T'hel-kessiar

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Thylnalen
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Inscription : 04 févr. 2006, 16:54

T'hel-kessiar

Message par Thylnalen »

Le vieux Sylvian, l'elf le plus vénérable des Landes, venait de s'adosser à un arbre pour reprendre son souffle. Le matin même, il était entré en communion avec la nature idyllique de Coreen, comme chaque jour. Une sensation étrange l'avait néanmoins envahis : celle d'une présence familière, éveillant chez lui une certaine nostalgie...

Se laissant guider par le murmure du vent caressant affectueusement les feuilles, il reprit sa route vers l'inconnu. Perdus dans ses pensées, il n'eût pas conscience qu'à son arrivé, la journée entière s'était écoulée. C'est donc sous le charme d'un soleil couchant qu'il atteignit son but, posant le pied sur les plaines les plus élevées à l'ouest de la forêt.

Au loin devant lui, la terre verdoyante se terminait en une falaise dominant l'océan, celui-çi même éclairé de milles feux par le soleil couchant. Le bruit des vagues, se jetant sur la crête pour se briser et se retirer inlassablement, ne pût que le charmer une nouvelle fois. Néanmoins, une silhouette attira son attention...

Se tenant droit et fier sans aucune prétention, un jeune elf fesait face à l'océan, bras croisés derrière son dos. Habillé simplement avec les présents de mère nature, en tenue de cuir et revêtus d'une cape de fourrure magnifique, il se tenait là, les yeux clos et un léger sourire de satisfaction aux lèvres. L'ancêtre voulus ouvrir la bouche pour le saluer mais il fût devancé par l'intrus...

- Hlasta hfirimain Sylvianan, fils de Dwelar!

Ce salut, si particulier, celui des temps anciens : le premier et le plus pur des dialectes elfiques...
Surpris et méfiant, Sylvian s'avanca doucement derrière ce curieux personnage, lui imposant de s'expliquer :

- Mon enfant, fils des terres elfiques, ta présence ne me rassure pas. Quel que soit ton objectif en m'entrainant ici, j'espères pour toi qu'il est autre que d'embrouiller mon esprit. Retourne-toi et dis-moi ce que tu attends de ma sagesse, je n'ai plus l'âge de tels jeux.

Lentement, le jeune elf détourna son regard de l'océan pour se retourner et faire face à son interlocuteur. Alors que leurs regards se croisèrent, Sylvian eût la certitude d'être en présence familière, sa méfiance s'estompa. Sans dire mot, ils s'observèrent et se regardèrent droit dans les yeux pendant un long moment.

- Sylvianan, mon vieil ami, calme toi je te pris. Loin à l'horizon, se trouvent les rivages de Valinor, bien que d'ici tu les apperçoivent pas. Ne pourrais-tu en déduire la même chose de moi? (D'un air moqueur, l'étranger ajouta...) Le temps ne t'aurait-il pas appris à voir au-delà des apparences?

Instinctivement, Sylvian sourit en le reconnaissant, cela fesait si longtemps que leur route ne s'était pas croisée. Il mis un bras sur l'épaule du nouvel arrivant, qui lu rendit la pareille.

- Thylnalen... je n'espérais plus ton retour... bien que tu me l'ai promis il y a de cela si longtemps.

- Quelques milliers d'années ne sauraient rompre une telle amitié Sylvianan, encore moins m'empêcher de tenir mes promesses... Souviens toi du jour où nous avons acoster sur ces terres pour la première fois. En compagnie des nains ancêstraux qui occupent ces terres, n'avions nous pas découvert un hâvre de paix pour nos deux peuples?

- J'ai toujours regretté ton départ, ami. Jamais je ne comprendrais pourquoi tu n'es pas resté, devais-tu vraiment continuer ta route vers le lointain? Nous avions tous deux décidé de rester pour reconstruire les bases de notre culture.

- Cher Sylvianan, seul compte ma parole et le fait que je l'a respecte. Je suis en ce jour celui qui prendra la relève, dans le secrêt le plus pur. Grâce au T'hel-kessiar, nous voilà enfin réunis. Bientôt, viendra ton tour et tu te retireras, tes enfants se meurent de te revoir. Valinor t'appel...

Sylvian aquiesca d'un signe de tête. Il fît signe à Thylnalen de le suivre vers sa demeure. ils avaient tant à se dire. C'est ainsi qu'ils repartirent vers la forêt, quittant se lieu même où ils avaient acoster avec les nains, au tout début. C'était une époque glorieuse, celle-là même où les premiers habitants avaient décider de coloniser les Landes. Paradoxalement, après tant d'années, tout était à recommencer.

Une nouvelle ère, un nouveau gardien... et qui sais, peut-être un nouvel espoir...

(à suivre...)

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