La maison hanté.

(année 2010)
Hasdrubal
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Re: La maison hanté.

Message par Hasdrubal »

Le Jour 12 d'Elfist du Fingelien 379 au eu lieu l’opération qui devait nous débarrasser définitivement du Poltergeist. Ne voulant prendre aucun risque, le prévôt Rundert avait décrété un couvre-feu pour l’ensemble des Natifs séridiens. Il craignait également une action hostile du réseau Serpe, aussi un fort détachement de la gilde des Mercenaires a assuré la sécurité des opérations.


Le rituel préalable

En présence du prévôt, de son garde du corps et d’une vingtaine d’aventuriers massés autour de lui, Kralc procède à un rituel qui lui permet de percevoir chacun des esprits constituant le Poltergeist. C’est la première étape pour se débarrasser de l’esprit multiple, et sans doute la plus dangereuse. Au milieu du rituel, Kralc, en transes, a besoin des secours du soigneur Dîn Beleg. C’est finalement moi qui achève la dernière étape grâce aux consignes de l’étrange Humain.

Le rituel nous permet de récupérer sept doses d’encens, qui devront être consumées aux endroits où les esprits composant le poltergeist sont morts. Ceux qui respirent cet encens peuvent voir ces esprits et tenter de les libérer de leur tourment. Et grâce aux visions qu’a eues Kralc, nous savons où aller.


Les Kultars torturés

Nous nous rendons directement au manoir de Kel, sans Kralc qui est encore trop faible. J’ai récupéré l’encens, j’en fais brûler une dose et la fait respirer aux présents. Le poltergeist nous apparaît.
Il se passe alors une chose que je n’aurais jamais imaginée. En voyant le poltergeist, plusieurs guerriers pourtant courageux perdent leur sang froid et l’agressent. Le poltergeist se dissipe, tout est à recommencer. Et nous avons perdu une des précieuses doses d’encens.

C’est la confusion et je décide de prendre les choses en main. Une fois tout le monde calmé et les armes au fourreau, nous faisons un nouvel essai. Le poltergeist apparaît, puis se dissipe pour laisser la place à l’image de Taliim. Les visions changent et nous voyons finalement Taliim et son maître Gabiij attachés et couverts de sang. Leurs assassins étaient vraiment des barbares ! Nous nous sentons impuissants et la vision commence à se dissiper. In extremis, nous pensons à détacher leurs liens : c’était la clef de leur libération ! Les esprits enfin apaisés nous remercient avant de se dissiper. Taliim nous indique au passage que nous trouverons Laarg dans les ruines juste au sud du manoir.


Le Sinan agressé

Même rituel. Les vapeurs d’encens nous révèlent que ces ruines furent une maison isolée dans un territoire encore hostile. Laarg nous accueille, il est fier de l’avoir bâtie de ses mains après la débâcle de Mynadar. Il y vit avec sa femme et son fils. Ils sont heureux, ils font plaisir à voir. L’instant d’après, ils meurent sous nos yeux dans l’incendie de la maison.

L’esprit de Laarg veut venger les siens. L’incendie était-il criminel ? Laarg pense qu’à la signature de traité de Séridia, celui par lequel Enethin attribuait une région à chaque peuple et Morcraven aux Kultars, les Sinans de Morcraven ont été livrés à eux-mêmes, abandonnés par Derlen. L’esprit veut un coupable, et Palladio se dévoue courageusement pour jouer ce rôle. Laarg l’expédie en Acheron, mais n’est pas apaisé pour autant. Il lui faut des raisons, pourquoi ce crime ? On fait le lien avec l’or hérité de son frère Baarg. Cela ne suffit pas, il lui faut le commanditaire du crime. Son esprit irrationnel porte son choix sur Derlen, le Sinan le plus en vue de l’époque. Il quitte le lieu et l’on se demande si cette réponse lui suffisait. Pas longtemps, car très vite on entend un appel à l’aide sur les ondes communes. Bais, le fils de Derlen, est aux prises avec Laarg.

