Peuples de Séridia
Quelle fatigue ! Vous trimez tous les jours pour des fainéants contre des revenus de misère. Quelle colère ! Vous servez toutes les saisons des nantis qui ne le méritent pas. Quelle honte ! Vous payez toute votre vie une famille qui vous protège de plus en plus mal. Entendez le silence d'Illumen qu'on vide et qu'on ferme pour laisser demain vagabonder à leur aise les chamanes charmés par vos arts publics. Contemplez la géante rénovation de Galein'th Aseyis, assurée d'ailleurs par des étrangers car vos autorités dorment encore. Admirez les charmes des catins qui séduisent les officiers pour que sortent de leurs geôles les pires criminels.
Qu'avez-vous en échange ? Des ruines et des morts, telle est la récompense pour vos loyaux services. ASSEZ ! Il est temps que vous aussi puissiez décider de votre vie et de votre avenir. Que continue de régner le roi fantôme dans sa tour d'ivoire. Mais s'il ne désire plus gouverner, qu'il laisse au moins chaque communauté organiser sa défense et sauver son existence autour de ses chefs légitimes.
Gens de Séridia, enfilez vos cottes, saisissez vos boucliers ornés de vos armoiries, prenez vos épées et vos haches. Emmenez avec vous vos femmes et vos enfants. Descendez sur Tarsengaard et entrez dans le Palais du Divin Fingel. Que le nobliau qui vous sert de maitre daigne recevoir vos doléances. S'il se montre avec vous aussi débonnaire qu'avec les pirates et les orques, vous ne pouvez que remporter une superbe victoire. Vous n'êtes ni des bêtes de somme ni des races à viande. Vous êtes de fiers Séridiens !
Tous à Tarsengaard ! Tous au Palais du Divin Fingel !
La Capuche
Réveillez-vous !
Réveillez-vous !
Revenue de sa cave, un tonnelet d'outranque dans les mains, Reca a le regard attiré par une affiche particulière. Elle est certaine de ne l'avoir jamais vue auparavant dans son établissement. S'approchant pour mieux lire, la tenancière est perplexe en découvrant les premières phrases. Puis elle s'arrête net, stupéfiée par le contenu des lignes. Se retournant pour poser sa petite charge sur l'une des rares tables inoccupées, elle se rend compte que la même annonce a été collée en plusieurs endroits et suscite beaucoup de commentaires enflammés de la part des natifs. Beaucoup semblent d'ailleurs, sans se cacher, acquiescer les propos écrits et commencent à en faire la publicité autour d'eux.
Re: Réveillez-vous !
Comme tout bon Nain qui se respecte, Bardur aime à aller rendre sa visite quotidienne à la Taverne. Pressé par une rumeur grandissante, il se dirige chez Reca. Sur place, une petite foule est rassemblée, les propos sont enflammés, et le ton monte rapidement.
Après avoir écouté quelques instants, le Nain essaie de trouver une des affichettes placardée. Jouant un peu des coudes, et se mettant sur la pointe des pieds, il arrive tout de même à lire les quelques lignes, plus correctement rédigées.
Son regard se fait de plus en plus dur au fil de la lecture. Le visage, habituellement souriant et rieur, se ferme sur un rictus froid.
Après un relecture, tout aussi laborieuse que la première, le Nain empoigne fermement sa pioche, réajuste sa cape, et se fraye un passage dans la foule à grands coups de manche.
Cependant, un des marchands Natif rassemblé, qu'un coup de manche aura heurté dans le bas ventre, hé oui, le Nain n'est pas si haut que ça, se met à hurler de douleur. Interloqué, ses voisins se retournent et voient Bardur traverser la salle en direction de la sortie, d'un pas nerveux. Sur l'injonction du Natif malmené, le Nain se retourne, pose le manche de sa pioche par terre, les mains sur le métal, et regarde d'un oeil colérique le Marchand sans répondre.
" J'attends tes excuses court sur patte ! " Hurle l'Homme, excédé par l'attitude du Fils d'Hamal. Un murmure d'acquiescement s'élève autour de lui. La foule, déjà échauffée par la nouvelle affiche, s'amuserait volontiers d'une bagarre dans la Taverne. Veillant, comme toujours, Reca se dresse derrière son comptoir.
A travers la barbe poussiéreuse d'une journée de travail à la Mine, mais néanmoins fort bien tressée, se dessine un fin sourire ironique. Bardur ne se laisse pas démonter, il reprend sa pioche, esquisse un demi-tour en haussant les épaules.
" Heyyyyyyyyyyyyyyyy " C'est un cri de rage, qui accompagne la charge du Natif vers le Nain qui marche d'un pas décidé vers la porte. Ce dernier, alerté par le bruit, se retourne, fait pivoter son outil, et présenter le manche à son assaillant. Se dernier, surpris par la manœuvre, heurte une fois encore le bout de bois dans cette partie sensible de son anatomie. Le silence se fait aussitôt dans la Taverne, Reca vient de passer le comptoir, prête à parer à toutes éventualités.
Profitant du calme, court répit avant un déchainement de colère contre lui, Bardur saute souplement sur une chaise, et d'un bond, se retrouve sur une table.
" Mon salut à tous " La voix est forte, un peu moins rocailleuse que celle d'un véritable Nain, et une pointe d'ironie perce à travers les paroles. " Je sens que votre colère et votre exaspération trouvent un écho ce soir. Vous voilà comme des bêtes avides de sang. Et pourquoi cela? Pour un simple parchemin, dont les mots incitateurs cachent un lâche qui n'ose écrire son nom en signature. Je suis Bardur, je n'ai point de nom, mais je suis un loyal sujet de notre Seigneur Luxin. Quiconque s'en prendra à lui, devra s'en prendre à moi! "
Le silence est alors banni par quelques murmures de l'assistance. On entend quelques reproches quant à l'effronterie du Nain.
Mais ce dernier reprend la parole.
" La situation est difficile pour tous. Mes Frères Irilionnais sont attaqués par des hordes de monstres, Séridia est la proie de Véreux et de ses créatures, les Clans Orques victimisent nos amis paysans d'Illumen, les Gobelins ne se lassent plus d'attaquer Nord-Thyl. La famine menace... Mais nous sommes toujours là ! Ces maudites Landes profitent d'une faiblesse passagère de notre gouvernement pour semer panique et chaos dans notre pays, mais c'est sans compter notre courage, notre vaillance. Par combien de fois avez vous défendu vos terres? Et vous êtes toujours là !
Le lâche * Bardur marque une légère pause * le lâche qui ose écrire ces mots n'a jamais porté la moindre arme de sa vie. Jamais il n'aura vu ses proches souffrir du fléau des Landes! Luxin est notre représentant à tous, ses hommes, ses guerriers, qui sont parfois vos frères, nous aident de leur mieux à défendre nos terres. Est-ce ainsi que vous le remerciez ?
Au lieu de nous diviser pour de pareilles bêtises, unissons nous pour rétablir la paix de par ces terres! Aidons nos compagnons d'Irilion ! Faisons face ENSEMBLE * hurle ce mot * à notre ennemi ! Puis enfin, quand la paix sera revenue, nous réglerons nos comptes avec notre gouvernement! Mais sachez que la violence n'a jamais apporté que la violence! Renverser le pouvoir par le force ne fera que placer au pouvoir un tyran pire que celui que vous accusez de Tyrannie! Qui ose dire qu'il fera mieux? Qui, que la vantardise n'étouffe pas encore, ose se prétendre à cette tâche, usante, avilissante? Je suis certain que Luxin acceptera nos doléances. Mais la priorité est à la protection de nos terres! Aux armes faces aux Landes ! "
Profitant alors de la stupéfaction crée par sa diatribe, Bardur sort rapidement de la Taverne, saute dans le premier navire en partance pour Irilion, les armes à la main.
