Réveillez-vous !

[atwenas]

L'enchainement rapide d'évènements d'origine inconnue perturbe grandement Atwenas qui comprend de moins en moins l'animation inhabituelle de la taverne. La soldatesque ayant vidé la place, il ne reste plus d'un côté que Reca, confiée par par les "bons soins" d'une patrouille à la conduite plus que curieuse à une galdure... non décidemment, il ne parvient pas à trouver un qualificatif adapté.
De l'autre côté, des aventuriers tentant visiblement de la tirer d'un mauvais pas. mais comment en est-on arrivé là ?
Abasourdi, il échappe à voix basse un
bon sang !? ... Qu'est-ce que c'est que ce bazar ?

[Goer]

Le Galdur, hébété, regarde alternativement la Skjold, puis la broche et ses cuissots d'ours dont la graisse mêlée de miel empoisse le rude parquet en grandes flaques. Machinalement, son doigt se trempe dans le liquide luisant d'une pièce de viande et se porte à sa bouche.

Il reste ainsi un moment, voûté, à téter sa sucette graisseuse comme un monstrueux nourrisson. Ce n'est que lorsque Ajh'Illya évoque "ceux qui le souhaitent" et "repas" que les billes de vie recommencent à circuler, drainant la confusion hors du labyrinthe de son cerveau.

Il se lève, récupère son Bâton laissé imprudemment sur le comptoir et retourne s'asseoir. Puis il s'écaircit la gorge, et, l'air penaud : « Aaarhem... Ajh'Illya, si vous le désirez, j'ai ici de quoi satisfaire l'appétit de quelques aventuriers, et je peux sans problème amener ces vivres à Galein'th Aleynsis... » Il s'interrompt un instant avant de reprendre : « ...si toutefois partager le repas d'un pitre si piètre diplomate ne les offusque pas. »

Son œil curieux mais perplexe luit derrière un buisson de sourcils pendant qu'il attend, entre autres, les réactions de la Bleue et de la Skjold.

[Fluette]

"Peut-être même que tu pourras travailler pour notre armée à l'avenir. Nous réservons quelques places pour les bons éléments...."
Ces mots raisonnent dans la Tête de la Galdure, comment pouvait-il savoir? son Rêve, son but à porter d'os...

Bah! euuuh *Fluette regarde les soldats sortir de la taverne* et l'Baston?!

*se retourne vers le groupe des Mauviettes, elle est seule face à eux, tenant Reca par un bras*
Grouwf!...


*Lasud l'interpelle*
Toi être ?! *sert de plus en plus fort Reca*

*un Humain s'avance, menaçant, vers la Galdure, Cette dernière envoi violement Reca derrière elle.*
Fluette pas avoir eu Baston! Toi vouloir hein?! Humain avec aiguille! *regarde La rapière*


Fluette est toujours abasourdie par les mots du Chef soldat, elle est seule face à un groupe d'aventurier, elle en reconnait certain, une Bleue qui chante, sa Bleussienne rigolotte... Pourquoi vouloir une Humaine? c'est qui déja? et c'est qui la Femme qui ose la prendre de haut!
Donner une Humaine pour son Rêve, rien de plus facile.
Tout tourne vite dans la tête de Fluette...et ça c'est pas bon!

[Palladio]

En voyant la Galdure balancer Reca derrière elle, le Sinan se dit qu'il y a peut-être un coup a jouer. Il regarde la tavernière et lui fait un clin d'œil, comme pour dire "Tout va bien". Puis son regard se tourne vers Lasud, et il la fixe dans les yeux un court instant, d'un air entendu. Il essaie alors de continuer a occuper la Galdure en espérant que le Sénéchal a compris le plan.

-Tu veux de la baston ? D'accord, comme il te plaira, mais pas ici. Tu sais quoi, je suis sur que t'as peur de te battre. Si tu veux me prouver le contraire, on va dehors. Ici et maintenant.

[atwenas]

toujours aussi long à la détente et toujours planté à côté de la porte de la taverne, Atwenas tente désespérément de comprendre au milieu de quoi il est tombé. Observant l'échange entre l'humain et la galdure, il hésite entre l'espoir de les voir sortir et la frayeur de se dire que pour cela, il faudrait qu'ils passent à côté de lui...

[Lasud]

Décidée à mettre fin à la farce, profitant du flottement qu'elle perçoit chez les aventuriers, Lasud marche d'un pas décidé vers Reca. Arrivée près d'elle, le sénéchal pose une main rassurante sur l'épaule de la tavernière et lui parle d'une voix calme.

"Mon amie, je ne laisserai personne vous malmener davantage. Venez avec moi, nous nous rendrons ensemble au Grand Palais. Nous parlerons avec le vrai maître de l'île et, de lui seul, nous recevrons nos instructions. C'est un homme raisonnable et juste, s'il manifestait malgré tout son envie d'enquêter sur vos activités, nous saurons à deux le convaincre qu'il a été mal conseillé. J'ai servi avec honneur et loyauté son grand-père, ma fille Cheven mène la diplomatie et le commerce de sa maison, les Hauts-Elfes sont écoutés avec attention dans son domaine. Jamais le Seigneur Luxin ne voudra se fâcher avec les plus fidèles parmi ses serviteurs. Courage Reca, tout ira bien.

- Je ne pensais pas cela possible, gémit la propriétaire du Nain Joyeux. Tous ces fingeliens à me dévouer pour le Syndicat et les nouveaux arrivants, pour finalement me faire insulter et violenter par ceux qui devaient protéger nos foyers. Général Lasud, je ne comprends plus ce qu'il se passe chez nous.

- Les Landes savent qu'elles ne briseront jamais de face nos lignes, quelles que soient les vagues d'assaillants qui déferleront sur nous. Alors elles emploient cette sinistre tactique qui a maintes fois fait ses preuves, consistant à nous aborder de flanc et à nous frapper au cœur. Quelques-uns conservent toute leur lucidité, mais le plus grand nombre a sombré dans l'angoisse et la colère. Suivez-moi Reca, la taverne n'est plus un endroit sûr pour nous. Partons maintenant."

Lasud passe un bras autour de la taille de Reca. Soutenant la tenancière et faisant barrage de son corps, le sénéchal marche vers la sortie. Défiant une dernière fois la Galdure du regard, la Haut-Elfe, qui a connu nombre de batailles, met en garde l'assemblée.

"Je le répète, vous n'avez rien à gagner en servant de mauvais chefs. Hier, Nevros nous a trompés et a plongé Séridia dans un bain de sang. Aujourd'hui les mêmes erreurs se répètent. Alors ne vous laissez pas berner, écoutez la voix de ceux qui savent et vous parlent avec sincérité."

Passant le seuil, Lasud et Reca abandonnent ceux qui restent à leur querelle.