Telle une larme rejetée du divin soleil, la Fève d'amour tomba ici bas.
Une Fève qui tombe, se casse et se retrouve recouverte par le passage du temps et du vent.
Une Fève couverte de boue souillée par le passage des pourrissements qui rendent la vie possible.
Une Fève d'où jaillit un jour un noyau.
Un noyau d'où jaillit un jour des racines qui entamèrent une course vers la lumière du jour, vers le soleil si haut, rejoindre sa patrie.
Les Landes ne sont pas une terre stérile et dangereuse, Les Landes sont une Mère meurtrie et déçue par les enfants qu'elle conçut pour s'élever.
C'est là que tout commence pour nous, sous terre, au royaume des cadavres et des insectes.
Du Pays du sang seché et de la roche terreuse provient chaque chose avant même d'apparaître à la lumière.
De là, vient cette force incohérente qu'ils appellent Mana
De là, vient cet amour qu'aucun coeur n'a jamais pu égaler.
De là, vient cette puissance sans limite qui régit le monde.
De là, vient la vie, du royaume des cadavres et des insectes.
Rien d'autre ne pourrait nous offrir ce que sa présence apporte.
Pourtant cette Fève saigne aujourd'hui, j'entends du sang s'écouler de son coeur, j'entend son cri strident et la rage qu'il contient cogne à l'intérieur de mon crâne.
Elle saigne de savoir ses enfants s'entre-tuer, elle saigne de sentir la souffrance provoquée par ceux qui ont oublié d'où ils venaient.
Elle change, s'arme de pus plutôt que d'amour pour faire éclore plus de ronces que de roses dans ses prés et chasser les intrus qu'elle a créés.
Elle se libère de ses engagements passés, Elle renie ses enfants et la vie qu'Elle donnait n'est plus que de la haine de Celle qui pleure et desepère d'un jour être comprise.
Elle se souvient, nous avons oublié.
Nous ne pourrons étouffer Son cri strident avec nos chants. Nous ne pourrons cracher sur Sa mémoire bien longtemps.
Viendra le jour où Ses enseignements ignorés par la plupart montreront leur interêt.
Viendra le jour où Elle décidera que notre Hiver doit commencer,
Viendra le jour où ceux qui sauront vivre en équilibre sur les ailes de la Mort pour s'être élevés au rang Divin seront les seuls qu'elle aimera.
L'ingratitude engendre l'ingratitude, voilà votre dernier cadeau.
Le Rejet Divin
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- Messages : 1637
- Inscription : 21 févr. 2006, 05:53
- Localisation : Transwallonie
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L'ombre planait depuis trop longtemp au dessus de nos têtes...
Apparues tout aussi palpable que vos avarices et accessoires,
Nous narguent sous la forme de vos caprices et desespoirs.
Dégoutées, les dernières feuilles de l'arbre sont enfin tombées
Et sans pitiée, votre Hiver et vos deuils vont commencer.
Sans espoir, au cimetiere, dans vos cercueils, déjà cloitrés; Voilà où mène l'orgueil et les excès de vanité.
Apparues tout aussi palpable que vos avarices et accessoires,
Nous narguent sous la forme de vos caprices et desespoirs.
Dégoutées, les dernières feuilles de l'arbre sont enfin tombées
Et sans pitiée, votre Hiver et vos deuils vont commencer.
Sans espoir, au cimetiere, dans vos cercueils, déjà cloitrés; Voilà où mène l'orgueil et les excès de vanité.