La vie de Krisan

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Krisan
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La vie de Krisan

Message par Krisan »

Permettez, Seigneurs et Combattants des Landes, que je vous conte ici l'histoire de ma vie et les évènements qui m'ont conduit à parcourir les Landes, épée dans une main, bouclier dans l'autre.


NAISSANCE.
Je suis né à Noc-Um, aux pieds des montagnes de Fer-Athélon. Ne cherchez pas sur une carte, cet endroit est aussi éloigné des Landes que le soleil l'est de la lune.
L'année de ma naissance fut exceptionnelle à bien des égards, et certainement bénie par HAMAL en personne.
Le premier événement, fut la découverte, par un groupe de mineurs, d'une veine de mithril, certes pas bien grande, mais suffisante pour assurer aux mines de Noc-Um une renommée au moins aussi importante que celle de la Moria.
Le deuxième évènement, fut une triple naissance.
Chez les nains, les naissances sont très rares. Pour un village comme Noc-Um, une naissance par décennie est une bonne moyenne, trois naissances la même année, c'était du jamais vu. Et pour compléter le tout, j'étais le deuxième de la famille, oui vous avez bien lu, deux enfant dans une même famille (enfant est bien vide dit, car à mon arrivé, mon frère aîné, Kridan, avait déjà 96 ans).
Gartack était fils de Tungar, mineur et combattant, Cella était fille de Rakod, le Maître Forgeron et moi, Krisan, fils de Kant Her'Bro, Maître Brasseur et aubergiste en titre du village.
Si la naissance d'un deuxième fils avait plongé mes parents dans une certaine joie (et aussi une certaine fierté), cela n'allait pas sans poser un sérieux problème. En effet, le titre de Maître Brasseur étant héréditaire, celui-ci revenait de plein droit à Kridan mon frère, qui avait déjà appris toutes les subtilités de la fabrication de la bière noire des Monts-De-Fer.
En tant que notable, mon père ne voulut point que j'aille grossir les rangs des mineurs et, après moult discussions et marchandages avec Rakod, le Maître Forgeron, ils convinrent qu'un mariage arrangé entre Cella et moi suivit d'une formation solide comme Apprentis Forgeron satisferait tout le monde.
Mon avenir était donc tout tracé, je deviendrais Maître Forgeron à la suite de Rakod.


ENFANCE

Durant mes premières années d'enfance, mon temps fut partagé entre le travail à la mine et aux champs pour une petite partie, et surtout par l'apprentissage de la forge sous les ordres de Rakod.
Le soir, je regagnais l'auberge familiale où, tout en soupant, j'écoutais les histoires des voyageurs faisant une halte au village.
C'est à cette époque que commença la guerre en Terre du Milieu contre le Seigneur Noir, et de nombreux guerriers de toutes races partaient grossir les rangs des combattants de la liberté. Le chemin était très long jusqu'au Mordor et l'auberge paternel était la bienvenue pour les jambes fatiguées.
C'est dans la salle principale, à la lumière de la cheminée, que nous écoutions les nouvelles de la guerre lointaine. C'est là que nous apprîmes la chute de la Moria et la mort de tous nos frères. Ceci nous plongea tous dans une immense tristesse.
La guerre pris fin bientôt, et les guerriers qui rentraient chez eux en faisant une halte à l'auberge, nous contèrent les exploits et hauts faits des combattants.
Je me couchais tous les soirs avec le bruits des haches sur les boucliers et armures étincelantes qui couvrait le bruit du marteau sur l'enclume. Je n'étais plus très sûr de vouloir être forgeron, je rêvais de cris et de batailles, je voulais être guerrier.
A ce sujet, le seul combat que j'avais mené à ce jour, était contre un rat de taille imposante qui avait pénétré dans le garde mangé et dont la morsure m'avait valu dix jour de lit suite à une terrible infection.
Mais peu importait mon manque d'expérience dans les arts de la guerre, je voulais être guerrier.


