Voilà maintenant 4 semaines que je suis arrivé sur ces Terres. Vastes et dangereuses, voiçi deux termes pour les décrire. Comme à mon habitude, ce matin, je prie. Puis, après avoir travailler quelques heures, je me mets devant mon écritoire. Voiçi tant de temps que je n'ai rien écrit. Toutes mes péripéties m'ont pris tant de temps. Je laisse quelques instants vagabonder mon esprit, puis je me souviens...
Je me souviens de ce jour, où les yeux d'une petite fille m'ont transformés, et je couche cet instant sur le parchemin.
Rage!
Violence!
Colère!
Même la guerre se me suffit plus! Ma bravoure n'est plus à prouver, les ennemis fuient devant mon marteau de guerre. J'ai chassé de mes terres tous les monstres, tous les bandits et brigands. Même mes alliés me craignent. Dahaka, Éclair de Feu, est un nom craint partout sur les terres de mon clan.
Aujourd'hui, je visite un petit village, en bordure de mer. Les habitants sont réunis sur la place, à la seule vue de la poussière soulevée par mon escorte, ils tremblent, les pleutres! Les parents serrent leurs enfants dans les bras. Même les guerriers ne sont pas rassurés.
À mon arrivée, le chef de village, avance de quelques pas, me souhaite la bienvenue, quand tout à coup, une adorable petite fille, certainement la fille d'un pêcheur, file comme le vent dans ma direction. Grog, un de mes amis, pousse un hurlement de guerre pour l'effrayer. Mais ce cris n'a pas l'effet escompté, la fillette saute dans mes bras, regardant d'un air surpris le nain hurleur.
Moi-même, je suis étonné, comment des guerriers qui font trembler les hommes, n'inspirent pas la moindre peur à une fillette?
Je pose l'enfant au sol, et je m'accroupit pour me mettre à son niveau. Je fixe mes yeux dans les siens, qui sont aussi bleus que l'océan, sans les moutons des vagues. Intriguuée, elle commence à me dévisager. Ma barbe tressée la passionne, elle passe et repasse sa main dedans.
Puis de sa petite voix d'enfant, elle me dit:" Tu sais que tu as l'air méchant? Mais au fond de ton coeur, brille la bonté, elle brille comme un soleil: "
Un rugissement sort de ma bouche, je ne peux pas laisser une fillette briser ainsi ma réputation. Mais, je sens, à l'endroit qu'elle a désigné,comme une petite voix qui me dit que la raison est en cette enfant. Je demande alors aux parents, qui appeurés, approuvent, si je peux emmener leur fille à mon château.
Bien installé dans ma forteresse, je discute longuement avec l'enfant. Elle est passionante. Mise à l'écart de son village parce qu'à la naissance, elle parlait, elle est un véritable recueil de connaissances, et elle m'offre avec bonté un grand nombre d'heures de dialogue.
Au fil de ces heures, je sens mon agressivité décroître, je viens à me demander si cette enfant n'est pas un don du ciel. Elle m'apprend beaucoup sur les relations entre les peuples, sur les relations amicales aussi. Je reconsidère alors tous mes amis, nombreux sont ceux dont l'amitié ne tient qu'à un fil: la peur. Petit à petit, je commence à délaisser la gestion du Royaume. Des hordes de barbares font des inscursions de plus en plus loin dans mes terres. Mes guerriers combattent avec bravoure, mais je ne sens plus d'attirance pour le champ de bataille... la colère gronde parmis mes alliés. Mais, enfermé au sommet d'une tour, je discute avec la fille, et je n'écoute pas ces rumeurs...
Un beau jour, un jour de printemps, si je me souviens bien, je décide partir avec Gaïa, l'enfant, pour une visite dans un monastère, isolé dans une sombre forêt. Selon elle, les moines pourraient m'aider à trouver la plénitude. Après quelques heures de chavauchée, je demande à mon escort de nous laisser. Moi même, je mets mon arme au fourreau, les religieux ne tolèrent pas de violence dans le cloître.
Plénitude, voiçi un terme qui décrit admirablement bien cet endroit. Que je m'y sens bien...
J'aime revenir de nombreuses fois dans ce temple de la paix, et Gaïa viens systématiquement avec moi.