Après avoir écouté quelques instants, le Nain essaie de trouver une des affichettes placardée. Jouant un peu des coudes, et se mettant sur la pointe des pieds, il arrive tout de même à lire les quelques lignes, plus correctement rédigées.
Son regard se fait de plus en plus dur au fil de la lecture. Le visage, habituellement souriant et rieur, se ferme sur un rictus froid.
Après un relecture, tout aussi laborieuse que la première, le Nain empoigne fermement sa pioche, réajuste sa cape, et se fraye un passage dans la foule à grands coups de manche.
Cependant, un des marchands Natif rassemblé, qu'un coup de manche aura heurté dans le bas ventre, hé oui, le Nain n'est pas si haut que ça, se met à hurler de douleur. Interloqué, ses voisins se retournent et voient Bardur traverser la salle en direction de la sortie, d'un pas nerveux. Sur l'injonction du Natif malmené, le Nain se retourne, pose le manche de sa pioche par terre, les mains sur le métal, et regarde d'un oeil colérique le Marchand sans répondre.
" J'attends tes excuses court sur patte ! " Hurle l'Homme, excédé par l'attitude du Fils d'Hamal. Un murmure d'acquiescement s'élève autour de lui. La foule, déjà échauffée par la nouvelle affiche, s'amuserait volontiers d'une bagarre dans la Taverne. Veillant, comme toujours, Reca se dresse derrière son comptoir.
A travers la barbe poussiéreuse d'une journée de travail à la Mine, mais néanmoins fort bien tressée, se dessine un fin sourire ironique. Bardur ne se laisse pas démonter, il reprend sa pioche, esquisse un demi-tour en haussant les épaules.
" Heyyyyyyyyyyyyyyyy " C'est un cri de rage, qui accompagne la charge du Natif vers le Nain qui marche d'un pas décidé vers la porte. Ce dernier, alerté par le bruit, se retourne, fait pivoter son outil, et présenter le manche à son assaillant. Se dernier, surpris par la manœuvre, heurte une fois encore le bout de bois dans cette partie sensible de son anatomie. Le silence se fait aussitôt dans la Taverne, Reca vient de passer le comptoir, prête à parer à toutes éventualités.
Profitant du calme, court répit avant un déchainement de colère contre lui, Bardur saute souplement sur une chaise, et d'un bond, se retrouve sur une table.
" Mon salut à tous " La voix est forte, un peu moins rocailleuse que celle d'un véritable Nain, et une pointe d'ironie perce à travers les paroles. " Je sens que votre colère et votre exaspération trouvent un écho ce soir. Vous voilà comme des bêtes avides de sang. Et pourquoi cela? Pour un simple parchemin, dont les mots incitateurs cachent un lâche qui n'ose écrire son nom en signature. Je suis Bardur, je n'ai point de nom, mais je suis un loyal sujet de notre Seigneur Luxin. Quiconque s'en prendra à lui, devra s'en prendre à moi! "
Le silence est alors banni par quelques murmures de l'assistance. On entend quelques reproches quant à l'effronterie du Nain.
Mais ce dernier reprend la parole.
" La situation est difficile pour tous. Mes Frères Irilionnais sont attaqués par des hordes de monstres, Séridia est la proie de Véreux et de ses créatures, les Clans Orques victimisent nos amis paysans d'Illumen, les Gobelins ne se lassent plus d'attaquer Nord-Thyl. La famine menace... Mais nous sommes toujours là ! Ces maudites Landes profitent d'une faiblesse passagère de notre gouvernement pour semer panique et chaos dans notre pays, mais c'est sans compter notre courage, notre vaillance. Par combien de fois avez vous défendu vos terres? Et vous êtes toujours là !
Le lâche * Bardur marque une légère pause * le lâche qui ose écrire ces mots n'a jamais porté la moindre arme de sa vie. Jamais il n'aura vu ses proches souffrir du fléau des Landes! Luxin est notre représentant à tous, ses hommes, ses guerriers, qui sont parfois vos frères, nous aident de leur mieux à défendre nos terres. Est-ce ainsi que vous le remerciez ?
Au lieu de nous diviser pour de pareilles bêtises, unissons nous pour rétablir la paix de par ces terres! Aidons nos compagnons d'Irilion ! Faisons face ENSEMBLE * hurle ce mot * à notre ennemi ! Puis enfin, quand la paix sera revenue, nous réglerons nos comptes avec notre gouvernement! Mais sachez que la violence n'a jamais apporté que la violence! Renverser le pouvoir par le force ne fera que placer au pouvoir un tyran pire que celui que vous accusez de Tyrannie! Qui ose dire qu'il fera mieux? Qui, que la vantardise n'étouffe pas encore, ose se prétendre à cette tâche, usante, avilissante? Je suis certain que Luxin acceptera nos doléances. Mais la priorité est à la protection de nos terres! Aux armes faces aux Landes ! "
Profitant alors de la stupéfaction crée par sa diatribe, Bardur sort rapidement de la Taverne, saute dans le premier navire en partance pour Irilion, les armes à la main.
L'Homosexualité n'est pas une tare. L'Homophobie est à bannir.
Quelque part, en Ciel & Terre...
Quelque part, en Ciel & Terre...
Re: Réveillez-vous !
Observant la scène de loin, Quazar manqua de s'étouffer en voyant la manière de faire de Bardur. Reposant sa choppe il se mit à parler suffisement fort pour être entendu de tous.
Bon... Bardur ne prends pas souvent de gants pour s'exprimer mais il n'est pas pour autant éloigner de la vérité. Celui qui a mis cette affiche n'a pas plus de courage qu'un vers de terre. Se lever contre Luxin alors qu'il doit déjà suffisement s'inquiété pour la vie de ses hommes, pour l'état de vos terres et pour... le ravitaillement de la population. C'est tout bonnement un esprit dérangé votre "capuche". La Confrérie d'Illumen à été fondé pour aider le seigneur et les populations de Séridia et Irilion. Je ne connais pas l'avis de tous les aventuriers mais je suis déjà sur que les plus raisonné trouveront cette histoire ridicule.
Bon... Bardur ne prends pas souvent de gants pour s'exprimer mais il n'est pas pour autant éloigner de la vérité. Celui qui a mis cette affiche n'a pas plus de courage qu'un vers de terre. Se lever contre Luxin alors qu'il doit déjà suffisement s'inquiété pour la vie de ses hommes, pour l'état de vos terres et pour... le ravitaillement de la population. C'est tout bonnement un esprit dérangé votre "capuche". La Confrérie d'Illumen à été fondé pour aider le seigneur et les populations de Séridia et Irilion. Je ne connais pas l'avis de tous les aventuriers mais je suis déjà sur que les plus raisonné trouveront cette histoire ridicule.
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Elzeberith
- Messages : 3808
- Inscription : 09 févr. 2009, 19:56
Re: Réveillez-vous !
"Je comprends vos tentatives vaines pour étouffer la colère de nos chers natifs.
Je comprends fort bien, oui, la peur sous-jacente d'une mutinerie contre celui qui nous a, nous, aventuriers, toujours défendu au détriment des premiers colons.
Que serions-nous sans Luxin et sa clémence légendaire à notre égard ?