ADOLESCENCE

C'est à quelques jours de mes vingt ans, peu avant ma cérémonie des tresses que le drame arriva.
En Azeroth, les Orcs venaient de commencer une terrible bataille contre les humains, de nombreux guerriers reprenaient la route pour les combattre, dont certains faisaient halte à l'auberge.
Un soir, un groupe étrange formé par deux Nains des collines et trois Elfes, s'arrêtât chez nous.
Parmi les Elfes, il en était une d'une jeunesse infantile et, ma fois, fort jolie malgré son manque de pilosité.
Les Nains parlaient fort en buvant moult bière, expliquant comment ils allaient mettre en pièces tous ces bâtards d'Orcs. Plus silencieux, les Elfes semblaient plongé dans leur méditation mais donnaient l'apparence d'une même farouche volonté. Ils devaient reprendre leur route le lendemain pour être en Azeroth d'ici vingt ou trente jours.
C'était décidé, je partirais avec eux. Si une jeune Elfe pouvait participer à la bataille, je le pouvais aussi.
La nuit venue, je me glissais chez Cella, où je savais la trouver en train d'enlever les fleurs des champs qu'elle piquait dans sa barbe soyeuse tous les matin (elle était fort coquette ).
Je lui expliquais les raisons de mon départ et le fait qu'un guerrier ne pouvait pas s'encombrer d'une femme.
Sa réaction fut pour le moins excessive, elle se mit à hurler si fort que son père fit irruption dans sa chambre, m'obligeant à fuir par la fenêtre.
Le temps de rentrer chez moi, Rakod avait déjà appris la nouvelle à mon père, celui-ci rentra dans une rage folle, et s'il ne me noya pas dans un tonneau de bière, ce fut plus par crainte de gâcher la marchandise que par égard pour son fils. Il faut dire que manquer à sa parole est un acte très très grave pour un nain, et en refusant ce mariage, je déshonorais mon père et la famille.
Les cris de mon père et les pleurs de ma mère durèrent toute la nuit, et, lorsque au matin je montais dans ma chambre pour prendre les quelque affaires que je possédais, les Elfes et les Nains avaient déjà pris la route.
Je décidais de les rattraper.

La suite plus tard si cela vous interresse.

Krisan
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La vie de Krisan suite

Message par Krisan »

LA QUÊTE

Je m'enfuyais du village alors que le soleil se levait à peine.
Une fuite, il n'y a pas d'autre mot. Je laissais derrière moi une famille dans la douleur et une fiancée épleurée.
Partagé entre la honte et l'excitation, je courrais à la poursuite des guerriers rencontré la veille.
Je les retrouvais à la croisée d'un chemin, alors qu'ils hésitaient sur la route à suivre.
"Tu es venu nous indiquer le chemin ?" Me demanda un des Nains.
"Non,je veux partir avec vous, combattre en Azeroth"
Ils se regardèrent un court instant avant de partir d'un grand éclat de rire.
Vexé, je leur demandais la cause de cette hilarité soudaine.
"La guerre n'est pas un jeu pour les enfants, va donc retrouver tes amis et continuer de grandir avant de penser à te battre"
Je leur fit remarquer que la jeune Elfe ne semblait pas avoir de difficulté à se joindre à eux.
"Sache jeune nain que celle que tu désigne ainsi, est fille de roi et va sur ces 205 années, sa flèche transperce une cuirasse d'acier à 500 mètre et son oeil peut compter les plumes sur le ventre d'un aigle à 5 km" , "Allez, retourne jouer avec les enfants de ton âge, tu n'a même pas de tresse à ta barbe ."
Effondré, j'étais effondré et humilié, je ne pouvais retourner au village couvert de honte, je ne pouvais les suivre, et je ne pouvais rester seul, le monde s'écroulait sous moi, ma vie allait s'arrêter là.
La jeune Elfe sembla prendre la mesure de mon désarroi, elle s'approcha de moi et me tendis une petite bourse en cuire.
"Je me nomme Endoriane, tu trouveras dans cette bourse une petite lame et une pierre, pose la lame le matin sur la pierre, et fait la tourner. Tu suivras pendant dix jours la direction indiquée par la pointe de la lame. Au dixième jour, tu devras te trouver à proximité d'une maison, entre et présente toi au maître des lieux, c'est un sage parmi les sages, explique lui ton désire, et si un combat existe pour toi dans ce monde, il te l'indiquera " , " Vas maintenant, et adieu, nous ne nous reverrons plus"
Ayant dit, les guerriers reprirent leur route en suivant le chemin que je leur indiquais, me laissant seul avec ma honte.
J'ouvrais la bourse, et trouvais effectivement une petite lame d'acier et une pierre noire.
Nous autre, nains, somme assez circonspect sur la magie, non que nous la craignons, mais ces choses immatérielles et obscure nous échappent un peu. Néanmoins, ayant décidé de vivre en combattants, je décidais de passer outre ma répulsion, et comme nous étions le matin, de tester céans ce guide d'un genre nouveau.
Je fis donc comme indiqué et suivais la direction donnée.
Ainsi, il en fut pendant dix jours, et, le dixième jour, j'aperçus une maison à la lisière d'une épaisse forêt.
Comme je m'apprêtais à rentrer, je fus interpellé par un petit homme rondouillard et jovial, certainement plus porté sur la boisson et la bonne nourriture que sur la connaissance des choses de la guerre .
"Holà petit enfant nain, où vas tu comme ça ?"
Alors, nain: je sais, petit: on s'en doute, mais enfant, c'était de trop !
"Je cherche un sage guerrier vivant ici et pouvant m'indiquer dans quel combat je pourrais m'illustrer, et je doute que ceci soit de votre compétence."
Il parti alors d'un grand éclat de rire.
"Je ne voulais point te vexer".
" Sache que je suis seul ici, et qu'il n'y a point d'autre guerrier. "
"Entre ces murs, sont passé plus de combattants que ton auberge pourrait en nourrir pendant dix générations. Si tu veux prétendre un jour à les égaler, reste à mon service le temps qu'il me conviendra et peut être deviendras tu, un jour, un combattant digne des récits de tes ancêtres"

