Carnets de guerre

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Etory
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Carnets de guerre

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Fénégor, en ce 7ième jour d'Elfist, Fingelien 368

Un Elfe, un ancien survivant des colonisateurs d'Irilion, a jeté le trouble sur nous. Son esprit semble atteint par une quelconque démence. Ses paroles folles parlent de démons dans la cité interdite d'Yrsis. Folie que tout cela ? réalité ? Je ne saurais pas dire, mais le Chef Kial semble l'écouter et a envoyé un groupe d'aventurier dans la bibliothèque de Thélinor ouvrant ainsi les portes de la cité naine dévastée par les guerre du passé.

Les livres seraient-ils plus fort que les épées ... folie que tout cela. En tout cas, nous nous préparons à la guerre. L'Elfe dit que tous mourrons dans 4 jours quand les démons des Féaux se déverseront dans les terres d'Irilion. Le passage de Fénégor et la plaine d'Idaloran seront les premières à subir l'assaut. Le Chef Kial a déployé ses troupes dans les montagnes d'Yrsis.
Fénégor en ce 8ième jour d'Elfist, Fingelien 368

Le bruit court que les démons existent, certains seraient parvenus à passer les défenses des armées de Kial. Incroyable, je voudrai les voir de mes propres yeux. On dit aussi qu'ils sont plus fort qu'un Yéti, que ce serait des adversaires redoutables. Depuis le campement de Fénégor ne désemplis pas et tous se prépare pour la bataille. Le ravitaillement arrive en masse, armes , essences, potions, ... Les guerriers, les soigneurs, les mages, les apothicaires et alchimistes s'organisent. Si les rumeurs sont vrai alors le choc sera rude.

Les érudits ont trouvé dans la bibliothèque de Thélinor un écrit, non enfin une prophétie. Une prophétie ou un mensonge qui indique qu'une orbe magique nous sauvera tous. Depuis les rumeurs les plus folles parcourent les Landes. Tous pensent savoir, nul ne sait.
Fénégor en ce 11ième jour d'Elfist, Fingelien 368

La bataille a commencé. Les démons D'jhi existent bel et bien, je les ai vus. Vu oui et de très près, de trop près peut être. L'un d'eux m'a surpris lors de la bataille. Ils sont puissant et ma technique de combat ne m'a pas permis de survivre. La mort fut douloureuse et brutale, le styx ne fut guère accueillant même si je fus rapidement pris en charge par les soigneurs. A ce moment là la douleur est apparue en moi, une douleur d'abord diffuse, pas comme une vrai blessure.

Je décidai donc de repartir au combat avec mes camarades. Tous étaient là, les combats étaient rudes car les démons n'étaient pas venus seuls. Au loin, les rumeurs de bataille nous parvenaient d'Idaloran mais le principal assaut était sur nous, à Fénégor. Gargouilles, squelettes, gobelins et orcs nous assaillirent de toutes parts. La douleur devait plus forte au fur et à mesure que je me battais. La lame d'un Orc pénétra en moi, me laissant sans connaissance et je fus ramené par les soigneurs à l'arrière des combats.

Ce jour est doublement triste pour moi car j'ai perdu ma fidèle épée Vipère lors du dernier combat avec l'Orc. J'espère que le mécréant qui me l'a prise pourrira dans la lave du Styx.

J'écris ces quelques mots pendant que mes forces me le permettent encore. La douleur est trop forte, que m'a fait ce dém...
Idaloran en ce 15ième jour d'Elfist, Fingelien 368

J'écris du dépôt d'Idaloran, ma Tanit soigne mes blessures reçues après avoir grièvement blessé le cyclope qui le menaçait. La douleur qui m'avait quittée plutôt est revenue. Je me suis réveillé ce matin après plusieurs jours de fièvre. Les bruits de bataille venaient de toutes parts. De nombreuses créatures plus puissantes les unes que les autres se déversent, telle une marée infâme, sur le campement de Fénégor. Les vaillants guerriers qui le défende commencent à reculer vers Idaloran.

