Chronyroxène

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Pyroxene
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Chronyroxène

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La neige tombe encore a petits flocons sur l'ilôt où tout commence. Quel ravissement ! Cette lumière blanche, ce raffraichissement pour le corps et l'esprit, tout est là pour inaugurer une nouvelle année.

Assis sur un monticule de neige, on peut apercevoir un homme grand, à la constitution plutôt sportive, portant barbichette et tresse à l'arrière d'un crâne totalement dégarni malgré le jeune âge. Vêtu comme une carotte dont on aurait enlevé les fanes, il dénotait au milieu de cette pureté recouvrant tout.

Pas un muscle ne tressaille, pas un mouvement n'apparaît sur ce visage semble-t-il apaisé, pourtant... des points d'interrogation flottent et se multiplient dans l'esprit de ce jeune galdur.

Portant le singulier nom de Pyroxène, le jeune homme se pose moults questions existentielles. Des flots de pourquoi, de comment ou encore de qu'est-ce que, ne cessent de l'inonder quand un vent léger mais froid le saisit soudain. Contournant le corps mais traversant l'esprit tarabusté, ce doux zéphir balaye d'un coup, d'un seul toutes les questions pour ne laisser place qu'à une seule et unique réponse.

CHRONIQUE ! Oui Chronique voilà la réponse. Le visage impassible s'illumine alors au point presque de rivaliser avec le virginal manteau de l'hiver.

- Je vais écrire les chroniques relatant ma vie nouvelle depuis mon arrivée dans les Landes s'écrie-t-il alors d'une voix forte et grave. Oui c'est ça je vais écrire pour me souvenir et... pour savoir !

D'un bond, Pyroxène se lève et se rue vers le dépot de Pierre Blanche. Il y fouille quelques instants et y retrouve son marteau ainsi que deux barres d'argent qu'il enfourne prestement dans sa besace puis se dirige d'un pas décidé vers Irilion. Après plusieurs heures de navigation, changement de bateau et marche à pied, il se retrouve enfin devant la forge ronflante et brûlante de Zirak.

Il met alors l'argent à chauffer pour le ramollir un peu puis avec vigueur le martèle pour former deux fines plaques d'argent de la taille d'un livre. Avec les déchets qu'il lui reste, il fabrique deux boulons et deux tiges rondes et filetées d'un côté sur lesquelles s'empileront... les pages de sa vie.

Non peu fier de son oeuvre, il prend alors une vieille dague qu'il aiguise. Avec son marteau et son ciseau de fortune, il grave sur la plaque supérieure un C majuscule de style gothique suivi d'onze lettres en minuscule. Il ne sait pas encore ce qu'il va écrire dans ce livre... mais il sait déjà quel en est le titre : Chronyroxène.
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A peine le travail du métal terminé, Pyroxène se met en quête de quelques feuilles de parchemin vierges. Pour ce faire, il se dirige vers la bibliothèque de Zirak-Inbar. Oh elle n'est pas très grande, mais on sent bien que le savoir y a de l'importance et puis l'accueil y est plutôt chaleureux et Esheriam le bibliothécaire est un érudit fort serviable. Pour une modique somme, le Galdur ressort satisfait tout en liant avec un lacet de cuir les quelques pages qu'il vient d'aquérir et s'en retourne à la forge après avoir récupéré une plume d'aigle et une fiole d'encre noire au dépot. Posté sur un rocher tièdi au-dessus du fourneau ronflant et brûlant, Pyroxène sort une plaque de fer de son sac et y pose un parchemin. Il commence alors à calligraphier le titre, y ajoute une gravure le représentant ainsi qu'un sous-titre évocateur.

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CHAPITRE I


L'arrivée sur l'île de Trépont


Le bateau qui voguait tranquillement sur une mer d'huile s'approchait d'un point fixe à l'horizon. Le point grossissant, nous entendîmes tous la forte voix du capitaine :

- Aventuriers, aventurières, nous voici au terme du voyage, devant vous se dessinent les contours de votre destin ! Ha ha ha ha !!!


