Elfe blessée

[elfee]

Vénérer le créateur de toute chose m'est difficile à la minute ou je parle :

Même si j'accepte mon destin,

ce jour, mes sens ont été perturbés, mon infravision ne me permet pas de me situer demain dans ces Landes, aupres de mes amis. et pour cette raison, je vais me retrancher, loin du bruit et des vols disgracieux qui m'affaiblissent et me font mourir un peu à chaque fois, par lassitude de ce monde cruel.

Ma grande fragilité est de croire en la vie comme une elfe que je suis, mais aussi en des fééries, (vous diriez magique ou .... miracle ...) ayant hérité de sang de fée. Fragile car je vibre au son de la nature, de la harpe, des violons, et des voix. Fragile car entre le monde et moi il n y a pas de frontière. Je suis le papillon que tu vois se transformer; je suis l'arbre que tu regardes; je suis l'eau qui coule; les larmes de tes yeux; l'odeur de la fleur; le tonnerre; aussi la foudre; les ondes et tant de choses encore.

En moi est toute chose et je suis en toute chose.


Je suis une Quendi et me taire, c'est mourir un peu.

Une raison importante du respect que j' éprouve pour les différentes races des Landes provient de la compréhension et de la joie que j' éprouve au regard des créations de la nature qui m'ont été transmises. Je me sens trahie par certains de mes frères.

Ma gorge ne donne plus de son car mon coeur est blessé, mon aura est ternie et n'irradie plus autant, mon arc chancelle, on m a volé mon plus beau baton tout neuf que j'avais taillé avec tant de soin..
Aussi j'écris avant de partir loin au milieu de moi, au milieu de tout, pour méditer profondément sur la manière d'aborder autrement mieux ces Landes.


Mon projet a échoué car j ai donné beaucoup mais on m'a pris malgré tout ce que je ne donnais pas: une magnifique cape d'un vrai vert, qui me protégeait pour un travail précieux que je ne peux plus faire à présent, un glaive, qui m'avait été offert par un être très cher, un cadeau auquel je tenais, mes lectures préférées aussi m'on été prises, ainsi que les essences qui me servent à faire du bien autour de moi.

Tous les Hauts Elfes qui disparaissent sont rassemblés dans de lointaines et inconnues cavernes, qui forment le Lieu de l'Attente, dans l'extrême et inatteignable. C'est peut être là que j'irai. Là ou mon bien aimé m'avait conduite en sécurité et où j'aurais du rester à l'attendre.

Je ne reviendrai dans le monde que lorsque j'aurai trouvé le repos, ainsi qu'un véritable protecteur, et que ma méditation m'aura donné une nouvelle mission afin de faire l'oeuvre la plus haute.

Que cet évenement soit noté dans les livres, comme il est de coutume pour notre peuple, et qu'il soit médité.
Que l'insouciance me revienne.
Qu'on m'envoie une druidesse afin qu'elle me délivre de quelques peines,

même si j'accepte mon destin.

[Krisan]

Il n'est pas commun qu'un nain compatisse à la detresse d'un elfe.
Pourtant, j'ai été témoin de ton infortune.
Alors que, prodigant soins et réconfort, au plus noir de la bataille, certains ont lachement profité de la situation.
Je souhaite que tu retrouve la paix interieure et que l'avenir s'illumine à nouveau pour toi.
Quelqu'un, un jour a dit: "Si je ne devais en sauver qu'un, ma vie n'aurait pas été vaine."
Courrage.

[Vordrak]

Le chef des Patrouilleurs, Vordrak, entends la complainte de son amie Elfee, il s'approche et s'agenouille devant elle

«Chère Elfee, ce qui est arrivé m'attriste, les combats furent violents et les landes sont cruelles bien plus encore que nous l'imaginons. Je comprends parfaitement votre détresse, ayant moi même été volé il y a peu.
J'ai bien failli jeter l'éponge, je ne vous le cache pas, mais c'est au plus profond de mon déséspoir que j'ai vu une lueur d'espoir:
Si j'abandonnais maintenant la tache qui m'incombe, personne ne reprendrait le flambeau et les Landes auraient atteint leur but.
Ne vous laissez pas submerger par le chagrin ni le desespoir, reprenez votre courage à deux main, des aventuriers sont là pour vous soutenir: l'entraide est capitale!
Vous êtes quelqu'un qui est devenu indispensable pour beaucoup de monde, reprenez force et vitalité et renouvellez votre détermination car contrairement aux premières jours de votre arrivée vous n'êtes plus seule nous sommes là, personnages connus et anonymes à vous soutenir et à vous encourager à ne pas sombrer dans le déséspoir...»


Le Galdur se leva, l'armure rapidement nettoyée et cabossée de partout grinçant lorsqu'il se redressa de toute sa stature

«Ne laissez pas les Landes vous abattre aussi facilement, nous savons tous qu'elles se délectent de nos malheurs, privons les de ce plaisir: c'est le premier pas vers la victoire»

Vordrak, s'incline pour saluer Elfee, son armure grinçant une fois de plus, puis se retourne et s'eloinge sans un moi

[elfee]

Cela me fait chaud au coeur de voir vos réponses et la déesse me permet déjà de positiver à nouveau. Mes sens s'aiguisent petit à petit. Ma gorge se détend. Les sons de la nature me sont audibles maintenant. Ma connexion divine et terrestre se réharmonise.

De plus, outre l'amour que j'éprouve pour mes frères, un grand amour nait en moi, dont je vous ferai part plus en détail très bientôt.

Merci mes frères pour votre indispensable soutien;

Je combattrai donc les forces sombres auprès de vous, avec vous de la manière que je pourrai, fragilement mais surement, dès que je me serai ressourcée.

[elfee]

Chers amis, je viens parmis vous annoncer mon retour d'exil.

En effet les Landes m'ont apporté la preuve qu'elles ne sont pas aussi sombres que je les ai perçues.

On m'a rendu mes affaires personnelles avec respect et ce ne sont pas les objets qui ont guérit mon coeur, mais les mots qui les ont accompagnés.

Votre soutien me permet de poursuivre mon oeuvre et me battrai à vos côtés quoi qu'il m'en coute, car j ai appris de vous ce qu'il me manquait : la force et la perséverence.

elfee s'incline humblement devant tous, compatissante envers tous ceux qui ont vécu des évenements difficiles, et se soumet à la réalité avec plus de force maintenant. Puis elle quitte la salle pour se remettre au travail.