Côté de la cité d'Idaloran, les troupes du Chef Kial arrivaient à contenir les créatures les plus puissantes et seules quelques hordes d'ogres, d'orcs, de gargouilles et de gobelins menaçaient le ravitaillement et le campement des soigneurs situé près du cimetière. J'ai combattu là avec d'autres pour défendre cette ligne de vie indispensable aux troupes engagées sur le front de Fénégor. Plusieurs fois nous avons été assailli par de nombreux ogres et orcs mais nous avons réussi à les contenir. La guerre semble entrer dans la duré.

Cette douleur est insupportable, rien ne l'explique pourtant. Pourquoi suis-je le seul à la ressentir. La punition des Landes à mon encontre, peut être, oui peut être. Moi qui devais quitter les îlots centraux bientôt, fatigué par ces Landes. Peut être ont elles voulu me punir car elles perdaient leurs emprises sur moi. Je ne sais pas.
Dernière modification par Etory le 12 févr. 2008, 13:26, modifié 1 fois.

Etory
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Idaloran en ce 19ième jour d'Elfist, Fingelien 368

La situation ici est catastrophique, le passage de Fénégor a été perdu. Le Chef Kial l'a fait évacuer. Les Féaux ont donc gagné cette bataille malgré les efforts conjugués de l'armée Irilionnaise et des aventuriers. La cité d'Idaloran est maintenant assiégée par l'avant garde de l'armée des Féaux. Des bruits courent sur l'arrivée d'une partie de l'armée Séridienne mais je n'ai encore rien vu venir. Nous nous battons pour protéger la cité et la route d'accès au port.

Enfin, je me bats quand mes forces me le permettent. La blessure du démon n'est plus visible en apparence mais mes forces déclines vite. Seules les potions de mon frère Rhulk me permettent de résister et de participer encore au combat. Tanit est à mes côtés mais je sens dans son regard de la tristesse et de la détresse de me voir ainsi dépérir. Cette semaine, elle a reforgé mon épée perdue et une autre encore plus belle. Ses épées sont le prolongement de mon bras défaillant, sa force me redonne le courage d'aller combattre mais mes forces à moi décroissent vite. La grande apothicaire Elfe Lianna est venue aussi à mon chevet mais, malgré ses grandes connaissances en son art, toutes ses potions n'ont eu qu'un effet passager sur moi.

La bataille reprend, les cris de guerre s'approchent et certains annoncent l'arrivée de monstres encore plus terrifiant aux portes de la cité. Je suis exténué, il me faut dormir si je le peux encore. Je suis un guerrier Galdur et j'aimerai pouvoir mourir dans l'honneur, mourir au combat. Au lieu de cela les Landes se jouent de moi, elles m'affaiblissent. Mieux vaut la mort que l'infamie de la déchéance.

Etory
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Idaloran en ce 23ième jour d'Elfist, Fingelien 368

L'Irilion est méthodiquement envahie par les Féaux. La jungle de Kasumara, le Val d'Ariel et Zirak sont maintenant la proie des Landes et de leurs hordes infâmes et démoniaques. Une a une les régions sont attaquées. Nous ne sommes pas assez nombreux pour combattre sur tous les fronts mais nous tenons bon, la cité d'Idaloran tiens toujours.

Dans la cité les jours se suivent et se ressemblent. Les attaques incessantes des hordes d'orcs et de trolls minent nos forces. Inlassablement les landes attaquent guettant la moindre de nos faiblesses. La porte sud a encore été la proie des cyclopes, chimériens et autres démons. Seule notre unité au combat nous a sauvé.

Ma blessure est réapparue, béante, douloureuse. J'ai dû quitter mes camarades en plein combat encore une fois. Cela fait plusieurs jours maintenant que je ne dors plus en proie à de terribles fièvres. Mon bras incertain porte encore mon épée et seul cela compte mais pour combien de temps encore.