Après être descendu du bateau, je suivis la cohorte de baroudeurs qui se dirigeait droit sur la taverne qu'indiquait un panneau planté au bord du quai. L'ambiance à l'intérieur de la taverne du Nain Joyeux réconfortait les arrivants mi-intrigués, mi-curieux. Il faut dire que le vin et la bière délient les langues et redonnent courage aux moins hardis. Après quelques verres revigorants, je sortis et me décidais à faire le tour de l'île un peu par curiosité mais surtout pour me familiariser avec ce lieu somme toute assez charmant. C'est alors que j'aperçus... un fantôme ! Gardant mes distances, je décidais de le contourner pour continuer ma route tout en me demandant qui il était; Ami, ennemi, illusion ??? Je ne le savais pas mais je n'hésiterais pas à me renseigner dès mon retour à l'auberge.

L'île était pitoresque et déjà je m'y sentais chez moi même si le temps y paraissait tellement neutre ! Tant il est vrai que pour moi, la chaleur intense comme la morsure du froid s'apparentent plus à la normalité qu'un juste milieu. Quelques maisonettes, un puit, une fontaine, une petite tour embrassant de l'oeil le tout et plus loin un petit pont traversant une rivière sur la gauche de laquelle se tenait une petite grotte que je visitais malgré qu'elle était infestée de rats. Voilà tout ce qu'on pouvait trouver là, un petit coin de paradis semblait-il. Mes premiers pas ici étant faits, je retournais au Nain Joyeux pour y prendre un dernier verre avant d'aller dormir... J'en profitais pour prendre des informations sur le fantôme du Nord-Est de l'îlot. Un vieillard assis au coin de la cheminée crépitante tourna alors la tête pour me dévisager puis me répondit :

- Haaa vous parlez de l'Esprit ! Oui c'est bien un fantôme, enfin si l'on peut dire ça comme ça ! Nul besoin de le craindre. Je dirais même qu'il pourrait s'avérer utile pour vous de lui adresser la parole, jeune galdur !

Je sortis alors un peu rassuré. Dehors contre la collinette sur laquelle trônait la tour, là, près d'un feu entretenu par un certain Ham Men Lol Laa, je m'assoupis heureux de ce premier contact avec ce que l'on pouvait appeler l'aventure avec un grand A.
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CHAPITRE I


Les jours suivants



La vie avait ceci de bon : que votre journée soit bonne ou mauvaise, il vous suffit de dormir pour la digérer.

Et c'est ce que je fis. Une savoureuse digestion d'ailleurs ! Emplie de rêves agréables et de ronflements réparateurs. Je m'éveillais donc frais comme un gardon et heureux de mon sort. Après un copieux petit déjeuner fait de fruits frais et de quelques oeufs brouillés cuits à la cheminée, je saluais Reca et quittait l'auberge avec l'envie de donner à cette journée un but. Je retournais donc auprès du feu afin d'écouter les quelques conseils prodigués par Tin lath. Je compris vite qu'en récoltant ça et là les moindres fleurs, fruits ou légumes, je pouvais à la fois aisément subvenir à mes besoins quotidiens et mettre de côté de quoi voir l'avenir sous un meilleur angle. Non pas que je sois vénal, loin de moi cette idée ! Mais j'aimais avoir la possibilité de parer à la nécessité quand celle-ci pointait le bout de son nez. Je compris aussi que beaucoup de gens ici auraient parfois besoin d'aide pour accomplir quelques tâches diverses. Je m'en réjouissais !

Après avoir quêté et gagné mon premier équipement, je me décidais à quitter Trépont pour aller poser mes yeux sur le continent. Par sécurité, j'enfilais mon armure et mon pantalon en cuir et m'équipais de mon épée en fer . Je n'hésitais plus à foncer sur le moindre lapin, rat ou lutin qui passait dans mon champ visuel, tout en prenant bien garde de ne pas me faire attraper par un renard ou un loup (j'eus alors tôt fait de rester en charpie sur le sol). Pourtant je ne pus faire le fier bien longtemps. Deux jours tout au plus ! Comment les Landes auraient-elles pu me donner autant si elles ne m'avaient rien pris en échange hein ?