Vos rêves de Gloire, de Conquêtes, de Pouvoir façonnés en lumens massifs ne seraient, sans lui, que poussières et chimères. Sans lui, bien sûr, et ses natifs complaisants qui acceptent jour après jours, de faire passer trop souvent nos intérêts avant les leurs, ceci toujours, afin de ne pas destabiliser par des querelles incessantes l'équilibre précaire qui anime leur île.
Je comprends que vous pensiez à vos intérêts, mes chers amis aventuriers, avant même de sonder véritablement la détresse de nos chers natifs.
Que puis-je dire d'autre sans craindre de semer le trouble dans des esprits trop simples pour avoir pensé, un seul instant, à mal ?
Comprenez bien, mes très chers amis, que nul ne peut vous blâmer en cet instant de doutes légitimes. Vous avez besoin de réponses, de changements allant dans votre sens, et vous avez certainement raison de penser qu'en vous adressant à Luxin, celui dont les mains détiennent la clé de vos insatisfactions, pour le moment, vous trouverez un réconfort inespéré.
L'effort viendra également de nous, pour vous soutenir dans cette requête qui ne concerne, non plus la Gloire ou le Pouvoir, mais la demande légitime d'un moyen de vivre dignement.
Allons, et ne nous tourmentons pas plus encore, alors même que le chemin est tout tracé."
Je comprends fort bien, oui, la peur sous-jacente d'une mutinerie contre celui qui nous a, nous, aventuriers, toujours défendu au détriment des premiers colons.
Que serions-nous sans Luxin et sa clémence légendaire à notre égard ?
Vos rêves de Gloire, de Conquêtes, de Pouvoir façonnés en lumens massifs ne seraient, sans lui, que poussières et chimères. Sans lui, bien sûr, et ses natifs complaisants qui acceptent jour après jours, de faire passer trop souvent nos intérêts avant les leurs, ceci toujours, afin de ne pas destabiliser par des querelles incessantes l'équilibre précaire qui anime leur île.
Je comprends que vous pensiez à vos intérêts, mes chers amis aventuriers, avant même de sonder véritablement la détresse de nos chers natifs.
Que puis-je dire d'autre sans craindre de semer le trouble dans des esprits trop simples pour avoir pensé, un seul instant, à mal ?
Comprenez bien, mes très chers amis, que nul ne peut vous blâmer en cet instant de doutes légitimes. Vous avez besoin de réponses, de changements allant dans votre sens, et vous avez certainement raison de penser qu'en vous adressant à Luxin, celui dont les mains détiennent la clé de vos insatisfactions, pour le moment, vous trouverez un réconfort inespéré.
L'effort viendra également de nous, pour vous soutenir dans cette requête qui ne concerne, non plus la Gloire ou le Pouvoir, mais la demande légitime d'un moyen de vivre dignement.
Allons, et ne nous tourmentons pas plus encore, alors même que le chemin est tout tracé."
Modératrice
Re: Réveillez-vous !
Adossé au mur les bras croisés, Skwyrell reste perplexe quelques instants. Il hausse un sourcil en voyant le Nain s'exciter, secoue légèrement la tête aux derniers mots énoncés par le Confrère, puis plisse légèrement les yeux en écoutant la Sombre.
Ça, c'est une réaction qui ne laisse pas part à l'impulsivité Dame. J'apprécie.
Si cette personne se cache tout en appelant à réclamer réponses et actions, je ne la considère pas non plus comme lâche. Je vois surtout dans ce parchemin de la peur, de l'incompréhension, un sentiment d'injustice et une volonté d'y trouver solution. Cette "Capuche" ne me semble pas véritablement agressive, mais déterminée et sur la brèche, ça oui. Là où vous croyez voir pour certains vengeance et trahison, je vois souffrance et nombre de questions.
Autant j'ai toujours affirmé mon soutien aux autorités Séridiennes, autant je comprends le désarroi auxquels les Natifs peuvent faire face en ces temps sinistres. Aussi, œuvrer pour le plus grand nombre et lutter pour la justesse, même face à la "justice" si nécessaire, restera ma raison d'être ici. Réfléchissez-y bien.
Ça, c'est une réaction qui ne laisse pas part à l'impulsivité Dame. J'apprécie.
Si cette personne se cache tout en appelant à réclamer réponses et actions, je ne la considère pas non plus comme lâche. Je vois surtout dans ce parchemin de la peur, de l'incompréhension, un sentiment d'injustice et une volonté d'y trouver solution. Cette "Capuche" ne me semble pas véritablement agressive, mais déterminée et sur la brèche, ça oui. Là où vous croyez voir pour certains vengeance et trahison, je vois souffrance et nombre de questions.
Autant j'ai toujours affirmé mon soutien aux autorités Séridiennes, autant je comprends le désarroi auxquels les Natifs peuvent faire face en ces temps sinistres. Aussi, œuvrer pour le plus grand nombre et lutter pour la justesse, même face à la "justice" si nécessaire, restera ma raison d'être ici. Réfléchissez-y bien.
Re: Réveillez-vous !
Avec le conflit qui gronde en Irilion et certaines régions qui sont ravagés en Séridia on ne sait plus ou donner de la tête. Je reste dans l'idée qu'il n'est pas bien courageux pour semer le trouble alors que toutes les attentions se portent sur les batailles qui sauveront ou sonneront le glas pour les peuples.
Dernière modification par Quazar le 28 sept. 2010, 13:47, modifié 1 fois.
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Elzeberith
- Messages : 3808
- Inscription : 09 févr. 2009, 19:56
Re: Réveillez-vous !
"Parlez nous plutôt de La Confrèrie d'Illumen Quazar, cela au moins, vous savez le faire.
Nous, nous nous occuperons du reste."
Nous, nous nous occuperons du reste."
Modératrice
Re: Réveillez-vous !
Darkheim était assis transuillement, à savourer un morceau de ragoût de lapin en silence. Il lisait en même temps un des parchemins signé "Capuche" et écoutait ce qui se disait, hochant la tête à différents propos qu'il approuvait.
Puis, il parla calmement.
- Effectivement, la situation actuelle est grave, Quazar, je vous l'accorde.
Certes, la victoire sauvera le peuple, quand elle sera là. Mais pour le moment, les habitants des régions dévastées préfèrent penser à aujourd'hui: manger à sa faim, vivre décemment. Et toutes ces questions seront pour eux les plus importantes, car les Natifs ne sont pas tous des soldats, loin de là.
Il est donc compréhensible que certains demandent des choses aussi simples qu'un peu plus d'argent pour nourrir leur famille, ou de la nourriture ou un simple toit au-dessus de leur tête...
Quant à certaines de tes paroles, Bardur, je ne suis pas d'accord. Je pense que ce "Capuche" a vu ses proches souffrir du fléau des Landes, ne serait-ce que quand le féal Ombre est venu en Séridia semé la mort partout. Les multiples invasions qu'a connu Séridia détruisent récoltes et amoindrissent les réserves au fur et à mesure. Une bonne partie des Natifs souffrent donc des disettes, de l'exil forcé quand leur région est totalement dévastée. Certes, le Seigneur Luxin apporte son soutien à ses sujets, en les faisant accueillir sur des terres moins touchées par les guerres. Mais dans le même temps, ces flux de rescapés posent les mêmes problèmes à ces terres pour le moment à l'abri. Du coup, les esprits s'inquiètent. Je vois surtout dans ce tract un appel au secours, plus qu'un appel réel à pousser Luxin dehors.