Etory
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Idaloran en ce 27ième jour d'Elfist, Fingelien 368

Les nouvelles du reste d'Irilion sont maintenant très mauvaises. L'île est coupée en deux d'Yrsis à Zirak. On dit que le Chef Kial a fait fermer tous les passages vers les régions perdues grâce à des éboulements dans les montagnes. Les natifs sont évacués, de force s'il le faut, par l'armée laissant les Landes seules maîtres en ces lieux.

Les érudits qui étudient les textes pensent que la horde Féale se dirige maintenant vers le volcan de Nargraw Nord. Lieu qui nous est toujours interdit, à nous aventurier, par le Chef Kial. Je ne crois pas que j'irai me battre aux côtés de mes frères, fils de l'ancienne Deregden, car je n'ai guère plus la force que de défendre la cité d'Idaloran.

A Idaloran, les attaques se suivent et se ressemblent. Une attaque régulière à la porte sud pour nous user, une autre au cimetière plus soudaine pour jeter le trouble parmi nos mages et nos blessés, encore une autre au port pour perturber notre ravitaillement. Cela devient une routine quotidienne mais nous tenons encore et encore. Galdurs et Hommes Bleu, Haut Elfes et Sombres, Eldorians et Sinans, Nains et Kultars, nous combattons côte à côte oubliant nos disputent et nos clivages. Enfin pour combien de temps encore.

Les combats au cimetière m'ont pris une grande partie de mon énergie. J'y ai émoussé la lame que Tanit m'avait forgée. Je suis triste mais je ne pouvais pas la laisser inutilisée. Durant les combats, une épée vie et vibre en harmonie avec le bras qui la tien. Dans un coffre, une épée n'est qu'un objet inanimé, sans âme, un objet mort.

Ma blessure me lance à chaque mouvement, pendant chaque repos malgré les potions et les soins. Il faudra bien que cela cesse un jour. Il reste encore une heure avant le lever du soleil, je dois reprendre des forces si la fièvre me le permet. Demain sera un jour identique à celui qui se termine avec son lot de combat et de morts.

Etory
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Melinis en ce 1ier jour de Fingel, Fingelien 368

N'ayant plus la force physique de me battre, ils m'ont emmené à Melinis dans cet hospice improvisé. La Cité d'Idaloran était en proie aux massacres et les hordes des féaux parcourent ses ruelles tuant sans pitiés aventuriers et habitants. Mon esprit s'embrume et j'ai beaucoup de difficulté à écrire. Je ne saurai dire si elle est tombée, je ne pense pas, j'espère que non.

La belle contrée d'Irissadith est elle aussi attaquée. La cité de Salingen et le Bourg Tresoar subissent à leur tour les attaques incessantes des orcs et des trolls. Enfin c'est ce qu'on dit autour de moi.

Tanit est passée me voir. Tant de jours séparée d'elle, j'avais perdu tout espoir de la revoir. La guerre l'a rappelée à ses devoirs et elle n'est pas restée aussi longtemps que je l'aurai voulu.

Je suis maintenant au milieu des blessés et l'on me dit que ma place n'est plus avec les combattants. Je refuse toutefois de lâcher mon épée, mon épée brisée lors des derniers combats. Les soigneurs Irilionais me regardent d'un air suspicieux ne comprenant pas l'origine de ce mal qui me ronge. Penseraient-ils que je me conduis comme un lâche, quelle infamie.

Mes fièvres me reprennent plus fortes encore maintenant. J'ai épuisé toutes les potions concoctées par mon frère Rhulk et Dame Lianna. J'ai besoin d...
L'écriture devenue fébrile s'arrête car Etory reposa sa plume en proie à la fatigue et à la douleur.