En contournant un de ces énormes arbres qui trônent au centre de la région de Pierre Blanche, je n'eus pas le temps de réagir qu'une gueule grande ouverte fondait sur moi. C'était un loup, hargneux, teigneux et bien décidé à ne pas me laisser vivre plus longtemps. En un éclair je compris que l'aventure pour moi s'arrêtait ici. Avec le courage du désespoir, je frappais et frappais encore, mais mon inexpérience et la force des attaques de l'animal avaient vite eu raison de moi, et je m'éteignais dans un dernier souffle.

Qu'est donc la mort ? Qui saurais le dire ! Personne sans doute ne réponds à cette question sans susciter moults polémiques et puis chacun doit voir les choses à sa façon. C'est ce que j'imaginais en tout cas. Et bien là, point de mort mais... Comment dirais-je ??? hmmmmm oui, un purgatoire ou plutôt un avant-goût des enfers. En effet encore à demi-conscient, je me retrouvais délesté d'une partie de mon attirail mais heureusement pour moi, j'avais encore mon armure sur le dos et mon épée à la main. Cela me rassurait un peu dans ce paysage digne du coeur d'un volcan, il faisait très chaud et l'odeur n'était pas des plus agréable. Quoi qu'il en soit les Landes prenaient un malin plaisir à se jouer de nous, pauvres créatures ! Et puisque je n'étais pas tout à fait mort, je décidais de faire le tour du propriétaire, quelques minutes plus tard, j'étais planté devant quatre ou cinq marches en haut desquelles se trouvait une arche rocheuse sur laquelle pendait un panneau où il était écrit ceci :

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- hhhmmphhh drôle d'humour, pensais-je en lisant le panneau quasiment brûlé, m'étonnes pas !

Je suivis la sortie et me retrouvait... au feu de Trépont relativement étonné.



Il fait chaud ici. Trop chaud, l'encre a fini par sécher dans sa fiole et est devenue inutilisable. Pyroxène prends ses affaires et quitte la forge. De retour à Zirak-Inbar, il entre dans la bibliothèque et après un bref mais respectueux salut, s'achète à nouveau de l'encre. Il en prends deux fioles et demande à Esheriam :

- Dites-moi, où puis-je trouver un endroit agréable et calme pour continuer à écrire ? J'étais à la forge et mon encre a séché, et je suppose que si je vais vers les terres enneigées, elle va geler.

Le bibliothécaire réfléchit deux secondes et son visage s'illumine soudain :

- Si vous souhaitez la tranquillité, retournez donc au port et dirigez-vous vers Arius. Vous ne devriez pas être déçu !

Pyroxène attrappe ses affaires et se dirige vers le quai au Sud-Est de Zirak d'un pas rapide.
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CHAPITRE I


Les jours suivants II




Enchanté de prime abord, le galdur n'en reviens pas de voir un village aussi richement décoré, bordé de fleurs à tout va, humant le calme et la béatitude !

Levant les yeux vers les hauteurs de l'école de magie, Pyroxène se dit :

- Mince alors celui qui entre ici pour étudier la magie doit forcément ressortir avec la faculté de soulever des montagnes ou bien faire disparaître une forêt toute entière !

Au pied des marches de ce magnifico-magique bâtiment, quelques maisons disposées en cercle autour d'une fontaine finement sculptée rivalisent de beauté avec les quelques parterres de fleurs aussi variées qu'éclatantes.
Rien n'est moins utile pour se familiariser avec un lieu que d'en faire le tour complet. Entreprise vite menée à bien et appréciée. En effet, une plaine verdoyante s'étale derrière ce village qui porte le doux et symbolique nom de... Arius. Une herbe bien verte et grasse à souhait, de grands arbres qui ne demandent qu'à pousser et une montagne, qui balaye la quasi totalité de l'Est de l'école de magie, agrémentée d'un système de transport permettant de monter tout en haut pour aller y récolter de précieuses ressources.