Si je peux comprendre l'appel lancé par "Capuche" dans une certaine mesure, Dame Elzéberith et Sieur Skwyrell, il faut tout de même faire attention aux mots qu'il emploie. Que les Natifs portent leur doléances au Seigneur Luxin est nécessaire, mais le faire en arme n'est peut-être pas la meilleure solution pour eux, s'ils veulent être entendus, et avoir des réponses concrètes.
C'est peut-être là que nous, les aventuriers, pouvons aider les Natifs: partageons avec eux une partie des stocks de nourriture, ou de potions nutritives que nous pouvons avoir dans nos dépôts. Ca ne sera peut-être pas grand chose, mais cela aidera grandement les Natifs, dans ces moments de rationnement qui sont pour eux cruels.
Puis, il parla calmement.
- Effectivement, la situation actuelle est grave, Quazar, je vous l'accorde.
Certes, la victoire sauvera le peuple, quand elle sera là. Mais pour le moment, les habitants des régions dévastées préfèrent penser à aujourd'hui: manger à sa faim, vivre décemment. Et toutes ces questions seront pour eux les plus importantes, car les Natifs ne sont pas tous des soldats, loin de là.
Il est donc compréhensible que certains demandent des choses aussi simples qu'un peu plus d'argent pour nourrir leur famille, ou de la nourriture ou un simple toit au-dessus de leur tête...
Quant à certaines de tes paroles, Bardur, je ne suis pas d'accord. Je pense que ce "Capuche" a vu ses proches souffrir du fléau des Landes, ne serait-ce que quand le féal Ombre est venu en Séridia semé la mort partout. Les multiples invasions qu'a connu Séridia détruisent récoltes et amoindrissent les réserves au fur et à mesure. Une bonne partie des Natifs souffrent donc des disettes, de l'exil forcé quand leur région est totalement dévastée. Certes, le Seigneur Luxin apporte son soutien à ses sujets, en les faisant accueillir sur des terres moins touchées par les guerres. Mais dans le même temps, ces flux de rescapés posent les mêmes problèmes à ces terres pour le moment à l'abri. Du coup, les esprits s'inquiètent. Je vois surtout dans ce tract un appel au secours, plus qu'un appel réel à pousser Luxin dehors.
Si je peux comprendre l'appel lancé par "Capuche" dans une certaine mesure, Dame Elzéberith et Sieur Skwyrell, il faut tout de même faire attention aux mots qu'il emploie. Que les Natifs portent leur doléances au Seigneur Luxin est nécessaire, mais le faire en arme n'est peut-être pas la meilleure solution pour eux, s'ils veulent être entendus, et avoir des réponses concrètes.
C'est peut-être là que nous, les aventuriers, pouvons aider les Natifs: partageons avec eux une partie des stocks de nourriture, ou de potions nutritives que nous pouvons avoir dans nos dépôts. Ca ne sera peut-être pas grand chose, mais cela aidera grandement les Natifs, dans ces moments de rationnement qui sont pour eux cruels.
Gardien de la Tradition
ancien Maître Tresseur
Tresse de Défense de Nord-Thyl, de Juge, d'Echevin, d'ancien Juge et d'ancien Echevin, de Kazrik et d'ancien Kazrik
ancien Maître Tresseur
Tresse de Défense de Nord-Thyl, de Juge, d'Echevin, d'ancien Juge et d'ancien Echevin, de Kazrik et d'ancien Kazrik
Re: Réveillez-vous !
Darkheim, mon ami, ta bonne volonté et ta générosité sont intactes. Mais ce que tu suggères de partager, ces ressources et vivres, elles viennent des Natifs, de leurs terres, d'ici. Sans véritable solution, nous autres "étrangers", deviendront à leurs yeux une autre source de misère et malheur. Nous parvenons tant bien que mal à ne pas casser ce lien fragile qu'il y a entre nous, Natifs et Aventuriers.
Donc payer pour les Autorités, ce que l'on fait plus que fréquemment, avec ce qui se révèle être leurs propres biens... Tu verras que tôt ou tard, l'on considérera que nous sommes source de problèmes et non solution. De plus, là c'est plus grave à mon sens, leur donner à manger ne ramènera pas les morts qui s'entassent chaque jour un peu plus.
Le peuple, les peuples, Séridiens de toutes contrées, désire plus aujourd'hui. Ils désirent reconnaissance, protection, bienveillance, un lendemain.
Ils demandent à vivre.
Braves Natifs, "Capuche", qui m'entend aujourd'hui pourra compter sur ma présence le jour où vous réclamerez ce qui de droit vous revient.
Donc payer pour les Autorités, ce que l'on fait plus que fréquemment, avec ce qui se révèle être leurs propres biens... Tu verras que tôt ou tard, l'on considérera que nous sommes source de problèmes et non solution. De plus, là c'est plus grave à mon sens, leur donner à manger ne ramènera pas les morts qui s'entassent chaque jour un peu plus.
Le peuple, les peuples, Séridiens de toutes contrées, désire plus aujourd'hui. Ils désirent reconnaissance, protection, bienveillance, un lendemain.
Ils demandent à vivre.
Braves Natifs, "Capuche", qui m'entend aujourd'hui pourra compter sur ma présence le jour où vous réclamerez ce qui de droit vous revient.
Re: Réveillez-vous !
Dans la taverne s'agitait déjà pas mal de monde comme toujours en cas d'idée contraire à la bonne marche du train-train quotidien.
Fharath assise, revenue de l'invasion de Mynadar écarquilait deux yeux marrons marrons intenses, et sa peau, là où elle n'était pas maculée de sang, était sombre. Le sang avait tout sali : pantalon, cape.
Elle venait d'achever sa coupe de vin d'un nectar rouge légèrement épicée. Elle s'essuya légèrement les lèvres à l'aide d'un linge léger. En dépit de son calme apparent, Fharath était furieuse, pire indignée par les propos d'un nain sans prestance.
Qui ici peut prétendre comprendre ce que subit ce personnage nommé La Capuche ? Chaque jour, qui passe ils subissent esclavage pour une maigre pièce qui ne leur paye même pas assez pour nourrir leurs familles. Les récoltes ont été détruite. Replantez donc des cultures et réduisez vos rations de moitié.
Ils doivent subir des assauts d'invasions, ils voient périr des membres de leurs familles, des amis, des innocents..
Et vous lui demandez de se taire ?
Le coeur battant à tout rompre
Luxin ! Seigneur en disgrâce face à son peuple devrait consulter ses nombreux conseillers payés avec l'argent des natifs courageux, travailleurs.
Ces derniers les plus intelligents des privilégiés devraient comprendre qu'il vaut mieux offrir de bonne grâce ce que le peuple en colère va leur prendre de force. Le sang ne doit pas couler. La population native doit être entendue et satisfaite.
A votre service La Capuche.
Fharath assise, revenue de l'invasion de Mynadar écarquilait deux yeux marrons marrons intenses, et sa peau, là où elle n'était pas maculée de sang, était sombre. Le sang avait tout sali : pantalon, cape.
Elle venait d'achever sa coupe de vin d'un nectar rouge légèrement épicée. Elle s'essuya légèrement les lèvres à l'aide d'un linge léger. En dépit de son calme apparent, Fharath était furieuse, pire indignée par les propos d'un nain sans prestance.
Qui ici peut prétendre comprendre ce que subit ce personnage nommé La Capuche ? Chaque jour, qui passe ils subissent esclavage pour une maigre pièce qui ne leur paye même pas assez pour nourrir leurs familles. Les récoltes ont été détruite. Replantez donc des cultures et réduisez vos rations de moitié.
