Religion : La Sombre déesse

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Sathia
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Religion : La Sombre déesse

Message par Sathia »

Au crépuscule Sathia la Matriarche des Elfes noirs s’avance dans l’obscurité de la grotte. Vêtue de l’habit noir, elle va quérir audience auprès la déesse Sombre. Polgarath prêtresse du culte, une jeune biche en laisse à l’esprit somnolant, l’accompagne un sac d’essences spirituelles à sa ceinture aux cotés d’une dague de titane gravée de runes maléfiques.
Une fois parvenue au plus profond de la grotte, là où nulle lumière n’est venue souillée la noirceur de la pierre, la Matriarche se déshabille. Polgarath prépare le rituel en plaçant, de chaque coté de Sathia agenouillée sur la pierre froide, des coupelles contenant les herbes mélangées et les essences spirituelles. Elle lie les pattes de la biche avec une corde d’argent et la tient fermement face à Sathia.

Une fois le préparatifs terminés, la Matriarche clame d’une voix volontaire :
- « Mère, mon corps est souillé de lumière. Accepte le sang volé pour le purifier.
La prêtresse tranche le cou de la biche avec la dague sacrificielle d’un mouvement vif et précis. Elle tient la tête de la biche en arrière pour que le sang asperge le corps nu en gerbes chaudes et poisseuses au rythme des battements de cœur de l’animal mortellement blessé.
Au dernier battement de cœur de la biche, Sathia clame :
- « Mère, mon sang et mon âme t’appartiennent, accepte les en signe de soumission à ta divine volonté.
Polgarath approche la lame de la poitrine de Sathia. Un discret sourire aux lèvres, elle l’entaille profondément sous chaque sein. La Matriarche ne peut retenir un gémissement de douleur et de plaisir mélangés qui vient rompre le calme ambiant.

La préparation ce termine, Polgarath déplace le corps de la biche un peu plus loin devant Sathia pour en faire offrande à la déesse. Avant d’aller s’allonger derrière la Matriarche face contre le sol en signe de soumission totale envers celle qui viendra, elle verse le contenue d’une fiole dans la coupelle remplie d’herbes. L’acidité de la mixture ronge les herbes qui dégagent une odeur lancinante et des vapeurs toxiques, Sathia absorbe les essences spirituelles et entre en transe pour établir le lien avec les plans extérieurs. Les paroles les plus sombres sont dites, blasphèmes à la Vie et la Lumière, odes à la Mort et la Noirceur totale. L’air de la grotte vibre sous le flux de puissances maléfiques. Il devient pesant et suffocant, des pierres se brisent d’effroi de n’avoir jamais ressenti une telle malveillance depuis le cataclysme. Le corps des prêtresses, chaires vivantes exposées, se tordent de douleur et leurs orifices s’ouvrent instinctivement pour tenter d’expulser de toutes les manières possibles cette souffrance interne sans nom. L’esprit, à la limite du gouffre de la folie, parvient à transformer cette souffrance en plaisir quand devant elles un noir vortex prend forme au-dessus du corps de la biche.

…/…
(à suivre)

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