Le lieu, idyllique, incite à l'écriture et vite Pyroxène s'installe sous la fraicheur d'un chêne séculaire dont les feuilles se soulèvent et retombent au gré d'un léger vent permettant de sentir les enivrantes effluves maritimes. Il sort tout son attirail et écrit :


Un large sourire laissait voir les dents d'Ham Men Lol Laa, quand soudain j'apparus devant lui.

-Qu'est-ce que ? Quoi donc ?? Ahh je vois, lui dis-je alors

- Bienvenue dans les Landes, me lança-t'il moqueur. Sans doute as-tu perdu quelques biens, tu devrais vite retourner sur les lieux de ta hmmmm disparition hé hé !

Opinant du chef, je me mis en chemin espérant que le vil animal n'avait pas éparpillé mes affaires ou bien qu'un aventurier chanceux ne passe par là. La chance me souriait, mon bien était au sol attendant gentiment que je le récupère. Quelle intense expérience je venais de vivre. Je m'assis sur place et pensait :

- Bon un peu de prudence, une pincée d'attention et de la persévérance me feront le plus grand bien il me semble !

Je repris mon souffle et me souvenait d'avoir croisé un galdur qui m'expliqua deux ou trois choses sur les Landes. Il s'appellait quelque chose comme kilo ou bimbo (griffonne encore quelques noms possibles sur un bout de parchemin usé). Finalement son nom me revint... Kimbo.

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Ah oui un grand galdur droit comme un I et fortement musclé arborant des sourcils noirs et une crête poivre et sel et habillé d'un pantalon noir et d'un tricot blanc. Sa voix imposante m'avait aidé auparavant et je m'empressais de tenter de le retrouver afin de lui poser encore quelques questions. Je le retrouvais à Trépont et lui offris une bière chez Reca. Au fur et à mesure de la discussion, j'en vins à apprendre moults choses concernant ces îles, ces aventuriers et surtout, surtout la vie sociale de ceux de ma race ainsi que ce qu'il me faudrait faire pour m'y intégrer. Si toutefois je n'avais pas l'âme solitaire.

La soirée ayant bien avancé, et après quelques baîllements discrets savamment placés, je décidais de prendre congé de l'auberge et m'engageais vers la sortie après un bref salut à l'assemblée ainsi qu'une révérence emplie de gratitude à mon frère de race. Une fois dehors, le brouhaha incessant et joyeux de la taverne perdait de l'intensité au fur et à mesure que je m'en éloignais. Je me dirigeais vers le bateau afin d'être prêt à embarquer dès l'aube. Je trouvais un petit rocher le long duquel poussaient quelques gueules de loup d'un rouge vif. Les fleurs hautes et dressées étaient entourées de feuilles à l'aspect sombre et d'une douceur étonnante. Je posais mes affaires là et m'allongeais sur ce lit de fortune ma foi délicat et odorant. Je m'endormis vite et rien ne vint troubler ce sommeil réparateur.

Un faucon qui cherchait pitance volait au-dessus de moi en poussant un glapissement strident. J'ouvrais un oeil puis les deux et le vit fondre sur un lapin tout proche de moi. J'entendis alors un craquement d'os fins et le faible animal en fourrure couina une dernière fois tandis que le rapace remontait dans les airs, les griffes chargées du repas d'aujourd'hui. Je ne ressentis point l'envie d'en faire autant ce matin alors je cueillis de quoi remplir mon sac de gueules de loup restées fraîches malgré mon imposante stature. Objectif premier : monter à Pierre Blanche et y vendre mes fleurs à la fleuriste de la ville moyennant quoi je pus m'offrir un repas équilibré et chaud que je parfumais d'un vin à la fois doux et liquoreux.............

Bien calé sous son arbre à glands, Pyroxène s'assoupit peu à peu les jambes croisées, penché sur son parchemin puis s'endort sans bruit abandonnant là le document non fini. Laissons-le se reposer et gageons que ses rêves lui apportent l'inspiration qui fera pleurer des larmes noires sur le papier n'attendant que le doux crissement d'une plume en verve.
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CHAPITRE II


Prises de contact



"cliclic tac... fshhht cliclic tacatac"

Pyroxène sursaute tandis que dans ce profond sommeil, le rêve qu'il est en train de vivre n'est pas terminé ! Au-dessus de lui, quelques bruits presque discrets font tâche d'huile dans le silence absolu qui inonde Arius.

