soirée et détente
Publié : 28 avr. 2019, 15:11
C'est un soir comme tout les autres à la taverne du Nain Joyeux.
Le feu crépite doucement, quelques flammes craquent dans la cheminée projetant de faibles étincelles sous le manteau de pierre. Une marmite glougloute paresseusement dans un coin de l'âtre, répandant le fumet d'une soupe. Quelques groupes s'attardent après une dure journée de mine, de commerce ou de lutte, laissant cadavres de chopines et de verres entre les pichets.
Les conversations sont moins animées, le souffle des revendications et des conquêtes domaniales s'est amenuisé. On parle d'avantage œil, Haldonnen et Thyllesine.
C'est un bon soir pour oublier un peu le poids du quotidien. L'édile eldoriane, couronnée de sa rousseur, échange quelques paroles entre deux gorgées avec un groupe de chasseresse. Après quelques verres, le feu a pris ses joues, son rire est plus franc encore. Son sourire habille son visage mieux que tout autre artifice, cachant les défauts qu'on pourrait lui connaître par temps maussade.
Elle semble chercher quelque chose dans son énorme sac de cuir et de toile, vidant à mesure de son exploration le contenu sur le comptoir : peigne, quignon de pain, saucisson, potions, boites d'essences, chiffon... jusqu'à trouver enfin une petite lyre emballée dans un cuir de chamois.
L'objet a vécu, mais il résiste. La rouquine s'installe sur le comptoir, accorde rapidement l'instrument, et hèle ses camarades et les badauds.
"Je trouve ça d'un ennui qu'on vive chacun dans notre coin. A croire qu'on ne se parle tous que pour se dire des choses désagréables, pour quelques tunnels ou quelques arbres. "
Des voix sourdes fusent, on entend "val" "thyl dûr" d'un ton indigné.
"Ce soir je propose qu'on chante ensemble, pour qui voudra un peu. Oh je vous r'tiens, pas de la grande poésie, pas de grande geste pour les nobles. Non, juste qu'on chante pour nous, parce qu'on est venu ici comme des ..."
Et elle détache lentement les syllables du mot :
"A-VEN-TU-RIERS. Et j'aime bien cette idée, qu'on a tous commencé quelque part, allant vers quelque chose. Moi j'y vais, vous le savez, en faisant quelques détours par l'Achéron. Alors j'vous propose. Je vous apprends tout de suite le refrain, je commence, et vous compléterez. Et on se racontera une histoire pour nous tous comme ça !"
Elle joue quelques accords très simples. Le silence curieux s'impose de lui-même.
"Je commence, je vous donne les refrains. Ça parle donc d'aventuriers et d'aventurières."
Et de chanter :
"On dit qu'il avance, courant vers son destin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
On dit qu'elle s'en vient, droite sur son chemin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
...
Simple non ? Donc vous chanterez tout les refrains avec moi ! "
Puis de démarrer sa ritournelle pour de bon :
"Sous l'plat d'ses bottes, roulent des petits cailloux,
roulent sous ses bottes, les attributs des voyous.
On dit qu'il avance, courant vers son destin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
Autour de sa taille, ceinte d'une lourde épée
ceinte à la taille, d'une lame toute émoussée
On dit qu'elle s'en vient, droite sur son chemin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
Sur le haut de ses chausses, des runes brodées
des runes sur les chausses, pour imiter les sorciers..."
"A vous !"
Et de continuer à jouer le refrain tranquillement, tandis qu'un autre chanteur prendra la suite pour amorcer quelques vers.
[hrp : si succès rencontré, je me donnerai peut-être la peine de vous en faire un fichier audio
]
Le feu crépite doucement, quelques flammes craquent dans la cheminée projetant de faibles étincelles sous le manteau de pierre. Une marmite glougloute paresseusement dans un coin de l'âtre, répandant le fumet d'une soupe. Quelques groupes s'attardent après une dure journée de mine, de commerce ou de lutte, laissant cadavres de chopines et de verres entre les pichets.
Les conversations sont moins animées, le souffle des revendications et des conquêtes domaniales s'est amenuisé. On parle d'avantage œil, Haldonnen et Thyllesine.
C'est un bon soir pour oublier un peu le poids du quotidien. L'édile eldoriane, couronnée de sa rousseur, échange quelques paroles entre deux gorgées avec un groupe de chasseresse. Après quelques verres, le feu a pris ses joues, son rire est plus franc encore. Son sourire habille son visage mieux que tout autre artifice, cachant les défauts qu'on pourrait lui connaître par temps maussade.
Elle semble chercher quelque chose dans son énorme sac de cuir et de toile, vidant à mesure de son exploration le contenu sur le comptoir : peigne, quignon de pain, saucisson, potions, boites d'essences, chiffon... jusqu'à trouver enfin une petite lyre emballée dans un cuir de chamois.
L'objet a vécu, mais il résiste. La rouquine s'installe sur le comptoir, accorde rapidement l'instrument, et hèle ses camarades et les badauds.
"Je trouve ça d'un ennui qu'on vive chacun dans notre coin. A croire qu'on ne se parle tous que pour se dire des choses désagréables, pour quelques tunnels ou quelques arbres. "
Des voix sourdes fusent, on entend "val" "thyl dûr" d'un ton indigné.
"Ce soir je propose qu'on chante ensemble, pour qui voudra un peu. Oh je vous r'tiens, pas de la grande poésie, pas de grande geste pour les nobles. Non, juste qu'on chante pour nous, parce qu'on est venu ici comme des ..."
Et elle détache lentement les syllables du mot :
"A-VEN-TU-RIERS. Et j'aime bien cette idée, qu'on a tous commencé quelque part, allant vers quelque chose. Moi j'y vais, vous le savez, en faisant quelques détours par l'Achéron. Alors j'vous propose. Je vous apprends tout de suite le refrain, je commence, et vous compléterez. Et on se racontera une histoire pour nous tous comme ça !"
Elle joue quelques accords très simples. Le silence curieux s'impose de lui-même.
"Je commence, je vous donne les refrains. Ça parle donc d'aventuriers et d'aventurières."
Et de chanter :
"On dit qu'il avance, courant vers son destin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
On dit qu'elle s'en vient, droite sur son chemin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
...
Simple non ? Donc vous chanterez tout les refrains avec moi ! "
Puis de démarrer sa ritournelle pour de bon :
"Sous l'plat d'ses bottes, roulent des petits cailloux,
roulent sous ses bottes, les attributs des voyous.
On dit qu'il avance, courant vers son destin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
Autour de sa taille, ceinte d'une lourde épée
ceinte à la taille, d'une lame toute émoussée
On dit qu'elle s'en vient, droite sur son chemin
l'épée sur les hanches, le courage à la main
Sur le haut de ses chausses, des runes brodées
des runes sur les chausses, pour imiter les sorciers..."
"A vous !"
Et de continuer à jouer le refrain tranquillement, tandis qu'un autre chanteur prendra la suite pour amorcer quelques vers.
[hrp : si succès rencontré, je me donnerai peut-être la peine de vous en faire un fichier audio