Etory
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Melinis en ce 8ième jour de Fingel, Fingelien 368

J'ai enfin assez d'esprit et de force pour me lever et reprendre l'écriture de ce carnet. Ces derniers jours ont été très pénible et seule une vieille femme est restée à mon chevet pour me soigner et atténuer mes douleurs.

Je ne peux pas leurs en vouloir, aux autres, non c'est déjà assez difficile comme ça pour ne pas avoir en plus de la rancoeur en moi. Depuis que ces lésions sont apparues sur mon corps, j'ai été mis à l'écart. La vieille femme n'a pas été atteinte par mon mal. Au moins je ne suis pas contagieux.

Les lésions s'étendent de jour en jour et couvrent maintenant mon bras gauche et une grande partie de ma poitrine. Heureusement mon visage, devenu maigre et blafard, n'a pas été atteint. Enfin pas encore.

Je n'ai plus beaucoup de nouvelles de la guerre, certains disent que tout est terminé et que des aventuriers auraient retrouvés l'orbe. Quelle importance maintenant pour moi.

Demain, si j'ai assez de force, je sortirai. Enfin s'il y a encore un lendemain pour moi.

Etory
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Régions glacées d'Irilion en ce 8ième jour de Nuona, Fingélien 368

Mon mal ne fait qu'empirer, les lésions couvrent une grande partie de mon corps et à se répandre sur mon visage et mes mains. Mes forces m'ont quittées depuis longtemps et, choses nouvelles, je commence à perdre certaines facultés propres aux aventuriers qui sillonnent les îlots centraux. J'ai ainsi perdu le contact télépathique avec ceux de mon peuple aggravant l'isolement dans lequel je me trouve.

Les Anges ont commencé des recherches dans les lieux secrets d'Irilion. Enfin ce sont les paroles de Dame Yorwan. Que dire de plus, Elles m'ont conduit dans ce lieu secret où je serai à l'abri du regard des autres. La fin approche, je le sens, peut être que mon corps restera ici mais mon esprit me quitte.

Chaque nuit, je vois cette femme en armure d'or, elle vient me chercher mais la grille noire nous sépare. Chaque nuit, nous allons de plus en plus loin dans l'espoir d'en voir la fin. Le bout approche, je le sens. Est-ce un simple songe ou une prémonition ...

Pardon ma Tanit l'écriture est devenue faible et illisible

Etory
Etory, laissa tomber le carnet aux pieds des roses dont la senteur enivrait ce lieu secret. De toutes les façons, lui ne sentait plus rien et ne pouvait, s'il avait pu un jour, en apprécier la beauté de ce parfum.

Il planta le glaive à l'aura dorée devant lui et sa magie entra en osmose avec la magie qui protégeait ce lieu. Etory attendait là, assit contre la paroi. Il attendait la fin qui s'approchait. Il la voyait maintenant devant lui, elle, la femme en armure d'or et ferma les yeux.

Etory
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Message par Etory »

Le néant, date inconnue

Le chemin des morts m'est toujours interdit, la grille noire n'a pas de fin. La femme à l'armure d'or est partie me laissant seul dans cet entre-deux monde. L'errance est maintenant mon quotidien. Depuis combien de temps suis-je ici.

J'entrevois le passage de retour par moment, j'ai même réussi à le prendre à plusieurs reprises mais je n'arrive pas revenir complètement. Le temps m'est compté là-bas et enfin de compte je me retrouve toujours ici.

Mon corps a commencé à se décomposer là-bas et mes retours sont de plus en plus douloureux.
Le néant, encore et encore

Il est venu, Il s'est présenté à moi sous la forme d'une nuée et il m'a montré la porte. La porte qui me permettra de revenir ... il y a un prix à tout cela bien sûr mais ai-je le choix.

