Dialogue avec moi-même
Continuer le combat ?
-Ce matin je me suis levé. Extrêmement fatigué, las.
Je me recouche. Je me réveil à nouveau. Encore cette fatigue, cette lassitude.
Je réfléchis, et je m’aperçois que cette fatigue n’est pas que physique, elle est aussi intellectuelle.
Peu à peu, je comprends. Même se cela fait peu de temps que je suis impliqué, je fais partis des plus vieux arrivant de la 3eme vague.
Pendant tout ce temps je me suis entraîné, j’ai combattu. Je n’ai jamais été aussi fort que à présent. Et pourtant…
-Et pourtant tu fatigues, tu te sens inutile, tu te dis que si tu n’avais pas été là, il n’y aurait eu aucune différence… Le combat contre les landes est trop dur, tu as tué des milliers de créatures, elles reviennent toujours, rien à faire, elles sont trop fortes.
Tu as la tentation, de plus en plus souvent de revivre comme lors des premier temps de ton arrivée. Seul, chercher la richesse et la gloire personnelle.
-Oui, mais mes nouveaux principes sont trop encré en moi. Autant, passer de mon ancien état à celui d’aujourd’hui était possible, autant l’inverse ne l’est pas.
J’ai mes idées, mes objectifs. L’union tant rêvée des peuples n’a été que temporaire. Les intérêts individuels prennent encore trop souvent le dessus, encore.
-Pourtant tu songes à partir, tout arrêter.
-Mais je ne le ferais pas.
-Oui, je sais. Tu n’as pas encore accomplis, tes objectifs.
Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu'il ne l'était quand vous y êtes venus, et, quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps, et que vous avez fait « de votre mieux ». Soyez prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à cette promesse.
Pas très Sinan hein ?
A l’époque où tu avais écrit ça dans le sol tu y croyais, tu pensais y arriver.
Tu y crois toujours ?
-C’est la raison pour laquelle je ne pars pas.
-Tu fais « de ton mieux » ?
-J’ose le croire. Pourtant je n’y arrive pas. Les landes sont trop fortes. Elles sont trop fortes.
Je n’en peux plus, je suis las.
Mais je dois continuer, et je vais continuer.
J’essaye de faire comme si de rien était. J’ai des responsabilités. Je ne peux exposer ma faiblesse aux yeux de tous.
Beaucoup me font confiance, beaucoup croient en moi…
-Ils ont tord ?
-Je fais tout pour leur donner raison.
-Tu crois que le combat tel qu’il est mené actuellement est efficace ? Utile ?
-Ce que nous réalisons n'est guère qu'une goutte d'eau dans un océan. Mais sans cette goutte d'eau, il manquerait quelque chose à l'océan.
-Tu es en difficulté. Je le sais, tu doutes.
-Pas tant que ç…
-Si. Quand tu es en difficulté et que tu doutes, tu sors de belles phrases. Je commence à te connaître tu sais.
Si j’ai exposé ici cette conversation, c’est pour que vous gardiez espoir, même dans le doute.
Le combat sera long et dur. Peut être, même, nous ne gagnerons pas. Mais il faut garder espoirs. Il y aura des hauts, des bas, des morts.
Mais nous ne lâcherons rien.
Hrp/ Vous aurez sans doute reconnus deux célèbres phrases, une de Mère Térésa et une de Baden Powell.
Dialogue avec moi-même (2) Continuer le combat ?
Dialogue avec moi-même (2) Continuer le combat ?
Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu'il ne l'était quand vous y êtes venus et quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ».