
Taille moyenne : 1,50 m.
Espérance de vie : 300 fingeliens.
Aptitudes traditionnelles : mine, forge, bière.
Religion : ils vénèrent Hamal, leur créateur.
Relations amicales : Hommes Bleus, Galdurs, Sauriens.
Relations neutres : D’jhis, Eldorians, Elfes Noirs, Sinans.
Relations tendues : Haut-Elfes, Kultars.
Bonus de peuple :
Un personnage Nain débute le jeu avec le rang Initié dans les nexus Fabrication, Ingénierie et Récolte (= extraction minière).
Trapus et robustes, les Nains paraissent taillés d'un bloc dans le granite et bénéficient d'une santé de fer. Ils endurent les plus lourdes charges et résistent aux plus terribles douleurs. Seuls leurs amis et voisins galdurs peuvent prétendre à la même densité osseuse et musculaire. Leurs visages reflètent l'image de leurs montagnes natales, alternant arêtes saillantes et rides profondes, comme érodés par d'interminables intempéries. Hommes, femmes ou enfants, tous affichent des traits sévères et marqués. Les Nains portent des vêtements pratiques. Une solide tenue en cuir, couvrant une chemise en grosse toile et serrée par une large ceinture, sert habituellement pour le travail. Un habit complet pour les hommes et une longue robe pour les femmes, coupés simplement et sans fioriture, sont sortis pour les jours de fêtes. A la guerre, les Nains se protègent avec des armures lourdes et richement ornées, s'abritent derrière des boucliers aux reflets aveuglants et fracassent les velléités ennemies à coups de haches. Les chevelures et les barbes ne sont jamais coupées, mais toujours soigneusement tressées. Elles indiquent l'âge, le statut et le degré d'honorabilité, elles présentent le personnage et racontent sa vie.
Les Nains vivent au cœur des montagnes septentrionales, qu'ils aménagent au fil des générations, creusant sans cesse de nouvelles galeries et recyclant les déblais rocailleux pour construire les divers édifices dont ils ont besoin. Les cités sont autant d'inexpugnables forteresses, dont l'accès est fermé par une immense porte habillée de métal et gardé par des tours aux murs épais. En entrant dans ce crâne pierreux, le voyageur tombe immédiatement sur une place animée, flanquée de casernes. Plus loin, il découvre des logements résidentiels, des boutiques, des tavernes et des monuments publics. Ces bâtiments, auxquels il accède par un escalier ou une échelle, souvent se prolongent dans les parois creusées pour gagner de l'espace. Au fur et à mesure que s'étend l'extraction et que s'accroit la population, de nouveaux quartiers surgissent et agrandissent d'autant la ville.
Les femmes sont moins nombreuses que les hommes et elles enfantent peu durant leur vie. Les mariages et les naissances sont donc célébrés par un grand et joyeux banquet. En présence des mariés et des bébés, les exploits d'autrefois sont narrés afin que les familles nouvellement fondées s'imprègnent de la vaillance et de la force des héros antiques. Les jeunes reçoivent un apprentissage leur inculquant les rudiments de tous les arts et métiers utiles aux Nains. Ils doivent savoir manier la pioche autant que la hache, le marteau autant que la bêche. Les meilleurs forgerons, sculpteurs, ingénieurs et brasseurs sont indéniablement nains. Les femmes, même si elles ne craignent pas l'adversité, sont toutefois écartées des tâches les plus dangereuses pour se vouer le moment venu à la perpétuation de la race. Chaque fingelien, les aînés accueillent ceux qui atteignent l'âge adulte et, au cours d'une cérémonie festive, tressent leurs moustaches, les acclament et les enivrent de bière. Les rires et les chants rythment ce moment privilégié des jours et des nuits durant.
Profondément traditionalistes, les Nains rendent un hommage appuyé aux ancêtres des lignages nains. Selon leur croyance, le démiurge Hamal fit naître les neuf premiers Maîtres-Nains, pères des neuf premières familles et fondateurs des neuf premiers clans. Le souverain actuel affirme descendre directement d'un de ces patriarches légendaires, Crodur, qui régnait sur le pays perdu d'Ayrum. Les chefs des clans, souvent liés à la famille dirigeante par le sang ou le mariage, montent régulièrement sur la capitale Trad-ûm pour, en une même déclamation, prêter allégeance à la Couronne et jurer fidélité aux préceptes sacrés de Hamal. Les Nains manifestent la même déférence envers les défunts qui ont connu une vie respectable, exposant et veillant publiquement leurs dépouilles, contant aux passants leurs hauts faits. Les corps sont finalement emportés vers le caveau familial et déposés parmi les aïeuls, parés de leurs plus beaux armements et de fabuleux bijoux. D'aucuns prétendent que les plus riches fortunes du monde dorment dans les cimetières nains. Les plus glorieux compagnons sont inhumés dans la prestigieuse métropole en présence du Roi, représentant de Hamal et héritier de Crodur.
Les Nains sont les meilleurs compagnons des Galdurs, fiers guerriers et ingénieurs de talent avec qui ils partagent nombre de commémorations et de festivités. Ils apprécient les Hommes Bleus, qui restèrent avec eux autour de Fingel pour maintenir l'Alliance. Ils sont très satisfaits des Sauriens, qui ramassent régulièrement sur leurs rivages des pierres particulièrement précieuses et leur en font cadeau sans réelle contrepartie. Ils ne pensent rien des Eldorians, avec qui ils entretiennent cependant un commerce utile, troquant nourriture contre métaux. Ils se méfient des Sinans et des Elfes Noirs, désapprouvent leur nécromancie, mais ne les fuient pas. Les Nains jugent répugnants les sortilèges et les marais kultars, ils sont indignés d'apprendre que les enchanteurs briment les oubliés de la magie. Ils sont fâchés avec les Haut-Elfes depuis le jour où, attentat impardonnable, un fier sylvestre osa couper la barbe de son hôte montagnard.
Nains et Elfes