Mais un beau jour... Alors que mon royaume partait en miette, une conspiration naquie, elle avait pour but de m'abattre, et de me remplacer par mon cousin. Ce jour là, Gaïa et moi, nous marchions dans la forêt, comme le monastère était proche, j'avais mon marteau dans mon fourreau et loin de moi l'idée de me faire attaquer... Pourtant, surgissant des fourrés, je vois à ce moment sortir une bonne vingtaine de guerriers. Horreur! Des Nains !
Dans le feu de l'action, j'attirai l'enfant à moi, et je partis en courant, cependant, un de ces traîtres portait un arc...
Une flèche tua Gaïa...
Quelques larmes s'écrasent sur le parchemin, brouillant les derniers mots écrits. La tristesse m'envahit une fois de plus, et je replonge dans mon écriture
[V] Un Ermite Curieux
- Lemoinenoir
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[V] Un Ermite Curieux
Nain Curieux
Qu'est-ce qu'un Nain qui écoute de la Musique?
Un Slip ( un p'tit qu'à le son )
ZAKI
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- Lemoinenoir
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Re: Un Ermite Curieux
Ce ne fut que quelques jours plus tard que je réussis à reprendre mon parchemin. Je regarde les traces d'eau salée dessus, les empreintes noires de mes doigts, et les taches d'encre.
Je lève la tête, regarde autour de moi. L'oasis de Galein'th me fait une belle protection. Les Hommes Bleus sont mes amis, ils m'ont consolés, aidé, et maintenant, je vis parmis eux, je tente de les aider du mieux que je puis, mais mes mains ne peuvent plus porter d'armes...
Et je continue mon histoire
La flèche tua sur le coup l'enfant, elle ne souffrit point!
La rage m'envahit comme jamais. Taillandant mes ennemis, je me dirigeait vers le corps de l'enfant, et tranchant un dernier bras, je sautais sur mon cheval, le corps de Gaïa dans mes bras. À plein galop, nous partimes vers le monastère, là-bas, les moines m'accueillirent avec chaleur, comme à leur habitude, et malgré mes habits couverts de sang, et ma hache à la main, j'allais dans la chapelle. Avec leur aide, je déposais sur l'autel la dépouille de la fillette, et je fis sa dernière toilette.
Puis, les larmes se mirent à couler sur mes joues. Derrière moi, les moines chantaient, et leur voix, si pures, firent taire mes larmes.
Jamais plus je ne serai pareil, jamais plus je n'accepterai la violence !
Plus que tous les morts que j'avais vu, plus que tous les guerriers que j'ai perdus, plus que la mort de ma famille, la vue de cette enfant, recouverte d'une aube blanche, couchée dans une boîte de bois, toute simple, m'émut.
Sur sa tombe, je gravis dans la pierre:
À son coeur aimant, qui trouve en chacun le bon
Cette tâche achevée, je décidais de rester au monastère quelques jours durant. Ces jours s'éternisèrent, et au bout de quelques mois, je fis ma demande pour rentrer dans les Ordres.
Ce fut une magnifique cérémonie, pour la deuxième fois de ma vie, après ma rencontre avec Gaïa, je me sentais en plénitude. Évidemment, je gardais mes tresses et ma barbe, et je refusais la tonsure! Non, mais, même changé, je restais un Nain, que diable ! Je sentis la joie m'envahier à l'instant où je passais la longue robe noire qui était mienne désormais. Le Frère Supérieur passa alors à mes pieds les sandales de cuir, et noua à ma taille le chapelet, et la ceinture de corde.
Et les mois s'écoulèrent doucement, jusqu'au printemps. C'était un délicieux jour, le soleil brillait, et la Nature commençait à briser la gangue de l'Hiver, on voyait poindre les Perce-Neige, parçi, parlà. Le Frère Supérieur me fit appelé dans le cloître, et marchant avec lui, il me dit:
- Frère Dahaka, le temps t'as bien changé, mais je sens que l'inaction te pèse. Tu restes un de nos plus jeune Frère, et la force de tes bras est encore grande. Ta foi ne vacille pas, et ton charisme est grand. J'ai donc une mission de toute importance à te confier. Veux-tu partir évangéliser les Hommes?