Ils doivent subir des assauts d'invasions, ils voient périr des membres de leurs familles, des amis, des innocents..
Et vous lui demandez de se taire ?
Le coeur battant à tout rompre
Luxin ! Seigneur en disgrâce face à son peuple devrait consulter ses nombreux conseillers payés avec l'argent des natifs courageux, travailleurs.
Ces derniers les plus intelligents des privilégiés devraient comprendre qu'il vaut mieux offrir de bonne grâce ce que le peuple en colère va leur prendre de force. Le sang ne doit pas couler. La population native doit être entendue et satisfaite.
A votre service La Capuche.
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LaCockatrice
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- Inscription : 02 févr. 2009, 09:46
- Localisation : au petit bonheur la chance
Re: Réveillez-vous !
Quelques jours passant, Reca trouve en allant ouvrir boutique une pile de tracts saucissonés grossièrement reposant à moitié cachée sous le paillasson en poil de castor véritable.
Révolution, Révolution...
C'est l'histoire de deux fous,
En vérité, deux anonymes,
Qui, las d'être entourés de mous,
Se firent journalistes éponymes.
Des rires, puis des crachats, quelques démentis.
Des menaces même parfois, pour les faire faillir.
Ils prédisaient, ces deux là, qu'un jour...
Révolution, Révolution !
Entends-tu Séridien, au loin le clairon ?
Tu t'éveilles aujourd'hui, asservi et soumis,
Sans un sou et sans pain pour nourrir ton logis.
Tu ne voulais pas croire, à nos facéties !
C'était trop gros pour être vrai, trop faux pour être dit !
Te voilà ruiné, encore esclave de ces tiques,
Ces aventuriers, qui de ton infortune s'amusent
Comme on joue au dés le sort d'un condamné.
Ils espèrent glaner sur ta carcasse ta mue,
Toi qui voudrais sauver plus que ta peau ton statut.
Que crois-tu, Séridien, si ton Seigneur est parti,
Qu’il t'a laissé pour compte, nu, à leur merci,
Ce n'est pas parce qu'il a foi en ton pouvoir, tes ressources,
C'est qu'il prend de l'avance pour fuir la mort à ses trousses.
Que vas-tu faire, maintenant, toi l'étranger sur tes propres terres ?
Je vais te donner la solution :
N'écoute ni le CasseTord, ni son malheureux Compère.
N'écoute ni les Colons, ni la gens aventurière.
Ne convoite pas l'or des Gildes prospères,
Ne déteste pas les cohortes guerrières.
Sois simplement toi, maître de ton domaine,
Qu’il s'étende d'un pouce, ou jusqu'à Illumen.
Et surtout, remercie tes dieux de t'avoir donné
Toute cette bande d'affreux pour un peu t'amuser.
Ne te moque pas trop des bouffons couronnés,
Ils ont le bras long et l'épée aiguisée.
Comme je n'aime point faillir à notre Tradition,
Je vais te faire grâce d'une de nos plumantes conclusions.
En mon temps de jeune plumassière
Vous nous étiez fermés, nous jugeant délétères.
Et c'est aujourd'hui que vous êtes moribonds,
À moitié abrutis, perdus comme des couillons,
Qu’enfin vous écouterez ce que nous avons à dire,
À présent justement, qu'on ne peut plus en rire.
Capuche, nous te saluons bien haut,
L’anonymat est réservé aux héros !
Vos Dévoués ><CasseTord>< et ><LépreuxChauve><.
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Romir
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Re: Réveillez-vous !
C'était pas un héros, l'encapuchonné qui a fait courir sinans et kultars à leurs pertes, dans un lieu qui s'appelle La Marche de Kilaran.
Les masques sont aussi pour les traîtres et les manipulateurs. Les héros ont pas besoin de se cacher. Pas besoin pour prendre le parti du peuple.
Les masques sont aussi pour les traîtres et les manipulateurs. Les héros ont pas besoin de se cacher. Pas besoin pour prendre le parti du peuple.
Tresse des voyageurs Braheldif, une perle bleue ciel.
Tresse de défense de Séridia.
Tresse d'ancien Kazrik, perle noire.
Tresse d'ancien trésorier.
Tresse de Malkía.
C'est roux, c'est neuf? Non! C'est lavé avec Romir Laine.
Tresse de défense de Séridia.
Tresse d'ancien Kazrik, perle noire.
Tresse d'ancien trésorier.
Tresse de Malkía.
C'est roux, c'est neuf? Non! C'est lavé avec Romir Laine.
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VinceHood
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- Localisation : Cherchez dans les mines...
Re: Réveillez-vous !
Vu comment est traitée chaque action un peu particulière je comprend tout à fait que certaines personnes préfèrent se cacher plutôt que de se faire descendre en flèche au moindre faux pas.
VinceHood, Récolteur à la retraite.
Re: Réveillez-vous !
Enfin ! Enfin les Folles manipulatrices lèvent le voile sur l'un de leurs multiples visages ! CasseTord ou Capuche, ou Véreux ou Adrian, peu importe le nom de ses agents : c'est la même volonté, le même plan qui est à l'œuvre.
Le but est toujours le même : nous diviser, afin de nous affaiblir, afin de pouvoir enfin nous détruire.
La façon dont les Folles ont corrompu l'esprit du CasseTord et des autres importe peu. Peut-être même s'imaginent-ils agir librement, les sots. Non, ce qui compte, c'est l'effet de leurs insinuations, les conséquences si les Séridiens se laissent influencer. Et j'ai honte de voir que même quelques aventuriers se laissent séduire par leurs paroles trompeuses.
Quel lien entre le Seigneur Luxin et les mauvaises récoltes ? Aucun. Si, comme la Capuche l'exige, les peuples avaient d'autres chefs, y aurait-il un seul grain de blé de plus dans les greniers ? Non. Tout cela n'est que prétexte. Aucune "révolution" ne remplit les ventres, ni n'empêche les hordes d'orques de saccager les champs. C'est même le contraire : les troupes qui seraient forcées de rester maintenir l'ordre manqueraient face à la vraie menace, les dévastations augmenteraient encore !
Mais derrière cette manœuvre pour nous affaiblir, il y en a une plus grave encore : la division. Quand les Landes ont lancé le défi qu'ont relevé vos ancêtres, réussir à conquérir leur cœur, elles ont été claires : seule l'union de tous permettra de vaincre. La division entre les peuples nous sera fatale et nous fera perdre Séridia.
Et que propose la Capuche ? Comme par hasard, son remède miracle à tous les maux est de séparer les peuples. Chacun ses chefs ! Oh bien sûr, il n'est pas question jusqu'ici de pousser les peuples à s'entre-tuer... ça c'est pour la prochaine étape, quand il n'y aura plus de Seigneur garant de notre unité.
Séridiens, ouvrez les yeux ! Quels que soient vos malheurs, les manipulateurs dans l'ombre ne cherchent qu'à profiter de votre mécontentement pour provoquer des malheurs plus grands encore.
Souvenez-vous aussi que Séridia n'est pas une terre comme les autres. Vos ancêtres l'ont conquise au prix du sang, pour relever le défi le plus important de notre monde. Que vous reste-t-il de la flamme sacrée qui brillait dans leurs yeux ? Saurez-vous comme eux serrer les dents, unis face à l'adversité ? S'ils vous regardent depuis leurs tombes, seront-ils fiers de vous ?
