Je vous livre tout d’abord les documents bruts. De nombreuses hypothèses ont couru à leur sujet, nous pourrons débattre à la suite de celles qui sont encore d’actualité.
Document 1 : poème découvert dans une compilation de prophéties, à la bibliothèque de Thelinor
Document 2 : texte trouvé dans le même recueil de prophétiesPremière prophetie a écrit :Un jour de la Terre les Féaux lèveront des Djhis,
Alors Peuples des Landes en grand danger.
Cependant, un espoir restera en vie.
Orbe sacrée il faudra majestueusement lever,
Avant que toute trace de vie ne s'éloigne,
Des deux mains, dans celle de la Prompte et Forte Poigne.
Je vous avais déjà livrée une version remise en forme de ce texte presque illisible. Voici les paroles exactes du bibliothécaire Dyvros au moment où il a procédé au déchiffrage, telles que je les avais notées sur le moment.
Document 3 : très vieux parchemin retrouvé dans la bibliothèque de Thelinor.Seconde prophétie a écrit :Ce livre n'est qu'une compilation mal écrite, et traduite avec approximation d'ailleurs. Une source de seconde main en somme.
On y parle d'un orbe, certes... Fragmenté et plongé dans la lave d'un volcan bouillonnant... Mais la lave n'a pas eu raison de lui, non, non... Sa puissance n'était pas matériel, mais magique...
D'après le rédacteur de ce mauvais bouquin, il faut croire que l'orbe s'est... comment dire ? Enfin que ses parties qu'on croyait brisées se sont réassemblées, sous l'effet d'une maléfique force. L'orbe n'a pas fondu, l'orbe a été recraché par le volcan. Oui, recraché, après s'être reconstitué.
Pour le lire, Dyvros a du utiliser une méthode de restauration qui a détruit le document original en laissant à peine le temps d’en prendre une copie, c’est vous dire s’il était vieux.
Document 4 : Ce que nous savons de l’Illith-Thyl (compilation de diverses sources)Poème ancien a écrit :Nous l'attendons, Il est à nous.
Feu irradiant, vapeur acide.
Nous le voulons, il est à nous.
Mille et une senteurs putrides.
Nous le captons, il est à nous.
Cristal du reg, cendres du vent.
Nous l'embrassons, il est à nous.
Le fin joyau, le survivant.
Nous le serrons, il est à nous.
Globe de pouvoir, glaive de conquête.
Nous le tenons, il est à nous.
Voix du Vrai Roi, sceau de tempête.
Nous le tenons, vous êtes à nous.
Du bel oeuf nos Mains s'emparent
Et le lèvent par dessus les remparts.
Nos Yeux contemplent, ravis,
Cet antique et infernal objet.
S'exécutent nos sujets.
S'immobilise la vie.
Les Landes sont notre temple.
Les Landes sont votre (manque la fin du vers)
L’Illith-Thyl (ou Illyth-Thyl selon les sources) est la principale orbe magique mentionnées dans les chroniques anciennes, pour ne pas dire la seule. Selon des textes elfiques, il s’agit d’un puissant amplificateur de sorts, capable d’augmenter la durée, la portée et la puissance d’une magie. Je suis retourné au palais du Divin Fingel pour consulter les textes originaux.
Deux sources divergent quant à l’origine de l’Illith-Thyl. Selon des écrits elfes, il y aurait eu initialement plusieurs orbes, toute détruites il y a des millénaires car trop dangereuses, sauf une qui a été jetée à la mer. Une source alternative parle d’une seule orbe. Celle-ci serait la prison du dieu Kormel (l’un des sept enfants du dieu originel Ullitavar, selon la tradition elfique). Ce dieu est celui-là même qui aurait crée la région qui allait devenir les Landes Eternelles. Il a été puni par Ullivatar pour avoir tenté de saboter la création en y introduisant des éléments pouvant mener à sa destruction. On raconte que si Kormel réussit à se libérer, il se vengera des autres Tavars (dieux elfiques), et aussi qu’il aurait donné à son orbe un pouvoir illimité. L’orbe-prison a été jetée à la mer.
Quelle que soit son origine, l’Illith-Thyl a été retrouvée au fond de l’eau par les Sauriens. Comprenant qu’elle est maléfique mais ne sachant pas la détruire, ils l’ont enfermée dans un temple. Jusqu’au jour où l’un d’entre eux la vole, ce qui provoque une guerre civile. Des rescapés de cette guerre, recueillis par des Hommes Bleus, amènent sans le savoir l’orbe jusque dans les Landes Eternelles.
Beaucoup plus tard, alors que le divin Fingel n’a encore que six ans, il est recueilli par des Hommes Bleus qui laissent des bijoux sur le lieu où ils l’ont trouvé pour en prévenir sa communauté. L’Illith-Thyl fait partie de ces bijoux. L’orbe passe donc dans le trésor du roi Eldorian Ellion, jusqu’à ce qu’un conseiller Sinan la vole. Le vol a eu lieu avant le Fingelien 25, date à laquelle ce conseiller est mis aux fers. Cependant, les Sinans mettront un certain temps à comprendre qu’ils possèdent un objet magique de grande puissance, puisque lors de la guerre de Trépont (Fingelien 32) ils n’en font pas encore usage. Il faudra attendre le Massacre des Jours Sombres (Fingelien 38 ) pour le premier usage avéré de l’Illith-Thyl.
L’Illith-Thyl fait pour la dernière fois parler d’elle au Fingelien 45 (il y a 323 Fingeliens, donc), lors de la Bataille de l’Illith-Thyl. Le divin Fingel s’était infiltré chez ses ennemis Sinans, et avait réussi à subtiliser l’Illith-Thyl (en la remplaçant par une copie en simple thyl). Au moment où les armées se font face, Fingel a l’Illith-Thyl dans sa sacoche mais cela n’empêche pas les nécromanciens Sinans autour de lui de puiser dans les pouvoir de l’orbe pour lever une armée de morts-vivants ! Fingel réussit alors à quitter les rangs Sinans pour rejoindre son camp. Il exhibe l’Illith-Thyl en entonnant l’hymne de son alliance, utilisant ainsi la magie du chant des Hommes Bleus. L’orbe passe de la couleur noire au blanc pur, et son éclat détruit l’armée de morts-vivants. Ce qui est moins connu, c’est que les nécromanciens Sinans ont alors recommencé leurs invocations et ont à nouveau réussi à puiser dans la puissance de l’orbe, pourtant tenue par leur principal ennemi ! C’est alors seulement que Fingel brandit l’Illith-Thyl et la fracassa au sol, dans un éclair de lumière blanche qui détruisit l’armée de morts-vivants pour la deuxième fois. A ce moment-là, les nécromanciens n’avaient plus de stocks de matières premières pour lever de nouveaux morts-vivants, on ne peut dire si les fragments de l’Illith-Thyl leur auraient suffit. Sauf que le roi Sinan Erham, qui avait gardé ses réserves, réussit encore à invoquer neuf démons qui firent des ravages durant les combats.
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Le temps presse, nous n’avons plus le temps de débattre de fantaisies pour le plaisir de débattre. Je vous remercie de n’indiquer à la suite que des hypothèses solides.