- Hé bien, Frère Supérieur, avec tout le respect que je vous dois, c'est une sacrée bonne idée que vous avez là! Lui répondis-je, en effet, je n'avais rien perdu de mon franc language! J'accepte avec grand plaisir cette mission! Avec qui, et quand dois-je partir?
Une ombre passa devant la Tente. Je reconnu la Femme Bleue qui partageait la tente d'à côté. Elle me tendit une gourde d'eau, et je bus avec plaisir. L'eau coulait avec abondance ici, et les Bleus font parti d'un des plus beaux Peuples des Landes. Leur poésie est sans pareille, et ils croquent la Vie à pleine dent! Quel peuple merveilleux !
Je lève la tête, regarde autour de moi. L'oasis de Galein'th me fait une belle protection. Les Hommes Bleus sont mes amis, ils m'ont consolés, aidé, et maintenant, je vis parmis eux, je tente de les aider du mieux que je puis, mais mes mains ne peuvent plus porter d'armes...
Et je continue mon histoire
La flèche tua sur le coup l'enfant, elle ne souffrit point!
La rage m'envahit comme jamais. Taillandant mes ennemis, je me dirigeait vers le corps de l'enfant, et tranchant un dernier bras, je sautais sur mon cheval, le corps de Gaïa dans mes bras. À plein galop, nous partimes vers le monastère, là-bas, les moines m'accueillirent avec chaleur, comme à leur habitude, et malgré mes habits couverts de sang, et ma hache à la main, j'allais dans la chapelle. Avec leur aide, je déposais sur l'autel la dépouille de la fillette, et je fis sa dernière toilette.
Puis, les larmes se mirent à couler sur mes joues. Derrière moi, les moines chantaient, et leur voix, si pures, firent taire mes larmes.
Jamais plus je ne serai pareil, jamais plus je n'accepterai la violence !
Plus que tous les morts que j'avais vu, plus que tous les guerriers que j'ai perdus, plus que la mort de ma famille, la vue de cette enfant, recouverte d'une aube blanche, couchée dans une boîte de bois, toute simple, m'émut.
Sur sa tombe, je gravis dans la pierre:
À son coeur aimant, qui trouve en chacun le bon
Cette tâche achevée, je décidais de rester au monastère quelques jours durant. Ces jours s'éternisèrent, et au bout de quelques mois, je fis ma demande pour rentrer dans les Ordres.
Ce fut une magnifique cérémonie, pour la deuxième fois de ma vie, après ma rencontre avec Gaïa, je me sentais en plénitude. Évidemment, je gardais mes tresses et ma barbe, et je refusais la tonsure! Non, mais, même changé, je restais un Nain, que diable ! Je sentis la joie m'envahier à l'instant où je passais la longue robe noire qui était mienne désormais. Le Frère Supérieur passa alors à mes pieds les sandales de cuir, et noua à ma taille le chapelet, et la ceinture de corde.
Et les mois s'écoulèrent doucement, jusqu'au printemps. C'était un délicieux jour, le soleil brillait, et la Nature commençait à briser la gangue de l'Hiver, on voyait poindre les Perce-Neige, parçi, parlà. Le Frère Supérieur me fit appelé dans le cloître, et marchant avec lui, il me dit:
- Frère Dahaka, le temps t'as bien changé, mais je sens que l'inaction te pèse. Tu restes un de nos plus jeune Frère, et la force de tes bras est encore grande. Ta foi ne vacille pas, et ton charisme est grand. J'ai donc une mission de toute importance à te confier. Veux-tu partir évangéliser les Hommes?
- Hé bien, Frère Supérieur, avec tout le respect que je vous dois, c'est une sacrée bonne idée que vous avez là! Lui répondis-je, en effet, je n'avais rien perdu de mon franc language! J'accepte avec grand plaisir cette mission! Avec qui, et quand dois-je partir?
Une ombre passa devant la Tente. Je reconnu la Femme Bleue qui partageait la tente d'à côté. Elle me tendit une gourde d'eau, et je bus avec plaisir. L'eau coulait avec abondance ici, et les Bleus font parti d'un des plus beaux Peuples des Landes. Leur poésie est sans pareille, et ils croquent la Vie à pleine dent! Quel peuple merveilleux !
Nain Curieux
Qu'est-ce qu'un Nain qui écoute de la Musique?
Un Slip ( un p'tit qu'à le son )
ZAKI
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ZAKI