Et vous, Aventuriers, saurez-vous vous montrer à la hauteur des Héros qui vous ont précédés sur ces terres ? Le combat le plus ardu, celui qu'ils ont réussi à relever, n'est pas celui contre les Géants : c'est celui contre nous-mêmes, notre égoïsme et nos divisions. Si nous perdons le combat pour l'Union, la sanction des Folles sera sans appel.
Le but est toujours le même : nous diviser, afin de nous affaiblir, afin de pouvoir enfin nous détruire.
La façon dont les Folles ont corrompu l'esprit du CasseTord et des autres importe peu. Peut-être même s'imaginent-ils agir librement, les sots. Non, ce qui compte, c'est l'effet de leurs insinuations, les conséquences si les Séridiens se laissent influencer. Et j'ai honte de voir que même quelques aventuriers se laissent séduire par leurs paroles trompeuses.
Quel lien entre le Seigneur Luxin et les mauvaises récoltes ? Aucun. Si, comme la Capuche l'exige, les peuples avaient d'autres chefs, y aurait-il un seul grain de blé de plus dans les greniers ? Non. Tout cela n'est que prétexte. Aucune "révolution" ne remplit les ventres, ni n'empêche les hordes d'orques de saccager les champs. C'est même le contraire : les troupes qui seraient forcées de rester maintenir l'ordre manqueraient face à la vraie menace, les dévastations augmenteraient encore !
Mais derrière cette manœuvre pour nous affaiblir, il y en a une plus grave encore : la division. Quand les Landes ont lancé le défi qu'ont relevé vos ancêtres, réussir à conquérir leur cœur, elles ont été claires : seule l'union de tous permettra de vaincre. La division entre les peuples nous sera fatale et nous fera perdre Séridia.
Et que propose la Capuche ? Comme par hasard, son remède miracle à tous les maux est de séparer les peuples. Chacun ses chefs ! Oh bien sûr, il n'est pas question jusqu'ici de pousser les peuples à s'entre-tuer... ça c'est pour la prochaine étape, quand il n'y aura plus de Seigneur garant de notre unité.
Séridiens, ouvrez les yeux ! Quels que soient vos malheurs, les manipulateurs dans l'ombre ne cherchent qu'à profiter de votre mécontentement pour provoquer des malheurs plus grands encore.
Souvenez-vous aussi que Séridia n'est pas une terre comme les autres. Vos ancêtres l'ont conquise au prix du sang, pour relever le défi le plus important de notre monde. Que vous reste-t-il de la flamme sacrée qui brillait dans leurs yeux ? Saurez-vous comme eux serrer les dents, unis face à l'adversité ? S'ils vous regardent depuis leurs tombes, seront-ils fiers de vous ?
Et vous, Aventuriers, saurez-vous vous montrer à la hauteur des Héros qui vous ont précédés sur ces terres ? Le combat le plus ardu, celui qu'ils ont réussi à relever, n'est pas celui contre les Géants : c'est celui contre nous-mêmes, notre égoïsme et nos divisions. Si nous perdons le combat pour l'Union, la sanction des Folles sera sans appel.
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Elzeberith
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- Inscription : 09 févr. 2009, 19:56
Re: Réveillez-vous !
"Ce que vous vous évertuez à ne pas comprendre, kultar des livres, c'est que la famine n'est que le dernier accroc venant briser une chaîne d'afflictions péniblement endurées.
Vous parlez de division, je vais vous parler de cette union dont vous nous rebattez les oreilles, union fictive, puisque si pour vous avoir des peuples indépendant est une calamité, je me dois de vous rappeler que nous, aventuriers avons déjà jeté les premières pierres à l'édifice de l'indépendance. Une indépendance qui, au regard des derniers évènements, n'a empêché ni ma communauté ni la vôtre de soutenir les Hommes bleus.
Oui, nous construisons des peuples sur des terres dont la gérance nécessite des personnalités fortes pour porter leur voix et leur projet. En quoi cela est-il donc un crime de soutien aux Landes ?
Menerez vous à nouveau campagne contre les premiers aventuriers qui se refuseront à entendre dans votre prêche l'avènement d'un nouveau sauveur des Landes ? Dois-je vous rappeler que Luxin lui-même, celui dont vous prenez la défense à tort et à raison, a dû par le passé vous tempérer dans vos emportements à l'égard de vos collègues aventuriers ?
Nous n'étions pas plus unis ou solidaires avant tout ceci, nous ne le serons pas moins après.
Que m'importe que vous décidiez de mettre en jachère vos marais durant 8 fingeliens si votre guide natif en décide ainsi ? Que m'importe de payer une taxe à la Cité du Port si je désire abreuver mon troupeau en passant sur les terres sinanes ?
Oui comme vous le dites si bien, que m'importe tout cela si chacun des peuples qui m'entourent connaît la quiétude en pouvant enfin cerner lui même au plus près ses besoins et y répondre, sans avoir à mendier une audience des fingeliens durant pour un problème qui n'intéresse même pas le palais ?
Personne ici, n'a prôné de solution miraculeuse.
Personne n'a dit qu'il n'y avait qu'un seul et unique responsable. Il y a toutefois une vérité à laquelle il faut vous soumettre: il n'y a qu'un homme qui a le pouvoir légitime aujourd'hui pour écouter les doléances. Et c'est ce même homme, qui se refuse à les écouter.
Vous leur demander de se taire et de serrer les dents. D'accepter sans rechigner les humiliations, sans pleurs ni plaintes ce que nul ne pourrait endurer autrement.
Laissez-moi vous dire, l'union n'est pas ce que l'on doit à son suzerain. Non, cela c'est le servage.
L'union n'est pas une habileté à contourner les problèmes pour les laisser se nourrir de leur propre pourrissement.
L'union n'est pas cette capacité stupéfiante à se laver les mains de tout et à se contenter de dénigrer les progrès impromptus, de peur qu'il n'aille pas dans le sens de vos croyances.
Et voyez-vous, contrairement à vous, qui ne faites étal que de vos contradictions, je suis persuadée en effet, que l'union ne passera pas sans un élan d'empathie et de compassion. Aussi, je vois dans ces gens qui ont le courage d'aller clâmer à leur aimé souverain qu'ils sont désespérés, des héros.
Qui êtes vous pour dire que nous sommes Corrompus ?
Qui vous dit que vous ne l'êtes pas vous même ?
Rendez vous à la raison et acceptez d'être un humble fou parmis les autres.
L'héroïsme va au délà des faits d'armes et des longues tirades.
Vous et moi, ici, prenons trop de place."
Vous parlez de division, je vais vous parler de cette union dont vous nous rebattez les oreilles, union fictive, puisque si pour vous avoir des peuples indépendant est une calamité, je me dois de vous rappeler que nous, aventuriers avons déjà jeté les premières pierres à l'édifice de l'indépendance. Une indépendance qui, au regard des derniers évènements, n'a empêché ni ma communauté ni la vôtre de soutenir les Hommes bleus.
Oui, nous construisons des peuples sur des terres dont la gérance nécessite des personnalités fortes pour porter leur voix et leur projet. En quoi cela est-il donc un crime de soutien aux Landes ?
Menerez vous à nouveau campagne contre les premiers aventuriers qui se refuseront à entendre dans votre prêche l'avènement d'un nouveau sauveur des Landes ? Dois-je vous rappeler que Luxin lui-même, celui dont vous prenez la défense à tort et à raison, a dû par le passé vous tempérer dans vos emportements à l'égard de vos collègues aventuriers ?
Nous n'étions pas plus unis ou solidaires avant tout ceci, nous ne le serons pas moins après.
