[V] D' une jeunesse Haut-Elfe [ deuxième version à valider ]

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Vola
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[V] D' une jeunesse Haut-Elfe [ deuxième version à valider ]

Message par Vola »

[ V. 2.2.2. ( deuxième version du background, deuxième remaniement de la deuxième version, transparence des images ) ]
Merci aux courageux qui m' ont conseillés, en particulier kharya, belegondil et cdw.




Je suis né au fin fond d' une forêt épaisse et verdoyante.
Une petite partie du peuple Haut-Elfe vivait là cachée à l' abri du monde extérieur, car elle craignait l' influence des autres races sur sa façon de vivre.

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Cependant, de par leur nature, les hauts-elfes ne pouvaient s' empêcher d' être curieux, de sorte que leurs bibliothèques croulaient sous les livres étrangers et sous diverses études, philosophiques, sociologiques, ethnologiques.

Enfant, je lisait tous ces livres, qui ne faisaient qu' accroitre ma soif de connaissance de ces étrangers, ma soif de voyages, d' exploration de contrées inconnues.
Hommes bleus ! Sauriens ! Sables Mouvants ! Géants ! C' étaient là pour moi des mots emplis de bien plus de magie que nos runes.

Bien qu' inquiets de ma curiosité, et craignant que je ne me perde dans des idées étrangères, mon peuple décida de me faire participer à un voyage dans une contrée Eldorianne, d' une part espérant que cela calmerait ma soif, mais surtout pour que je découvre à quel point ces êtres étaient corrompus.

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Quel tort ils eurent !!!!!
Ma soif loin d' être assouvie, se trouva agrandie et je compris que la seule façon de l' étancher serait de toujours avoir plus soif de nouveautées. Je profitais donc d' un moment d' égarement du reste du groupe pour disparaitre dans la foule d' une ville que nous traversions, et sans me retourner je partit au plus vite vers une autre ville qui attirait ma curiosité.

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Armé de mon courage, ou plutôt de ma folie, ainsi que d' un équipement de base, dague, tente... je voyageais un temps sans problème, le plus loin et le plus vite possible, avec pour seule crainte que les miens me retrouvent et me ramènent.

Mais très vite, le froid et la faim m' assaillirent. Je commençais à regretter ma décision, me demandant parfois si je verrais le lendemain.

Alors que je commençais à dépérir, tant physiquement que psychologiquement, je trouvait par hasard un sac sur la route. Fouillant dedans, je trouvait le nom du propriétaire, et décidais de le retrouver et lui rendre son bien. Il s' agissait d' un marchand Eldorian fort heureusement encore présent dans la ville la plus proche.

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Lorsque ceci fut fait, l' homme fut si rassuré et si étonné de mon acte, qu' il décida de m' employer à son service en tant qu' apprenti marchand, persuadé que cela répondrait à mes envies de voyages et que mon charisme attirerait la clientèle.

Je compris là la valeur de l' argent, qu' il pouvait assurer à qui en détenait de quoi manger et dormir au chaud chaque jour, de quoi s' acheter de meilleurs vêtements, plus robustes, des mets de contrées éloignées, des livres... Et vu l' étrangeté des pays que nous traversions, il y avait de quoi déguster.

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En même temps que je voyageais et apprenais la vie, la solidarité, je vis la détresse des pauvres et l' égoïsme des plus riches...

Je me suis juré alors de toujours aider quiconque en aurait besoin, en lui offrant un peu de nourriture, quelques objets utiles,ou encore aux travaux des champ, l' espace de notre arrêt dans un village...

La vie était belle alors, je me sentait libre, utile, heureux.

Jusqu' à ce qu' un jour, alors que nous traversions une ville, un Sinan décida d' effrayer notre cheval en hurlant soudainement.
Celui-ci s' emballa et se mit à galoper à travers la ville, bousculant les passants, ni le Maître ni moi n' arrivions à le calmer, la foule affolée rendant celui-ci encore plus appeuré ! Un passant sauta sur le cheval pour tenter de régler la situation mais le cheval fit alors un saut violent et nous finîmes tous dans la vitrine d' un magasin.

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Tout se passa très vite, et pourtant je me souvient de chaque détail. Alors que je tombais à la renverse sur un poêle et tentait d' éviter qu' il ne se vide par terre, le Maître qui se tenait debout sur la charrette fut éjecté, je le voit encore traverser le magasin. La libraire, sous l' effet de la colère, saisi un coupe-papier et lui trancha la gorge d' un coup sec alors qu' il se relevais. Je me sentis vaciller et je me souviens voir à travers un voile flou des personnes saisir la libraire, alors que mon corps tombait lentement à la renverse. A mon reveil, je me trouvais dans une geôle et mes cheveux étaient devenus blancs sous l' effet du choc et de l' horreur.

Après un procès où je restait mentalement absent, je fus relaché et put enterrer mon maître dans le cimetière de la cité.

J' ai nourri une grande rancune envers cette ville, et je me mis souvent à rêver que je la brûlait, tuant tous ses habitants, chose qu' heureusement je ne fis jamais. C' est à cette époque que je me mis à apprendre le combat, en partie par volonté d' en découdre, mais surtout comme exutoire à mes démons. Bien sûr au fil du temps j' ai retrouvé mes esprits, mais j' ai toujours gardé en moi une certaine rancœur et une certaine animosité qui en mes mauvais jours ressurgissaient violemment.

J' ai réussi à reprendre un nouveau départ en revendant quelques objets. Mon esprit du commerce, inculqué par mon Maître, me permit de continuer à vivre. J' était alors à la fois un bienfaiteur, un marchand d' objets sans grande valeur, et un être pourchassant les malfaisants.

Au fil de mes errances j' arrivais dans un port où logeaient nombre d' aventuriers, d' explorateurs, de guerriers de toutes sortes et contrées.

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Ils parlaient d' une terre lointaine nommée Séridia, une terre à coloniser où chacun pouvait trouver sa place, prendre un nouveau départ...

Quel meilleur endroit qu' une terre en pleine colonisation pour explorer, aider, construire un monde meilleur, tout en chassant les bandits, voleurs, et autres indésirables ? Peut-être même pourrais-je devenir riche, grâce au commerce ou aux explorations ?

Il ne me fallut pas bien longtemps pour prendre ma décision.

Bercé par les flots aux aurores, je contemplais depuis la poupe un monde qui me semblait déjà ancien et que je savait ne plus jamais revoir.
Le cri des mouettes résonnait comme un merveilleux présage.

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