La complainte de Lyna

(année 2008)
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lyna
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La complainte de Lyna

Message par lyna »

*La porte de la taverne s'ouvre doucement sur une jeune femme qui a pourtant déjà les cheveux gris/blanc*
*Ses vêtements jadis blanc sont ceux d'une femme qui survit seule dans les landes depuis quelques semaines*
*Elle commande une miche de pain qu'elle mange doucement le regard vide et l'esprit ailleurs*
*Une fois son repas terminé elle se dirige vers l'âtre de la cheminée pour s'y réchauffer. Et toujours perdu dans ses pensée elle fredonne de façon à peine audible ces quelques vers sur une mélodie lente et mélancolique:*
Heureuse et rieuse,
Ma vie a été gâchée
Par une bande tumultueuse
Éméchée et sans moralité,
Les amours de ma vie
En un clin d'oeil
Ont tous deux été anéanti
Et maintenant me voilà seul,

Eloïm et Samaël
Sans vous dans mon existence
La vie est trop cruel
Je pars aux Landes Éternelles
Pour estomper ma souffrance!
*Elle restera un long moment ainsi avant de partir sans un bruit.*

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arnault
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Message par arnault »

Arhnault regarda La silhouette svelte et blanche sortir de la taverne, du coin où il lisait un livre sur la culture D'jhi. Il voulait s'assurer qu'elle ouvrait bien la porte et ne la traversait pas.
Les tavernes de ce genre faisaient pourtant se côtoyer les elfes les plus raffinés et les nains les plus rudes, des maîtres sorciers kultars avec des guerriers galdurs invincibles. Mais jamais il n'avait vu une femme telle dans ce genre d'endroit.

Sa complainte, les gestes qui l'accompagnaient, l'expression de son visage...Tout était clair et limpide comme l'eau récoltée à sa source, si ce n'était ces accents tristes et nostalgiques. Le jeune trappeur, qui lui non plus n'était pas à Séridia depuis longtemps, avait l'impression de sentir souffler sur son visage la brise qui traverse les plaines de sa terre natale eldoriane. La couleur de l'âme de cette femme devait être le blanc aussi.

Arnault regarda la porte de la taverne doucement se refermer derrière elle, le regard lointain.
"Puisse les landes ne pas corrompre plus cet être cristallin" , pensa-t-il avant de rouvrir son livre à la page décrivant la confection des vêtements chez les femmes félines tout en s'enfonçant confortablement sur sa chaise...

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