"cliclic couiiiic tac tac..."

Il lève alors la tête et aperçoit... deux écureuils qui se chicanent pour la tendre saveur d'une noisette fraîchement récoltée dans les fourrés situés à quelques dizaines de pas de l'arbre. Se surprenant à rester fixé sur la scène, Pyroxène se renfrogne et esquisse un sourire amusé tout en baissant la tête. Posant ses mains sur ses genoux, il pense :

- ahhh cette sieste m'a revigoré, je me sens d'humeur « scribouillarde » !

C'est à ce moment qu'il se rend compte que c ‘est justement ce qu'il faisait quand il s'est endormi. Reprenant alors sa plume, il la gratte contre une petite pierre afin d'enlever l'encre sèche puis la trempe dans la fiole tout en relisant les quelques dernières lignes déjà écrites...

- hmmm gueules de loup... nia niaaaa Pierre Blanche... hmm haaa doux et liquoreux voilà ! dit-il à voix haute sans s'en rendre compte !


Le ventre plein et quelques piécettes encore dans la poche je décidais de faire passer une missive aux personnes dont Kimbo m'avait parlé. J'écrivis alors un message que je fis parvenir à Tanit et un autre à un certain Jhon et dans la foulée, je tentais de contacter deux autres galdurs en les personnes d'Etory et de Rhulk.




Tanit n'était autre que la représentante de notre race et croyez-le elle était bougrement efficace et juste. Ceux qui prétendaient qu’elle était bougonne avaient probablement raison mais au moins elle n’attendait jamais pour dire ce qu’elle pense et souvent elle tapait en plein dans le mille.

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Quel galdur en ces Landes pouvait dire qu’il ne l’appréciait pas ? Aucun me semblait-il ! Y compris quand elle se proposait volontiers pour nous remettre les idées en place à grand coup de massue !
Jhon lui était à la fois l’organisateur des tournois et entraînements à la guerre et le suppléant du trésorier. Ah les entrainements de jhon ! J’y ai participé moults fois et je peux vous assurer que l’organisation, il la maîtrisait. Toujours dans les règles, toujours dans la bonne humeur.

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On pouvait avoir parfois l’impression de rencontrer un gai-luron, mais en attendant personne ne se serait permis de douter de ses capacités à former des rangs et diriger une armée unie, forte et vindicative.
Etory , lui, était notre trésorier, une grille de comptabilisation dans la tête et une méthode incomparable pour trier, ranger et quantifier ce qui disons-le, constitutait le bien de la communauté galdure et surtout une aubaine en cas de coup dur telle une famine orchestrée par les Landes ou encore une invasion de monstres à grande échelle.

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Mais surtout il était le représentant de notre race à la cour de justice du Seigneur Luxin, il était tout bonnement l’impartialité faite juge et en toute circonstance le bras droit de la loi en ces lieux.

Le soleil est déjà au trois quart couché quand Pyroxène relève le nez de son parchemin et se rend compte que la nuit tombante ne lui permet pas de continuer. Au-dessus de lui, les écureuils ont plié bagage pour se nicher dans un creux dans les hauteurs du chêne séculaire. Le calme a repris ses droits et Arius s’assombrit peu à peu tandis que le jour fait place à la nuit. Pyroxène emballe soigneusement ses affaires puis se lève pour se diriger vers le village. Le dernier bateau s’apprêtant à partir, il saute promptement à bord et file sur l’eau pour rejoindre la taverne des Ziraks, lieu somme toute accueillant où le repas chaud est souvent accompagné d’un flot de bouteilles qui arrivent pleine et ne repartent que quand elles sont absolument vides. Après une bonne tranche de cuissot de sanglier grillé à la cheminée et quelques verres bien dosés, il se lève, souhaite une bonne nuit aux quelques joyeux drilles avinés et part en titubant se coucher dans une des chambres qu’il loue là pour la nuit.
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