Echouée sur une terre hostile
Publié : 10 févr. 2009, 00:34
Une elfe sombre au port altier avance mal assurée sur la place du Trépont. Elle semble choisir précautionneusement où poser chacun de ses pas et regarde autour d'elle, avec une curiosité avide, sans retenue. Puis elle se dirige vers la bicoque qui affiche une enseigne semblant indiquer une Taverne. Elle hésite à plusieurs reprises, se sentant étrangement vulnérable et seule dans un lieu inconnu, et pousse finalement le loquet de la porte.
Plusieurs paires d'yeux se braquent sur elle à cet instant.
Ses grands yeux noirs qui lui mangent le visage trahissent une once de peur, elle le sait, et cela l'agace. Mais on peut lire bien autre chose encore dans son regard. Elle est jeune encore, pour une elfe, et toute la morgue qu'elle dégage ne parvient pas à effacer un indéfinissable sentiment d'avidité, une avidité sans fin cachant un vide immense.
Mais qu'importe.
Ses vêtements sont encore détrempés, quelques grains de sables collent à sa crinière d'albatre, et sa blouse trop fine est déchirée au niveau de l'épaule. Elle frissonne, et s'approche lentement du comptoir, espérant tout à la fois que quelqu'un vole à son secours, et redoutant tout à la fois d'avoir à traiter avec un étranger.
Elle passe commande d'une soupe trop épaisse à son goût, et au moment de payer, plongeant la main dans sa poche, sort nonchalamment quelques piécettes frappées d'un sceau inhabituel.
Elle lance sur un ton volontairement négligent :
"Et gardez la monnaie. Je n'en ai que faire."
Elle va pour s'éloigner quand la voix de Reca s'élève, sonore et un mot la fige sur place : Voleuse .
Plusieurs paires d'yeux se braquent sur elle à cet instant.
Ses grands yeux noirs qui lui mangent le visage trahissent une once de peur, elle le sait, et cela l'agace. Mais on peut lire bien autre chose encore dans son regard. Elle est jeune encore, pour une elfe, et toute la morgue qu'elle dégage ne parvient pas à effacer un indéfinissable sentiment d'avidité, une avidité sans fin cachant un vide immense.
Mais qu'importe.
Ses vêtements sont encore détrempés, quelques grains de sables collent à sa crinière d'albatre, et sa blouse trop fine est déchirée au niveau de l'épaule. Elle frissonne, et s'approche lentement du comptoir, espérant tout à la fois que quelqu'un vole à son secours, et redoutant tout à la fois d'avoir à traiter avec un étranger.
Elle passe commande d'une soupe trop épaisse à son goût, et au moment de payer, plongeant la main dans sa poche, sort nonchalamment quelques piécettes frappées d'un sceau inhabituel.
Elle lance sur un ton volontairement négligent :
"Et gardez la monnaie. Je n'en ai que faire."
Elle va pour s'éloigner quand la voix de Reca s'élève, sonore et un mot la fige sur place : Voleuse .