Rencontre perturbante.

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
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Lamaril
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Rencontre perturbante.

Message par Lamaril »

Je n'ai guére l'habitude de déblatérer au sujet de mon passé, chacun a ses secrets et les miens ne sont pas pour l'instant prêt à être délivrés.

Mais pour vous compter l'étrange rencontre qu'il m'est arrivé je dois revenir dans le passé, aux temps de ma jeunesse.

Mon village natal portait le nom de Krum qui signifie "Fourmi". Le sage du village m'avait un jour expliqué que les fourmis étaient comme nous, elles préféraient vivre dans des espaces clos, et ne sortaient que pour aller quérir de la nourriture et pour se battre contre quelques envahisseurs. Elles étaient également fortes, elles pouvaient en effet porter jusqu'au plusieurs fois leur poids, et elles étaient également de grandes travailleuses.
Les ressemblance entre les fourmis et le peuple nain ne s'arrêtent pas là, elles ont également un systéme de royauté (ce qui n'est pas le cas pour nous dans ces contrées, mais nombreux sont les peuples nains dirigés par un roi) , elles sont solidaires les unes envers les autres et bien d'autres choses encore....

Dans mon esprit infantil, ma vision des fourmis fût chamboulé ce jour là. Je ne les voyaient plus comme des insectes mais comme des créatures dotés d'une grande intelligence par Hamal.
Parfois lorsque je croisais une longue colonne de fourmis ramenant quelques victuailles jusqu'à leur habitation, je les suivais et je m'imaginais qu'une fois leur travail accompli elles se retrouvaient autour d'une grande table, buvaient de la biére en se donnant de grande claque dans le dos et riant à leurs façons.

Bien donc mon village natal s'appelle ainsi car il est constitué comme l'habitation des fourmis: une multitudes de salles creusées dans la montagne rejointes les unes aux autres par d'immenses galeries. Une personne autre qu'un nain aurait facilement pû s'y perdre et mourrir de faim s'il était seul.

Mais peu importe le nom de mon village et comment il a été construit, l'âge me fait parfois m'étendre sur des sujets de moindre importance.

Je voulais vous entretenir au sujet des Krothags, comme on les appelle dans mon village natal. Les Krothags sont des personnes d'une extrême bontée, sans vices d'aucune sortes.

Je penses que c'est là la meilleur définition que l'on puisse donner à un Krothag, car tous les Krothags sont différents.
Certains ne peuvent s'empêcher de faire le bonheur autour d'eux, de rendre services. Même si derriére il n'y a aucne reconnaissance.
D'autres se battent pour une cause qu'ils croient justes, sans jamais dévier de leurs routes.
D'autres encore sont consultés par leur entourage qui leur demande conseils. Voire pour un besoin de confession car ils savent que leurs secrets ne seront jamais trahis.
Il y'a bien d'autres exemples de ce qu'est un Krothag, mais je dois vous avertir que les Krothags sont aussi des personnes dangeureuses. Tous ont au moins une fois provoqués un plus ou moins grand mal en voulant faire le bien. C'est là la malédiction de tous les Krothags.

Ce dicton résume parfaitement, comme bien des dictons, ce que j'essaye de vous faire comprendre: l'Achéron est pavé de bonnes intentions.
Dernière modification par Lamaril le 19 févr. 2007, 23:52, modifié 1 fois.

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Lamaril
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Message par Lamaril »

Mais pour vous donner une idée concréte de ce qu'est un Krothag, voici l'histoire de ma grand-mère qui était une Krothag reconnue dans mon village:

Hurqro était son nom, et c'était une naine qui durant sa jeunesse donnait sans compter aux gens dans le besoin, c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher d'aider les miséreux même si parfois beaucoup avaient mérités d'être dans la misére. C'est ainsi qu'elle commis une grave erreur.