Depuis sa venue, j'ai compris comment entre-ouvrir la porte et rejoindre les îlots centraux. Chaque créatures ou natifs qui meurs ouvre le passage. Je peux alors réintégrer mon corps, ce corps en décomposition qui me renvoi encore et encore ici quand j'en épuise toutes ses forces. Les livres contiennent beaucoup de chose pour qui sait les lire.

Mais comment garder la porte ouverte ? comment ? Où sont-ils ceux qui se disent mes amis ? rien que le néant et cette grille noire qui m'emprisonne ici ...
Le néant, encore et toujours

Ça y est ! j'ai pu rester suffisamment longtemps pour trouver la vrai porte mais elle m'est encore fermée. Seul LUI peut me donner la force de revenir, c'est le prix à payer. Il me trouver la clef maintenant.

Ils sont entrés dans mon esprit pendant ma présence là-bas, ils m'ont rejeté, traité de fou et de dangereux ... pourquoi ne comprennent-ils pas ?

J'ai trouvé la clef, celle qui maintiendra la porte ouverte pour que je puisse revenir là-bas. Elle se refuse à moi prétendant que je ne suis pas celui que je prétend. Pourquoi ? moi qui l'avait accueilli ! moi qui ...

Ma colère monte, il se soumettra. Il le faut la volonté du maître il devra suivre. Mais si la clef casse avant ou se refuse ? Mauvais apprenti que celui-là !!!

Il y a ce jeune sombre, celui qui est entrée dans ma tête, oui ... si la clef casse je le forgerai et il deviendra ma clef ... ou je trouverai bien une autre clef ... je ne peux pas rester indéfiniment dans cette prison ...

Etory
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Message par Etory »

Le néant ... le vide sans nom

Il s'est passé quelque chose qui me trouble ... ne suis-je que le jouet d'un nécromancien puissant ... le jouet qui apparaît puis qui s'en retourne dans les limbes une fois son énergie épuisée comme quand j'utilisais moi même l'Art noir ... seul le Maître ... oui, ce ne peut être que lui.

Ce Kultar ... il a vu en moi un mort-vivant et il s'est enfui horrifié à ma vue ... un mort-vivant ... que suis-je réellement devenu ?

Non je suis Etory ... oui, Etory ... je suis l'humble serviteur du Maître de l'Art et ... une créature à l'apparence horrible ... un paria !

Je devrai me cacher à chacune de mes visites là-bas ... cacher ce visage mort ... je ne suis pas encore prêt ... et cette clef qui se refuse toujours à moi ... je la soumettrai à la volonté de notre Maître quand l'heure sera venue !!!!

Pourquoi ne veulent-ils pas mettre fin à mes souffrances ?
Etory tira une nouvelle fois de toutes ses forces sur la grille noire, le mur qui le retenait ici dans le néant, pour la faire céder. En vain, comme à chaque fois, la grille ne bougea pas d'un pouce.

« Qu'ils soient tous maudits !!! »

Il tomba à genou et murmura

« Je ne peux pas partir alors, mon frère, je n'ai pas d'autres choix que de te soumettre et de revenir là-bas !!! »

Etory
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Re: Carnets de guerre

Message par Etory »

Le nain se décida enfin à ranger le contenu de ce coffre. Il n'y restait plus grand chose certes mais bon un coffre presque vide c'est de la place perdue se dit-il. Et de la place il en avait bien besoin. Alors qu'il jetait une partie du contenu, son regard tomba sur un vieux carnet usé et abimé. Sa mémoire faisant défaut, il l'ouvrit et parcouru rapidement les pages pour savoir ce qu'il contenait.

« Ah, dire que l'incendie et les Orcs m'ont détruit tant de chose mais malheureusement pas ça ! »

Il se souvenait encore du jour où le Sinan était venu pour la dernière fois. Cela sentait la mort et cet chose putride qu'ils appellent nécromancie, voilà bien des souvenirs qu'un nain n'aime pas se remémorer. C'était encore à l'époque de l'ancien dépôt incendié avant la bataille de Nord Thyl par ces fichus Kultars. Oh oui il le connaissait bien ce Sinan là, maître dans l'art de l'éloquence dont l'influence néfaste s'étendait jusqu'au palais. C'était quelques temps avant sa disparition du royaume de Séridia. Nul doute que ce crime fut son dernier méfait ou tout du moins ici à Nord Thyl.

