Forums des Landes Eternelles

En passant dans la bibliothèque du Palais du divin Fingel, un ouvrage attire votre attention, d'autant plus que vous ne l'aviez jamais remarqué : un format différent des autres, une couverture prête à tomber en morceaux et recouverte de poussière. Prenant délicatement le grimoire entre vos mains, intrigué, vous remarquez une marque sombre sur l'un des côtés. En y regardant de plus près, il s'agit d'argent terni par la lumière, formant cet unique mot : Chroniques.
Interrogé à ce sujet, l'Archiviste sourit vaguement et marmonne quelque chose d'incompréhensible, vous décidez donc de vous installer à la table de lecture et de parcourir l'ouvrage.
Celui-ci semble fort incomplet, seul le coin inférieur droit de la première page comportant une écriture :

Dans le silence et la solitude, on n'entends plus que l'essentiel ...


[HRP : appelé à se compléter au fur et à mesure]

A votre grande surprise, alors que vous rouvrez l'ouvrage par simple curiosité, vous constatez qu'une nouvelle page a fait son apparition.


Les oubliés
à Vordrak, Adonis, Freyja.

Plus de deux ans, déjà.
Vordrak était parti depuis quelques temps déjà, lorsque Adonis, puis Freyja succombèrent. Leurs actions à tous trois ont été déterminantes, chacune de leur manière, de notre passé, notre présent et probablementt de notre futur.
L'un a été fondateur d'une Gilde dont les buts, qui malheureusement sont trop souvents oubliés par les aventuriers comme par ses membres, étaient profondément altruistes, l'aide aux jeunes arrivants en leur garantissant la liberté d'aller et venir sans risque. Il partit, considérant son travail accompli, d'autres devaient reprendre le flambeau.
Le second était un Elfe bien connu de tous, mystérieux par ses origines, mais qui contribuait lui aussi à la lutte contre ces Landes en accordant quelques présents à ceux qui venaient à croiser sa route. Symbole d'une union possible ? Connaissance trop poussée des Landes ? Tempérament inacceptable pour les Féaux ? Toujours est-il qu'il périt sous la lame du Féal Adrian.
La dernière, du moins chronologiquement parlant, avait été l'une des personnes instigatrice d'un mouvement d'Union des aventuriers, un ordre de Templiers allant ensemble contre les Landes, guidant bon nombre d'aventuriers. Mais tout s'effrite, même la plus forte des volontés. Elle fut séduite par ces Landes pernicieuses, au point de Les regagner.

Que reste t-il de leur héritage ? Une Gilde étêtée de son charismatique fondateur ? Un serment probablement oublié ? Une Union perdue et la fragmentation en résultant, le souvenir qu'un Elfe peut avoir du désespoir et de la souffrance des ses derniers moments de conscience ?
A croire que les divisions personnelles valent plus la peine d'être mémorisées, les conflits entre peuples, religions, intérêts ont une place plus importante dans la mémoire limitée des masses, de toute évidence. Mieux vaut se rappeler comment son voisin a pu lâcher un mot contrariant, que de se souvenir quels peuvent être les buts à poursuivre, les exemples à suivre !
A croire que même les plus grands ne peuvent changer le cours des choses ...

Oubliés, tout comme leur héritage ...

L'écriture devient plus serrée à la fin de la page, en y regardant de plus prêt, vous remarquez quelques tâches d'humidité sur les dernières lignes, très probablement des pleurs ...