Que m'importe que vous décidiez de mettre en jachère vos marais durant 8 fingeliens si votre guide natif en décide ainsi ? Que m'importe de payer une taxe à la Cité du Port si je désire abreuver mon troupeau en passant sur les terres sinanes ?
Oui comme vous le dites si bien, que m'importe tout cela si chacun des peuples qui m'entourent connaît la quiétude en pouvant enfin cerner lui même au plus près ses besoins et y répondre, sans avoir à mendier une audience des fingeliens durant pour un problème qui n'intéresse même pas le palais ?
Personne ici, n'a prôné de solution miraculeuse.
Personne n'a dit qu'il n'y avait qu'un seul et unique responsable. Il y a toutefois une vérité à laquelle il faut vous soumettre: il n'y a qu'un homme qui a le pouvoir légitime aujourd'hui pour écouter les doléances. Et c'est ce même homme, qui se refuse à les écouter.
Vous leur demander de se taire et de serrer les dents. D'accepter sans rechigner les humiliations, sans pleurs ni plaintes ce que nul ne pourrait endurer autrement.
Laissez-moi vous dire, l'union n'est pas ce que l'on doit à son suzerain. Non, cela c'est le servage.
L'union n'est pas une habileté à contourner les problèmes pour les laisser se nourrir de leur propre pourrissement.
L'union n'est pas cette capacité stupéfiante à se laver les mains de tout et à se contenter de dénigrer les progrès impromptus, de peur qu'il n'aille pas dans le sens de vos croyances.
Et voyez-vous, contrairement à vous, qui ne faites étal que de vos contradictions, je suis persuadée en effet, que l'union ne passera pas sans un élan d'empathie et de compassion. Aussi, je vois dans ces gens qui ont le courage d'aller clâmer à leur aimé souverain qu'ils sont désespérés, des héros.
Qui êtes vous pour dire que nous sommes Corrompus ?
Qui vous dit que vous ne l'êtes pas vous même ?
Rendez vous à la raison et acceptez d'être un humble fou parmis les autres.
L'héroïsme va au délà des faits d'armes et des longues tirades.
Vous et moi, ici, prenons trop de place."
Modératrice
Re: Réveillez-vous !
C'est vrai que les manipulateurs de l'ombre n'existent pas au palais.
Je ne me résoudrai au silence et à l'attentisme tant que la couronne et le beau titre valent mieux à vos yeux que le tissu sale et l'homme de la masse.
Si quelqu'un doit relever sa capuche c'est vous, partisans du péril de ces gens face aux vrais marionnettistes, car elle fait office d'œillères sur votre réflexion.
Regardez bien, cette Capuche est seule avec tous et non contre. Demain elle reniera sa gloire et les remerciements d'avoir fait déplacer des montagnes.
Le désintérêt est signe de vraie noblesse.
Je ne me résoudrai au silence et à l'attentisme tant que la couronne et le beau titre valent mieux à vos yeux que le tissu sale et l'homme de la masse.
Si quelqu'un doit relever sa capuche c'est vous, partisans du péril de ces gens face aux vrais marionnettistes, car elle fait office d'œillères sur votre réflexion.
Regardez bien, cette Capuche est seule avec tous et non contre. Demain elle reniera sa gloire et les remerciements d'avoir fait déplacer des montagnes.
Le désintérêt est signe de vraie noblesse.
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Romir
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- Inscription : 16 janv. 2008, 00:17
- Localisation : Pays Arverne/Duchés de Bourgogne
Re: Réveillez-vous !
Je suis assez d'accord avec la sombre Elzeberith sur plusieurs points.
La disette est une goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Le peuple a perdu l'un des éléments qui le maintient calme, le pain. Une fois perdu, tout revient. Car le vase était bien plein apparemment. Et cet incident au palais ne va pas arranger les choses, cette visite au palais n'aura pas eu l'effet escompté, à savoir vider une partie du vase.
Il ne faut pas voir là que l'effet de la faim. Il faut aussi y voir un grain de sable avec une capuche qui pousse un peuple qui manque de représentants déclencher inévitablement un conflit qui pourrait lui coûter cher.
Il faut arrêter de voir les landes. Les peuples ont des revendications. Et si elles ne seront pas bientôt écouter (par VOUS, pourquoi pas? Vous avez des territoires en gérance, je vous le rappelle!), alors nous allons sûrement au devant d'ennuis. Ne parlons plus, écoutons! Nous ne l'avons jamais fait et c'est sûrement le moment de s'y mettre.
Mais c'est vous qui comptez. Pas une capuche. On ignore qui se cache derrière. Ce sont les personnages publics, les acteurs. Pas les ombres à la confiance douteuse.
Osez!
La disette est une goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Le peuple a perdu l'un des éléments qui le maintient calme, le pain. Une fois perdu, tout revient. Car le vase était bien plein apparemment. Et cet incident au palais ne va pas arranger les choses, cette visite au palais n'aura pas eu l'effet escompté, à savoir vider une partie du vase.
Il ne faut pas voir là que l'effet de la faim. Il faut aussi y voir un grain de sable avec une capuche qui pousse un peuple qui manque de représentants déclencher inévitablement un conflit qui pourrait lui coûter cher.
Il faut arrêter de voir les landes. Les peuples ont des revendications. Et si elles ne seront pas bientôt écouter (par VOUS, pourquoi pas? Vous avez des territoires en gérance, je vous le rappelle!), alors nous allons sûrement au devant d'ennuis. Ne parlons plus, écoutons! Nous ne l'avons jamais fait et c'est sûrement le moment de s'y mettre.
Mais c'est vous qui comptez. Pas une capuche. On ignore qui se cache derrière. Ce sont les personnages publics, les acteurs. Pas les ombres à la confiance douteuse.
Osez!
Tresse des voyageurs Braheldif, une perle bleue ciel.
Tresse de défense de Séridia.
Tresse d'ancien Kazrik, perle noire.
Tresse d'ancien trésorier.
Tresse de Malkía.
C'est roux, c'est neuf? Non! C'est lavé avec Romir Laine.
Tresse de défense de Séridia.
Tresse d'ancien Kazrik, perle noire.
Tresse d'ancien trésorier.
Tresse de Malkía.
C'est roux, c'est neuf? Non! C'est lavé avec Romir Laine.
Re: Réveillez-vous !
J'abonde également dans le sens de la Sombre Elzeberith (une fois n'est pas coutume) et du Nain Romir.
Suite à une excellente idée émise sur les ondes par la Haute Elfe Ferdur, je propose que tous les représentants aventuriers entrent rapidement en relation avec les Natifs les plus emblématiques de leur peuple, dans le but de constituer une délégation destinée à présenter à Luxin, dans le dialogue et la sérénité, les doléances des Peuples.
Suite à une excellente idée émise sur les ondes par la Haute Elfe Ferdur, je propose que tous les représentants aventuriers entrent rapidement en relation avec les Natifs les plus emblématiques de leur peuple, dans le but de constituer une délégation destinée à présenter à Luxin, dans le dialogue et la sérénité, les doléances des Peuples.
Compagne d'Aura
Alchimiste et apothicaire.
Alchimiste et apothicaire.
Re: Réveillez-vous !
De nos jours plane un mot à redouter : famine !
Voici les démunis faisant bien grise mine,
La mère attentionnée, en ces temps de disette,
Tant donne à son enfant pour qu'il fasse risette.
Lorsqu'il revient des champs, le père paysan,
Comble de ses jurons le silence pesant.