A ce souvenir, le nain soupira. Le Sinan était venu rejoindre ce Galdur défiguré par la maladie dont il possédait maintenant le carnet.

« Comment s'appelait-il celui là déjà ! Ah oui Etory, quel gachi un si bon garçon enfin c'est l'impression qu'il donnait avant de devenir fou celui là. »

Les deux lascars avaient eu tout deux une longue discussion. Ah que le nain n'aimait pas cela, ces deux là n'étaient pas bon pour les affaires et il n'aspirait qu'à une chose, les voir partir. Surtout le Galdur, ses paroles démentes à propos d'une clef n'étaient guère engageantes et faisaient fuir les clients.

Le nain soupira une nouvelle fois et ajouta

« Si j'avais su que ça finirait comme ça j'aurai appelé la garde. Hummmm faire ça chez moi et bien j'en aurai vu des choses avec ces bons à rien d'aventuriers ! »

Le souvenir des instants d'après furent les plus pénibles. Il ne se rappelait plus bien si le Galdur avait donné son épée ou si le Sinan lui avait volé. Il se rappelait bien de l'épée par contre, une rareté, un glaive émettant une lumière vive et sublime.

« Grumfff un glaive magique, pas étonnant qu'un Sinan tue pour cela en fait ... m'enfin qu'est qu'il m'a dit déjà celui là après avoir tué l'autre fou ? »

Les souvenirs devenaient confus dans sa tête

« Ouaip, un truc dans le genre qu'il avait libéré son apprenti et ami de sa souffrance ... mouais et même que l'âme du fou était enfermée à jamais dans le glaive »

Un frisson parcouru la nuque du nain et râla à voix haute

« Saleté de magie noire, gâcher une si belle épée, pfffft et en plus j'ai dû faire débarrasser le corps du fou. Comme quoi, même un aventurier peut mourir et ils feraient bien de suivre l'exemple du fou et de mourir tous vu à quoi ils servent ici ! Des bons à rien, tous des bons à rien ! »

Il jeta le carnet dehors avec les autres ordures à brûler. Un humain encapuchonné passa à côté, vit le carnet et le prit. Le nain voyant cela râla

« bon débarras mais tu devrais le brûler ce carnet. C'est l'œuvre d'un fou »

L'humain fit un léger geste de la main et sans se retourner s'éloigna du nain tout en mettant le carnet dans sa besace.

Nul ne su ce qu'il advint du glaive, certaines rumeurs disent que le Sinan l'a emporté avec lui loin des îlots. D'autres disent que Tanit, le prit et l'enterra dans les terres froides d'Irilion. D'autres encore dirent qu'elle le serrait encore contre elle lorsque les neiges d'Iscalrith l'ensevelirent à jamais. Une chose toutefois est certaine, le jeune Galdur n'était plus ...

(HRP: je n'avais jamais écrit la fin du récit. Un fin qui fut incertaine, compliquée, mainte fois reportée car il est difficile de se séparer d'un personnage qui a demandé tant d'investissement. Mais je n'aime pas les choses inachevées, tout doit avoir une fin. C'est chose faite, cela clôture bien des interrogations sur la mort réelle d'Etory qui s'est déroulé il y bien longtemps maintenant. Un grand merci à Tanit, Grenouille, Rhulk, Avachi (la clef) et tous les autres, amis ou ennemis, encore présents ou partis qui ont participé au jeu de ce personnage. L'Etory que vous croiserez dans le jeu est, non plus le personnage, mais le joueur, membre de l'équipe et graphiste à ses heures perdues.)

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