Un jour un nain réputé pour sa sournoiserie et sa méchanceté était de passage dans notre village. Notre chef ne pût lui refuser l'hospitalité naine, bien qu'il n'en ait nul envie, mais il decida qu'il serait placé sous surveillance et qu'il ne pourrait porter aucune armes, on lui confisqua d'ailleurs les siennes.
Tout le monde dans le village l'évitait, c'était tout juste s'il arrivait à trouver à manger et une paillasse pour dormir le soir.
Même, un soir, une bande d'adolescent nain l'agressa, n'ayant nulle arme il ne pût guére se défendre et encaissa les coups.
Hurqro voyant le nain au visage horriblement tuméfié lui apporta des ongues et de la biére pour essayer d'apaiser la douleur. C'est ainsi qu'ils firent connaissance, et le nain lui parlait d'une façon si amicale et prévenante qu'elle ne pouvait plus croire qu'il était de nature mauvaise.

Un jour ce mauvais nain lui dit qu'il voulait aller ramasser du Thyl pour l'offrir au village, afin qu'il soit en meilleur terme avec les habitants. Hélas il n'avait aucune arme pour se procurer le thyl et la constante surveillance dont il faisait l'objet l'empêcher de s'en procurait une.
Hurqro, naturellement, trouva l'idée excellent et mis au point avec lui un plan pour qu'il puisse trouver une arme, échapper aux nains qui le surveillaient et elle lui indiqua même où se trouvait l'emplacement du gisement de Thyl du village.
Hurqro emprunta donc une nuit le glaive magnifique que mon arriére grand-pére avait gagné lors d'un grand concours annuel, âprement disputé, de minage de minéraux qui se déroulait sur plusieurs jours.

Le lendemain, Hurqro fût reveillé par les gardes nains qui venaient emprisonner son pére; on avait retrouver le glaive dans le corps d'un jeune nain adolescent. Le chef de la bande qui avait agréssé le nain sournois dont on ne retrouva aucune trace d'ailleurs.
Hurqro s'effondra, et raconta naturellement toute l'histoire. Elle fût sévérement puni, encore plus lorsqu'on decouvrit que le gisement de Thyl du village avait sérieusement réduit.
Cette histoire s'étant passé bien avant ma naissance, je ne connut jamais le plan qu'elle avait mis au point avec le nain sournois, ni la punition qu'elle avait eût à subir.

Lorsque j'essayais d'en savoir plus, tout les nains me disaient d'aller demander à ma grand-mére: si elle voulait le raconter elle le ferait. Ils respectaient tous le désir de silence d'une Krothag. Ma grand-mère ne me donna pas plus d'indications, et son visage s'assombrissait tellement lorsque je lui posait des questions, que je me fit à l'idée de ne pas connaitre un secret qu'il ne m'était pas indispensable de connaître.

Aprés cette histoire et l'âge aidant, ma grand-mére fût une véritable force de la nature. Elle sût regagner le respect de tous les nains de Krum. Beaucoup venaient la voir lui demandant conseils, elle réglait toute les inamicalités qu'il y avait au sein du village. Faisant des habitants de Krum des nains solidaires, fiers et forts.

Lorsqu'un nain battait sa femme, ou qu'une naine battait son homme (je vous conseil d'ailleurs de ne jamais chercher querelles à une naine au vu des dégats qui en resulte) elle n'hésitait pas à retrousser ses manches, mettre ses poings sur ses hanches, et à proférer une avalanche de jurons ayant fait pâlir le plus endurci des soldats. Ses sermons étaient tels que plus aucun nain n'osaient faire un acte qui aurait eût pour conséquence de voir entrer une Hurqro cramoisit de colére chez lui. Elle avait en effet l'art de vous écorcher vifs avec les mots.


Pourquoi vous raconter toute cette histoire me direz-vous? Et bien il y a peu j'ai fait la connaissance d'une Krothag qui vient d'un peuple que je n'apprécie guére. Mais être Krothag, cela dépasse l'appartenance racial et elle mérite mon respect, tout comme ma grand-mére.

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