L’affaire Condor & Miranda

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Malus
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L’affaire Condor & Miranda

Message par Malus »

*Attablé à la taverne de l'île du Trépont, Malus converse avec quelques acolytites*

Nous avons tous vécus l’affaire du Rapt de Miranda par Condor hier soir. La plupart des Landais et Landaises ont immédiatement pris le parti de la pauvre Miranda qui à tout instant pouvait voir sa vie enlevée d’une simple coup de dague sur sa gorge.

Evidemment, le premier réflexe dans une telle situation est la compassion envers la victime. Mais combien d’entre nous ont eu ne serait qu’une seconde d’empathie envers l’agresseur, c'est-à-dire Condor ?

Je vous pose la question. Qui de la victime ou de l’agresseur était le plus à plaindre en l’occurrence ?

Vous me rétorquerez, et je l’entends déjà, que nul ne peut justifier le meurtre d’une innocente. Je vous répondrais alors, quid de l’amour et de l’honneur d’un homme bafoué, humilié, mit plus bas que terre ?! Ces deux valeurs fondamentales, en tout cas à mes yeux, n’ont-ils plus aucune signification pour ceux qui se présentent aujourd’hui comme les chevaliers défenseurs de la morale et de la justice ?

Hier soir, j’ai vu se précipiter, soit disant au secours de la belle innocente, une horde haineusement et assoiffée de sang contre un être qui ne demandait que aide et compréhension. Cet assaut a manqué de peu une issue fatale, ou la pauvre Miranda faillit y perdre la vie, pour le simple plaisir égoïste et purement machiste de quelques uns.

On m’a reproché, et en particulier de mes amis les plus proches *larme*, de ne pas avoir suffisamment pris parti pour celle que l’on pensait alors la plus en difficulté. Ces reproches m’ont bien évidemment affectés profondément, mais bien que seul dans la contradiction du moment, j’étais et je reste persuadé, que ma capacité à comprendre et à m’accaparer la douleur de Condor était la meilleure façon de résoudre le conflit de la manière la plus adéquate qui pouvait l’être.

J’ai échoué dans ma tentative, seul et contre tous.

Nous avons aujourd’hui, une femme meurtrie dans son âme et un homme exclut et banni de la société, sans compter les effets dit collatéraux, comme les infamies perpétrées par les différents instigateurs de ce drame. Alors que le simple fait de montrer ne serait-ce qu’un minimum de compassion pour cette homme, réduit à l’extrémisme pour faire entendre sa douleur aurait, j’en suis sûr, permit de résoudre cette affaire dans de bien meilleure condition pour toute le communauté.

Ce soir, je suis donc triste et accablé que cette affaire ait mit au jour le peu d’humanité qui se trouve aujourd’hui dans le cœur des Landaises et des Landaises.

*Se verse un verre à ras bord une rasée d'Outranque pour diluer sa tristesse*
Malus.
- Sinan, Ca va ? -

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