naissance de la progéniture et n'avait point l'expérience. En ces conditions, ma naissance pouvait sembler gravement compromise. Si je vivais, ce serait un miracle, mais alors il eût été difficilement envisageable que ma mère ne périsse pas. Par bohneur, ou peut-être par malchance, nous survécûmes toutes deux. Mais, il y eut tout de même complication. Suite à ce dur accouchement, ma mère tomba gravement malade. Chaque jour, durant trois mois, elle ne pouvait s'en aller pas même marcher et cela ne faisait que détériorer la situation familiale. A deux, se partageant la besogne et travaillant côte à côte, le couple subsitait et trouvait le nécessaire pour être heureux. Ma naissance était un accident, un malheur supplémentaire qui ne faisait qu'accroître la misère de leur vie. L'homme ne pouvait même pas surveiller le chevet de sa femme et lui conférer des soins, il devait travailler afin de faire gagner à notre foyer les sous nécessaires à notre survie. Quant à moi, je manquais cruellement de lait, à tel point que mon père dût m'emmener deux fois le jour chez la voisine afin que je puisse têter. Après quelque temps, vint le décès de ma mère.
On me repprocha souvent, pendant mon enfance d'avoir en survivant amener la mort de ma mère. J'étais la cause de son décès, la malédiction qui était tombée sur la maison. A dix ans, alors que la situation se faisait de plus en plus critique, mon père me jeta dehors et m'encouragea à vivre la vie des grands chemins.

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