Tiranus et Magazran: une amitié inconcevable

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Magazran
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Tiranus et Magazran: une amitié inconcevable

Message par Magazran »

Bien souvent, alors que Tiranus et moi travaillons ensemble ou combattions côte à côte, j'ai surpris des regards interrogateurs, voire désapprobateurs.
certains aventuriers s'étonnent de voir une si grande amitié entre deux êtres destinés, de par leur naissance, à se haïr.
Bien peu savent que cette amitié date d'avant notre arrivée dans les ilots, et qu'elle fût même la cause de notre départ, ou devrais-je dire, notre exil...
Voici notre histoire:

Mon nom est Magazran, et j'ai passé mes premières années dans les arides collines qui bordent le désert des hommes bleus.Notre village était assez isolé, et tous nous pratiquions la nécromancie afin de nous protéger. Mon enfance fut celle d'un sinan comme les autres, on m'enseigna l'art du combat, l'invocation, mais aussi le sens du devoir et de la parole donnée, qui me furent inculqués (à grand renfort de cuir sinan) par mon oncle ,chef de notre village, qui me destinait à la fonction d'intendant sous les ordres de mon cousin. Arrivant à l'age d'homme, c'est à moi que furent confiées la gestion de nos maigres ressources, et il ne me restait que peu de temps libre à consacrer à mon passe-temps favori, la chasse, aussi dès que j'avais quelques heures devant moi je m'esquivais vers les collines, à la recherche de léopards et de pumas, prenant pour excuse la protection de nos troupeaux et la grande utilisation de peaux exigée par notre art.

Or, un jour il advint qu'un léopard me griffe la jambe, et déséquilibré, je tombais dans une ravine et restais inconscient un long moment, gisant dans le ruisseau et perdant mon sang.A mon réveil, il faisait nuit, mais dans la clarté de la lune je devinais une silhouette qui s'approchait de moi, frêle, élancée, et visiblement dotée d'oreilles pointues. Un elfe ... Un de ces atroces et fourbes elfes ... Mon état m'empêchait le combat comme la fuite, mais je cherchais ma lame, prêt à défendre chèrement ma vie contre la sanguinaire créature qui semblait tout droit sortie de mes pires cauchemars d'enfance, lorsque ma grand-mère nous racontait à la veillée les terribles exactions subies par notre peuple ...
Terreur et souffrance me firent m'évanouir à nouveau.
Je fus réveillé par une odeur pestilentielle. *sourit à Tiranus* A ton tour, mon frère
Dernière modification par Magazran le 24 déc. 2008, 05:24, modifié 3 fois.

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Tiranus
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Message par Tiranus »

*essais de se souvenir en regardant magazran, et commence son récit*

Avant ma confirmation, et durant mon enfance passé dans les grandes étendues de forêts du village de Sérë, j'étais intrigué par les peuples qui m'entouraient, au bonheur des adultes, heureux de me voir une si grande curiosité. Puis, j'ai travaillé à la mine et dans autres taches inintéressantes, comme tous les jeunes elfes ignorants. Après quelques années passées dans les forges, j'entendis les anciens parler de peuples qui m'intriguaient depuis les nombreuses mises en garde que l'on m'avais fait sur eux. Alors, plusieurs questions me tourmentaient, à tel point que je n'arrivais plus à me concentrer sur ma tâche. je décidais d'en parler à mon mentor. Mais celui ci semblait rougir, et ne m'apportait aucune réponse claire. je décidais donc d'assouvir ma soif de connaissances à la bibliothèque du val mais sans penser que les anciens me guettaient à longueur de journée. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je fus nommé par le conseil ! Ce fut mon passage vers l'âge adulte, ils me nommèrent Tiranus, "celui qui regarde par delà des frontières". J'ai longuement hésité à choisir ma voie, l'aventure me tentait, mais je n'étais pas sûr qu'elle aboutisse à quelque chose. J'ai donc profité du départ de l'élève de mon oncle pour me proposer à mon tour en tant qu'apothicaire. Après les premiers mois et le plaisir de la découverte, cette vie me semblait bien monotone. Puis un jour, mon oncle me mit à l'épreuve , il me confia une mission dont l'objectif n'était autre que d'aller chercher une plante rarissime du nom de Yáwë dans les arides collines qui marquent la frontière des territoires des hommes bleus et les Sinan.

Je partais donc, avec autant de fierté que d'anxiété vers un port de mon peuple servant de comptoir de commerce avec les autres nations. Je traversais l'endroit, dévisageant chaque passant avec curiosité, m'amusant à reconnaitre l'origine de chaque individu par leur physique ou leur vêtement, jusqu'à ce qu'un farouche guerrier, un galdur je pense, me rende un regard si menaçant que je décidais de me montrer plus prudent. Je prenais le bateau, pour contourner les terres sauvages, et je naviguais en direction du pays des hommes bleus, malgré quelques nausées, la mer avait pour moi un parfum de liberté. Je descendis du bateau lors de son escale à un petit port du pays des hommes bleus, pas loin des fameuses collines. Puis, je quittais la ville pour m'engager vers le désert, et plus je me rapprochais du pays Sinan, plus ma peur grandissait. Je me remémorais les histoires des anciens au coin du feu, des Sinans qui profitaient de la vie éternelle des prisonniers elfes pour leur infliger de terribles tortures chaque jours, sans répit. L'idée seule de rester en prison pendant l'éternité m'horrifiait. Arrivé aux collines, je cherchais la plante, sans la trouver. Mes recherches durèrent jusqu'au crépuscule, où je décidais de chercher un endroit où me désaltérer, car je ne désespérais pas de trouver cette fleur. Je marchais, quand, dans l'obscurité, je vis une source d'eau à l'autre extrémité d'un ravin. J'empruntais un passage étroit pour atteindre la source, quand je fus attiré par un gémissement venant des profondeurs. Je jette un œil dans l'obscurité claire à mes yeux, et je vis un homme, affaibli, blessé, qui semblait perdre tout son sang. A son allure, a ces vêtements, il ne pouvait s'agir que d'un Sinan.

J'ai longuement hésité, puis il y eut un nouveau gémissement, et je me suis dit que je ne pouvais pas laisser, même mon pire ennemis mourir de cette façon. Je sortis de mon sac les ingrédients nécessaires à un puissant baume de soin qui m'était destiné en cas d'accident. C'était une recette difficile à réaliser, même pour un apothicaire expérimenté, mais par chance, je pu la réaliser sans rater une seule étape. Puis je descendais avec précaution, prêt à fuir à la moindre alerte, le Sinan semblait vouloir s'enfuir à mesure que j'avançais. Arrivé côte à côte, nous étions tout deux pétrifiés. Puis, il s'évanouit, me laissant le temps de lui passer le baume sur ses plaies. Lorsque j'eus fini le baume, ses blessures n'étaient toujours pas guéries, alors, je décidais de créer une potion à effet régénérant. Je ne mis que peu de temps avant de la concocter, et lorsque je me retournais, il était conscient et me fixait.

*essouflé* tu continue ?
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