Ah tête couronnée, entendez vos sujets,
Plaintes à demi-mot dont vous faites l'objet,
A tous les détracteurs, faites entendre raison
Pour notre bien à tous, ouvrez votre maison
Tendez une oreille et soutenez vos meuniers
Il est temps de montrer l'état de vos greniers.
Et nous, aventuriers, devant maigres récoltes,
Ne les abandonnons en sauvages révoltes.
Offrons aux plus pauvres les produits de la chasse !
Dégageons le chemin d'une mauvaise passe.
En attendant des jours ô combien avenants,
Semons notre avenir en plantant maintenant !
Re: Réveillez-vous !
Plusieurs jours ont passé.
Entre deux tournées, Reca trie la récolte rapportée de son jardin. Beaucoup de fruits et de légumes sont tachés et flétris, voire troués par les vers. Une bonne moitié sera probablement jetée aux cochons. Les fortes pluies et l'acidité de l'air pourrissent tout ce qui pousse. Les rumeurs d'une révolte générale, la frayeur des dernières invasions et les rires retentissants de Nevros pèsent sur les cœurs.
L'ambiance est calme, la journée de travail pour la plupart des Séridiens n'est pas terminée. La porte s'ouvre soudainement. Une patrouille ! Les soldats entrent en ordonnant que personne ne bouge, font bruyamment le tour de la salle, inspectent murs et recoins, renversent des tables et des chaises, interrogent la clientèle encore dispersée. Des verres tombent et se brisent sur le sol, des cris tentent de percer mais sont vite étouffés.
Le chef de la troupe, un homme au regard vif et au cou de taureau, désigne la tenancière du doigt et hurle :
"Reca ! Tavernière du Nain Joyeux ! La contrebande ne te suffisait pas ? Tu permets qu'on colle chez toi des affiches séditieuses. Tu autorises ici des comploteurs à narguer l'autorité. Ton compte est bon, suis-nous !
- Vous avez tous perdu la raison, ma parole ! rétorque la propriétaire. Vous venez dans ma taverne m'accuser de je ne sais quelles ignominies ? Mais... c'est tellement grotesque. Si l'heure n'était pas aussi grave, j'offrirais la tournée de la patronne pour célébrer la meilleure blague de la semaine. Vous allez sortir de chez moi. Et toi ! Lâche ce pauvre Kultar tout de suite !"
Un garde au visage balafré, interpelé par Reca, tourne rapidement son regard vers l'Elfe. Il tique de l'œil mais préfère à nouveau s'occupe du petit être tremblant qu'il a pris en grippe. Le soulevant par le col et le détachant de sa chaise, il scrute son visage blême et rétorque finalement sur un ton soupçonneux :
"Moi, je lui trouve un air louche à ce nabot. Je suis sûr que notre rebelle dissimule une tête aussi laide que ça sous sa capuche. Dis-nous où il se cache et j'arrêterai de te secouer comme un prunier. Parle !
- M... mais... mais... laissez-moi donc, soldat. J... je... n'ai rien fait de mal. Au... au-secours !"
Le meneur de la garde laisse éclater un rire gras et ajoute, menaçant :
"Ils disent tous la même chose. Jusqu'à ce qu'ils rencontrent notre maitre de la question. Je pense que nous allons emmener la tavernière avec nous, ainsi que ce Kultar tout à fait suspect."
Un Nain, une tranche de viande dans les mains et de la sauce plein la barbe, ose prendre la parole :
"Vous n'avez pas le droit ! C'est quoi ces façons ? On prend pas les gens comme ça. Même si c'est un Kultar, qu'il est moche et qu'il se pisse dessus ! Hein ? Nan, j'ai pas voulu dire... Oh et puis ça suffit, lâchez-le qu'on vous dit !"
Une clameur emplit la taverne. Les soldats commencent à se diriger vers Reca. La tenancière se saisit du balai qui lui sert d'ordinaire à évacuer les ivrognes récalcitrants. Parmi les clients, certains tentent de faire barrage de leurs corps pendant que les autres se cachent où ils peuvent ou essaient de s'enfuir. La tension est forte et les premiers coups sont portés par les uns et les autres.
Entre deux tournées, Reca trie la récolte rapportée de son jardin. Beaucoup de fruits et de légumes sont tachés et flétris, voire troués par les vers. Une bonne moitié sera probablement jetée aux cochons. Les fortes pluies et l'acidité de l'air pourrissent tout ce qui pousse. Les rumeurs d'une révolte générale, la frayeur des dernières invasions et les rires retentissants de Nevros pèsent sur les cœurs.
L'ambiance est calme, la journée de travail pour la plupart des Séridiens n'est pas terminée. La porte s'ouvre soudainement. Une patrouille ! Les soldats entrent en ordonnant que personne ne bouge, font bruyamment le tour de la salle, inspectent murs et recoins, renversent des tables et des chaises, interrogent la clientèle encore dispersée. Des verres tombent et se brisent sur le sol, des cris tentent de percer mais sont vite étouffés.
Le chef de la troupe, un homme au regard vif et au cou de taureau, désigne la tenancière du doigt et hurle :
"Reca ! Tavernière du Nain Joyeux ! La contrebande ne te suffisait pas ? Tu permets qu'on colle chez toi des affiches séditieuses. Tu autorises ici des comploteurs à narguer l'autorité. Ton compte est bon, suis-nous !
- Vous avez tous perdu la raison, ma parole ! rétorque la propriétaire. Vous venez dans ma taverne m'accuser de je ne sais quelles ignominies ? Mais... c'est tellement grotesque. Si l'heure n'était pas aussi grave, j'offrirais la tournée de la patronne pour célébrer la meilleure blague de la semaine. Vous allez sortir de chez moi. Et toi ! Lâche ce pauvre Kultar tout de suite !"
Un garde au visage balafré, interpelé par Reca, tourne rapidement son regard vers l'Elfe. Il tique de l'œil mais préfère à nouveau s'occupe du petit être tremblant qu'il a pris en grippe. Le soulevant par le col et le détachant de sa chaise, il scrute son visage blême et rétorque finalement sur un ton soupçonneux :
"Moi, je lui trouve un air louche à ce nabot. Je suis sûr que notre rebelle dissimule une tête aussi laide que ça sous sa capuche. Dis-nous où il se cache et j'arrêterai de te secouer comme un prunier. Parle !
- M... mais... mais... laissez-moi donc, soldat. J... je... n'ai rien fait de mal. Au... au-secours !"
Le meneur de la garde laisse éclater un rire gras et ajoute, menaçant :
"Ils disent tous la même chose. Jusqu'à ce qu'ils rencontrent notre maitre de la question. Je pense que nous allons emmener la tavernière avec nous, ainsi que ce Kultar tout à fait suspect."
Un Nain, une tranche de viande dans les mains et de la sauce plein la barbe, ose prendre la parole :
"Vous n'avez pas le droit ! C'est quoi ces façons ? On prend pas les gens comme ça. Même si c'est un Kultar, qu'il est moche et qu'il se pisse dessus ! Hein ? Nan, j'ai pas voulu dire... Oh et puis ça suffit, lâchez-le qu'on vous dit !"
Une clameur emplit la taverne. Les soldats commencent à se diriger vers Reca. La tenancière se saisit du balai qui lui sert d'ordinaire à évacuer les ivrognes récalcitrants. Parmi les clients, certains tentent de faire barrage de leurs corps pendant que les autres se cachent où ils peuvent ou essaient de s'enfuir. La tension est forte et les premiers coups sont portés par les uns et les autres.