Nous fonçons aussi vite que nous pouvons vers la Cité du Port. Le prévôt Rundert se jette sur l’esprit, sauve ainsi Bais… et reçoit une dague en plein ventre. Dans la confusion, un magicien referme la plaie alors que la dague s’y trouve toujours. Un autre aventurier arrache la dague et Rundert est à l’agonie. Je puise dans mes talents de mage et réussis à le sauver in extremis. Mais le prévôt aura besoin d’une longue convalescence.
Pendant ce temps l’esprit de Laarg erre dans la cité, en proie au doute. Nous trouvons enfin les mots pour l’apaiser, et l’esprit se dissipe en demandant qu’on se souvienne de lui.


Les Nains tourmentés

Etape suivante : la grotte au sud-est de Nord Thyl. Nous y découvrons les plus anciens esprits du poltergeist, des Nains du Fingelien 258. La colonisation de Séridia commence à peine, ils creusent cette grotte pour bâtir une future cité qu’ils nommeront Nord Thyl. Ils ont toute confiance en leurs meneurs : Perdur, Gildur et Molgor. Les souvenirs des esprits font surgir devant nous un Molgor plus jeune d’un bon siècle. Nous apprenons que des nains sont perturbés par des visions et des cris étranges. Le plus touché est un certain Erir, que nous rejoignons un peu plus loin dans la grotte. Nous comprenons rapidement qu’il est tourmenté par… un autre poltergeist !
Et soudain la scène de leur mort se rejoue à l’infini sous nos yeux. En l’absence de Molgor, les Nains découvrent enfin le poltergeist. Ignorant comment réagir, ils se lancent à l’assaut et meurent l’un après les autres. Erir se sent coupable, croit que c’est lui qui a amené le malheur sur la communauté. Il est inconsolable. Du moins jusqu’à ce que Molgor (le Molgor actuel) accepte courageusement de nous rejoindre dans la grotte. Il respire l’encens qui permet de voir les esprits et trouve les mots pour apaiser Erir puis les autres Nains.
Les derniers esprits nains se dissipent en nous demandant de ne pas les oublier, de ne pas refaire leurs erreurs, de nous battre pour les sourires de nos peuples. Ils laissent derrière eux une cinquantaine de rubis qui seront symboliquement partagés entre Molgor et les aventuriers.


Les Amis réconciliés

Le couvre-feu a été prolongé mais il ne nous reste que peu de temps avant son expiration. Nous nous rendons au dernier endroit vu par Kralc lors du rituel : Mynadar.
Il nous reste suffisamment d’encens, heureusement. Les fumées nous font voir l’ancienne Mynadar dans toute sa splendeur. Cette cité avait été bâtie par l’alliance entre les Sinans et les Kultars. Jusqu’à sa destruction par les peaux-vertes au Fingelien 333, elle fut l’une des plus prospère de Séridia. Nous voyons Mynadar en train de tomber sous les coups des orques mais nous mettons un peu de temps à retrouver les deux derniers esprits du poltergeist, morts lors de cette tragédie.

Il s’agit de deux anciens amis : le sinan Edlar et le kultar Tak’met. Ils sont morts en se disputant, chacun croyant que le peuple de l’autre aurait trahi. Il est question du messager encapuchonné porteur de fausses nouvelles, qui a poussé le fortin tenu par les Sinans comme celui tenu par les Kultars à tenter une sortie suicidaire dans la marche de Kilaran.
En discutant avec nous, les deux esprits comprennent que leurs accusations réciproques sont infondées. Ils semblent comprendre enfin d’où venait réellement le coup, mais nous sourient mystérieusement et refusent de nous en dire plus. Ils nous quittent réconciliés, à nouveau amis, pour l’éternité.


Epilogue

Après cela, une masse ectoplasmique nous apparaît, pour la dernière fois. Des voix de tous ses esprits, le Poltergeist nous remercie. Puis se dissipe. Définitivement.

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