Ce bougre d'homme avait l'air de me connaître avant même que je ne me soit présenté, il avait l'air sûr de lui, et n'ayant de toutes les façons, pas d'autre endroit où aller, je décidais de rester avec lui.


APPRENTISSAGE

Je restais près de cinq années avec lui, ou plutôt à son service, tant j'avais le sentiment d'être l'homme à tout faire.
En fait d'apprentissage, j'entretenais le potager, récoltait les légumes pour les repas, que je faisais aussi, je coupais le bois, chassais les lapins qui venaient dévaster le jardin, cueillais les fleurs rentrant dans la composition des potions etc...
Le soir lorsque tous les travaux étaient terminés, je devais encore me plonger dans la lecture de manuscrits et livres que ce diable d'homme semblait sortir d'une réserve inépuisable.
C'est ainsi que je lu la Belgariade et la Malloré dans leur intégralité , la geste de Suldrune, les récits des Contes Légendes Inachevés, les Chroniques de Krondor, et une infinité d'autres récits traitant de conflits passés ou de mondes inconnus, mais d'entraînement, aucun.
Lorsque je m'en inquiétais auprès de celui qu'il fallait bien appeler mon Maître, celui-ci répondait en riant: "Mais tu t'entraîne, tu t'entraîne "
Si je lui demandais quel combat il entrevoyait pour moi, il me répondait immanquablement la même chose:
"Sache, mon jeune ami, que j'ai pour toi une quête particulière mais soit patient, celle ci doit être reconnue par le dieu que j'ai choisi de servir, c'est un dieu bon, mais exigeant, très exigeant"
Il adorait un dieu inconnu de nos terre, un dieu monstrueux à tête de pingouin nommé VINUX ou LINUX, servi par une déesse cruelle répondant au nom imprononçable de GPL.
Combien de fois n'ai je point entendu mon maître, vouer aux flammes de l'enfer ceux qui ne respectaient pas cette GPL .
Je me suis juré, si un jour je la rencontre, de me montrer respectueux envers elle. On ne sais jamais...


LE DEPART

Enfin, le jour vint.
Alors que je chassais pour la millième fois ces satanés lapins du potager, mon Maître vint me chercher.
"Krisan, il est temps à présent de te préparer à partir"
"Je vais t'envoyer loin, très loin, dans un pays appelé Les Landes Éternelles, la bas tu devras retrouver des gens de ton peuple, tu devras faire preuve de vaillance et de courage. Il te faudras luter pour survivre, certains t'aiderons d'autres chercherons à te tuer."
"Mais sache une chose, ton ennemi le plus féroce, sera la terre elle même, le sol que tu fouleras, les landes que tu parcourras là est le vrai danger"
"Retrouve ceux de ton peuple, et rencontre les peuples qui vivent sur les Landes. Ils étaient unis, ils sont divisés. Il ne te revient pas à toi de les réunir à nouveau, mais tu peux y apporter ta pierre. Apprends et comprends "
"N'emportes rien, tu trouveras tout sur place, ce que tu as appris ici et dans ton village te serviras "
"Vas, et reviens moi des tresses plein la barbe"

Il a prononcé alors quelques mots dans une langue inconnue de moi, et dans un éclair, je me suis retrouvé ici.
Sur l'île du Trépond.

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